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Surdité & langage : Problèmes spécifiques rencontrés par l’enfant sourd

M1 - UE16 – Handicap et situations de handicap. Surdité & langage : Problèmes spécifiques rencontrés par l’enfant sourd. Laurent Sparrow ureca.recherche.univ-lille3.fr/sparrow. I – INTRODUCTION II – LES SOURDS DANS LA SOCIETE 1- Education 2- Intégration sociale

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Surdité & langage : Problèmes spécifiques rencontrés par l’enfant sourd

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Presentation Transcript


  1. M1 - UE16 – Handicap et situations de handicap Surdité & langage : Problèmes spécifiques rencontrés par l’enfant sourd Laurent Sparrow ureca.recherche.univ-lille3.fr/sparrow

  2. I – INTRODUCTION II – LES SOURDS DANS LA SOCIETE 1- Education 2- Intégration sociale 3- Prise en charge institutionnelle III – DESCRIPTION 1- Etiologie 2- Anatomie 3- Exploration Fonctionnelle IV – DÉVELOPPEMENT COGNITIF COMPARÉ 1- Les théories du développement 2- le langage V – CAS PARTICULIER DE LA LECTURE 1- Qu’est ce que la lecture ? 2- relations entre lecture et langue des signes

  3. I – INTRODUCTION • 4,1 millions de sourds en France • taux de chômage = 30% chez les sourds profonds et de 15% chez les sourds sévères • manque de formation : • 10% le nombre d’étudiants sourds dans l’enseignement supérieur • illettrisme : 80% des sourds ne savent pas lire Illettrisme lié au caractère alphabétique de la langue ? Non ! Lire c’est reconnaître, sous une autre forme, une langue que l’on connait déjà. Laquelle ? Le français est la langue de l’enseignement, du travail, des échanges et des services publics .

  4. II - LES PERSONNES SOURDES DANS LA SOCIÉTÉ • 1- L’éducation • L’idiot du village du moyen-âge • L’abbé de l’Epée : 1770 • Le congrès de Milan (1880) et ses suites… Contexte de l’époque : plusieurs facteurs Observations de Broca (1861) sur des patients : début de la localisation cérébrale. Les différentes fonctions du cerveau sont localisées anatomiquement.

  5. The question whetherthoughtis possible withoutlanguage ? • The Principles of Psychology, William James (1890). • La pensée est-elle possible sans langage, sous entendu, les personnes sourdes n’ont pas de langage. Pas nouveau comme question… • Platon (IVème siècle av.J.C.) affirmait que quelqu'un qui ne parlait pas ne pouvait pas raisonner. • Aristote a écrit que les sourds étant "irrémédiablement ignorants" et ne pourraient pas être éduqués ! • Mais les Egyptiens et les Perses pensaient que les sourds étaient protégés des dieux.

  6. II - LES PERSONNES SOURDES DANS LA SOCIÉTÉ • 2- L’intégration dans la société • Nombreux problèmes qui ne sont pas pris en compte, dans différents domaines : • justice • la sécurité civile • la santé : question des psychothérapies • vie quotidienne : habitat, transports, culture…

  7. II - LES PERSONNES SOURDES DANS LA SOCIÉTÉ 3- Prise en charge institutionnelle 2 voies : intégration en milieu ordinaire et scolarisation en milieu spécialisé 2 tutelles : éducation nationale et ministère de de l’emploi et de la solidarité Ces 2 logiques, scolaire et médico-sociale, collaborent de fait et sont complémentaires • Loi de 1975 : première volonté politique d’intégration • Circulaire 1978 : mise à l ’écart provisoire (?) des « instituts pour sourds » • 1981, 1982 : rapports soulignant de graves lacunes • 1991 : Classes d’Intégration Spécialisée s (CLIS) • 1994 : rôle des cellules handicaps dans les universités • 1995 : les conditions d’accueils des jeunes sourds au collège & lycée sont précisées • volet pédagogique • projet individuel de formation

  8. Modèle français « mou » et loi pas toujours appliquée. • Grandes différences avec modèles : • de programmation concertée : (pays scandinaves, UK, USA, Portugal, • Espagne). Fixation d’objectifs à long terme afin de banaliser la pratique, financement d’un soutien, approche développementale avec compensation. • révolution culturelle (Italie). La ségrégation scolaire dévalorise la personne handicapée. Intégration généralisée. Adaptation réciproque.

  9. III – DESCRIPTION • 1- Etiologie • 7% des français, les personnes âgées représentent 60% de cette population, • Chaque année, 200 enfants naissent sourds et 95% d'entre eux sont issus de familles entendantes.

  10. III – DESCRIPTION • 2- Anatomie fonctionnelle

  11. Les voies peuvent être spécifique (en rouge) : c’est à dire spécialisée dans l’audition (cf. aussi les réflexes d’orientation) Mais il existe aussi d’autres voies non spécifiques (en rapport avec les émotions, les motivations etc.)

  12. Cortex auditif • La zone T1 est préservée chez le sourd • Cette zone répond aux stimulations visuelles (linguistiques ou non) : réorganisation fonctionnelle • Le cortex auditif des sourds est activé par les images visuelles de la langue des signes. • (plasticité neuronale)

  13. une vibration entraîne une activation des aires auditives Aires auditives Aire somesthésique Réponse chez la personne sourde Réponse chez la personne sourde et entendante Les aires auditives réagissent aux vibrations. Mais pas chez le sujet entendant

  14. un stimulus visuel peut activer les aires auditives Réponse à un stimulus auditif chez le sujet entendant (enregistré dans les aires auditives) Réponse à un stimulus visuel Chez le sujet sourd : réponse des aires auditives à un stimulus visuel Activation du cortex auditif suite à une stimulation visuelle (hémisphére droit)

  15. III – DESCRIPTION • 3- Exploration fonctionnelle • - Transmission des sons par voie aérienne et par voie osseuse • - Paramètres physiques des sons 0 dB :  Seuil d’audition d’un sujet entendant    20 dB :      Voix chuchotée    40 dB :      Appartement calme    60 dB :      Parole à voix normale à 1 mètre    80 dB :      Voix forte, rue bruyante    110 dB :     Avion à réaction à faible altitude    120 dB :     Tonnerre    130 dB :     Avion à réaction à quelques mètres

  16. Surdité de perception ou neuro-sensorielle)Elle traduit une atteinte de la cochlée ou des voies nerveuse auditives. • Toxiques, traumatiques, • Oreillons, zona, syphilis, méningite • Causes neurologiques Causes métaboliques (diabète, hypothyroïdie)Au diapason, les 2 transmissions sont diminuées de la même intensité • Surdité mixteAu diapason, les 2 conductions sont diminuées mais la conduction osseuse est plus abaissée que la conduction aérienne • Association d'une atteinte neuro-sensorielle et d’une surdité de transmission d'une autre origine . • Surdité de transmissionElle traduit une atteinte du système tympano-ossiculaire. Au diapason, la conduction osseuse est normale, la conduction arérienne abaissée • Otites et séquelles d'otite • l'ankylose ossiculaire : Otospongiose • Séquelles traumatiques • Malformation congénitales • Les tumeurs

  17. Audition normale : Déficience inférieure à 20 dB Déficience auditive légère : Déficience comprise entre 20 et 40 dB Déficience auditive moyenne : Déficience comprise entre 40 et 70 dB Déficience auditive sévère : Déficience comprise entre 70 et 90 dB Déficience auditive profonde : Déficience supérieure à 90 dB (on distingue 3 sous- catégories de surdités profondes : type I, II et III)

  18. IV – DEVELOPPEMENT COMPARÉ • 1- Concepts de stades et de périodes critiques Le concept de stades et de périodes critiques. Stades = comportement prédominant. Période critique = période au delà de laquelle certains comportements ne peuvent plus se développer.

  19. Parfois, la communication peut être très perturbée. En tout cas, les méthodes éducatives employées par les parents peuvent être moins adaptées.

  20. A 20 minutes, le bébé a une prédisposition à regarder le visage humain • quand on lui présente une série d'images parmi lesquelles se trouve un visage, il fixe préférentiellement le visage. • Dès sa naissance, le bébé établit donc des contacts avec son entourage. • Dès 3 jours, il reconnaît la voix de sa mère. • A quelques jours de vie, il est capable de distinguer l'odeur de sa mère de celle d'une autre personne. • 2 mois : premières interactions • Vocalisations • Comportement naturel de la mère vers la modalité tactile en cas de surdité même non détectée (compensation naturelle) • 3-4 mois : préférence pour l’entourage • 8 mois : méfiance et anxiété • Comportement d’approche ou non en fonction du cpt de la mère (en cas de séparation) • Besoin de sécurité = théorie de l’attachement • Si satisfait : découverte sinon : pb de personnalité et cognitifs

  21. Les travaux de R.Spitz montrent que les interactions sociales sont essentielles au développement de l’enfant : • 2 groupes : • orphelinat avec 1 infirmière pour 7 enfants • prison mais la mère peut s’occuper de son enfant • développement comparable jusque 4 mois • première année : développement moteur et intellectuel inférieur pour enfants de l’orphelinat • de même : moins curieux, moins joueurs, plus souvent malades • à 3 ans : 2 enfant sur 26 savent parler et marcher normalement

  22. Qu’est ce que l’attachement ?The Nature of LoveHarry F. Harlow (1958) Des singes nouveaux-nés sont séparés de leur mère et élevés en présence de substituts inanimés : soit un mannequin porteur de biberon nourricier soit couvert de peluche

  23. Libres de choisir, les jeunes singes passent la plus grande partie de leur temps au contact de la mère en peluche. Le contact kinesthésique semble plus important que la fonction nourricière.

  24. La présence de la mère fictive fait disparaître la peur = exploration Protection, refuge Exploration, découverte

  25. Les sujets isolés jouent moins par rapport à leurs congénères : nombreuses anomalies du comportement

  26. Disparition de l’anxiété de séparation vers l’âge de 3 ans • Augmentation des capacités mnésiques • Augmentation de l’autonomie • Développement du langage • Et surtout : développement de la communication

  27. Evaluation de l’attachement : l’étrange situation • Bébé + mère rentrent dans une pièce • Restent à 2 (3 min) • Étranger entre, discute avec la mère, joue avec bb (3 min) • Étranger seul avec bb (3 min) • Réunion : mère revient, étranger quitte discrètement la pièce, mère fait semblant de reculer (3 min) • Mère quitte la pièce, bb seul (3 min) • Étranger revient, fait semblant de reculer • Nouvelle réunion : étranger quitte la pièce, la mère fait semblant de sortir

  28. 3 types de comportements observés : • un attachement qui apparaît anxieux-évitant (l’enfant ne semble pas affecté ni par le départ du parent, ni par son son retour). • un attachement sécurisé (protestation au départ du parent et soulagement à son retour avec recherche de proximité). • un attachement anxieux-résistant ou ambivalent (anxiété à la séparation et comportement à la fois de rapprochement et de rejet au retour)

  29. On observe toujours les mêmes proportions : • anxieux-évitant : 22% • sécurisé : 66% • anxieux-résistant : 12%

  30. Conséquences du comportement des parents : • Si réponse adéquate des parents aux signaux et demandes implicites de l’enfant = attachement sécurisant. • Rejet, incompréhension, aversion face au contact physique, peu d’émotions ou réponses déphasées, = attachement anxieux. • enfant sécurisé = sociable, empathique et bonne estime de soi. • attachement anxieux = retrait social, plaintes somatiques, comportements oppositionnels et agressifs.

  31. attachement à l’âge adulte : • catégorisation identique • 27 % de personnes détachées (indifférentes et désengagées émotionnellement) • Anxieux-évitant (22%) • 56 % de personnes autonomes (accès aisé à leurs émotions) • Sécurisé (66%) • 17 % de personnes préoccupées (confuses et incohérentes) • Anxieux-résistant (12%)

  32. Attachement chez l’enfant sourd : • Enfants 28-43 mois • Mère entendante, enfant sourd profond • Attachement évitant et anxieux > • Pas de différence concernant la qualité de l’attachement si la mère est sourde aussi • Mais 90% des enfants sourds ont des parents entendants !

  33. IV – DEVELOPPEMENT COMPARÉ • 2- Langage Processus de myélinisation : la gaine de myéline accélère la conduction nerveuse le potentiel d'action saute littéralement d'un nœud de Ranvier à l'autre. De l’organe sensoriel au thalamus + projections corticales

  34. Grandes étapes du développement oral chez l’enfant entendant étapes suivantes: grammaire, syntaxe 16-22 mois: 2 mots Apprentissage de l’écrit 11-14 mois: Premier mot 7-11 mois : Babillage syllabique

  35. Etapes similaires chez l’enfant sourd maitrisant la langue des signes: étapes suivantes: combinaisons de signes, syntaxe de la langue des signes Vers 16 mois: 2 signes Vers 12 mois: Premier signe 80 % d’illettrisme ! Vers 6 mois : Babillage signé et oral Étapes pré-linguistiques Étapes linguistiques

  36. Le babillage : une incitation au développement du langage oral • Caractéristiques du babillage : • utilisation d’un ensemble limité de sons parmi le corpus possible dans une langue • organisation syllabique : CV • sans signification

  37. Rôle du babillage ? • considéré comme un comportement pré-linguistique • lié à la maturation neurologique (tractus vocal, bouche) • origine innée • hypothèse alternative : comportement linguistique et non pas simplement entraînement moteur • segmentation du signal de parole (continu) Parole d’un adulte : assez monotone Parole d’un adulte à un enfant: modulation

  38. Deux types de signes : - symbole linguistique (équivalent du mot chez l’enfant signeur) - geste communicatif, couramment utilisé par les bb. Même modalité que le symbole signé linguistique, formellement identique. Les enfants sourds distinguent ces deux types de gestes et les utilisent de manière différentes.

  39. Exemples de signes utilisés en LSF  voir lien « LSF en vidéo » sur le site Donne moi du chocolat, stp A bientôt Si bavarder

  40. 2 groupes : enfants entendants (non signeurs), enfants sourds (signeurs). • étude de la période de transition entre l’étape pré-linguistique et l’étape linguistique (9-12 mois) • activité manuelle identique chez l’enfant sourd et entendant (mouvements non linguistiques) • babillage manuel : classe de mouvements qualitativement très différent chez l’enfant sourd.

  41. Distribution bi-modale chez les enfants exposés à la langue des signes Activité motrice pré-langagière, en rapport avec la segmentation, le rythme Décomposition en syllabe, mots, phrases Babillage = activité linguistique et non pas purement motrice

  42. Etude d’un groupe d’enfants NON SOURDS mais élevés sans références à l’oral pendant les 30 premiers mois : • Enfants non sourds, parents et familles sourds profonds • utilisation uniquement de la langue des signes (ASL ou LSQ) • élevés en communautés, ou dans les familles, sans stimulation auditive significative • choix personnel des parents • quelques contacts « sociaux » (magasins etc…) du style « bye-bye » • avant 30 mois, pas de préférences pour l’oral • étapes de développement exactement identiques : • si le dvp du langage repose sur des mécanismes neurologiques déterminés par la production/perception de l’oral, le développement aurait du être différent. • babillage signé + premier signes + seconds : identiques

  43. Quelques mots sur la Langue des Signes Française…

  44. Grands principes du langage oral : Les sons sont des vibrations de l’air F1 F2 F3 Ces harmoniques = formants Fondamentale F0

  45. Le tractus vocal : A partir d’un son produit par les cordes vocales (sans pics particuliers, à droite), le passage des vibrations à travers le tractus vocal engendrera des pics en fréquence (ou formants, à gauche). Il y a 3 formants.

  46. Les voyelles sont produites en laissant l'air s'échapper librement sans obstruction, totale ou partielle.

  47. les consonnes sont des bruits résultant soit de l'ouverture et de la fermeture (v. occlusives), soit du resserrement (v. constrictives, fricatives) du canal buccal en différents points : des lèvres (v. labiales), des dents (v. dentales), du dos de la langue et palais (v.dorsales, palatales, vélaires), du pharynx (v. pharyngales), du larynx (v. laryngales). la coupe sagittale ci-dessous illustre les différents points d'articulation des consonnes et en fournit la nomenclature phonétique correspondante.

  48. Pour le langage parlé, les articulateurs sont donc la langue, les lèvres, la mâchoire et les cordes vocales. • Pour les langages signés, il s’agira des bras et des mains • 2 approches théoriques : • Basée sur la théorie des traits distinctifs (Liddell, 1984) • La gestuelle propre à la langue des signes (approche cinématique et kinesthésique : Wilcox, 1992)

  49. Les signes ont une structure similaire à celle des mots dans le langage oral • Certains considèrent que les traits distinctifs des signes sont comparables à ceux des phonèmes, on parle alors de la théorie phonologique de la langue des signes • Forme de la main • Localisation • Mouvement • Orientation de la paume • Expression du visage • Détermination des traits distinctifs et des règles

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