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l’enfant le dessin

l’enfant le dessin. Bernard Tabone APRASED – Mugron - juin 2007. Trame générale. Premières remarques, repères historiques Dessin et maturation de l’enfant Quelques thèmes et caractéristiques Une approche psychométrique: que mesure le dessin?

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Presentation Transcript


  1. l’enfant le dessin Bernard Tabone APRASED – Mugron - juin 2007

  2. Trame générale • Premières remarques, repères historiques • Dessin et maturation de l’enfant • Quelques thèmes et caractéristiques • Une approche psychométrique: que mesure le dessin? • La consultation, les apports du dessin

  3. Quelques remarques préalables • Le dessin de l’enfant: un objet d’étude et d’évaluation? • Des regards croisés et différents • Parents • Pairs • Enseignant • Psychologue scolaire • Thérapeute • Des lectures plurielles à confronter

  4. Qu’est ce qu’un dessin? • Alain REY, Dictionnaire culturel en langue française, 2006 « Représentation ou suggestion des objets du monde visible ou imaginaire sur une surface, à l’aide de moyens graphiques » • Un langage agi, condensé, personnalisé,universel, fixé… une écriture

  5. Le dessin n’est pas un objet neutre • Nous nous intéressons au dessin d’enfant dans la mesure où nous nous intéressons à l’enfant • Le dessin est reflet d’un fonctionnement psychique • Cognitif • Affectif • Structurel • Au-delà de considérations techniques, c’est l’enfant et lui seul qui peut parler de son dessin et lui donner sens

  6. Une inscription dans une communication • L’enfant qui dessine n’est pas seul • Le dessin ne peut être isolé d’un contexte social, culturel, relationnel « Dessine-moi un mouton » Le Petit Prince, A. de Saint-Exupéry « Tu voispas ça, toi, dans ta tête?... Le cafard?...T’entends?...Le cafard? Faut te faire un dessin? » Guignol’s band, L.F. Céline

  7. Dans notre société • Une activité valorisée, dans une société où l’enfant lui-même tend à être sacralisé • Moyen d’expression privilégié de l’enfant • Créativité et valeur artistique • Activité associée à une notion de plaisir • Une culture de l’image

  8. Miro n’est plus un enfant • Peut-on parler d’art enfantin? • Des rapprochements discutables entre dessin d’enfant et « art primitif » idée d’une superposition phylogenèse - ontogenèse • L’enfant ne vise pas le même but que le peintre

  9. Repèreshistoriques • Peu de dessins enfantins connus avant le XXème siècle Giovanni Francesco CAROTO (1480-1555): « Fanciullo con Pupazetto » • Jean Jacques ROUSSEAU - Émile ou de l’éducation, Livre II, 1762 Des vertus éducatives et philosophiques trouvées dans l’acte de dessiner: « Les enfants, grands imitateurs, essayent tous de dessiner. Je voudrais que le mien cultivât cet art, non précisément pour l’art même, mais pour se rendre l’œil juste et la main flexible…nous ne ferons jamais rien que sous les yeux du maître »

  10. Des pédagogues • Célestin FREINET (1896 - 1966) Elise FREINET (1898 – 1983) Œuvres pédagogiques, Seuil, 1994, tome 2: Méthode naturelle du dessin Revue « Art enfantin » • Maria MONTESSORI (1870 - 1952) Première femme médecin italienne Psychiatre « Casa dei bambini » (Rome, 1907)

  11. Des psychanalystes • Sigmund FREUD, Le Petit Hans, 1909 • Sophie MORGENSTERN, Psychanalyse Infantile, 1937 « une tentative pour dépasser les exigences pulsionnelles et leur trouver une issue dans une œuvre à visée sociale ». • Françoise DOLTO (1908-1988) accent mis sur la valeur projective du dessin • D.W. WINNICOTT (1896-1971) – La consultation thérapeutique et l’enfant, 1971 les squiggles: « je ferme les yeux et je laisse courir mon crayon sur le papier …»

  12. Dans les livres de psychiatrie • DE AJURIAGUERRA – Manuel de psychiatrie de l’enfant, 1980 • Le médecin vu par l’enfant: « dans la plupart des dessins, le docteur se caractérise par trois éléments essentiels: un costume sombre, un chapeau, une trousse noire, c’est-à-dire que le médecin présente certains attributs du prestige et de l’autorité, avec des détails qui indiquent une certaine virilisation du personnage…. » (p. 941) • Le test du bonhomme (schéma corporel) • S. LEBOVICI, R. DIATKINE, M. SOULÉ – Traité de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, 3200 pages • DE AJURIAGURA, D. MARCELLI – Psychopathologie de l’enfant “une technique particulièrement utilisée en France” …. mais 8 lignes

  13. les stades de LUQUET • G.H. LUQUET: « le dessin enfantin », 1927 • Notion centrale de réalisme • Le dessin abstrait est étranger à la pensée de l’enfant • Tout dessin d’enfant est censé représenter quelque chose • Une trajectoire définie comme une accession progressive au réalisme: • Stade du gribouillage (de 1an à 3 ans) • Stade du réalisme fortuit (de 3 ans à 5 ans) • Stade du réalisme manqué • Stade du réalisme intellectuel (de 5 ans à 12 ans) • Stade du réalisme visuel (vers 12 ans)

  14. Les traces primaires • Entre 6 mois et 18 mois • Une activité motrice dont la trace est ensuite soumise au regard de l’enfant • L’enfant trace ou marque • Il découvre ensuite l’effet de son geste • Cette découverte est source d’une jubilation

  15. Ce que les premières traces apprennent Analyse de Serge TISSERON • Les premières traces ne sont pas fondées sur des représentations qui leur préexistent, mais ce sont elles qui mettent en place la possibilité de la représentation • L’activité graphique du petit enfant participe à la construction et à l’organisation de son espace psychique • décharge pulsionnelle • dépassement

  16. Des« schèmes de base de l’activité psychique » • Un passage de formes sensori-affectivo-motrices à des formes représentatives imagées • Des modèles d’organisation des formes de deux types (Tisseron) • Des schèmes de transformations • Penser les situations d’union – séparation • Penser progressivement toutes les situations de transformation • Des schèmes de contenance et d’enveloppe parvenir à penser une forme comme contenante pour une autre

  17. Deux types de tracés • Des tracés d’abduction • Le bras et la main s’éloignent de l’axe du corps de manière rythmique • Un début de maîtrise de l’expérience de séparation • Des évocations gestuelles déjà symboliques: « le jeu de l’inscription » • Des tracés de contact • Contact sans mouvement d’une partie du corps sur une surface • Empreintes, pressions

  18. Les traces secondaires • Entre 18 mois et 24 mois • Témoignent d’une possibilité de contrôle visuel du geste • Deux nouvelles séries de configurations • Les balayages • Les traces circulaires • Une symbolisation imagée des premières représentations structurantes

  19. Les balayages • Des mouvements ininterrompus sans que le crayon ne quitte le papier • Mise en scène du fantasme d’un éloignement et d’un rapprochement rythmique du corps de la mère, en même temps que représentation d’une permanence maternelle.

  20. Les traces circulaires • Vers 18 mois • Possibilité pour l’enfant de penser une forme se refermant sur elle-même, et pouvant en contenir une autre Des ébauches de « conteneurs » (TISSERON) évoquant le creux maternel et les concavités du corps

  21. Vers 2 ans • Griffonnage • Observation par l’enfant de la trace • Début du contrôle œil-main • Attention importante portée par l’enfant • Le visage un des schèmes qui frappent le plus l’enfant • L’enfant reste incapable d’appréhender un modèle • Apparition des formes spiralées

  22. La phase des motifs inclus • Répétition de formes circulaires contenant points, fragments de traits, autres formes circulaires plus petites • Il s’agit là de formes contenantes • Une évolution ensuite rapide • Ébauches de cercles • Structures rayonnante → vers le bonhomme têtard • Lignes parallèles (G. Haag, 1993) annonçant « ligne de terre » et « ligne de ciel »

  23. Vers 3 ans • Acquisition du contrôle de l’œil sur la main • Vers une représentation formelle • Le bonhomme-têtard • Un rond représente la tête et le corps (indifférenciés) • Deux bâtons rattachés au rond représentent les jambes • Les formes solaires (formes rondes et traits) • Yeux, bouche et nez inconstants • Un moment charnière: accès à la figuration

  24. Vers 4 ans • Le bonhomme se structure et se rapproche de la représentation d’une réalité anatomique • Le visage se complexifie, des détails se précisent • Les membres se rattachent au tronc • Les proportions s’affinent • Un passage du bonhomme au personnage • Vêtements • Sexualisation • Scénarios

  25. Entre 4 ans et 5 ans • Souvent plusieurs sujets « flottants » sur une même page • Axes non forcément parallèles aux bords de la page • Des dimensions disproportionnées • Un enchaînement « narratif » (Luquet)

  26. De 5 ans à 9 ans • Des formes de plus en plus élaborées • Anthropomorphisme: l’enfant personnalise ce qui l’entoure • Double contour bras, jambes – cou entre tête et tronc • Aptitude de l’enfant à la décentration et au regard extérieur, profil • Détails multiples et typiques (ex: cheveux représentés par traits verticaux dressés sur la tête)

  27. Fin du primaire • La forme arrêt-reprise constitue la grande évolution graphique de la fin de scolarité primaire • Cette possibilité ouvre de nouvelles libertés Ex: perspective recouvrante (un élément caché n’est pas représenté) → Vers la fin du dessin d’enfant - sophistication - stagnation et tarissement

  28. mais « les grandes personnes m’ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m’intéresser plutôt à la géographie, à l’histoire, au calcul et à la grammaire…. …les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatiguant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications ». Le Petit Prince

  29. Après 12 ans • Un désintéressement progressif • L’expression littéraire devient privilégiée • L’adolescent n’exprime plus, en général, sa vie fantasmatique par le dessin

  30. Dessin et culture • Une universalité • Des signes d’appartenance à un groupe culturel • Le reflet aussi de l’influence de l’école (formes admises, normes)

  31. La couleur • Montre la sensibilité de l’enfant à l’aspect esthétique • Avec l’âge, tendance à utiliser moins de variété • Selon les sexes: • Garçons: tendance plus nette au réalisme, rejet progressif des couleurs, tonalités neutres • Filles: plus grandes diversité de couleurs, contrastes, couleurs moins réalistes, davantage de fantaisie. • Différents mobiles dans le choix des couleurs • Choix affectif • Choix conventionnel • Choix esthétique

  32. Un langage des couleurs ? • Blanc: virginité, pureté, vacuité • Rouge: vie, mort, passion • Orange: chaleur, ambivalence, détente • Bleu: conformisme, respect des règles • Jaune: lumière, richesse (or), naïveté • Violet: puissance, pompe, tristesse, deuil • Brun: inhibition, soumission, terre, excrément • Noir: négation de la couleur, nuit, mort

  33. Des thèmes • La maison • Le ciel • Le sol • Eau et feu • L’arbre • La famille

  34. La maison • Une forte charge symbolique (protection, sécurité, intimité, peau enveloppante…) • Maison individuelle davantage qu’habitat collectif (malgré évolution sociologique et modes de vie) • Différentes dialectiques: • Dedans/dehors • Secret/transparence • Nombreuses projections anthropomorphiques: • la maison-visage • les différentes composantes (le toit-crâne, le corps-ventre, la cave-fondement, etc…)

  35. Le ciel • Souvent le premier élément environnemental dessiné • Surtout entre 6 et 9 ans • Bande de couleur bleue en haut de la page • Ce qui le peuple: • Soleil, lune, étoiles • Arc en ciel • Nuages • Avions, oiseaux…

  36. Le sol • Vers 7 ans (l’enfant commence à avoir « les pieds sur terre ») • Une ligne horizontale posée sur le bord inférieur de la page • Ultérieurement une surface (vers 9 ans) • Différents éléments: • Barrières (protection, interdit) • Routes et chemins • Herbe, fleurs

  37. L’arbre • Travaux de Koch (1949), Stora (1963) • L’étude des items montre peu d’évolution avec l’âge, peu de spécificité • Une utilisation parfois obsessionnelle et défensive • Symbolisation riche et complexe: • peut être rond ou de forme phallique, • porteur ou non de fruits, • avec des racines plus ou moins profondes, • servir d’abri ou de repère…

  38. L’eau et le feu • Symbolisme puissant et ambivalent • Essence plutôt féminine (eau) ou masculine (feu) • Éléments vivants et actifs, sources de vie et dangereux • L’eau • Surface apaisée ou déchaînée • Masque menaces (requins…) • Le feu • Vient du ciel ou jaillit de terre • Foudroie • Anéantit

  39. La famille • Un mode d’expression des conflits familiaux (F. MINKOWSKA, 1947 et L. CORMAN, 1964) • Divers points étudiés • Composition • Places, tailles et formes • Ordre d’arrivée sur la feuille • Position des uns par rapport aux autres • Attributs • Personnages associés, animaux • Sexuation

  40. Le dessin comme méthode d’évaluation • Situer un niveau • Positionner par rapport à une norme • Classifier et évaluer Dépasser l’opposition classique entre: modèles psychogénétiques psychométriques ↕ références cliniques et psychanalytiques

  41. Le niveau de maturité • Une approche psychométrique • Enfant comparé à la moyenne de son âge • Par rapport à sa propre évolution • Stagnation • Régression • Progrès • Recherche de signes caractérisant un stade

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