Le tableau des spécification

1. Le tableau des spécification • Permet d’indiquer «intelligemment» aux élèves les points importants au regard desquels ils doivent se tenir prêts sans révéler le contenu de l'examen à l'avance. • fait le pont entre la matière vue et les objectifs visés d'une part et les questions ou problèmes de l'examen, d'autre part, compte tenu de leur représentativité en nombre et de leur importance relative COPE – Mesure & Évaluation – Année 2012/2013

2. Pourquoi un tableau des spécifications? impossible de poser toutes les questions ou problèmes susceptibles de mesurer les objectifs pédagogiques d'une longue période d'enseignement et d'apprentissage, Nécessité d’un d'échantillonnage de questions. Importance du tableau des spécification

3. Étapes de construction d’un tableau des spécification 1 Le découpage de la matière 2 Les niveaux d'objectifs 3 La notion de cellule 4 Les pourcentages d'importance relative 5 L'utilisation du tableau de spécifications

4. 1 Le découpage de la matière Il s'agissait alors de découper la matière ou discipline en plusieurs thèmes tels qu'ils apparaissent dans la table des matières d'un manuel. une tâche relativement facile vu que La plupart des programmes d'études sont suffisamment structurés sur le plan du contenu pour que l'organisation de la matière serve presque telle quelle à l'élaboration d'un tableau de spécifications.

5. 2 Les niveaux d'objectifs niveaux d'objectifs ou des catégories de comportements Le vocabulaire le plus utilisé dans les tableaux de spécifications donnés en exemples dans les ouvrages de docimologie est celui qui a été emprunté aux grandes taxonomies des objectifs pédagogiques dont celles de Bloom, pour le domaine cognitif. Certains programmes ou disciplines caractéristiques offrent un vocabulaire plus spécifique que les responsables d'examens peuvent emprunter. Le vocabulaire des sciences cognitives peut être évoqué: les trois types de connaissances : déclaratives, procédurales et conditionnelles. On pourrait ajouter les stratégies, les attitudes ou encore des compétences dans des domaines d'expertise. Il est impossible de rendre compte ici de toutes les variantes qui peuvent être introduites dans un tableau de spécifications. Qu'il suffise de dire que la dimension «niveaux d'objectifs» (ou «catégories de comportements») doit être traitée méticuleusement pour que le tableau de spécifications serve à planifier l'élaboration d'un examen.

6. LA TAXONOMIE DE BLOOM: DOMAINE COGNITIF 1.00 Connaissance 1.10 Connaissance des données particulières 1.11 Connaissance de la terminologie 1.12 Connaissance des faits particuliers 1.20 Connaissance des moyens permettant I'utilisation des données particulières 1.21 Connaissance des conventions 1.22 Connaissance des tendances et des séquences 1.23 Connaissance des classifications 1.24 Connaissance des critères 1.25 Connaissance des méthodes 1.30 Connaissance des représentations abstraites 1.30 1.31 Connaissance des principes et des lois 1.30 1.32 Connaissance des théories 2.00 Compréhension 2.10 Transposition 2.20 Interprétation 2.30 Extrapolation 3.00 Application 4.00 Analyse 4.10 Recherche des éléments 4.20 Recherche des relations 4.30 Recherche des principes d'organisation 5.00 Synthèse 5.10 Production d'une œuvre personnelle 5.20 Élaboration d'un plan d'action 5.30 Dérivation d'un ensemble de relations abstraites 6.00 Evaluation 6.10 Critique interne 6.20 Critique externe

7. LA TAXONOMIE DE KRATHWOHL : DOMAINE AFFECTIF 1.00 Réception 1.10 Conscience 1.20 Volonté de recevoir 1.30 Attention dirigée ou préférentielle 2.00 Réponse 2.10 Assentiment 2.20 Volonté de répondre 2.30 Satisfaction de répondre 3.00 Valorisation 3.10 Acceptation d'une valeur 3.20 Préférence pour une valeur 3.30 Engagement 4.00 Organisation 4.10 Conceptualisation d'une valeur 4.20 Organisation d'un système de valeurs 5.00 Caractérisation par une valeur ou un système de valeurs 5.10 Disposition généralisée 5.20 Caractérisation

8. LA TAXONOMIE DE Harrow: DOMAINE COGNITIF 1.00 Les mouvements réflexes : 2.00 Les mouvements fondamentaux 3.00 Les capacités perceptives 4.00 Les capacités physiques 5.00 Les habiletés motrices 6.00 La communication gestuelle

9. 3 La notion de cellule C'est en croisant la dimension «contenu» à la dimension «niveaux d'objectifs» qu'on arrive à se présenter toutes les combinaisons possibles ou cellules qui peuvent se présenter pour créer des questions ou items. Le nombre de cellules d'un tableau de spécifications dépend, bien sûr, du nombre d'éléments de contenu (ou de thèmes) et du nombre de niveaux d'objectifs. Un tableau composé de 15 thèmes associés à 7 niveaux d'objectifs produira ( 7 x 15 ) 105 cellules. Cette cellule est le croisement du contenu «production» et niveaux d’objectifs «complément» Cette cellule est le croisement du contenu «sujet du verbe» et niveaux d’objectifs « identification» Exemples Objectif opérationnel : L’élève doit être capable d'écrire le complément du verbe dans une phrase simple à compléter. Objectif opérationnel : L’élève doit être capable d'identifier le sujet du verbe dans une phrase simple. • Question possible : • écrire un complément du verbe dans l'espace réservé à cette fin • 1.- Jean a perdu son …….. • 2.- Il mange du ……... • 3.- Jeanne arrive ce….…. • Question possible : • encercler le mot (ou groupe de mots) sujet du verbe • 1.- Marie nourrit son chat. • 2.- Le train arrive aujourd'hui. • 3.- Claude vient avec son ami.

10. 4 Les pourcentages d'importance relative Procédé 1: l'attribution directe C’est le procédé le plus simple qui soit pour élaborer un tableau de spécifications. chaque combinaison (ou cellule) «notion x comportement» se voit directement attribuer un pourcentage d'importance relative. Après plusieurs ajustements, la somme de tous les pourcentages inscrits dans les cellules doit être égale à100.

11. Poids Relatif de l’importance de chaque Catégorie de contenu PRC = nombre des séances de la catégorie de contenu ÷nombre des séances du programme du test La somme de ces pourcentages doit être égale à 100 Poids Relatif du Niveau d’Objectif PRNO = nombre d’objectif du niveau ÷ nombre d’objectif pour tout le programme du test La somme de ces pourcentages doit être aussi égale à 100 Nombre de question pour chaque cellule . Nombre de question = PRC x PRNO x nombres de questions constituant le test Procédé 2: le produit des pourcentages marginaux

12. En résumé Le tableau de spécification C’est un outil devant servir à planifier l'évaluation sommative ou certificative; Il peut servir à planifier l'élaboration d'un seul’examen. Cet examen peut être composé uniquement de questions à correction objective ou peut contenir des questions à réponse élaborée. Le codage des réponses est dichotomique (1/0), mais, avec des réponses élaborées, le codage est continu. C’est un outil qui a été conçu pour faire le pont entre les objectifs et le contenu d'une séquence importante d'enseignement et d'apprentissage d'une part et les instruments d'évaluation du rendement ou de la compétence des étudiants. D'un point de vue plus technique Il peut servir comme un plan d'échantillonnage des questions ou problèmes compte tenu du mode de codage des réponses produites par les élèves. Le traitement des informations fournies dans ce genre de tableau se fait à l'aide de pourcentages d'importance relative qui apparaissent au croisement de chaque niveau ou catégorie de comportement, d'une part, et de chaque élément de contenu ou thème, d'autre part. La traduction de ces pourcentages, dans un examen à préparer, se fait habituellement en nombre de questions codées «1/0». Dans le cas de tâches complexes qui demandent un codage continu (p. ex., de 0 à 5 ou de 0 à 10), la traduction des pourcentages d'importance relative se fait en nombre de points, par rapport à l'ensemble des points accordés pour tout l'examen. COPE – Mesure & Évaluation – Année 2006/2009