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Evaluation sociale et financière Institutions de microfinance et fonds d’investissement éthiques

Evaluation sociale et financière Institutions de microfinance et fonds d’investissement éthiques. Florent Bédécarrats GRET-CERISE Paris I-CRPS. Objectifs de la séance. Comprendre la problématique: secteur marqué par une tension social/financier

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Evaluation sociale et financière Institutions de microfinance et fonds d’investissement éthiques

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Presentation Transcript


  1. Evaluation sociale et financièreInstitutions de microfinance et fonds d’investissement éthiques Florent Bédécarrats GRET-CERISE Paris I-CRPS

  2. Objectifs de la séance • Comprendre la problématique: secteur marqué par une tension social/financier • Appréhender les outils opérationnel d’évaluation sociale • Analyse stratégique (recherche) de leur utilisation par différents acteurs, en particulier les investisseurs • Difficulté: connaissance préalable sur la microfinance

  3. Tour de table • Brève présentation • Attente par rapport au cours • Intérêts pour les questions de microfinance et/ou évaluation sociale

  4. Plan de la séance • Présentation de CERISE et d’une recherche sur les normes sociales et financières en microfinance • Tour d’horizon sur le secteur de la microfinance et ses évolutions • Principes et mécanismes d’évaluation financière • Présentation des différents outils • Mise en perspective

  5. Brève présentation d’un cadre de recherche

  6. CERISE Réseau d’échange sur les pratiques en microfinance, tourné vers la capitalisation et la diffusion de méthodes Membres fondateurs : cinq organisations françaises spécialisées en microfinance Partenaires : IMF, réseaux, bailleurs, chercheurs et investisseurs, en Afrique, Amérique Latin, Europe et Asie Principaux thèmes : impact et performances sociales, gouvernance, finance rurale et agricole www.cerise-microfinance.org

  7. CERISE et les performances sociales Promotion actives des performances sociales dans le secteur de la MF depuis 2001 Création de l’outil Social Performance Indicators (SPI) pour mesurer les performances des IMF partenaires Depuis 2008, élargissement pour inclure l’évaluation des investisseurs –SPI Investors en cours de développement

  8. Poste CIFRE: Recherche et action en microfinance • Travail en recherche-action articulant GRET-CERISE / Paris I-CRPS • Travail opérationnel : développement méthodo, formation et appui sur performances sociales, financement rural & agricole, gouvernance • Questions de recherche : Thèse en science politique dirigée par J. Laroche

  9. Axes de recherche • Microfinance comme un champ de la mondialisation • Mêle deux secteurs très tôt mondialisés: APD et finance • Enchevêtrement d’échelles: locale, nationale, transationale et mondiale • Frontières floues : social-commercial, public privé • Questions de recherche (général > particulier): • Qui gouverne la microfinance et comment? • Quel est le rôle des norme dans ce contrôle? • Comment des normes sociales émergent et circulent en microfinance? • Permettent-elle un équilibre viable entre utilité sociale et pérennité, ou comment nous en rapprocher?

  10. Quatre registres théoriques • Gouvernance de la mondialisation • Normalisation • Littérature générale sur la microfinance • Evaluation sociale et régulation de la microfinance

  11. Méthodologie • L’ancrage opérationnel auprès de CERISE permet: • d’être associé au processus étudié/observation participante • une approche facilitée des acteurs/ entretiens • un accès a de l’information de première main/ littérature grise • Construction d’une base de donnée sur les performances sociales et financières pour analyses statistiques et économétriques • Bien documenter, surmonter dimension technique et objectiver pour saisir les enjeux stratégiques, jeux d’acteurs et représentation • Faire le lien avec la littérature académique sur la gouvernance de la mondialisation, processus de normalisation et microfinance

  12. Tour d’horizon du secteur

  13. Diversité du secteur : statuts Source: Creusot et Poursat 2009 citant Gonzales-Rosenberg, 2006, sur la base d'un échantillon de 2600 IMF, représentant un total de 94,5 millions d'emprunteurs

  14. Diversité des pratiques • Public ciblé • Profils socioéco • Géographiquements • Méthodologies • Services offerts: • Services financiers et non financiers • Coût des services • Innovation • Processus: • Degré de participation • Responsabilité sociale

  15. La question des taux d’intérêt Source: Rosenberg, Gonzalez et Narain, 2009, sur la base de 555 IMF « pérennes » reportant au Mix

  16. Un mythe fondateur nobélisé • Un surcroît de prestige • L'entrée dans une institution de la diplomatie mondiale • Une exploitation différentiée selon les acteurs du secteur • La multiplication des consécrations internationales • Le fruit d'une stratégie de réputation • La construction d'un récit • Le Microcredit Summit: plateforme décisive de plaidoyer • Implications normatives pour la microfinance • La paix : un registre de reconnaissance décalé pour la microfinance • Une reconnaissance avant tout morale • Un mandat "à large spectre"

  17. Le discours “magique” du microcrédit thaumaturge • Un statu quo idéologique • "Trade, not aid" pour les néolibéraux • Socialiser la finance pour les antilibéraux • Une opportunité conjoncturelle • Le désenchantement de l'aide publique au développement • Le microcrédit: la coopération internationale "qui marche" • La bienveillance de banquiers en quête d'indulgences • L'attrait mercantile pour le "bas de la pyramide«  => Grand écart symbolique difficile à maintenir

  18. Evolution des bailleurs traditionnels • L'"agencification" de la coopération internationale • L'autonomisation des structures: DFID, AFD, USAID, BMZ • L'avènement d'une certaine culture managériale • Mercantilisation des instruments de l'action publique • Du prêt plutôt que des subventions • Création de structures commerciales: KfW, Proparco, SFI • Fonds d'investissements privés • Le poids croissant de partenariats entre bailleurs publics et privés issus des "paradis fiscaux" • La Suisse et le Luxembourg : acteurs centraux de la microfinance européenne • Positionnement récent du Liechtenstein et de Monaco • Valorisation d'une spécialité nationale ou stratégie de réhabilitation ? • L'influence déterminante des fondations privées • Les géants nord-américains: Gates, Ford, Omidayar, Mastercard… • Nébuleuses de petites structures en Europe et au Sud • Des atouts d'influence déterminants: Puissance financière (Gates 37 Md$), structure de décision, subventions ( • Des organisations particulièrement vulnérables face aux crises financières

  19. Montée en puissance des acteurs privés: les investisseurs • Entrées en bourse d’IMF: • Compartamos, Equity Funding, BRI… • Multiplication des MIV: • Dépassent les bailleurs depuis en 2007 • Près de 5 md$ en 2008 • Source en fait principalement publiques • Tendance à l’amplification du phénomène • Croissance continue depuis 2000 • Stabilité des facteurs d’évolution

  20. Evolution des structures d’appui • Agences de notation: • Quatre agences spécialisées en MF • Entrée des “Big 3” • Des ONG d’appui qui fonctionnent de plus en plus comme des bureaux d’études • Les nouvelles plateformes internet • Kiva, Babyloan

  21. La figure centrale du CGAP • L'émergence d'une structure multilatérale • Définir une communauté d'intérêts • Organiser la pression par les pairs • La tutelle discrète de la Banque Mondiale • Une stratégie d'influence • Pressions sur les gouvernements du Sud et mise en avant de l’autorité des banques centrales • Formation d'un label de reconnaissance pour la microfinance • Efforts de contrôle sur les fonds d'investissements privés

  22. Un véhicule d’autorité • Impulser et accompagner les tendances du secteur • Décrire pour contrôler: mainmise sur la production d'information et d'analyse • Cooptation des élites du secteur • Les "meilleures pratiques" • Incorporer la critique • La cible de prédilection des contestataires • Capacité d'analyse de la critique • "Tout changer pour que rien ne change" • Privilégier les puissants du secteur • Pouvoir et indépendance du secrétariat du CGAP • La proximité des grands groupes anglo-saxons • Bonne gouvernance ou diplomatie des couloirs ?

  23. Privatisation et commercialisation des structures • Principes de base: • Besoin d’alimenter la croissance et l’autonomie • Recouvrement des coûts et génération de bénéfices • modèle commercial promu par les bailleurs: recouvrement des coûts mais aussi génération de bénéfices • Conséquences sur le secteur • Redéfinition du rôle des banques publiques • Transformation croissante d’ONG en SA ou banques, • Certaine marginalisation des coopératives =>Paradoxe d’un secteur privé commercial impulsé par des acteurs publics et non lucratifs (cf. Flingstein)

  24. Les normes financières partagées

  25. Mise en avant de l’évaluation financière • Années 1990: définition de standards de comptabilité • Mise au point de ratios financiers (PAR, ROE, ROA, OSS, FSS, etc.) • Diffusion: principes de transparence, régulation publique, attentes des bailleurs publics et privés • Devenu le « cœur de métier » de la microfinance

  26. Principes prudentiels • Origine des critères de régulation prudentiels: • Contexte 1970 d’internationalisation de la finance, besoin de limiter « la cupidité et la peur » (Strange, 1998) • Bâle I: US imposent les critères très restrictifs qu’ils appliquent à leurs banques > ratios de capitalisation • Bâle II: souplesse pour attirer les pays du bloc de l’Est • Contenu de Bâle II: • Consituer des provisions variables pour chaque encours de crédit en fonction du risque qu’il comporte • Evaluation du risque basée sur: montant du passif, aléas de l’activité, garanties, etc. • Transparence du marché • Critique internationale: • Underhill et Claessens (2008) • Chang (2002)

  27. Application à la microfinance • Justification de la prudence • Sauvegarde de l’épargne • Stabilité des systèmes financiers • Mécanismes de diffusion • Banques centrales (via multilatéraux) • Investisseurs étrangers • Effets positifs sur les IMF • Favorise la pérennité du secteur • Stabilisation des structures • Effets négatifs: • Eloignement des secteurs jugés à risque • Exigences de garanties « solides » • Critères très stricts de retard • Coûts de gestion supplémentaires • Favorise les grandes structures

  28. Nouveaux enjeux liés à la commercialisation de la microfinance

  29. Rapprochement de la «macro» finance • Risques de croissance non maîtrisée • Essor rapide du secteur (15 M en 1997, 150 en 2007) • Concentration des investissements commerciaux (89% vont vers 2% des IMF-Reille & Forster, 2008) • Baisse des subventions et Assistance technique • Risques de fragilisation des structures • Concentration des structures • Exposition croissante • Pratiques proches de la titrisation • Risque de dérive de mission • Les ressorts des dérives de mission • ex. de Compartamos • Comment éviter que la microfinance ne devienne une nouvelle subprime?

  30. Renforcement du risque réputationnel • Création d’une façade institutionnelle commune • mythe et pères fondateurs, médiatisation et idéalisation • glorification, mais aussi critiques radicales sur l’ensemble du secteur • MF reste dépendante de la bienveillance des bailleurs, investisseurs, Etats • Prise en compte d’un risque réputationnel par les acteurs de la MF

  31. 2. Pourquoi parler des performances sociales ?

  32. Tendances en microfinance La MF a toujours tourné autour d’un double objectif… …mais des évolutions de son contexte font qu’il devient incontournable pour les IMF de gérer leurs performances sociales et de les rendre visibles: Forte croissance et une concurrence de plus en plus prononcée Commercialisation Entrée de banques commerciales Essor de l’investissement privé Scepticisme croissant des médias, des gouvernements Crises financières Les performances sociales ne peuvent pas considérées comme acquises Pourquoi les performances sociales ?

  33. Discussion Qu’est-ce que l’on considère comme “social” en microfinance ? Pourquoi les performances sociales ?

  34. Qu’est-ce que l’on considère comme “social”? Couverture basée sur des critères de pauvreté ou vulnérabilité Etendre l’accès aux services financiers et les opportunités économiques Toucher les femmes Promouvoir l’équité-la réduction des inégalités Promouvoir les objectifs du millénaire pour le développement Promouvoir l’accès aux services de santé d’éducation, d’eau, etc. Faire preuve de responsabilité sociale envers ses clients, salariés et l’environnement. Etc. Pourquoi les performances sociales ?

  35. Responsabilité sociale/performances sociales: Un continuum pour une “Finance responsable” Pourquoi les performances sociales ?

  36. Social performance/ impact • Première préoccupation dans le secteur MF : quel est l’impact des IMF? • 2000’s: de « prove » à « improve » • Aujourd’hui, nouvelles tendances (« randomization ») • Dans les 2000’s, réflexions sur « MF et liens sociaux », « empowerment » • Le terme « performance sociale » commence à être utilisé vers 2001/2002

  37. SP and Poverty outreach Historiquement, la première « valeur » pour l’évaluation de la mission sociale et les attentes des bailleurs portent sur le ciblage de la pauvreté D’où l’idée d’un « trade-off » entre performance sociales & financières

  38. Building a framework for SP Réflexion interne du secteur MF, basée sur les différentes initiatives travaillant avec les IMF: que voulez-vous valoriser ?  Réflexion également inspirés par d’autres secteurs: CSR, GRI, etc. => inclut la notion de RS envers les employés par ex.

  39. Comment être socialement responsable ? Les IMF sont socialement responsables quand : Elles sont transparentes et rendent des comptes; Quand elles ont une mission claire et une structure solide de gouvernance; Lorsqu’elles fournissent une gamme adaptée de services financiers; Si elles ne génèrent pas d’effets négatifs sur les employés, les clients. Ne pas nuire (do no harm) Pourquoi les performances sociales ?

  40. La traduction effective de la mission d’une institution dans la pratique, en cohérence avec des valeurs sociales communément admises qui se rapportent à: Atteindre le public ciblé Fournir des services de qualité et adaptés Répondre aux besoins des clients, de leurs familles et des communautés Assumer sa responsabilité à l’égard de ses employés, de ses clients, de la communauté qu’elle dessert et de l’environnement Les performance sociales, qu’est-ce que c’est ? Pourquoi les performances sociales ? Impact Mission/ Objectifs Systèmes internes/activités Résultats (Outputs) Changements (Outcomes) SOCIAL PERFORMANCE TASK FORCE

  41. Un continuum RS/PS: Finance responsable Pourquoi les performances sociales ? La finance responsable implique de prendre en compte les considérations financières, mais aussi sociales, environnementales et éthiques au moment de prendre des décisions d’investissement

  42. Les thèmes récents de la finance responsable Protection des Consommateurs : 6 principes Environnement Opportunités pour le reporting: SPS sur le Mix Market pour les IMF, cadre « ESG » pour les investisseurs

  43. Pourquoi est-ce important de mesurer les performances sociales? Pour que les IMF rendent des comptes sur leur mandats sociaux Parce que la transparence est essentielle pour la crédibilité du secteur Car le renforcement des performances sociales entraîne un meilleur impact de la microfinance Des études suggèrent que les performances sociales sont positivement corrélées aux performances financières Pourquoi les performances sociales ? .

  44. Performances sociales et financières: des synergies existent De bonnes performances sociales renforcent les performances opérationnelles et financières Une couverture plus large = moins de concurrence, diversification des risques Responsabilité, satisfaction et confiance = fidélisation des clients, meilleurs remboursements Services adaptés = meilleures opportunités pour les clients = meilleurs remboursements Implication des clients dans l’IMF = baisse des coûts opérationnels et meilleures opportunités d’innovation Bonnes conditions de travail = personnel motivé et stable Pourquoi les performances sociales ?

  45. 3. Les outils de mesure des performances sociales

  46. Outils et Principes Outils de mesure des performances sociales Impact Mission/ Objectifs Systèmes internes/activités Résultats (Outputs) Changements (Outcomes) Gestion des PS Protection du consommateur Transparence des prix [---------------PROCESSUS-------------------] [----------------RESULATS-----------------------] AUDIT CERISE SPI Social Audit QAT Triodos/GRI FMO E&S Risk Audit Usagesurtoutinterne PROFILS DE CLIENTELE CGAP/Ford/ Grameen PPI USAID/IRIS PAT ANALYSE D’IMPACT SEEP/AIMS tools MicroSave Combinaison Quanti - Quali SOCIAL RATING M-CRIL MicroFinanza Planet Rating MicroRate Usageexterne

  47. Outils de mesure des performances sociales Audit Social • Evaluation interne de la capacité des IMF a mettre leur mission sociale en pratique • Approche participative ou centralisée • Coûts : faibles (utilisent souvent des ressources humaines internes, 1-3 jours de processus) • Outils d’audits les plus courants : • Social Performance Indicators (SPI) • Quality Audit Tool (QAT) • Voir la SEEP Social Performance Map (Chapitre 6)

  48. Exemple d’évaluation interne: L’outil Social Performance Indicators SPI 3.1: questionnaire et guide d’utilisation pour un audit externe ou interne Simple, peut être appliquée en un jour 4 dimensions Utilisé très largement, permet des comparaisons entre pairs. Actuellement données provenant de + de 250 IMF dans la base de CERISE (Nov. 09) Outils de mesure des performances sociales

  49. Evaluation externe de la capacité de l’IMF à mettre en pratique sa mission sociale Approche standard: utilise des informations disponibles au niveau de l’IMF, relativement peu coûteuse (USD 5-8K + rating financier le + souvent) Approche qui incluant des enquêtes clients: profil de clientèle, satisfaction (USD 10-15K + rating fin. le plus souvent) Agences de rating : M-CRIL, Microfinanza Rating, MicroRate, Planet Rating Outils de mesure des performances sociales Rating Social

  50. Résultats (outputs) vs. changements (outcomes)  L’audit et le rating sociaux MESURENT: Mission et objectifs Systèmes internes & Activités Résultats (portefeuille seulement ou portefeuille et enquêtes clients) L’audit et le rating sociaux NE mesurent PAS : Changements Impact CEPENDANT, Les audits et le rating peuvent fournir des points de référence pour de futures analyses des changements. Ils peuvent également alimenter les résultats d’évaluation de la pauvreté et d’analyses d’impact Outils de mesure des performances sociales

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