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Tourisme et aménagement du territoire A.G. AFDET – Veigné – 11 mars 2010

Tourisme et aménagement du territoire A.G. AFDET – Veigné – 11 mars 2010. Jean-Paul Carrière, Professeur en Aménagement de l’Espace et Urbanisme, Directeur du Département Aménagement – Ecole Polytechnique de l’Université de Tours Directeur du Laboratoire IPA-PE (UMR CNRS CITERES ).

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Tourisme et aménagement du territoire A.G. AFDET – Veigné – 11 mars 2010

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  1. Tourisme et aménagement du territoireA.G. AFDET – Veigné – 11 mars 2010 Jean-Paul Carrière, Professeur en Aménagement de l’Espace et Urbanisme, Directeur du Département Aménagement – Ecole Polytechnique de l’Université de Tours Directeur du Laboratoire IPA-PE (UMR CNRS CITERES)

  2. Plan de l’intervention : • I - Le tourisme dans le monde et en France : quelques données de cadrage • II – Les enjeux du développement touristique pour le développement local • III – Aménagement, développement local et tourisme : quels types de métier ?

  3. Une définition simple, mais un contenu hétérogène : • Est qualifié de « touristique » tout séjour en un lieu avec au moins une nuitée passée en ce lieu • Non pas un mais des tourismes : • Tourisme d’affaires • Tourisme de découverte • Tourisme de loisirs • Tourisme affinitaire • Tourisme vert….

  4. Le tourisme, un secteur en expansion continue à l’échelle mondiale… mais en crise en 2009 ! Le tourisme : expression de la mondialisation des échanges : + de 383 millions de touristes internationaux entre 1995 et 2008. Depuis 1950 : +6,5% par an 40 % des échanges de services dans le monde. 6 % du total de la valeur des échanges mondiaux

  5. Un secteur sensible aux aléas de la conjoncture mais avec une grande capacité d’adaptation • Redéploiement des flux (ex. de la Croatie : + 17,5 % en 2008) • Nouveaux opérateurs (low cost) • Redécouverte de la proximité • De nombreux facteurs de perturbation : • - attentats • tsunami • épidémies • hausse du coût de l’énergie • nouvelles taxations

  6. La crise de 2009 et ses effets Une baisse de 3,0 % à la mi-2009 L’Europe (53 % des touristes mondiaux) est la plus touchée, notamment l’Espagne Vers de nouvelles mobilités touristiques (effet de « zapping » La montée de la préoccupation du tourisme durable (tourisme : 5% des émissions de CO2) le renchérissement des coûts énergétiques ( Fuel : 50 % du billet d’avion - taxe carbone) fragilise le tourisme de longue distance

  7. Le tourisme international : une activité encore dominée par les européens (87% des arrivées en France en 2007), mais avec une montée en puissance de l’Asie (environ 600 000 chinois en France en 2009)Nombre de touristes selon leur origine :

  8. Le tourisme international en France : un impact majeur sur la balance des paiements – 1er poste excédentaire (12,8 Milliards d’Euros en 2007) devant l’agroalimentaire

  9. Le tourisme international en France :- première destination touristique mondiale : 82 millions d’arrivées en 2007 (9,1 % du total mondial) et 114 millions de transitaires (pas de nuit)- maistroisième place pour les recettes (55,6 milliards d’euros en 2008 – 6,3 % du total mondial), car seulement 44 millions de séjours supérieurs à 4 jours

  10. Quelques chiffres-clés • 235 000 entreprises (hôtellerie, autres hébergements, restaurants et cafés, téléphériques et remontées mécaniques, agences de voyage, soins du corps et thermalisme) en 2007 • 5,6 millions de lits (parc le plus important d’Europe) • 2ème parc mondial de campings • 984 000 personnes occupées en 2007, dont 806 000 salariés (+ 27 000 emplois par an de 1998 à 2008) • 71 969 millions d’euros de C.A. en 2006 • 31 322 millions d’euros de valeur ajoutée en 2006…

  11. Les effets du tourisme, ce sont aussi: • Des effets directs : - 7,8 % du PIB en France (+ de 12% en Espagne) - 3,9 % de l’emploi en France ( 4,3 % de l’emploi salarié) et membre du top 3 des secteurs créateurs d’emplois depuis 2004 - 2,6 % de la F.B.C.F - Un excédent des transactions courantes : 12,7 milliards d’euros en 2007 . • Des effets indirects : • En amont plus qu’en aval • Des effets induits : • Des revenus dépensés localement : le développement de « l’économie présentielle »

  12. Le tourisme des français en France : • Les deux tiers des nuitées • Une durée de séjour qui tend à se raccourcir • Leurs destinations préférées : - Le bord de mer (40 % des nuitées - 7,7 jours en moyenne) - La campagne (32 % des nuitées) - la ville (26,7 % mais 3,7 nuitées)

  13. Le tourisme : un secteur créateur d’emplois La moitié des emplois dans le tourisme urbain ( poids du tourisme d’affaires) Le littoral : 22 % des emplois L’espace rural : 19 % des emplois La montagne : 9 % Deux activités essentielles : l’hôtellerie (28 % des emplois) et la restauration (23 %) Les territoires touristiques ont chacun leur saisonnalité propre

  14. L’impact territorial du développement touristique : une forte hétérogénéité spatiale et un enjeu d’aménagement du territoire : des gagnants : littoral, Alpes… et des perdants : régions intérieures…

  15. Un secteur économique porteur pour le développement de l’économie présentielle :Le tourisme provoque de fortes variations de population en un lieu. Surcroît maximum de population par rapport à la population résidente : Un record : les Hautes-Alpes. La population présente fin juillet = 2,7 fois la population résidente ! La population présente induit des dépenses de revenus créés ailleurs

  16. Le tourisme, un enjeu d’aménagement et un facteur de dynamisation de l’économie présentielle dans les espaces fragiles • Selon Davezies (La République et ses territoires, 2008) on assiste à « un divorce géographique entre les forces productives et les dynamiques de développement » • La richesse disponible sur un territoire est de moins en moins liée à sa capacité productive (mesurée par le PIB) et dépend de plus en plus de transferts de revenus (transferts sociaux, retraites, dépenses des résidents actifs à l’extérieur, dépenses touristiques…) • Le développement territorial dépend de la capacité d’un territoire à capter des revenus d’origine externe qui seront dépensés localement. Ceci passe par une offre de biens et de services de proximité, celle de l’économie présentielle… • L’exemple du Limousin : 21ème rang pour le PIB/habitant, 5ème pour le revenu par habitant, 6ème rang pour l’attractivité démographique

  17. Pour promouvoir l’économie présentielle, les territoires (C.C, « Pays »…) mettent en œuvre des stratégies d’accueil dont la conception et la coordination sont confiées à des aménageurs • promouvoir un projet de territoire, pensé comme « lieu de vie » en accueillant des populations nouvelles, permanentes (retraités, actifs…) ou temporaires (touristes). • Mettre en œuvre des actions intégrées et transversales, par la mise en synergie des acteurs locaux et l’innovation dans l’offre de services • Les stratégies d’accueil des « Pays » peuvent illustrer cette orientation

  18. Des choix stratégiques pour les espaces fragiles • Privilégier l’accueil de populations permanentes et/ou temporaires plutôt que de chercher à attirer des investissements lourds exogènes (remise en question des politiques de Z.A…) • Oser le pari du territoire, lieu de vie • Renforcer les services à la population • Promouvoir l’éco-tourisme

  19. Trois exemples de stratégies d’accueil : • Le pays de la Touraine Côté Sud (37) (68 communes - 1809 km² – 50298 hts – d : 28 hts/km²) • Le Pays de la Châtre en Berry (36) (51 communes – 1204 km² - 29129 hts – d : 24 hts/km²) • Le Pays de « Ploërmel – Cœur de Bretagne » (56) (54 communes - 1264 km² - 65000 hts – d : 48 hts/km²) • Les documents stratégiques : • Les chartes de développement • Les dossiers de candidature LEADER et LEADER +

  20. Le développement du tourisme : un enjeu fort dans les territoires ruraux fragiles, et présent dans les stratégies d’accueil: • Une vision partagée et transversale, de plus en plus répandue chez les techniciens, et inscrite dans les chartes de développement. • Nécessité de : • de dépasser les approches sectorielles du tourisme (ex de la GIZC) • D' identifier les ressources spécifiques non transférables (ex. de Baião au Portugal)

  21. L’interface tourisme – aménagement- développement local : une diversité de métiers • Les qualités requises et les enjeux de formation • Interdisciplinarité • Capacité à penser de façon globale et intégrée • Aptitude à comprendre et à coordonner le jeu des acteurs

  22. Quelques exemples de métiers liés au tourisme parmi les anciens du CESA-DA • Animateur de développement touristique en office de tourisme • Chef d’entreprise touristique • Directrice Loisirs, Accueil et Gîtes de France en Chambre d’agriculture • Directrice d’Association départementale du tourisme rural • Animatrice de station • Agent de développement – Comité départemental de la randonnée pédestre • Chargé d’opération Nexity • Directrice office du tourisme • Chef de service Tourisme cadre de vie en Conseil général • Directeur du Tourisme, Patrimoine, Espaces naturels en Conseil régional….

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