Luc Noreau, Ph.D. Directeur scientifique du CIRRIS Colloque de l ’ ADARUQ Octobre 2011

1. Le CIRRIS et le CRIR: des exemples de centre à caractère intersectoriel Luc Noreau, Ph.D. Directeur scientifique du CIRRIS Colloque de l’ADARUQ Octobre 2011

2. Le CIRRIS qui est’il? • Le centre de recherche de l’IRDPQ • Créé en 2000 à partir de 2 équipes: FRSQ-CQRS • Plus petit centre de recherche soutenu par le Fonds de recherche du Québec-Santé (FRQS) • 36 chercheurs réguliers (25 ETP) • CRIR: 65 chercheurs réguliers Soutenu par un programme conjoint: MSSS / FRQS / FRQSC

3. Le CIRRIS et ses maîtres Le centre est imputable à : L’Université Laval (statut de centre universitaire) L’établissement d’accueil (IRDPQ) et son statut I.U. Les organismes subventionnaires (FRQS/FRQSC/MSSS)

4. L’intersectorialité dans l’étude des déterminants personnels et environnementaux de la participation sociale • Axe 1: Caractérisation des mécanismes explicatifs des déficiences • et des incapacités • Axe 2: Caractérisation de l’environnement physique, social et • technologique en lien avec la participation sociale • (Approche similaire au CRIR)

5. Ce que représente la recherche intersectorielle pour le CIRRIS? • Définition du concept • Quelques éléments essentiels • Exemples dans la programmation du centre

6. Intersectorialité ou recherche intersectorielle • Agence de la santé publique du Canada • Mise en commun des forces, des connaissances et des moyens permettant de comprendre et de régler des problèmes complexes qui ne peuvent être résolus par un seul secteur • RecherchesInnovations FRQSC (vol. 7, 2011) • Recherches sur des thématiques comprenant des disciplines provenant de plus d’un des secteurs: • SSHAL, SNG, SANTÉ (essentiellement les 3 FRQ)

7. Quelques éléments essentiels de la recherche intersectorielle • Doit être davantage que la vision ‘santé-social’ de la problématique • Mariage des expertises et non seulement une juxtaposition

8. Exemples de recherche ayant un caractère intersectoriel (CIRRIS) • Unis-vers-Cité: Qualité d’accès des personnes ayant des incapacités en milieu urbain (10 chercheurs) • Anthropologie, science politique, ingénierie, géomatique, ergothérapie, kinésiologie, incluant un partenariat communautaire • Le Regroupement de recherche à l’enfance • Ergothérapie, orthophonie, psychologie, physiothérapie, géomatique, éducation • Étude de problématiques ‘Santé’ et ‘Société’

9. À petite échelle…! • Programmes projets pilotes du CIRRIS (n = 9) • Traitement des déficits cognitif à la suite d’un TCC • Neuropsychologie, linguistique, sociologie • Intégration sociale et transition à la vie adulte des adolescents et adultes oralistes • Orthophonie et sociologie • Déplacement en fauteuil roulant dans des environ-nements avec obstacles • Kinésiologie et ingénierie

10. Avantages • Opportunité d’étudier un problème complexe: • Finalité de la réadaptation: Qualité de la participation sociale des personnes ayant des incapacités • Peut répondre plus adéquatement aux besoins de recherche d’un milieu d’accueil (IRDPQ) • Dispensation de services (multidisciplinarité)

11. Avantages • Permet davantage le recours à des approches de recherche mixte (quantitatif / qualiquatif) • Favorise la communication entre chercheurs de secteurs différents (meilleure synergie) • Évite l’isolement

12. Obstacles • Une approche plus complexe à mettre en place: • Temps, énergie • Incompréhension possible (Absence de langage commun) • Affrontement de culture de recherche • Grand défi dans un contexte de spécialisation des expertises sans incitatif particulier • Risque de masse critique insuffisante

13. Obstacles • Arrimage difficile avec le concept d’axe de recherche en adaptation-réadaptation • Intra-axe, inter-axe, intersectorialité…! • Peut rendre l’évaluation de la performance scientifique du centre plus difficile à objectiver • Évaluateurs moins formés à ces approches ‘hors-normes’

14. Obstacles • Recherches difficiles à financer qui tombent souvent entre deux chaises : • trop ‘social’ … ou trop ‘santé’ (IRSC vs. CRSH) • Difficulté à maintenir l’équilibre des forces pour une réelle intersectorialité • Difficulté à encourager de façon équitable les secteurs de recherche (‘santé’/‘social’) • Ex.: subventions FCI (davantage ‘santé’) • Soutien du personnel technique (laboratoires)

15. Extraits (RecherchesInnovations, 2011) • Plusieurs infrastructuresmajeures de recherche financées par les Fondssemblent être à l’heure de l’intersectorialité ! « Ce n’est pas parce qu’unsociologue et un généticien appartiennent à un mêmecentre de recherche qu’il y a inéluctablement intersectorialité » « Ce n’est pas parce qu’ unanthropologue, un ingénieur et un ergothérapeute se côtoient qu’il y a inéluctablement intersectorialité (CIRRIS) ».

16. Conclusion • Le CIRRIS et le CRIR sont des exemples de centres à caractère intersectoriel (santé / société) (R. Quirion, Rendez-vous du Savoir 2011, CCMM). • Une approche prometteuse mais qui peut demeurer comme une œuvre ‘inachevée’ • L’intersectorialité devra: • être balisée davantage • soutenue de façon spécifique pour atteindre le potentiel qu’on lui reconnaît