1 / 19

Epistémologie & Gestion

Epistémologie & Gestion. Brève introduction et éléments de réflexion F. Heselmans Remerciements particuliers à R. Doutrelepont et M. Jacquemain 2002. Qu’est-ce que l’épistémologie ?. Epistémologie et philosophie des sciences :

franklin
Download Presentation

Epistémologie & Gestion

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Epistémologie & Gestion Brève introduction et éléments de réflexion F. Heselmans Remerciements particuliers à R. Doutrelepont et M. Jacquemain 2002

  2. Qu’est-ce que l’épistémologie ? • Epistémologie et philosophie des sciences : • Pour les philosophes, le terme épistémologie désigne au sens strict « (…) la philosophie des sciences mais avec un sens plus précis. (…) C’est essentiellement l’étude critique des principes, des hypothèses et des résultats des diverses sciences, destinée à déterminer leur origine logique (non psychologique), leur valeur et leur portée objective » (André LALANDE, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Paris, Quadrige, 1991). • Il en existe toutefois une définition plus large : « Epistémologie (ou théorie de la connaissance), étude de la nature, de la structure et des limites du savoir; sa subdivision principale est la philosophie des sciences, étude de la nature, de la structure et des limites du savoir scientifique » (Philippe VAN PARIJS, Notes du cours de philosophie, candidatures en sciences économiques et sociales, Louvain la neuve, 1982)

  3. Et concrètement… • Théorie et métathéorie • Lorsque je dis « Les gestionnaires sont riches », c’est ce que les linguistes appellent du langage-objet. On pourrait aussi dire que c’est une théorie. • Si je parle de la phrase en disant « Elle contient un sujet un verbe et un complément », c’est du méta-langage. De la même manière si je dis «  à partir de cette proposition, je peux prédire en sachant qu’une personne rencontrée au hasard est un gestionnaire qu’il est riche », c’est de la méta-théorie. • Quand on fait de l’épistémologie on se situe à ce niveau « Méta ».

  4. Epistémologie « prescriptive » ou « descriptive » • Le problème du jugement de valeur / de réalité : • Si je dis « La gestion des entreprises n’est pas exercée exclusivement par des professionnels », je porte un jugement de réalité (susceptible d’ailleurs d’une procédure de vérification). • Par contre si je dis « La gestion des entreprises devraitêtre exercée exclusivement par des professionnels », je porte un jugement de valeur. • Une théorie scientifique ne peut, en principe, contenir de jugement de valeur…

  5. … ce que les scientifiques devraient faire. • On parle le plus souvent d’épistémologie prescriptive ou normative lorsqu’on a affaire à des théories visant à déterminer les critères d’une connaissance « valide » ou « vraie » et les méthodes adéquates pour y arriver. L’épistémologie consiste alors à porter un regard critiquesur le travail du scientifique, et de dire ce qui est « correct » ou « incorrect » dans sa manière de faire de la recherche. • La conception descriptive de l’épistémologie à fait son apparition dans le débat philosophique avec La structure des révolutions scientifiques de Thomas Kuhn. Il y montre que l’histoire réelle de la science semble avoir peu de choses à voir avec les débats épistémologiques qui ont cours à l’époque où il écrit…

  6. Quelques distinctions usuelles : • Induction et déduction (du particulier au général au particulier…) • Inférence intuitive et inférence logique. • Science / pas science « L’époque moderne tient la science en haut estime. (…) Or, il n’existe pas la moindre méthode permettant de prouver que les théories scientifiques sont vraies ou même probablement vraies » (Alan CHALMERS, Qu’est ce que la science, La découverte, Paris, 1987) Pourquoi dans ce cas la science bénéficie-t-elle de ce crédit si particulier ? • Vérification • Explication • Intervention • Sciences / scientisme • Sciences formelles / empiriques • Sciences de la nature / de l’homme • Sciences dures / molles

  7. La vision inductiviste classique • La science des manuels scolaires… • J’observe (le plus largement et sans préjugés), je généralise (je produit une loi), puis à partir de là je peux prédire(ou expliquer)des faits particuliers. • Ex: astronomie maya • Les conditions de la démarche inductive : • Grand nombre d’observations; • Variété de conditions; • Pas de contre-exemple. • Problèmes de l’inductivisme : • Caractère imprécis des prescriptions; • Rapport entre observation et théorie; • Absence d’une « logique inductive ». • Sauver l’inductivisme ? • Le scepticisme de Hume; • Justifier l’induction par l’induction : ça a toujours marché; • Une théorie presque-certaine : la confirmation par la répétition des observations; • Une démarche scientifique qui ne fasse pas appel à l’induction…

  8. Le falsificationnisme L’idée maîtresse du philosophe autrichien Karl POPPER qui va progressivement révolutionner (et dominer) la conception du progrès scientifique après la seconde guerre mondiale est la suivante : « L’objectif de la science n’est pas de prouver les théories vraies mais d’éliminer les théories fausses. »

  9. Une théorie falsifiable ? • On ne peut pas prouver un énoncer universel mais on peut facilement le falsifier : il suffit de trouver un contre-exemple; • Le progrès de la science ne se fait donc pas en accumulant les théories vraies mais en éliminant les erreurs. • En science empirique, une théorie ou une hypothèse n’est donc scientifique que si elle est falsifiable c’est à dire s’il existe au moins un énoncé d’observation qui puisse entrer en contradiction avec elle. • Plus une théorie est falsifiable, plus son contenu empirique est grand, donc plus elle nous apprend sur la réalité. En conséquence, entre deux théories qui ont passé les tests avec succès, on choisira la plus falsifiable. Ex : Chauves-souris, Marx.

  10. Le progrès falsificationniste de la science • La falsifiabilité ascendante : on n’aura de progrès que si une théorie est remplacée par une autre dotée d’un contenu empirique plus important. • Refus des modifications « ad hoc » : des modifications qui ne sont pas testables indépendamment de la théories originale permettraient de sauver n’importe quelle proposition de la falsification. • La confirmation (provisoire) d’une conjecture audacieuse peut avoir autant d’importance que la falsification d’une conjecture prudente. • Éléments clés du falsificationnisme : • C’est la théorie qui guide l’observation; • Élimination du problème de l’induction / rejet du fondamentalisme; • Passage du critère du sens au critère de la démarcation.

  11. Oui, mais… • Les rapports entre théorie et observation : • Ce que nous percevons, ce ne sont pas les stimuli qui impressionnent nos sens, mais la structure mentale que produit notre cerveau à partir de ces stimuli. Cette structure est elle-même chargée de théories sur le monde extérieur. • Ex : jeux de cartes. • Les énoncés d’observation sont aussi provisoires que les éléments théoriques (implicites ou explicites) qu’ils contiennent. • Les concepts : • Pour qu’une observation devienne un énoncé d’observation (communicable) il y a un médiateur essentiel : le concept. • Les concepts n’ont de sens que dans le cadre d’une théorie… • Ex: l’eau…

  12. Les paradigmes • Le débat Kuhn versus Popper : • Pour les deux auteurs la science progresse non par simple juxtaposition mais par négation et rejets successifs d’anciennes théories. • Cependant, pour Kuhn la science normale ne remet pas en cause les théories qui constituent son paradigme. La plupart du temps, les chercheurs sont fidèles aux prémisses communément admises. • En période de crise, lorsque des échecs répétés se produisent malgré l’intervention des professionnels les plus brillants, le groupe peut changer d’opinion et c’est la théorie elle-même qui est alors soumise au test, et non plus l’habileté du chercheur à la résolution d’un problème. C’est seulement lorsque plusieurs théories explicatives sont en compétition que les scientifiques vont quitter la sphère de leur activité habituelle pour adopter une attitude plus critique. • Le choix de conserver un paradigme ou d’opérer une révolution est dicté selon Kuhn par des impératifs d’ordre plus sociologiques que logiques : la valeur scientifique est la capacité à résoudre une énigme. Un scientifique est donc tiraillé entre les avantages et le confort de la tradition de résolution d’énigme qu’il croit pouvoir maîtrisé et la volonté de maximiser le nombre d’énigmes à résoudre.

  13. Les programmes de recherche • Imre Lakatos, le bon élève… • Pour répondre aux objections faites au falsificationnisme, et le dépasser, il développe une vision structurelle de la science. • Un programme de recherche est une structure qui guide la recherche d’une façon positive et négative. • Heuristique négative = protection d’un noyau dur. • Heuristique positive = compléter le noyau dur. • La logique de la est sauve et le chercheur pourrait choisir objectivement entre deux programmes de recherche : il faut qu’il propose des directions pour les recherches futures et qu’il permette de découvrir des phénomènes nouveaux.

  14. Tout est bon • Feyerabend, le mauvais garçon… « Les conditions extérieures qui sont posées pour [le scientifique] par les faits de l’expérience, ne lui permette pas de se laisser trop restreindre dans la construction de son univers conceptuel par l’adhésion à un système épistémologique. Par conséquent il doit apparaître à l’épistémologue systématique comme une sorte d’opportuniste sans scrupule (…) » A. Einstein (1951) • L’éducation scientifique aurait pour but d’annihiler cette disposition à l’opportunisme. • La science progresse par le fait de manœuvre politiques car la raison n’est pas toujours l’argument le plus efficace. • C’est le long terme qui permet d’évaluer une théorie et non sa forme à un moment donné. • Lakatos cheval de Troie de l’anarchisme scientifique…

  15. L’explication « L’entendement, en tant que faculté de penser est aussi appelé faculté supérieure de la connaissance (à la différence de la sensibilité, considérée comme faculté inférieure), parce que la faculté des intuitions (pures ou empiriques) ne contient que ce qu’il y a d’individuel dans les objets, alors que celle des concepts contient la dimension universelle des représentations, la règle à laquelle le divers des intuitions sensibles doit être subordonné pour produire l’unité requise par la connaissance de l’objet »E. Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique, 1798. • La connaissance exige que le donné empirique soit observé avec des « lunettes » particulières. Ces « lunettes » ce sont les concepts. Dès lors, le chercheur ne peut voir qu’une partie du réel, le possible, fonction des lunettes conceptuelles qu’il a adoptées. Changer de lunettes, c’est changer de vision du monde, c’est étendre la sphère de la connaissance.

  16. L’intelligence schématique de l’objet • Le schème est selon Kant le lieu de la médiation entre le concept et l’objet. • Un schème d’intelligibilité est une matrice d’opérations permettant de fournir une explication à un ensemble de faits, de les inscrire dans un système d’intelligibilité. • Ex. : le schème déterministe ou l’explication comme prédiction. CONDITIONS INITIALES + LOIS -> PHENOMENE OBSERVE Conception déductive-nomologique de l’explication Toutefois : • On peut prédire sans expliquer… • On peut expliquer sans prédire…

  17. Autres conceptions de l’explication • Expliquer = réduire au familier.(Ex. théorie cinétique des gaz.) • L’explication comme unification. (Ex. Galaxies / Gaz) • L’explication comme accusation + mécanisme : • Accusation = mise en évidence d’un lien de causalité; • Mécanisme = c’est le « cheminement » par lequel passe la causalité. • Trois grands types d’explication : • L’explication causale : la cause est à la fois ce qui explique et ce qui produit le phénomène. (Ex. l’avion s’est écrasé à cause de la tempête) • Conception régulariste / productiviste • L’explication fonctionnelle : le phénomène s’explique par ses conséquences (La fonction sans intention). (Ex. Evolution des espèces) • L’explication intentionnelle : intervention d’un acteur conscient.

  18. Méditation… Vous savez (…), en général on ne sait rien. Et les gens qui devraient savoir même, c’est-à-dire quii savent manipuler les idées, les triturer et les présenter de telle sorte qu’ils s’imaginent avoir une pensée originale, ne renouvelle jamais leur fond de choses à triturer, de sorte que leur mode d’expression est toujours de vingt ans en avance sur la matière de cette expression. Il résulte de ceci qu’on ne peut rien apprendre avec eux parce qu’ils se contentent de mots. »Boris Vian, L’automne à Pékin.

More Related