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L’ASTHME. DEFINITION:. L’asthme se définit cliniquement par la survenue d’épisodes paroxystiques de dyspnée sifflante réversibles spontanément ou sous traitement bronchodilatateur.
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DEFINITION: • L’asthme se définit cliniquement par la survenue d’épisodes paroxystiques de dyspnée sifflante réversibles spontanément ou sous traitement bronchodilatateur. • Traduit une obstruction bronchique (ou bronchoconstriction) totalement ou partiellement réversible spontanément ou sous traitement. • Ce TVO réversible et variable peut être mis en évidence par un test d’HRB hors crise.
PHYSIOPATHOLOGIE: • L’inflammation bronchique: • Infiltration de la muqueuse bronchique par des cellules inflammatoires (Mcph., Eo,CD4) • Abrasion épithéliale exposant la muqueuse aux substances véhiculées par l’air inspiré • Est à l’origine de l’HRB • Corrélée à la sévérité clinique.
L’HRB:caractéristique physiopathologique de l’asthme • Réduction excessive du calibre bronchique (œdème,hypersécrétion) en présence de certains stimuli. • Corrélée à la sévérité de l’asthme • Mécanismes: - anomalies muqueuses: agressions plus faciles par pneumallergènes ou irritants - anomalies du muscle lisse bronchique: hypertrophie, anomalies de la contractilité
L’atopie: • C’est la capacité d’un patient à synthétiser une quantité anormale d’Ac IgE en réponse à un allergène. • Caractère familial très souvent • Participe à l’HRB • Aussi responsable d’urticaire, œdème de Quincke, conjonctivite et rhinite allergique, eczéma…
EPIDEMIOLOGIE: • Prévalence en France: • 6 à 12% chez l’enfant • 6 à 8% chez l’adulte • Mortalité: • 2500 décès par an
DIAGNOSTIC POSITIF • 1.Clinique: • 1.1 La crise d’asthme simple de l’adulte jeune • Dyspnée brutale, souvent nocturne, sibilante (phase sèche) puis toux avec crachats perlés en fin de crise (phase catarrhale). • Réversibilité spontanée ou sous TT
1.2 Formes graves : chroniques • Attaque : succession de crises pdt x jours • Asthme à dyspnée continue : TVO constant • Asthme instable : variation ≥ 20% du DEP entre le matin et le soir avec ↑ conso de béta-2 mimétiques.
1.3 En fonction de l’âge: sous-diagnostic+++ • Nourrisson (2ans) : au-delà de 3 accès de sibilances. Encombrement et toux associés. Rôle du VRS (bronchiolite virale), allergie (20%), tabagisme passif… Pb des faux asthmes (RGO) • Enfant (2 ans à puberté) : comme chez l’adulte. Exercice, rire, pleurs, allergie (2/3)
Adolescence (entre puberté et adulte) : déni de symptômes, risque mortel +++ • Chez le sujet âgé (plus de 65 ans): • Soit asthme vieilli, soit asthme de novo « tardif » avec importance des infections et une absence habituelle d’allergie qui pose le pb du diagnostic différentiel avec le cancer bronchique et l’asthme cardiaque.
2. Examens complémentaires de base 2.1 EFR: - Recherche un TVO: VEMS/CV < à 70%, chute du VEMS hors crise (difficile en crise) et surtout sa réversibilité significative sous BD INH ou corticoïdes -Si fct respiratoire normale, on peut réaliser un test de provocation bronchique et tester sa réversibilité en cas de positivité (HRB) -DEP +++ dans asthmes graves souvent instables
2.2 RX Thorax : distension en crise, éventuelle complication, diagnostic différentiel 2.3 RX Sinus : recherche foyer infectieux 2.4 Tests allergiques (cf. étiologie)
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE • L’asthme est un syndrome multifactoriel : • 1.1 Facteurs prédisposants (terrain) : • atopie, HRB • 1.2 Facteurs favorisants ou déclenchants : • - allergie (pneumallergènes, AG alimentaires, mdcts, professionnels) • infections (virus), pollution, médicaments (intolérance aspirine, sulfites, IEC, bêta-bloquants…) • RGO, effort, tabac,facteurs psychologiques…
La composante allergique (75% chez enfant, ado et adulte jeune) est mise en évidence par : • unité de lieu, temps, action • Antécédents familiaux: 1 parent allergique : 50%, 2 parents : 75% • Antécédents personnels avec d’autres allergies • Tests cutanés : prick-tests immédiats • Prises de sang : phadiatop, IgE, voire tests de provocation • Pneumallergènes: acariens, pollens, animaux, moisissures, aliments, latex…
DIAGNOSTIC DE GRAVITE • 4 stades d’asthme selon la gravité en fct du nombre de crises, de la sévérité, de la gêne sur les activités, du caractère nocturne, de l’EFR (spiro, DEP et sa variabilité) : • Intermittent léger : crises brèves • Persistant léger:crises brèves plus fréquentes • Persistant modéré : crises quotidiennes • Persistant sévère : symptômes continus, VEMS <60% théorique
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL • OAP: • Antécédents cardiaques, ECG,ETT • Radio thorax+++,BNP • Exacerbation de BPCO: • EFR de base perturbée • Antécédents connus: tabac+++ • Dyspnée laryngée ou trachéale: • Dyspnée inspiratoire • Fibro, scanner
TRAITEMENT • Importance de la voie locale, inhalée: • But : amener localement de façon simple et rapide un médicament efficace à doses moindres que par voie générale (moins d’effets secondaires) • 1.1 Aérosols-doseurs pressurisés (ADP): - produit en solution ou suspension et un gaz propulseur (spray). • - Inconvénient majeur: la coordination main-poumon, 10% de déposition pulm max.
1.2 ADP par chambre d’inhalation: supprime la mauvaise coordination, enfant jusqu’à 8 ans et adultes si nécessaire, 20% dépôt 1.3 ADP auto-déclenchés(Autohaler) 1.4 Inhalateurs de poudre sèche (IPS) 1.5 Nébulisation: en urgence pour donner à un sujet de fortes quantités de BD.
2. TT de crise 2.1 Bêta-2 mimétiques: - Si crise simple: B2 Inhalés d’action immédiate et de courte durée (VENTOLINE…) - Si asthme grave: nébulisation (VENTOLINE°, BRICANYL°) ou voie générale (SC ou IV) 2.2 Corticostéroïdes: - Si asthme grave: voie générale (PO, IM, IV), - délai d’action d’environ 6 heures
2.3 Anticholinergiques: Si asthme grave: nébulisation (ATROVENT°) + Béta 2 2.4 Théophylline: Si asthme grave, possible IV mais effets II +++ De moins en moins utilisée
3. TT de fond: • 3.1 Prévention allergique et désensibilisation spécifique • 3.2 Kiné, Cures,sevrage tabagique… • 3.3 TT médicamenteux: • TT protecteur : Cromones: ZADITEN° • Anti-leucotriènes: Singulair° • Anti Ig E: Xolairº
Corticostéroïdes: • -inhalés: meilleur des TT de fond +++ (Bécotide°,Pulmicort°…) • - Voie générale : microchronocorticothérapie au long cours PO • Bêta-2 mimétiques: • - Inhalés à longue durée d’action (12 H): Sérévent°, Foradil° • - PO: Oxéol° • Association Béta-2 + Corticoïde : Sérétide°, Symbicort°
Théophylline PO en forme retard (12H) • Anticholinergiques, moins efficaces, possible association B2M (Combivent)
L’asthme aigu grave: • Risque mortel +++ • soit crise qui se prolonge, soit exacerbation d’un asthme chronique grave, soit crise brutale suraiguë, soit prolongé un asthme instable. • Clinique: • impossibilité de parler ou tousser • Cyanose, sueurs, tirage, balancement, polypnée ≥ 30, Fc ≥ 120, DEP < 150 +++ • Silence auscultatoire • Signes d’IVD • Angoisse, agitation, puis troubles de la conscience • Hypoxie (voire hypercapnie si forme très sévère)
Traitement:Grande urgence!!!! • Traitement précoce puis transfert en Réa.: • Béta 2 + atropinique en aérosol: Ventoline+ Atrovent: 3X la 1ère heure si besoin. Amélioration en moins de 30 min. • Béta 2 IV ou SC: salbutamol • Cortico. IV ou PO • ± théophylline, ATB, • Hydratation • Dans les formes résistantes ou si épuisement respi: VNI ou IOT.(rare)
Surveillance: • DEP • Clinique: Fr, Fc, TA • GDS • Surveillance de la ventilation artificielle
Complications: • Pneumomédiastin et/ou emphysème sous-cutané: - bénin en général, mais surveillance +++ • Pneumothorax: • risque d’aggravation de l’état respi. • drainage en urgence si détresse • Redoutable si VA • PNP nosoc., ulcères de stress…..