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COLLECTIF POUR LE DROIT DE TRAVAILLER EN LANGUE FRANCAISE EN FRANCE

COLLECTIF POUR LE DROIT DE TRAVAILLER EN LANGUE FRANCAISE EN FRANCE. CFTC JEAN-LOUP CUISINIEZ 06.67.31.80.18 MURIEL TARDITO 06.18.02.61.74 CGT ALCATEL-LUCENT NOZAY MARTINE LAMONNIER 06.72.29.10.65 UDPA-UNSA AXA TECH FRANCK GRANDMAISON 01.55.67.24.79 SNB CFE-CGC

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COLLECTIF POUR LE DROIT DE TRAVAILLER EN LANGUE FRANCAISE EN FRANCE

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Presentation Transcript


  1. COLLECTIF POUR LE DROIT DE TRAVAILLER EN LANGUE FRANCAISE EN FRANCE • CFTC • JEAN-LOUP CUISINIEZ 06.67.31.80.18 • MURIEL TARDITO 06.18.02.61.74 • CGT ALCATEL-LUCENT NOZAY • MARTINE LAMONNIER 06.72.29.10.65 • UDPA-UNSA AXA TECH • FRANCK GRANDMAISON 01.55.67.24.79 • SNB CFE-CGC • JEAN-PIERRE LAMONNIER 06.88.68.34.82 • CFE-CGC MARCHES FINANCIERS • MARC BOUTEILLER 06.87.84.64.78 • FFI – ALF • ALBERT SALON 01.45.32.42.84 • FFI – VOXLATINA.COM • ALFRED MIGNOT 06.27.35.19.02

  2. LE DROIT DE TRAVAILLER EN LANGUE FRANCAISE EN FRANCE « Pour nous Syndicalistes, le temps doit être à la convergence de toutes les forces qui oeuvrent pour la survie de l’emploi du français en France ou dans l’espace francophone, qu’elles proviennent du monde des Lettres, du monde Associatif, du monde du Travail et du monde Politique ». C’’est pourquoi s’est imposée naturellement l’idée d’une conférence de presse réunissant tous les acteurs par la recherche et contact des Délégués Syndicaux qui avaient pris position pour la défense du français dans l’entreprise. Le 16 octobre 2006 : l’affaire non élucidée à ce jour du logiciel (en anglais ou mal traduit) de radiologie de l’hôpital d’Épinal sera l’effet déclencheur pour provoquer une conférence de presse. Dénigrement systématique du français par les élites : Un grand patron du CAC 40 : « Nous avons un désavantage compétitif, notre langue » Un grand patron étranger : « les défauts de la France : sa langue. » La Roumanie a été contrainte de déposer sa candidature à l’union européenne en anglais. « En termes de moyens, la culture n’est pas, contrairement aux discours le vecteur efficace pour faire progresser la francophonie. La langue es affaires, voilà le vrai combat » : Alain Mabanckou Congo – Prix Renaudot 2006. Le magazine Der Spiegel en octobre rapporte que Bruxelles insiste plus que jamais pour le tout anglais, sous le vocable « langue du concept ». La langue impose une certaine vision du monde et des relations humaines en même temps qu’un système de pensée. En ne conservant qu’une langue, on crée une discrimination, un rapport hiérarchique entre ceux pour lesquels l’anglais est la langue maternelle et les autres. En Afrique, les Chefs d’État s’interrogent sur la nécessité de continuer à promouvoir le français alors qu’eux-mêmes seraient obligés de venir négocier en anglais à Bruxelles.

  3. LE DROIT DE TRAVAILLER EN LANGUE FRANCAISE EN FRANCE QUELQUES DATES REPERES 1539 Ordonnance de Villers-Cotterêts Capitale pour l'avenir de la France, cette ordonnance établit que tous les actes légaux et notariés seront désormais rédigés en français. Jusque-là, ils l'étaient en latin, la langue de toutes les personnes instruites de l'époque. 1992 Traité de Masstricht (au niveau Europe) Modification de la Constitution : l’Article 2 précise que le français est la langue de la République. 1994 Loi Toubon 1999 application avec succès de la loi Toubon sans passer par la voie judiciaire. La CFTC AXA ASSISTANCE refuse le logiciel de messagerie en anglais, 6 mois de lutte pour obtenir son installation en français. 2003 rapport TASCA : « la question de la place du français est peu présente dans les réflexions des entreprises patronat et syndicat….Face à l’anglais rares sont les regrets exprimés…Il est désormais inutile de livrer bataille…..La question de la langue relève plus de la résignation, de la soumission que de l’enthousiasme…. (sic) 2004 Mars : Reconnaissance internationale par la remise du prix Québécois pour la défense de la langue française à la section syndicale CFTC AXA ASSISTANCE, et récompenser ainsi son combat sans relâche pour maintenir le français comme langue de travail en France. Septembre : assignation de la Société GEMS par la section CGT contre la généralisation du tout anglais dans l’entreprise. 2005 Janvier : Jugement TGI de Versailles en faveur de la CGT et contre la société GEMS Juin : rapport d’évaluation du français par Hubert Astier, Inspecteur Général : « si on ne fait rien la langue française s’éteindra vite avec toutes les conséquences de délitement social, économique et politique que cela implique »(sic). Novembre : Congrès CFTC de Bordeaux : la défense du français est inscrite dans la motion d’orientation. 2006 Le Président du Patronat Européen annonce à Bruxelles que l’anglais est la langue de l’entreprise. Les délégués syndicaux qui luttent pour l’emploi du français dans le monde du travail sont nombreux mais ne se connaissent pas et n’ont pas toujours le soutien de leur structure respective. On retrouve des tracts CGT, CFTC, CFDT, FO, SUD, UNSA, CFE/CGC pour défendre l’emploi du français en France. Tous mentionnent la même chose : discrimination, marginalisation, exclusion, fatigue mentale, isolement, Insécurité linguistique, fragilisation, ambiguïtés dans les consignes de sécurité, textes incompréhensibles, perte d’identité, aliénation linguistique, perte d’emplois et délocalisations par le biais de la langue unique. 2007 Action en justice : la CFTC assigne EUROP ASSISTANCE pour la mise en place de deux outils informatiques tout en anglais. Audience prévue le 9 MARS 2007 au TGI de Nanterre.

  4. Alcatel Lucent Nozay LE TEMOIGNAGE DE LA CGT ALCATEL-LUCENT NOZAY Nous ne sommes pas anglophobes mais pour le respect de l’usage des langues maternelles et régionales. Le tout anglais nuit à l’efficacité dans l’exécution de notre travail Nous assistons à des dérives importantes dans notre entreprise, multinationale à base française, accentuées depuis la fusion avec l’entreprise nord-américaine Lucent Quelques exemples : Messages d’information de l’organisation de l’entreprise sur l’intranet non traduits dans les langues nationales. Certains logiciels et outils de travail ne sont qu’en anglais alors que les versions françaises existent (messagerie, intranet que partiellement traduit, outils divers,….) Réunions avec le personnel tout en anglais Support de formation en anglais Message de la hiérarchie intermédiaire à ses collaborateurs dans un jargon d’anglicisme incompréhensible aboutissant à la création d’une « élite » excluant les autres salariés. Pourtant le code du travail est clair : Que dit le code du travail ? "Art. L. 122-39-1. - Tout document comportant des obligations pour le salarié ou des dispositions dont la connaissance est nécessaire à celui-ci pour l'exécution de son travail doit être rédigé en français. Il peut être accompagné de traductions en une ou plusieurs langues étrangères. "Ces dispositions ne sont pas applicables aux documents reçus de l'étranger ou destinés à des étrangers." Il est de bon sens pour la bonne exécution du travail. Avec un niveau de maîtrise très moyen de l’anglais par une majorité de salariés, l’usage injustifié de l’anglais pénalise le bon déroulement du travail et la productivité. Pour les échanges avec l’étranger, puisque l’usage de l’anglais s’impose (mais pourquoi pas en espéranto ?) cela nécessite des formations pour les salariés, insuffisantes aujourd’hui. Cela nécessiterait aussi dans certains cas l’emploi de traducteurs. Tout cela aboutit à une discrimination pour l’évolution du personnel et peut-être bientôt un critère de licenciements avec le plan social en prévision. Ne laissons pas mettre à l’index notre culture et notre langue, notre plus bel outil de communication. Ne laissons pas discriminer les salariés sur des critères d’absence de maîtrise de l’emploi de l’anglais. http://voxlatina.com/vox_dsp2.php3?art=2019

  5. LE TEMOIGNAGE DE L'UDPA-UNSA D'AXA TECH Présentation rapide d’Axa Tech : Crée en janvier 2002 Axa Tech est une filiale du groupe Axa. Elle a en charge de fournir et de gérer l’infrastructure informatique des autres sociétés du groupe dans le monde. Axa Tech est implantée dans 11 pays. Cette évolution vers le tout anglais se concrétise de plusieurs manières : La communication destinée aux salariés : Une communication vers les salariés de plus en plus anglicisée : - Certains mots anglais ne sont plus traduits (help desk pour l’assistance téléphonique, SLA pour contrats de service) - Les grands projets sont nommés en anglais (Process factory, Axa way, Client project management). - Augmentation de l’emploi d’anglicismes incompréhensibles (Raconting, Pricing, Sourcing, Scoping) - Les dirigeants portent des titres anglais ( CEO pour chief exécutive officer (PDG), SDH pour service delivery heads ; COO pour chief operating officer) Ex : Magazine de communication interne : Axa Tech Talk. L’emploi, le poste occupé : Pour de plus en plus de salariés, pratiquer l’anglais écrit et parlé devient une obligation  Suite a des « projets  d‘entreprise», en l’occurrence délocalisation et regroupement d’activités pour Axa Tech. - Délocalisation d’une activité en inde  157 personnes sur 690 en formation linguistique Anglais. - Mutualisation d’activités  échange d’informations et de courriels fréquents entre les pays en anglais. Les outils Certains logiciels ne sont installés désormais qu’en langue anglaise.

  6. Conséquences : Une inégalité devant l’information délivrée. - Les salariés qui ne sont pas directement impliqués dans certains projets n’en comprennent pas forcement la teneur et les objectifs. - Difficultés pour nombre de salariés d’appréhender l’organisation et la stratégie de l’entreprise : paradoxe de ce choix de communication Une Instabilité dans le poste occupé. - Anxiété due à l’incertitude de pouvoir exercer son métier correctement - Crainte de la part des salariés que les formations dispensées ne délivrent pas le niveau d’anglais souhaité par l’employeur. - Peur de ne pas y arriver. - Crainte d’être mis sur la touche. - Une difficulté accrue de s’accaparer les logiciels pour certains salariés étant donné la langue de ceux-ci Un facteur de discrimination : Extrait du Procès Verbal du Comité d’Entreprise du 28/11/06 : Franck GRANDMAISON affirme que tout le monde n’est pas égal en matière d’accessibilité à une langue étrangère. Il ne faudrait pas que l’anglais devienne un facteur de discrimination. Des outils ont vocation à être rédigés en anglais, comme le carnet de bord . Celui ou celle qui parle anglais sera favorisé. Réponse de la direction : Un représentant de la Direction reconnaît que l’apprentissage d’une langue étrangère peut être délicat, par exemple pour les collaborateurs les plus âgés. Des cas particuliers peuvent cela dit être traités. Les managers peuvent et doivent trouver des solutions. La palette d’activités exercées est large. On peut donc trouver des solutions grâce à l’organisation du travail. Conclusion : La Loi Toubon telle qu’elle existe n’est pas suffisamment protectrice. Nombre de salariés réclament de pouvoir continuer à travailler en Français. http://voxlatina.com:vox_dsp2.php3?art=2040

  7. LE TEMOIGNAGE DE LA CFTC DU GROUPE EUROP ASSISTANCE Le 21 juin 2006, la Comptabilité Générale s’est vue mettre en place l’applicatif « EVEREST INTERCO « pour saisir des opérations de consolidation EAH. Cet applicatif en anglais, a été suivi d’un envoi par courriel d’un « USER GUIDE !!! » totalement rédigé en anglais. Le 22 juin 2006 la CFTC a officiellement demandé à la Direction d’appliquer la loi n° 94-665 du 4 août 1994 dite Loi Toubon sur l’application de la langue française. Le 26 juin 2006, aucune action ni retour n’est constatée par notre Organisation, aussi avons- nous confirmer à la Direction qu’aucune opération ne serait effectuée tant que l’applicatif ainsi que le guide d’utilisation ne seraient pas traduits en français, et avons demandé à notre avocat, Maître LAPILLE de confirmer notre demande par lettre d’injonction. Une semaine après le guide d’utilisation est fourni en français, et les comptables envoyés en formation accélérée d’anglais, formation refusée pendant des années. Quelques jours plus tard, une base de données internationale commerciale voit le jour au sein du groupe totalement en anglais et présentée à l’ensemble des utilisateurs avec un courriel en anglais. Trop c’est trop !!! L’avocat de la CFTC, Maître LAPILLE, après l’envoi de plusieurs courriers sans réponse de la société dépose un recours devant le TGI de Nanterre. AUDIENCE LE 9 MARS PROCHAIN !!!! http://voxlatina.com/vox_dsp2.php3?art=2043

  8. TEMOIGNAGE DU SNB DE LA CFE-CGC SOCIETE GENERALE LA DEFENSE Le droit au français n’est plus garanti Je me présente, Jean-Pierre LAMONNIER, Élu  SNB (Syndicat National de la Banque) qui est le syndicat de la branche bancaire de la CFE-CGC, à la Société Générale à La Défense.  Mon intervention auprès de vous dans cette enceinte n’est que le simple témoignage d’un Élu de terrain présent dans les différentes IRP (Instances Représentatives du Personnel) que sont le CE, le CHSCT et les DP. Ce témoignage porte davantage sur les Agents SG qui travaillent dans la branche de la Banque d’Affaires dénommée SGCIB (ou SG Corporate Investment Banking) au sujet de laquelle nous pouvons dire que « le droit au français » s’effiloche progressivement au fil du temps de manière directe, sournoise et insidieuse, malgré nos interventions régulières d’Élus, les assurances de son PDG (Charte écrite de la SG s’engageant à respecter les Lois du pays résident, ici la France) ainsi que celles provenant de plusieurs Directeurs de haut niveau. Je citerai plusieurs exemples pour illustrer mes propos : - Il nous est souvent rapporté : « la langue de travail de SGCIB est l’anglais ». Nous répondons ceci : certains services performants de la SG ont démontré dans un passé récent, notamment de par leur activité qui nécessitait et nécessite toujours actuellement des relations étroites avec une clientèle étrangère, ce qu’était l’emploi à « bon escient » de l’anglais et/ou d’autres langues étrangères sans remise en cause de leurs propres performances. Nous assistons depuis quelques années à des dérives, si ce n’est tout simplement à des « déviances », - Les logiciels de base installés sur les postes micro sont en anglais : Windows, MS Office, Lotus Notes (pour les courriels), etc., malgré nos demandes réitérées depuis le début, soit il y a quelques années, de pouvoir opter pour la version française de ces produits. La réponse qui nous a été donnée relevait et relèverait d’une impossibilité technique … , - La déontologie est une chose importante dans le domaine bancaire et les marchés financiers. Le mot « compliance » est utilisé en lieu et place du mot déontologie, alors qu’il n’est pas reconnu à ce jour, en droit français !!. Le mot compliance, ancien mot français, est utilisé aujourd’hui chez nous notamment dans le domaine pulmonaire : « se reporter au Larousse en 5 volumes », - Les intitulés des différents services de la Banque d’Affaires et leurs initiales sont en anglais, - De nombreuses réunions entre Directeurs, cadres supérieurs (même entre français) se font en anglais, alors que rien ne le justifie, avec les ordres du jour et les comptes-rendus rédigés dans la même langue (informaticiens aussi), - Pourquoi ne forme t-on pas du tout où insuffisamment à la langue française, le personnel étranger du groupe SG présent en France ?, - Un certain nombre de formations, notamment sur les financements, ne sont proposées qu’en anglais, … , - L’utilisation du franglais est devenu monnaie courante. Il arrive de temps à autres que des termes anglais soient mal employés dans des contrats (sur le plan juridique) pouvant entraîner, le cas échéant, « des risques opérationnels » pour la Banque, - La connaissance de l’anglais est, quelque soit le poste concerné, exigée pour pratiquement toute nouvelle embauche, ainsi que pour les non cadres. Des personnes ayant travaillé temporairement à la SG, reconnues unanimement pour leurs compétences professionnelles, n’ont pu être embauchées à cause du problème de l’anglais. En même temps, il faut aussi constater le refus systématique de cours de langues à quiconque n’est pas sur un poste le justifiant, - Il y a eu des tentatives, de certaines hiérarchies avec leurs collaborateurs, de vouloir établir, entre français, des entretiens annuels d’activité en anglais ; les collaborateurs hésitant parfois à refuser cette proposition, de peur de voir leur bonus diminué, ….. Pour mémoire, le bonus des Agents SG de SGCIB peut représenter, pour bon nombre d’entre eux, une part sensible de leur rémunération annuelle. Il convient aussi de noter que des hiérarchies (d’origine étrangère) ont des difficultés à s’exprimer en français lors des entretiens annuels d’activité avec leurs collaborateurs français. Leur mauvaise connaissance de notre langue a pu être source de sanctions pour certains collaborateurs par simple incompréhension, - Des notes internes (nomination, mutation d’Agents SG), des informations sur la vie du Groupe ou de la Banque d’Affaires SG sont émises en anglais puis en français par les cadres dirigeants, et seulement en anglais par d’autres échelons hiérarchiques, - L’annuaire téléphonique et d’autres applications apparaissent automatiquement en anglais. Si la version française est désirée, il convient de cliquer sur une icône spécifique. Voilà quelques exemples de ce que contre quoi, nous Élus de la SG, devons nous battre en permanence et au coup par coup, contre quelque chose qui paraît vouloir s’implanter progressivement et méthodiquement, … . Maintenant, nous disons, « Trop c’est Trop » et il convient de revenir à une situation plus saine que la SG a naguère connu et qui ne constituait pas un handicap dans la réalisation de ses performances économiques. En conclusion, je citerai le CSA  ainsi que Raymond Barre : Article du Monde du 27 01 2005 intitulé « le CSA contre les titres d’émissions en anglais »    ( le combat est le même  ici) : « Une telle tendance relève d’une supériorité postulée de l’anglais et procède du sentiment diffus de l’infériorité ou du caractère désuet de la culture francophone. Le danger du franglais est moins de  +polluer+ notre langue que de suggérer au public que sont plus admirables et désirables, actuelles et +dans le vent+ les réalités ayant reçu l’onction de l’anglophonie. La recommandation publiée par le Conseil vise selon celui-ci à remettre « les pendules à l’heure », poursuit le CSA, « sans porter atteinte à la liberté de communication, mais en cherchant à garder à la communication audiovisuelle son intelligibilité et à notre culture son identité », Article de la Tribune (p33) de la dernière semaine de janvier 2007, suite à la parution du dernier livre de Raymond Barre avec Jean Bothorel intitulé : « L’expérience du pouvoir ». « Avec l’émergence des grandes entreprises modernes, les patrons français se sont mis à imiter ce qui se passe dans l’univers anglo-saxon. Il s’agit d’une imitation dont on peut contester la justification économique. Le prétexte de la mondialisation est en tout cas évoqué », tranche t’il, ajoutant que nos dirigeants d’entreprises ont « vis-à-vis de leurs salariés un comportement difficile à justifier ». http://www.voxlatina.com:vox_dsp2.php3?art=2046

  9. TEMOIGNAGE DE LA CFE-CGC MARCHES FINANCIERS Le français et les marchés financiers • Le secteur financier, notamment celui de la finance de marché, est marqué par une acculturation sans commune mesure avec ce que l’on peut constater dans les autres secteurs. Cela reflète la financiarisation de l’économie mondialisée dont la langue vernaculaire tend à être chaque jour davantage l’anglais. Il faut d’ailleurs s’inquiéter encore davantage de ce que non seulement l’anglais soit massivement utilisé au sein du secteur financier, mais encore de ce qu’il se substitue chaque jour davantage au français. En effet, de plus en plus de travaux sont rédigés directement en anglais alors même qu’ils s’adressent pour l’essentiel à des clients français, sans que ces derniers jugent d’ailleurs bon de réagir le moins du monde devant ce qu’il faut bien appeler une dictature silencieuse. • Ce qui doit également nous inquiéter pour le proche avenir, c’est que la financiarisation progressive et de plus en plus rapide de l’ensemble de l’économie française risque d’imposer un transfert plus ou moins rapide des mauvaises habitudes du secteur financier au reste de l’économie. Et cela n’est pas seulement vrai pour la langue, mais également pour notre culture dans son ensemble. • Le défi qui nous est lancé est donc global et il pose également la question de la culture et donc de la nation comme le meilleur contenant, non seulement de la préservation et de l’épanouissement de notre culture, mais également du respect des droits de chacun et donc de la préservation de notre protection sociale. • Ceci implique de revenir sur les accords de libre-échange signés sous l’égide du GATT puis de l’OMC à partir du milieu des années 60 et qui ont amené cette financiarisation de plus en plus insupportable de l’ensemble de la société. Financiarisation qui a pour conséquence l’uniformatisation du monde sous l’enseigne de l’anglais qui est la langue des principaux promoteurs et bénéficiaires de la mondialisation.

  10. TEMOIGNAGE D'UN SALARIE ISOLE DANS UNE SOCIETE D'ASSURANCES Tous les jours, je suis confronté à la difficulté à enrichir mes connaissances ou obtenir une aide dans ma langue de travail. Je constate depuis quelques années une détérioration de la disponibilité d’informations techniques en français liées aux logiciels mis à ma disposition. De plus en plus fréquemment, les sites en français ne sont que le portail de fichier « pdf » en anglais. Lors des « showroom » de présentations de nouveaux produits, si l’animateur parle encore français, les « PowerPoint » eux ne sont plus traduits et restent en anglais. La documentation « Technique » déjà difficile à interpréter dans sa langue de travail devient presque illisible lorsque celle-ci est traduite ou quand elle n’est disponible qu’en anglais. Parfois il faut effectuer un aller/retour entre les deux documentations pour enfin avoir une vague idée de l’information recherchée. L’efficacité des supports techniques s’est fortement dégradée, il n’est pas rare d’avoir des interlocuteurs qui ne parlent qu’un anglais approximatif et rapidement la communication devient impossible. Tout cela bien sûr au détriment des délais de résolution des anomalies et du service au client final. En conclusion, cela ajoute un stress supplémentaire quand je constate que le « tout anglais » passe avant mon expérience et mes compétences métiers. Je me sens comme mis en marge dans mon activité professionnelle.

  11. TEMOIGNAGES DE TOUTE LA FRANCE... CFTC DU GROUPE HEWLETT PACKARD Jean-Paul Vouiller Secrétaire du Comité de Groupe HP en France Délégué Syndical Central CFTC La CFTC HEWLETT PACKARD se bat contre l'imposition aux employés d'un support technique exclusivement en anglais, basé en Inde ce qui rend d'ailleurs cet anglais incompréhensible même pour ceux qui ont la chance de bien le parler (2 employés sur 3 environ). Ce n'est même plus un problème culturel : quand vous avez besoin de support, cela devient un problème d'efficacité, de stress, de santé. CFTC DU GROUPE SWISSLIFE l'ordre du jour de notre  CCE a été récemment alimenté  par le sujet suivant : Information et consultation sur la mise en application du CODE de COMPLIANCE " (?) Le  titre était en anglais. Le texte était en français mais  accumulait les expressions ou mots en anglais: compliance / officer / General Counsel /Group Compliance  Officer Il  est apparu qu'il s'agissait de ce que l'on pourrait appeler un "code de  (bonne) conduite" ou "code de conformité"; ? Il  s'agit d'un incroyable fourre-tout : où se mélangent anglais et français. Notre section CFTC a protesté contre ce genre de  procédé, appuyée par d'autres syndicats. Après une discussion assez vive, la Direction a  retiré purement et simplement ce texte de l'ordre du  jour. Il  est évident que ces documents sont incompréhensibles par les salariés lorsque le vocabulaire n'est pas français. CFTC DU GROUPE COLGATE PALMOLIVE De : "Bernard LANDOU" Délégué CFTC COLGATE En 2005 il écrivait déjà :en ce qui me concerne je fais de la résistance mais d’autres salariés se trouvent dans des situations difficiles pour exécuter leur travail correctement et finissent par se trouver en difficultés professionnelles …. Chez Colgate Palmolive (société américaine) la langue utilisée mondialement est l'anglais, les salariés, en provenance de divers pays, en affectation sur un site n'ayant pas toujours une maîtrise suffisante de la langue du pays d'accueil. Mais nous, salariés français, subissions de plus en plus souvent des communications internes en anglais, sans pour cela avoir une formation adéquate à la parfaite compréhension de ces notes. En tant qu'élu C.E., D.P., CHSCT, et D.S.C. de notre syndicat j'ai tenté de m'interposer, de réguler voire d'interdire cette pratique ; J'ai donc pris contact, début 2005,  avec J.L. Cuisiniez qui m'a prodigué forces conseils, textes de références et stratégie à mettre en oeuvre et je peux vous assurer qu'à ce jour chez Colgate Palmolive, sans avoir résolu tousles "glissements" il n'existe pratiquement plus aucune communication en anglais en direction des salariés n'ayant pas la connaissance de cette langue. La Direction à mis en oeuvre les moyens nécessaires envers les responsables de service afin de les sensibiliser au respect des textes applicables sur le territoire. Il est évident que nous (élus) surveillons étroitement ce qui circule et réagissons immédiatement lorsque nous percevons un "dérapage", mais il convient de reconnaître que la situation s'est considérablement améliorée. Peut-être parce que J.L. Cuisiniez m'a bien aidé........., peut-être parce que nous sommes intervenus dès le début du constat sans laisser s'installer un système........En tout état de cause je pense que le collectif créé a bien du "pain sur la planche" car il ne manque pas de sociétés (anglophones) qui piétinent joyeusement notre Code du travail au mépris des salariés.

  12. ET ENCORE.... AREVA France L’état est actionnaire : Annonce au personnel du décès accidentel d’un collègue. en anglais et rappel des règles de sécurité en anglais !! Paris, August 1st, 2006 It’s with great sadness that I learnt about the death of ……… our GIS site supervisor from our Service unit in Aix les Bains, following an accident during an operation on a customer site in Iceland. While the analysis of the causes of the accident is still on going, it seems that this accident may be the result of the non-use of standard procedures and equipment. A Comex review will be organized and an action plan will be defined and implemented. As you are aware of, AREVA T&D is highly committed to excellence in safety practices. Although our frequency rates have been improving, this fatal accident reminds all of us that safety is and will continue to be a daily concern. In October, an electrical risk safety training, certification and communications campaign will be launched and will require your personal involvement. It is our priority to provide our employees with a safe working environment in our factories as well as on sites. I strongly ask you not to accept any compromise in that direction. Work safely. Philippe Guillemot Chairman and CEO, AREVA T&D

  13. ET TOUJOURS.... ET LE SOUTIEN DU MILIEU ASSOCIATIF Résumé de l’intervention de Monsieur Albert SALON, Président du FFI : Salut du FFI et d’ALF aux associations représentées dans la salle par leurs Présidents pour la plupart. Ces associations de promotion du français et de la Francophonie sont solidaires dans les combats pour le français, dont celui dans le monde du travail ; voir le vieux slogan d’ « Avenir de la Langue Française » (ALF) : « Aujourd’hui on brade votre langue, demain on bradera vos emplois;;; ». Rappel des autres grands terrains de nos luttes : langues dans l’Union Européenne, à Bruxelles, imposition de l’anglais dans les sciences, et dans l’Armée, les brevets européens, dans la publicité et certains médias : immensité de la gangrène dénoncée dans cette conférence, exigence de la fin de l’incurie et du sabotage, nécessité vitale d’un sursaut de toutes nos forces vives… Présentation des soutiens reçus : parlementaires autres que les présents, académiciens Druon, Ormesson, Orsenna… Claude Hagège, un grand syndicat québécois.

  14. LA POSITION DU MINISTERE

  15. LA SYNDTHESE DU COLLECTIF POUR LE DROIT DE TRAVAILLER EN LANGUE FRANCAISE EN FRANCE Les témoignages montrent que des seuils d’alerte sont en train d’être passés ou sont déjà franchis. Il y a urgence à fédérer les actions menées dans le monde syndical, associatif et politique pour rompre le sentiment d’isolement et trouver un socle commun. Notre implication collective est de poser le débat sur la place publique et de placer tous les acteurs individuels et collectifs face à leurs responsabilités. La question de la langue n’est plus le seul souci de quelques esthètes obsédés par le bon usage du plus que parfait du subjonctif. La question du droit à l’usage de la langue française est devenue une urgence sociale. La sécurité n’admet pas l’ambiguïté ni dans le travail ni dans les notices d’application. Comment se conformer à des obligations qu’on ne comprend pas ? L’insécurité linguistique est facteur d’augmentation de risque,….. La problématique d’une langue venue d’ailleurs que l’on voudrait nous imposer comme unique (et pas seulement en France) entraîne des mécanismes convergents de discrimination, d’exclusion et d’élimination. Cette tendance est renforcée par l’institution européenne par exemple l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail diffuse ses informations presque exclusivement en anglais alors qu’elle serait censée diffuser cette information dans les différentes langues des utilisateurs. Nous alertons sur les dangers de mort sociale. L’étouffement par le langage entraîne de plus en plus de souffrance latente, pas toujours formulée mais bien réelle et de plus en plus fréquente. Nous sommes devenus la cible quotidienne d’une instrumentalisation visant à nous faire croire que le français n’est plus adapté à l’économie de marché, qu’il serait un handicap insurmontable, et même un désavantage compétitif Instrumentalisation pour nous imposer l’hégémonie du tout anglais, y compris dans les échanges internes aux entreprises : ainsi se nourrit le risque de fracture linguistique et culturelle; ainsi voit on se dessiner à l’horizon par effet d’enchaînement, l’assujettissement de tout le tissu économique et social à la langue unique : sous-traitance délocalisée, perte d’identité, reconnaissance par le seul critère du niveau de maîtrise de l’anglais et de son adhésion à une conception anglo-saxonne du monde (économique, social, juridique, enseignement recherche, brevets ….) C’est notre mort sociale annoncée!!!!!!!!!!! Nous demandons un engagement clair, fort, cohérent et pérenne des responsables politiques pour assurer la primauté du français sur le territoire national et dans le monde du travail, Et affirmer la juste place du français dans les organisations européennes et internationales. Inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale la proposition de loi n°59 Marini Legendre, votée au Sénat depuis novembre 2005 visant à renforcer et compléter la Loi Toubon, Renommer et normer en français, dans l’espace francophone, par la création et la mise en place, dans les entreprises du secteur privé et dans les familles professionnelles, de « commissions de  terminologie » à l’exemple du secteur public et de ce qui est fait dans d’autres pays francophones. Nous faisons appel à une prise de conscience individuelle et collective, le rapport Astier cité dans notre introduction souligne les risques des désintégrations sociale, économique et politique qu’impliquerait l’effacement de la langue française dans l’espace francophone, nous sommes à la croisée des chemins. Il faut savoir ce que l’on veut.

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