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550-A14/BD4-VL • Mille ans de musique en occident A4. Le Baroque • 1600 -1750

550-A14/BD4-VL • Mille ans de musique en occident A4. Le Baroque • 1600 -1750. A4. 2. Sommaire. I. Chronologie et principaux représentants : A4.3 II. Géographie : A4.4 III. Contextes transversaux : A4.5 IV. Considérations générales et socio-historiques : A4.6

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550-A14/BD4-VL • Mille ans de musique en occident A4. Le Baroque • 1600 -1750

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  1. 550-A14/BD4-VL • Mille ans de musique en occidentA4. Le Baroque • 1600 -1750

  2. A4 2 Sommaire • I. Chronologie et principaux représentants : A4.3 • II. Géographie : A4.4 • III. Contextes transversaux : A4.5 • IV. Considérations générales et socio-historiques : A4.6 • V. Points de langage/techniques : A4.7 • VI. Genres et lieux de diffusion : A4.9 • VII. Instruments et ensembles : A4.10 • VIII.1 Il était une fois... L’opéra : A4.13 • VIII.2 Il était une fois... Le concerto : A4.15 • VIII.3 Il était une fois... La suite : A4.16 • VIII.4 Il était une fois... Les sonates, etc. : A4.17 • VIII.5 Il était une fois... La musique sacrée : A4.18

  3. Mort de J.S. Bach ca 1600, à Venise : Débuts de la monodie (opéra : stile moderno) A4 3 I. Chronologie et principaux représentants

  4. Venise, Florence, Naples, Rome Monteverdi, Rossi, Peri, Cavalli, Frescobaldi, Corelli, Albinoni,Tartini, Torelli Pergolesi, Scarlatti, Vivaldi Versailles (Paris) Lully, Couperin, Marais, Delalande, Charpentier, Campra, Rameau Allemagne Schütz, Buxtehude, Froberger, Biber, J.S.Bach, Teleman, Handel Londres Blow, Purcell, Haendel A4 4 II. Géographie Les deux principaux pôles stylistiques et géographiques de la période baroque en musique sont l’Italie et la France; ils tendent à s’opposer. Le rôle de l’Allemagne, divisée et décimée par la guerre de Trente ans (1618-1648), s’avère plus obscur, et n’aboutira véritablement que lors du baroque tardif, mais de manière éclatante. Les Allemands réussiront alors la synthèse des styles italiens et français, et domineront presqu’outrageusement la période artistique qui suivra, à savoir, le classicisme (1750-1800). Les musiciens anglais font bande à part, avec Blow et Purcell. Haendel est un transfuge Allemand, établit à Londres en 1713.

  5. A4 5 III. Contextes transversaux • ARTS/ARCHITECTURE • Bien que les oeuvres que créent les LULLY, DELALANDE, RAMEAU et autres compositeurs français évoluant entre 1660 et 1750 répondent parfaitement aux critères de ce qui est « baroque » en musique, il existe un clivage entre la classification historique de cette dernière et celle des peinture, architecture et littérature françaises - «tempérés par la tradition classique»1. Ce clivage n’existe pas dans les autres foyers artistiques européens. • Baroque italien • Caravage, Carrache, Corrège, Reni, Pozzo, • Bernini, Borromini. • Baroque espagnol • Cervantes, Calderon, Velasquez. • Baroque néerlandais • Rubens, Rembrandt, Van Dyck, Vermeer. • Classicisme français • Corneille, Racine, Molière, La Fontaine, Descartes, De La Tour, Poussin, Lorrain, LeBrun, Mignard, Salomon de Brosse, Hardouin-Mansart, Mansart, Le Vau, Le Nôtre. • Baroque anglais • Shakespeare. • Rococo (1720)- Les Lumières (1740) • Fr.: Rousseau, Voltaire, Montesquieu, Diderot, Pineau, Watteau, Boucher. • All.: Zimmermann. • It.: Goldoni, Giaquinto. • UK : Kent, Gainsborough, Hogarth. • Esp.: Chirriguera. • POLITIQUE/RELIGIEUX • 1608 : Fondation de Québec. • 1610 : Assassinat d’Henri IV. Régence de Marie de Médicis (fille de Catherine de Médicis). • Début de la guerre de Trente ans. • 1624 : Richelieu, principal ministre de Louis XIII. • 1638 : Naissance de Louis XIV. • 1642 : Guerre civile en Angleterre. • 1643 : Mort de Louis XIII et régence d’Anne d’Autriche. • 1648 : Fin de la Guerre de Trente ans. Fronde en France (dernière guerre menée contre le roi de France par les grands du royaume.) • 1661 : Début du règne personnel de Louis XIV. • 1664 : Fête des Plaisirs de l’île enchantée, à Versailles. Création de la compagnie des Indes occidentales (Amérique). • 1666 : Grand incendie de Londres (13200 maisons, 87 églises, cathédrale Saint-Paul, majorité des bâtiments des autorités.) • 1679 : Habeas Corpus Act, en Angleterre, apporte des garanties réelles et efficaces contre la détention arbitraire. • 1682 : Louis XIV à Versailles. • 1694 : Pierre le Grand, empereur de Russie. • 1715 : Mort de Louis XIV. Régence de Philippe d’Orléans. • 1723 : Majorité de Louis XV. • PHILO/SOCIO/SCIENCES • 1618 : Premiers microscopes. • 1631 : Renaudot, La Gazette - premier journal imprimé. • 1633 : Condamnation de Galilée. • 1634 : Fondation de l’Académie française. • 1637 : Descartes, Discours de la méthode. • Fondation de l,Académie royale de peinture, par Mazarin. • 1670 : Pascal, Pensées. • 1672 : Newton - premiers travaux sur la théorie de la lumière et des couleurs. • 1677 : Spinoza, Éthique. • 1717 : Naissance de la franc-maçonnerie en Angleterre. • 1726 : Exil de Voltaire en Angleterre. • 1737 : Le Salon du Louvre devient régulier. • 1738 : Fouilles à Herculanum, ensevelie par une éruption du Vésuve, en 79 ap. JC. La publication de Les antiquités d’Herculanum) sous le patronage de Charles II d'Espagne, eut un effet sur le Néoclassicisme naissant en Europe. • 1744 : Buffon commence à rédiger l’Histoire naturelle. • 1746 : Montesquieu : L’esprit des lois, prônant l'établissement d'un système aristocratique très libéral. • 1748 : Fouilles à Pompéï. • 1751 : Début de la rédaction de l’Encyclopédie, de d’Alembert et Diderot. 1. Histoire visuelle de l’art, LAROUSSE.

  6. A4 6 IV. Considérations générales et socio-historiques • Le terme baroque provient du portuguais barroco : perle irrégulière, auquel on peut rattacher le mot brillocco : faux bijou, en dialecte romain, ou baroco : syllogisme à faible contenu. En musique, le terme est employé pour la première fois par le musicologue allemand Curt Sachs, en 1919. • Dans la foulée du maniérisme, dont il emprunte certains éléments, le «style baroque» cultive l’emphase, la grandiloquence et laisse le champ libre à l’expression de la sensibilité et des émotions. Il peut s’avérer déclamatoire, exubérant, fastueux, voire ampoulé (rococo). C’est un art théâtral, fait de contrastes, multipliant sciemment tensions et effets dramatiques, déséquilibres et équilibres (la position contrapposto enest l’emblème). Il cherche à surprendre, séduire, éduquer (musique religieuse). Il se situe aux antipodes de la sobriété et de la retenue, tout en se réclamant de la raison! • La musique, au baroque, est considérée comme étant un art inférieur soumis à la poésie et aux mathématiques, et est d’abord et avant tout au service: • - de Dieu : de par la décision de l’Église Catholique, à la suite du Concile de Trente de 1545-1563, d’employer les arts afin de promouvoir les thèmes religieux et le catholicisme auprès du «peuple», et d’«éduquer» ce dernier de manière directe et émotionnelle; • - du roi : magnification du personnage et de sa puissance; utilisation de effets et grandeurs des arts afin d’impressionner les états amis ou ennemis, et maintenir en état d’obédience le tiers-état; • - de la cour : pour combler ses besoins de divertissement et de rituels tels que danses, musiques de jeux, de promenades (Watermusic de Haendel), de repas (Soupers de Roy de Delalande), anoblissement, etc. • - de la bourgeoisie, laquelle dispose à la fois des moyens financiers pour se la permettre, et des loisirs et de l’éducation pour la pratiquer : convivia et collegia musica en Allemagne, académies en France, Italie et Angleterre - ancêtres des concerts payants + débuts de l’opéra ouvert au public, à Venise (Teatro San Cassiano) en 1637, à Londres en 1639, à Paris en 1669, etc. Il faut noter que ces besoins étaient souvent de nature mondains et visaient en général à parodier le prestige qu’en retirait la noblesse plutôt que d’en apprécier la substance... • - Le peuple, quant à lui, doit encore se contenter de musique entendue à l’église, dans les fêtes foraines ou en privé, dans sa chaumière. C’est donc dire que le «marché libre» de la musique, tel qu’on l’entend de nos jours - et ce depuis le romantisme - n’existe pas au baroque, et que la production et la création d’oeuvres musicales de premier plan est dûe au patronage et au mécénat des classes plus haut nommées. • Le compositeur baroque a le même statut qu’unserviteur à la cour - il fait partie du corps des domestiques et est souvent obligé de porter la livrée -, ou qu’un bedaud à l’église, la chapelle, la cathédrale.

  7. A4 7 V. Points de langage / techniques • La voix a toujours préséance sur l’instrument - l’opéra en est une preuve patente - mais le baroque voit l’apparition de la musique instrumentale autonome, c. à d. qui n’a plus simple fonction d’accompagnement (de chant ou de danse). Ce phénomène est dû, en partie, à : • Une amélioration sensible de la facture instrumentale, d’où ressort des possibilités expressives et virtuoses accrues, qui les font se rapprocher de la voix humaine. • > 1650-1750 - Âge d’or des facteurs de violons, lesquels prennent la place des violes des débuts du baroque : Les Stradivarius, Amati, Guarneri du Nord de l’Italie révolutionnent le paysage instrumental des cordes. Cf. concerti grossi et soli, sonates en duo et trio pour cordes. • > Fin du XVIIème - grands facteurs de claveçins italiens et français. Invention du pianofortepar Bartolomeo Cristofori, à Florence. • > Début de l’orchestre organisé avec les 24 Violons du Roy + Les Écuries du Roy avec LULLY. • La phrase musicale baroque est en général longue, composée de manière assez libre, et très ornementée. De plus, le monothématisme est de rigueur, à l’image de la théorie des passions... • Exploitation de contrastes élaborés aux niveau des quatre paramètres musicaux : • - timbres : dialogues tutti-ripieni et soli; • - hauteurs : registres aigus-graves, opposition de consonnances et dissonances, juxtaposition du majeur/mineur, mélodie et basse continue, monodie et polyphonie; • - amplitudes :volumes sonores fort-doux, spatialisation (droite-centre-gauche) et effets d’écho, dialogues de masses instrumentales diverses (solos-tutti); • - durées (tempi lent-vite-lent in ouv. fr.) => réf. aux contrastes caravagesques. • Passage du stilo antico- ou prima prattica : imitation (propre + figuré) et polyphonie (4 voix égales) au stilo moderno - ou seconda prattica : monodie accompagnée (voix du dessus la plus importante) et ornementation.

  8. A4 8 V. Points de langage / techniques • L’art doit également être à l’imitation de la nature. La théorie des passions (affetti, Affektenlehre), ypréside, en favorisant la représentation, par la musique, des passions et états d’âmes humains (Descartes - Les passions de l’âme) auxquels est rattachée une valeur morale (humanisme Néo-Platonicien florentin). • Esthétiquement parlant, le compositeur baroque désire ne représenter qu’une passion à la fois, autant faire que se peut, et coller au plus près au texte (ou l’émotion ou l’action ou la nature) qu’il met en musique. Cette dernière se conçoit comme langage, au même titre que le poème ou le texte dont elle est issue, d’où utilisation des procédés de rhétoriques (invention, disposition, élocution, mémoire et prononciation) qui caractérisent ce dernier. Un figuralisme musical en découle, qui n’est autre chose qu’une forme de symbolisme faisant flèche de tout bois, et constituant en fait le cadre rationnel dans lequel évoluera la «débridation» baroque souhaitée à l’origine. • Apparition de la basse continue (b.c.), constituée à la fois d’une partie de basse et d’une structure d’accord (majeurs et mineurs) lui étant propre. Cette partie, à caractère «impersonnel» - en ce sens qu’elle ne véhicule qu’une fonction soutien harmonique et rythmique au lieu du lyrisme auquel elle était obligée dans la chanson polyphonique - «libère» la mélodie et confère à cette dernière une vocation expressive accrue. Elle permet la monodie accompagnée, faite de phrases musicales souples, expressives et puissantes, reposant sur la stabilité harmonique de la première, et dont l’ornementation touffue, voire flamboyante, en est une des caractéristiques principales. • Bref, les compositeurs du baroque veulent arriver à exprimer toutesles passions humaines (voire supra-humaines) avec un maximum de vigueur (élan dionysaque) mais de manière stylisée et ordonnée (cadre apollinien).

  9. Genres appartenant au domaine profane • L’opéra (en France : tragédie lyrique et opéra-ballet; en Allemagne : la cantate profane). • La suite (en Allemagne : partita) de danses pour orchestre ou pour instrument solo. • Le concerto grosso ou solo. • La sonate en trio ou en duo da camera. • Les toccate, préludes, fugues. Adolph Von MENZEL - Das Flötenkonzert A4 9 VI. Genres et lieux de diffusions • Genres appartenant au domaine sacré • L’oratorio (opéra à livret ou sujet religieux, sans décors ni costumes) • Le motet (France), lacantate sacrée, la messe, la passion. • Le choral, l’anthem. • La sonate en trio ou en duo da chiesa. Chapelle de Versailles

  10. A4 10 VII.1 Les instruments du baroque Luth Claveçin Hautbois baroque Flûtes douces Bassons baroques Viole d’amour Violon Trompette (sans pistons) Cor naturel (sans pistons) Cornet à bouquin Viole de gambe

  11. A4 11 VII.2 L’orchestre baroque

  12. A4 12 VII.2 Ensemble de chambre baroque

  13. L’opéra est le genre par excellence du baroque, d’une part parce qu’il opère des transition et hybridation souples entre la musique vocale pure - qui avait cours jusque là en Europe - et la musique instrumentaleautonome, laquelle fait son apparition à ce moment, et que d’autre part, parce qu’il s’avère véhicule de certaines des obsessions esthétiques les plus marquées de l’époque : résurrection des genres théâtraux de l’antiquité, auxquels on juge impératif de souder 1° la monodie accompagnée, idéal antique recherché depuis le moyen-âge (le poète homérique récitant ses textes ou accompagnant ses chants de sa seule lyre) et 2° l’expression des affetti via toute une rhétorique et symbolique musicales héritées de la renaissance et du moyen-âge, etdont nous n’avons guère conscience aujourd’hui. Claudio MONTEVERDI (Venise • 1567-1643) Orfeo -Prologue • 1:45 -Ritornello • 2:48 Henry PURCELL (Londres •1659-1685) King Arthur -Air du froid • Air • 4:07 Jean-Baptiste LULLY (Florence•1632-1687) Armide -Ouverture • 2:28 -Ah! Quelle erreur!• 1:32 -Enfin, il est en... • 5:20 Georg-Friedrich HAENDEL (Londres • 1685-1753) Giulio Cesare -All lampo dell’armi • Air • 3:29 À surveiller : • La triple réitération du prologue, orchestré différemment. • Les airs-récitatifs accompagnés de b.c. (textes p.15) À surveiller : • La volonté de Purcell d’imiter le froidpar le traitement rythmique du chant. • Le chromatisme ambiant de l’air. À surveiller : • Ouverture à la française lent-vite-lent et son rythme caractéristique. • La musique d’effets pour en mettre plein la vue. À surveiller : • Aria da capo A B A’ typique du baroque tardif. • La virtuosité et la qualité d’écriture contrapuntique de Haendel. A4 13 VIII.1 Il était une fois… L’opéra • Le dramma per musica (drame en musique) naît des expériences menées dans les Camerati Firenzi, institutions apparues vers 1580 à Florence, où sont discutés et mis à l’essai, par les compositeurs, poètes et littérateurs d’avant-garde de l’époque (ceux qui préconisent le stile moderno), les méthodes et techniques musicales afin d’atteindre l’idéal de la monodie accompagnée. Les résultats de ces recherches enflammeront l’Europe au complet, d’abord à Venise et en Italie du Nord, puis la France, qui développera ses propres styles d’opéra : la comédie-ballet et la tragédie lyrique (mise au point par Lully). L’Angleterre y viendra plus tard (probablement à cause d’une tradition théâtrale solidement ancrée), avec ses masks,semi-operaset opéra-seria - ce dernier étant hérité d’Italie, ainsi que l’Allemagne.

  14. A4 14 VIII.1 Il était une fois… L’opéra

  15. Le concerto est un genre qui fournit ample matière à obtenir les effets de contrastes tant recherchés par les baroques. Contrastes de volumes et d’amplitude sonores, effets de spatialisation et contrastes de timbres, essentiellement. Johann-Sebastian BACH (Leipzig • 1685-1750) Concerto Brandebourgeois n°2 (/6) - i • Concerto grosso • 4:46 Arcangelo CORELLI (Rome • 1653-1713) Concerto pour la nuit de Noël - i • Concerto grosso •1:19 et 2:44 Antonio VIVALDI (Venise • 1678-1741) Les quatre saisons - Le printemps • Concerto pour violon • 3:28 À surveiller : • Le début du 1er mouvement, construit sur le patron de tempo d’une ouverture à l’italienne, à l’opposé de l’ouverture française : Vif-Lent-vif au lieu de lent-vif-lent. • Les dialogues ripieni-soli. À surveiller : • Les Quatre saisons ont été inspirées à Vivaldi par le peintre vénitien Marco Ricci (1676-1730). • L’évocation du printemps via le texte écrit par Vivaldi lui-même et sa transposition dans la musique. À surveiller : • Les dialogues tutti-ripieni et soli, fournissant par là ample matière aux contrastes de timbres : orchestre-violon-flûtes douces-hautbois-trompettes piccolo. • Les phrases baroques libres, aux ritournelles répétitives. A4 15 VIII.2 Il était une fois… Le concerto • Il existe deux formes de concertos au baroque, aussi prisées l’une que l’autre : le concerto grosso, opposant sections avec orchestre complet - appelés ripieni - et petits groupes de solistes différents insérés dans celui-ci - les soli. Le concerto pour soliste présente quant à lui un soliste dialoguant - ou s’opposant, le cas échéant - à l’ensemble qui l’accompagne. • Bach, Vivaldi, Corelli et Haendel ont été de grands compositeurs de concertos. Les instruments les plus fréquemment utilisés sont le violon, le claveçin, l’orgue (Haendel), la flûte douce, le basson et la... trompette!. On rencontre à l’occasion, dans les concerti grossi (Brandebourgeois), des ensembles de hautbois et de cors.

  16. Jean-Baptiste RAMEAU (Dijon • 1683-1764) Suite de claveçin en mi mineur - Allemande • 4:34 - Le rappel des oiseaux • 2:47 • Johann-Sebastian BACH • Suite en si mineur pour orchestre • - Polonaise • 3:43 • Badinerie • 1:33 • Georg-Friedrich HAENDEL • Suite Watermusic • - Allegro • 1:57 • Alla Hornpipe • 3:45 À surveiller : • Les contrastes de l’orchestre et des solistes impliqués. • La qualité d’écriture contrapuntique de Bach, premier en ce domaine devant tous ses collègues, toutes époques confondues. À surveiller : • Morceaux composés pour les besoins du roi et sa suite, se promenant en bateau sur la Tamise. Noter le caractère noble et altier de toute cette musique, crée pour Sa Majesté! À surveiller : • Les superbes ornementations à la française de l’Allemande, incroyablement touffues et tout à fait dans l’esprit baroque. • Le descriptif réussi du Rappel des oiseaux. A4 16 VIII.3 Il était une fois… La suite • La suite instrumentale, qu’elle s’applique à un instrument solo ou à un orchestre au complet, tire son origine de diverses musiques de danses qui avaient cours à l’époque. Ainsi sont nés les mouvements qui la constituent : Allemande, courante, sarabande, pavane, bourrée, gavotte, gigue, menuet, etc., - eux-mêmess souvent issus des pays ou provinces d’où ils originent. • Ces danses feront l’objet de stylisations (changements de tempi, ornementation, diminutions, improvisations, variations, etc.) de la part des compositeurs baroques, à un point tel qu’il deviendra difficile de les chorégraphier. À ces transformations musicales se greffera à l’occasion la volonté d’en faire des morceaux de caractères - un peu dans le style des écrits de La Bruyère ou de La Fontaine - afin de décrire une émotion, un paysage, un animal, etc. Les compositeurs français - Louis et Françoys Couperin, Rameau en tête - excelleront dans l’exercice. • L’alternance des mouvements rapides avec les mouvements lents pouvait constituer un ordre idéal, afin de contrer le fait qu’ils étaient écrits dans la même tonalité, mais la mode était plutôt à positionner les danses «lentes» au début de la suite, et de terminer le tout par les plus enlevées.

  17. Heinrich BIBER (Salzbourg • 1644-1704) Sonata Representativa - Die Katz •Sonate en duo • 0:59 Arcangelo CORELLI (Rome • 1653-1713) Sonata da camera, op.4 n°4 - Giga •Sonate en trio • 1:42 Johann-Sebastian BACH (Leipzig • 1685-1750) Toccata e Fuga • Toccate et fugue pour orgue • extr. ca 5:00 À surveiller : • L’art doit être à l’imitation de la nature!... À surveiller : • Les deux violons virtuoses accompagnés d’une b.c. À surveiller : • Le caractère flamboyant et «éclaté» - dionysaque - de la toccate vs la rigueurapollonienne de la fugue. A4 17 VIII.4 Il était une fois… Les sonates,toccates et fugues, etc. • La sonate, du mot italien suonare (faire sonner), est un genre qui naît peu après l’opéra, et qui est utilisé afin de distinguer un répertoire voué à un ou plusieurs instruments, en nombre réduit, plutôt qu’à des voix. Le baroque verra apparaître un assortiment varié de ces pièces, mais c’est Corelli qui en aboutira la facture, avec ses sonates en duo et en trio - des modèles du genre. Ces oeuvres s’insèrent dans la grande catégorie connue sous le vocable musique de chambre, laquelle désigne toute oeuvre de deux ou plusieurs instruments qui n’atteint pas les dimensions d’un orchestre symphonique. • Quant à la toccate, du verbe italien toccare (toucher d’un instrument), elle désigne autant un genre qu’une forme, très libre, en général calquée sur celle des madrigaux italiens. Plusieurs compositeurs se délecteront de la liberté qui y est permise, et qui s’apparente à l’improvisation. Bach n’y échappera pas, tout en y soudant un deuxième volet beaucoup plus rigoureux : la fugue - sorte de canon hyper-développé, caractéristique du haut-baroque. Mais Bach est un compositeur du baroque tardif, me direz-vous! Certainement! Mais également considéré comme «archaïque» par ses contemporains...

  18. Giovanni B. PERGOLÈSI (Pozzuoli • 1710-1736) Stabat Mater - Duo • 4:10 À surveiller : • Le caractère poignant de la musique,lié au texte religieux. Marc-Antoine CHARPENTIER (Versailles • 1685-1753) Te Deum - Prélude • 1:52 À surveiller : • Le caractère flamboyant, digne du Roi-Soleil... Georg-Friedrich HAENDEL Le Messie - Halleluia • 3:53 Johann-Sebastian BACH (Leipzig • 1685-1750) Cantate BWV21 • 3:54 À surveiller : • Le recueillement de la musique. • La forme musicale ABAC qui suis à la lettre le texte religieux. À surveiller : • La flamboyance des motifs utilisés par Haendel et les traiments fugués qu’il en fait. A4 18 VIII.5 Il était une fois… La musique sacrée et l’oratorio • Parallèlement au dualisme musique vocale/musique instrumentale existe celui de la musique profane/musique sacrée; ces cloisonnements ne disparaîtront qu’à la période romantique. • La musique sacrée dispose de ses genres propres. Les compositeurs français avaient tendance à louer le Très-Chrétien Louis XIV(!) par le biais de leurs oeuvres sacrées; mais avaient-ils vraiment le choix? Le Te Deum de Charpentier en est un exemple éloquent... Bach s’avère pour sa part pour sa part d’une piété irréprochable, autant dans ses messes à grand déploiement que dans ses cantates, oeuvres de dimensions plus modestes, mais non moins ferventes, religieusement et musicalement parlant. Pergolèse, compositeur italien mort à 26 ans, a offert à la postérité un des Stabat Mater les plus inspirés et les plus poignants de l’histoire de la musique, malgré son jeune âge. Quant à Haendel, il invente l’oratorio anglais d’après un modèle initial italien, et compose en trois semaines le plus célèbre de tous : Le Messie.

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