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Plateforme GBC. « Entreprise et Paludisme ». Dr. Jean-Michel LICHTENBERGER 18 mai 2010. Formation des managers à la lutte contre le paludisme en entreprise. Définir une stratégie, monter et mettre en œuvre un programme. Méthode. Outils, moyens et techniques sont disponibles:

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  1. Plateforme GBC « Entreprise et Paludisme » Dr. Jean-Michel LICHTENBERGER 18 mai 2010

  2. Formation des managers à la lutte contre le paludisme en entreprise Définir une stratégie, monter et mettre en œuvre un programme

  3. Méthode Outils, moyens et techniques sont disponibles: http://www.impact-malaria.com/iml/cx/en/download.jsp?file=F5307BD5-FFE7-433F-88AD-68CD132AD13E.pdf», ou le « Company Management Guide: Implementing an Integrated Malaria Control Program - http://www.gbcimpact.org/files/reports/CAMA%20Company%20Management%20Guide-Malaria%20Final%20document.pdf » ou la boîte à outils de RBM : http://www.rollbackmalaria.org/toolbox/methodology.html). On trouve également des opérateurs aux différents niveaux, local, technique, managérial. Ce qui manque le plus c’est la volonté de faire.

  4. Méthode Définir la stratégie, c’est penser et structurer ce que je vais faire en mettant en adéquation : • les cibles • les moyens • les objectifs Monter le programme, c’est transformer en plan d’action, expliciter et rédiger la stratégie arrêtée. Mettre en œuvre le programme, c’est appliquer la stratégie explicitée et m’assurer des résultats.

  5. Du pourquoiau comment L’intérêt bien compris de l’entreprise • doit passer par une méthodologie d’entreprise • aujourd’hui imprégnée de la culture du résultat, du MSE et du reporting Les attendus de l’entreprise seront guettés • résultats sanitaires – absentéisme, force de travail • résultats financiers • résultats « affichables » • communication interne • communication externe Une stratégie d’entreprise doit tenir compte de toutes ces attentes.

  6. Du pourquoiau comment Pour définir la stratégie il faudra répondre dans l’ordre à 5 questions : • à quoi je m’attaque • pour qui • comment et avec quels moyens • dans quel cadre et avec quels acteurs • comme suivre pour voir si ça marche et corriger au besoin.

  7. Les ennemis Connaître l’ennemi est la première nécessité pour le combattre. • Côté homme Ignorance, croyances, pratiques  IEC • Côté moustique Reproduction, transmission, résistances (moustiques et larves) • Côté parasite Pullulation, résistances • Côté environnement Facilitation de la transmission • Côté financier Insuffisance sur tous les fronts • Côté institutionnel et organisationnel Désorganisation, prévarication

  8. Les amis / bénéficiaires Définir les populations cibles du programme, et les quantifier : • employés • ayants droits • communautés environnantes : périmètre On définira les groupes de populations cibles. Enfants et femmes enceintes sont les groupes à protéger en priorité. Les non-immuns feront également l’objet d’une protection particulière.

  9. Les armes Les moyens de lutte sont techniques et logistiques, et financiers. On peut les regrouper en trois grands volets : • IEC • Traitements • Prévention Elles doivent cibler tous les ennemis identifiés.

  10. Les combattants Les acteurs sont opérationnels, et institutionnels. • Opérationnels : • forces de l’entreprise • ONG support • communautés elles-mêmes, employés, pairs éducateurs… • Institutionnels : • réglementation et ceux qui l’appliquent • PNLP • autres programmes de lutte contre le paludisme. Attention à la durabilité et à l’inscription stricte dans le programme national.

  11. Le champ de bataille Le périmètre d’intervention du programme est à déterminer très tôt. Il peut concerner : • les employés locaux • les employés « immigrés », notamment de pays non impaludés • les familles des employés (on peut être amenés à distinguer les enfants, les femmes enceintes, du reste de la famille) • les sous-traitants (pour lesquels les mêmes distinctions peuvent être considérées) • les communautés environnantes, à précisément délimiter

  12. Le champ de bataille Ces différents groupes peuvent : • faire l’objet d’actions différentes • faire l’objet de programmes différents • être engagés simultanément • ou être engagés successivement. On n’oubliera pas que le moustique ne s’arrêtera pas aux frontières. Il n’est pas interdit de penser différents niveaux d’implication de l’entreprise dans les programmes : par exemple impliquer financièrement les communautés environnantes, ou d’autres entreprises voisines, pour bénéficier d’un effet d’échelle. Rechercher des partenariats dès le départ, si l’entreprise y est ouverte.

  13. Les données Elles détermineront la nature et le contenu du programme. Elles sont : • collectées dans la phase de diagnostic : • organisées en indicateurs • relevées à intervalles convenus • utlisées pour analyser les résultats • rapportées et communiquées.

  14. Les données Les indicateurs permettront • monitoring • suivi • évaluation • corrections

  15. Les objectifs Dessinés par la volonté des acteurs Conçus avec réalisme Taillés sur les cibles et les moyens Appariés aux indicateurs qui concernent chacun d’entre eux.

  16. L’information On sait que l’information est une arme de guerre • la communication interne portera la dynamique du programme • la communication externe stimulera toutes les parties prenantes • dans les deux cas elle permettra de maintenir l’effort et éviter son essoufflement La gestion de l’information durant le déroulement du programme est décisive pour permettre l’adhésion : • des populations cibles • des financeurs • de l’environnement social.

  17. L’organisationet la logistique Un programme se conduit comme une entreprise. Il a : • son organisation • ses responsables • ses profils de postes • ses objectifs techniques • ses objectifs économiques • son cadre réglementaire • ses fournisseurs • etc. Il faut donc bien définir qui fait quoi avec quels moyens quel système hiérarchique et quel reporting.

  18. Méthodologie montaged’un programme Une fois la stratégie définie, l’action se tourne vers sa mise en application. Plusieurs guides proposent des méthodes que l’on peut suivre pas à pas : • en prendre un • l’adapter à son contexte • s’y tenir sans rater de marche.

  19. Construire unplan d’action Nous proposons le plan d’action suivant : • Volonté des parties, première approche des moyens disponibles • Objectifs envisageables • Esquisse du programme • Analyse du plan national et des actions en cours sur le périmètre du programme • Identification des intervenants et des moyens existants (ONG, fournisseurs, etc.) • Étude préalable et évaluation de la situation / baseline

  20. Construire unplan d’action • Définition des populations cibles • Élaboration de la stratégie du programme – finalisation des objectifs, cibles, moyens • Mobilisation et mise à disposition des moyens (humains, techniques et financiers) • Pose des indicateurs et de leur rythme de relevé • Mobilisation de la population-cible autour du sujet

  21. Construire unplan d’action • IEC initiale – elle sera poursuivie tout au long du programme • Mise en œuvre des mesures de prévention (assainissement, MILD, IRS) et de traitement • Relevé des indicateurs au rythme décidé • Bilans réguliers • Actions correctrices

  22. Établir la baselineposer les indicateurs Il s’agit de l’évaluation de la situation, traitée dans le module 2. Nous n’y revenons pas si ce n’est pour mentionner que c’est une étape incontournable qui ne doit négliger aucun volet de la situation.

  23. Financerde bout en bout Un programme interrompu risque d’être plus désastreux que pas de programme du tout : • Le périmètre du programme permet de définir le budget • Le financement sera assuré dans toute la durée du programme • Les prévisions budgétaires seront aussi prudentes que possible pour éviter que les finances bloquent le programme • La gestion sera rigoureuse afin d’éviter les dérapages budgétaires incontrôlés Les suites du programme seront prises en compte, pour établir comment sera pris le relais du programme envisagé.

  24. Financerde bout en bout NB. La contribution des entreprises n’est pas forcément uniquement de monter et payer tout un programme ; elle peut être en transfert d’expérience, en mise à disposition de moyens de diverses natures. Intéressante est l’expérience de Ashanti Goldmines : • création d’une filiale (à 100%) dédiée à la lutte contre le paludisme • grand succès opérationnel • participation au CCM et financement par le Fonds Mondial pour passer à l’échelle d’un programme de contrôle du paludsime dans tout le pays • la LCP est quasi devenu un business.

  25. Impliquer et suivreles intervenants Chaque personne ou organisation impliquée dans le programme sera soigneusement suivie : • Direction de l’entreprise :son engagement affiché est indispensable et se manifeste tout au long du programme • Organisations et personnes au sein de l’entreprise qui suivent le programme, à quelque titre que ce soit • Personnel de santé, externe ou interne à l’entreprise, fournissant les soins, les produits de prévention et de traitement, et de l’information • Intervenants extérieurs choisis pour suivre les indicateurs, réaliser les examens et analyses, suivre les programmes de recherche le cas échéant • Fournisseurs qui doivent délivrer à temps et aux prix convenus • ONG contractées pour réaliser des parties du programme comme l’IEC, la distribution de moustiquaires, etc.

  26. Réussir l’IEC Le succès d’une lutte contre le paludisme repose sur l’adhésion et l’implication des populations, qui passe par. • une meilleure compréhension de la maladie, des moyens de protection et de l’intérêt d’un programme • le respect de certains principes : démarche participative, clarté et simplicité des messages, inscription dans l’organisation sociale • un effort particulier de la part du responsable du programme pour bâtir un plan d’IEC adapté au contexte et fidèle à l’esprit de l’entreprise On peut reprendre la notion de pairs éducateurs développée pour le HIV, cette fois pour le palu.

  27. Réussir l’IECContenu L’IEC couvre : • la connaissance de la maladie, de ses risques et des possibilités de traitement • la compréhension des techniques de lutte, de leur intérêt et de leurs limites • la motivation des individus, basée sur la conviction que la lutte est possible et efficace.

  28. Réussir l’IECPrincipes Privilégier les démarches participatives : • Diffuser des messages clairs et simples, sans les multiplier inutilement • Ne pas hésiter à répéter les mêmes choses, tout en cherchant à communiquer d’une façon percutante. • Intervenir à des moments propices L’IEC est avant tout une démarche interne et doit fortement s’inspirer de l’esprit d’entreprise. Respecter les conventions et hiérarchies locales

  29. Réussir l’IECSupports Indispensables : à titre d’exemple : • Les affiches • Les dépliants • Les jeux • Les vidéos • La radio NB. Le PNLP est une source possible pour obtenir affiches, dépliants et vidéos

  30. Réussir l’IECMessages et thèmes • Les risques • Le moustique • La protection • Les signes • Les bons comportements • La mobilisation • L’intérêt d’agir • Le devoir d’agir Spécialiser des parties d’IEC à destination des enfants et des populations particulières (femmes enceintes, expatriés, émigrés à présence intermittente).

  31. Réussir l’IEC Évènements Profiter des évènements qui rythment la vie de l’entreprise ou la vie sociale locale : • Journée mondiale de lutte contre le paludisme du 25 avril • Rencontres culturelles ou sportives pour le paludisme • Pièces de théâtre • Grandes occasions, vœux, fêtes diverses, rassemblements sociaux ou religieux • Rencontres du « quotidien » : porte-à-porte, sensibilisations au cours d’une conversation…

  32. Réussir l’IEC Techniques participatives Elles requièrent des animateurs formés. • Causeries éducatives et groupes de réflexion • Mapping lieus d’intervention et calendrier • Jeux de rôles • Pour les enfants – mimes, contes…

  33. Lutter contreles moustiques La lutte anti-larvaire de type assainissement du milieu avec contrôle biologique est rarement du niveau d’un programme d’entreprise. Par contre la lutte anti-moustiques en est partie intégrante.

  34. Insecticides enextérieur et intérieur Un plan de lutte contre les moustiques doit être pensé et conçu de manière rigoureuse. Il peut concerner : • les gites de ponte pour tuer les larves • l’extérieur dans le cadre de désinsectisations atmosphériques • l’intérieur pour écarter durablement les moustiques vecteurs de paludisme dans les habitations.

  35. Insecticides enextérieur et intérieur Choisir les techniques : • Épandage • Fumigation • Pulvérisation intradomiciliaire • Revêtements muraux imprégnés longue durée • Sous-traitance ou formation d’équipes Choisir les produits selon : • Efficacité / résistance • Coût / rapport coût / efficacité • Rémanence / bioaccumulation • Sélectivité • Toxicité

  36. Insecticides enextérieur et intérieur Prévenir la résistance des anophèles : • Test de sensibilité • Rotation des insecticides Informer les populations soigneusement Les insecticides peuvent aussi être utilisés pour l’imprégnation des vêtements, des voilages et rideaux à l’intérieur des maisons. On veillera à la protection de l’environnement : réfléchir aux conséquences environnementales de l’utilisation et de l’élimination des insecticides.

  37. Moustiquairesimprégnées LD Moyen physique et chimique d’évitement des piqûres. Son rapport coût / efficacité est exceptionnel. Selon l’OMS, un taux de couverture en moustiquaires imprégnées supérieur à 80% permet de réduire la mortalité infanto-juvénile de 25% environ. L’OMS classe la MI parmi les solutions présentant les coûts par cas évité les plus bas toutes pathologies confondues.

  38. Moustiquairesimprégnées LD Les critères de choix sont : • l’efficacité et la durée d’efficacité : validation OMS • le coût et la disponibilité • la solidité (denier) et le confort (nature de la matière, taille des mailles) • les caractères culturels qui peuvent s’opposer à son usage (couleur notamment) De même nature sont les grilles anti-moustiques au fenêtres (imprégnées).

  39. Moustiquairesimprégnées LD Une formation à l’intérêt et au bon usage de la moustiquaire sont indispensables pour les populations : • convaincre de l’efficacité et du lien avec le paludisme • mettre en avant le bénéfice secondaire de repousser tous les insectes (confort du sommeil) • accrochage (conseils, aide, matériel), pliage (dans la journée), lavage (maximum 5 fois par an) Le programme doit couvrir largement les populations cibles (au risque de ne faire que déplacer le problème). Envisager une participation financière des utilisateurs bénéficiaires, pour valoriser le produit, renforcer son adhésion, et préparer s pérennisation.

  40. Diagnostiquer ettraiter à temps Traitements préventifs La chimioprophylaxie est réservée à deux catégories de population : • les femmes enceintes : le traitement préventif Intermittent (TPI) consiste à administrer aux femmes enceintes au moins deux doses d’un traitement préventif lors des consultations prénatales des deuxième et troisième trimestres.Le schéma classique est le suivant : une première dose au cours du deuxième trimestre, une seconde au cours du troisième trimestre de grossesse • les non-immuns, qu’ils soient du pays mais ayant séjourné plus de 6 mois en pays non impaludés, ou qu’ils viennent d’un pays non impaludé.

  41. Diagnostiquer ettraiter à temps Tester avant de traiter «Le monde dispose désormais de moyens pour diagnostiquer rapidement le paludisme et le traiter efficacement» «L’OMS recommande maintenant de procéder à un test diagnostique pour tous les cas présumés. Le traitement basé seulement sur les symptômes cliniques sera réservé aux situations dans lesquelles on ne dispose pas de ce type de tests». Dr Robert Newman, Directeur à l’OMS du Programme mondial de lutte antipaludique.

  42. Diagnostiquer ettraiter à temps Le programme prévoira autant que possible de diagnostiquer : • en sensibilisant fortement les populations à l’intérêt du diagnostic avant traitement • en rendant disponibles les RDT aussi largement que nécessaire • en formant ceux qui en ont besoin à la bonne utilisation des RDT • sans négliger les opérateurs qualifiés sachant faire un diagnostic sur lame.

  43. Diagnostiquer ettraiter à temps Traitements Respecter les deux règles d’or : • ACT uniquement • Pré qualifiés OMS exclusivement. L’OMS recommande de retirer du marché la monothérapie orale à base d’artémisinine car son utilisation accélère le développement de la résistance des parasites. Les pays doivent veiller à diagnostiquer correctement les patients et à ce qu’ils prennent le traitement complet d’ACT pour éviter le développement de pharmacorésistances.

  44. Kits MR/DK Les kits du type des MalaRiaKits et MalaDiaKits permettent d’associer information, moyens de diagnostic et traitement complet. C’est un excellent moyen de mise en œuvre d’un programme, et d’ailleurs la raison d’être de ces kits. Une documentation particulière est remise concernant ces produits.

  45. Monitoring suiviévaluation Indicateurs de résultats Les indicateurs sont posés avant de lancer le programme. Ils se décomposent en : • Indicateurs de mise en œuvre • Indicateurs de résultats • Indicateurs d’évaluation des retombées On ne négligera pas d’autres types de retombées comme celles sur l’amélioration de l’état d’esprit dans l’entreprise, ou les retombées de com’ ou sont difficilement lisibles à travers des indicateurs.

  46. Monitoring suiviévaluation

  47. Monitoring suiviévaluation

  48. Monitoring suiviévaluation

  49. Les suitesdu programme Le programme tel que nous l’avons envisagé : • est plutôt une intervention • limitée dans le temps • qui s’inscrit dans ce qui l’a précédé • mais doit aussi tenir compte de ce qui lui suivra. La lutte contre le paludisme est continue. Toute action doit être pensée dans sa durabilité, et si elle ne peut être durable en elle-même prévoir ses relais avant même de démarrer. Faute de quoi elle peut être plus dangereuse que bénéfique, par exemple en diminuant l’immunité d’une population qu’on laisse ensuite plus vulnérable qu’elle ne l’était avant l’intervention.

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