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La France Données sociales L1 Questions Contemporaines Sociologie et philosophie

La France Données sociales L1 Questions Contemporaines Sociologie et philosophie. 4. Les mondes du travail et leurs transformations Cours du 29 octobre 2009. Introduction.

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Presentation Transcript


  1. La FranceDonnées socialesL1 Questions ContemporainesSociologie et philosophie 4. Les mondes du travail et leurs transformations Cours du 29 octobre 2009

  2. Introduction • Actualité : montée du chômage (9,5% au sens du BIT au 2ème trim.), plans sociaux, conflits durs ; dégradation des conditions de travail, stress (cf. France Télécom, « La mise à mort du travail », documentaire de J.R.Viallet). • Diversité, voire éclatement, des réalités du travail: néo-taylorisme (exemple: centres d’appel), nouvelles formes de management, changements technologiques…

  3. Les salariés ne se disent pas plus stressés qu'il y a un an Source :Les Echos - 23/10/2009 par CLAUDE FOUQUET Et si les salariés français n'allaient, en moyenne, pas si mal que ça, en dépit des crispations sociales des derniers mois (séquestrations de dirigeants, vague de suicides chez France Télécom, etc.). C'est le sentiment que l'on peut avoir en lisant la dernière enquête de l'Observatoire de la Cegos sur le climat social dans les entreprises. La dixième édition de cette étude annuelle parue hier décrit des salariés certes inquiets pour leur avenir mais qui, dans l'ensemble, ne se plaignent pas trop. Les deux tiers des 2.000 salariés interrogés à la mi-septembre se disent « globalement satisfaits de leur travail ». Et comme si la crise n'avait eu que peu d'impact sur les salariés, ils se disent tout autant impliqués (77 %) et motivés (61 %) que lors de la précédente enquête (septembre 2008). Plus étonnant encore, à les entendre, la récession n'a pas augmenté leur niveau de stress. Au contraire il serait même en légère baisse d'une année sur l'autre. (…) A peine plus d'un salarié sur deux a ainsi « confiance dans l'avenir de son entreprise », et un sur cinq craint réellement pour son emploi. La grande peur des salariés concerne avant tout leur salaire. « Toutes les réponses de satisfaction sont à des niveaux inférieurs à ceux de 2008 » (…). Les salariés estiment ainsi que les règles en matière d'évolution des rémunérations sont moins claires et mal connues. Ils sont aussi une large majorité (64 %) à craindre un blocage de leur rémunération en 2010. (…) Sans doute faute de pouvoir changer d'employeur du fait de la crise, les salariés « ont de plus en plus tendance à lever le pied » (34 % contre 31 % en 2008). Ils sont encore à peu près autant (53 %) à dire qu'en cas d'insatisfaction, ils provoquent « une discussion franche » avec leur manager direct. Un salarié sur trois pense aussi que son entreprise pourrait connaître des actions violentes en cas de conflits graves. Et ils sont deux sur trois à comprendre de tels comportements.

  4. Eléments bibliographiques • IRES, La France du travail. Données, analyses, débats, Paris, Atelier, 2009. • M.Gollac, S.Volkoff, Les conditions de travail, Paris, La Découverte, 2000. • C.Baudelot, M.Gollac (dir.), Travailler pour être heureux ? Bonheur et travail en France, Paris, Fayard, 2003.

  5. Plan du cours • 1. Les dynamiques de l’emploi, des salaires et de la protection sociale • 2. Les « mutations » du travail • 3. Relations professionnelles et conflits sociaux

  6. 1. Les dynamiques de l’emploi, des salaires et de la protection sociale • Les facteurs de changement: innovations managériales et techniques, mondialisation des marchés, politiques publiques. • Des tendances lourdes déjà évoquées (cf. leçon 2): déclin de l’industrie, montée des services, montée de l’emploi qualifié, de l’emploi public. • Le contexte de la crise mondiale: une accélération des mutations ?

  7. Tableau 160 ans d’emploi (Source: INSEE)

  8. Tableau 2Les grandes périodes de l’emploi (1949-2007, taux de croissance annuelle moyens)

  9. Tableau 3La part salariale et ses composantes (%)

  10. Les tendances globales depuis la deuxième guerre mondiale • Des phases contrastées: forte croissance et forts gains de productivité avant 1974, faible croissance et chute des gains de productivité après 1984. 1974-84: crise et transition. • Lien entre déclin de la part salariale et montée structurelle du chômage (« chômage de masse », « structurel »). • Baisse tendancielle du temps de travail annuel qui limite les pertes d’emplois.

  11. Les facteurs sociaux du chômage • Le chômage touche plus les 15-24 ans (18,7% contre 8% de l’ensemble en 2007 en France – données OCDE). • Il concerne légèrement plus les femmes (8,6%) que les hommes (7,5%). • Il décroît avec le niveau de diplôme (12,1% des personnes avec un diplôme inférieur au 2e cycle secondaire). • Il est plus élevé pour les personnes nées à l’étranger (13,4%).

  12. L’évolution des formes d’emploi : la progression du travail à temps partiel • Forte progression du travail à temps partiel, en premier lieu féminin (en 2007, 30,2% des femmes contre 5,7% des hommes). Il atteint son maximum chez les femmes en couple avec enfants (35% et 47% si 3 enfants ou plus). • Le poids des normes de genre persiste malgré la progression de l’emploi féminin (M.Maruani). Des formes variables de travail à temps partiel.

  13. La précarisation du marché du travail • En 2007, CDD et emplois aidés représentent 11% de l’ensemble des emplois privés (27% pour les 15-29 ans). • Le nombre global d’emplois en CDI à TP est resté stable depuis 1982: la progression de l’emploi est le fait de l’emploi « atypique ». • Déstabilisation de la « norme d’emploi fordiste » et montée de la flexibilité. Précarisation et désaffiliation. • Succès du thème de la flexisécurité (« modèle danois »). Accord sur la modernisation du marché du travail (janvier 2008).

  14. Les évolutions de la protection sociale : un « modèle social français » ? • Prédominance des dépenses vieillesse-survie (44,9% des prestations sociales en 2007 - DREES) et santé (35,8%). • Des évolutions non linéaires: une progression par à-coups. Début des années 1990, puis 2000. • Un financement encore majoritairement fondé sur les cotisations (65,5% en 2007) et de plus en plus l’impôt (21,4%). • Des retraites moins généreuses pour d’avantage de salariés. • Une croissance régulière des dépenses de santé: 10,4% du PIB en 2007. • Faiblesse des aides au logement ; inégalités d’indemnisation du chômage ; « workfare ».

  15. 2. Les « mutations » du travail • Distinction entre « emploi » (contrat de travail, horaires, niveau de qualification, etc.) et « travail » (contenu, conditions, contraintes, etc.) • Une « valeur en voie de disparition » ? (D.Méda) ou un principe central d’identification sociale (C.Baudelot, M.Gollac). • La montée du travail « immatériel » (« nouvelle économie »), des « manipulateurs de symboles » (R.Reich). • La mise en place de nouvelles formes de management (« management participatif », « toyotisme », « new public management »…).

  16. Les types d’organisations de la production et du travail • Post-taylorisme : forte autonomie dans le travail, autocontrôle de la qualité, nouveaux apprentissages, travail en équipe. • Organisations « au plus juste »: travail en équipe, rotation des tâches, lourdes contraintes de rythmes, etc. • Organisations tayloriennes: contraintes de rythme et tâches répétitives, faible contenu cognitif et faible autonomie. • Organisations de structures simples: faible diffusion du travail d’équipe, rythme peu contraint, peu de procédures modernes de gestion de la qualité.

  17. Les types d’organisation de la production et du travail • D’après des données issues de l’enquête européenne sur les conditions de travail (« Fondation de Dublin »), en 2004, ces quatre catégories représentent respectivement: 39%, 28%, 14%, 19% des salariés au sein de l’UE15. • Sources sur les conditions de travail en France: enquêtes DARES en France: 1978, 1984, 1991, 1998.

  18. L’évolution des « conditions de travail » • Modernisation ou dégradation ? En 1984, 16% des salariés déclarent « travailler dans une posture pénible ». En 1991, 29% ; en 1998, 38% (Gollac, Volkoff : données de l’enquête INSEE sur les conditions de travail, 20000 personnes). Pénibilité ; intensification du travail. • Une pause dans la dégradation en 2005 ? Baisse de la pression liée à une demande immédiate des clients (53% des salariés concernés contre 54% en 1998), tensions provoquées par les contacts avec le public en diminution (42% contre 48% en 1998), polyvalence mieux acceptée qu’en 1998, 70% la trouvant positive contre 66%. • Parallèlement, le travail source de satisfaction, d’implication, de lien social, etc.: ambivalence du travail.

  19. Travail et santé • Chaque année, 5000 à 10000 cancers d’origine professionnelle. • La montée des troubles musculo-squelettiques, traduction d’une dégradation matérielle plus générale (port de charges lourdes, exposition au bruit, aux agents biologiques…). (P.Askénazy, Les désordres du travail). • Les pénibilités « psychologiques »: troubles du sommeil, stress, pression, « souffrance au travail » (C.Dejours). • Une prise en compte très progressive et partielle : « accord-cadre européen sur le stress au travail » (octobre 2004, suivi d’un accord interprofessionnel en 2008).

  20. Des inégalités sociales marquées (DARES, 1998)

  21. 3. Relations professionnelles et conflits sociaux • « Relations professionnelles »: ensemble des pratiques et des règles qui structurent les rapports entre les salariés, les employeurs et l’Etat (M.Lallement). • A différents niveaux: de l’entreprise à l’économie nationale (voire au-delà). • Négociations, accords, conflits: des modèles nationaux (plus ou moins centralisés, conflictuels, etc.).

  22. 3. Relations professionnelles et conflits sociaux • Faiblesse du taux de syndicalisation en France: 5% dans le secteur privé, 15,2% dans le public, enquête EPCV-INSEE, 2008. • Emiettement syndical: huit organisations nationales. • Mais une présence dans un nombre croissant d’entreprises (enquête REPONSE : Relations professionnelles et négociations d’entreprise, DARES, 1998 et 2004-5). • Réforme de la représentativité (août 2008): principe majoritaire ; articulation des niveaux de négociation ; mandatement. Vers des regroupements ?

  23. La négociation collective • Rôle structurant de l’Etat, une caractéristique du « modèle français ». • Un système peu coordonné entre les différents niveaux (interprofessionnel, branche, entreprise). Une hiérarchie évolutive. • Un taux de couverture conventionnelle très élevé (95%) au niveau des branches, mais beaucoup d’entreprises sans négociation. • Des catégories mal représentées et intégrées au mouvement syndical et à la négociation: jeunes, précaires, immigrés, femmes.

  24. La conflictualité sociale • La transformation des formes de conflictualité dans la France contemporaine (REPONSE) : baisse des grèves de plus de deux jours, hausse de toutes les autres formes de conflits. 30% des directions d’entreprise disent avoir connu une de ces formes de conflit en 2004, contre 21% en 1996-97. • Enquête ACEMO (DARES, 2007): le nombre de grèves est lié à la taille et au statut de l’entreprise. • Montée de la revendication salariale (avant la crise), de l’emploi et des conditions de travail. • Minorité de conflits « défensifs », parfois « violents », notamment en 2009.

  25. Quelle dynamique des rapports sociaux ? • De grands conflits sociaux ont marqué les années 2000: mobilisation sur les retraites en 2003, CPE en 2006, lycéens en 2008 et 2009, réformes de la justice, de l’hôpital, des universités, etc. • Quels effets de la crise mondiale sur la conflictualité ? • Cf. les manifestations et journées du 29 janvier et 19 mars 2009 sur la politique économique et sociale. Plate-forme des huit: maintien des emplois ; amélioration du pouvoir d’achats et réduire les inégalités ; orienter la relance vers emploi et PA ; préserver et améliorer les garanties collectives ; réglementer la sphère financière internationale.

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