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Christian VANDERMOTTEN Professor at the Université Libre de Bruxelles Conseil des Communes et Régions d’Europe Council of European Municipalities and Regions 12 th June 2007. The urban – rural dynamics : introduction to a changed reality. Avant la révolution industrielle.
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Christian VANDERMOTTEN Professor at the Université Libre de Bruxelles Conseil des Communes et Régions d’Europe Council of European Municipalities and Regions 12 th June 2007 The urban – rural dynamics : introduction to a changed reality
Avant la révolution industrielle • Une délimitation claire, linéaire, physique et juridique, entre la ville et la campagne • La ville, lieu de contrôle politique et économique du monde rural • Toutefois, certaines portions du monde rural sont des lieux d’intense production artisanale et développent des activités innovatrices et industrielles (entre autres hors de la contrainte des régimes corporatifs) Les débuts de la révolution industrielle ont lieu pour une part importante en dehors des villes historiques, mais donneront lieu à une intense urbanisation (souvent sans capitalisme propre)
Après la révolution industrielle : identification entre la ville, l’industrie et la modernité En miroir, le monde rural, c’est alors : • un espace mal desservi, des services déficients • de forts pourcentages d’actifs agricoles • un monde encadré par des villes, dont la répartition et les fonctions s’inscrivent dans une logique christallérienne : la ville encadre et dessert la campagne • un monde d’exode et de déprise Dans le meilleur des cas, durant la phase fordiste, un espace de déconcentration pour des industries de main-d’œuvre peu qualifiée
Le monde rural post-fordiste : • un monde d’agriculteurs minoritaires
Evolution de la population rurale et agricole Les définitions nationales de la population rurale sont variables (voire inexistantes) et les chiffres doivent donc être interprétés avec prudence. MAIS les surfaces artificialisées ne représentent que 3,5 % de l’espace européen et les surfaces agricoles (hors forêts), 50 %
De la périurbanisation à la rurbanisation : • des navetteurs, dans des aires de recrutement fortement élargies
Nombre de navetteurs Part de l’emploi Part de l’usage des transports privés Part des navettes de plus de 50 Km 1896 9 000 … … 4 % 1910 27 000 … … 13 % 1947 137 000 25 % 10 % 13 % 1970 246 000 38 % 34 % 25 % 1981 283 000 51 % 49 % 28 % 1991 314 000 57 % 60 % 32 % La navette vers Bruxelles-Capitale
• une autonomisation de fonctions de services par rapport à la ville• des fonctions de loisir et touristiques• des espaces de secondes résidences• etc… - la fin de l’exode rural
Les villes, en particulier les plus grandes métropoles, concentrent toutefois la décision, les services de haut niveau, les noeuds de l’insertion dans les réseaux internationaux • 19 % de la surface de l’UE 27+2 = 60 % de la population = 72 % du PIB • Le PIB/hab. augmente avec la croissance des densités de population et la place dans la hiérarchie urbaine
Population density in relation to GDPPPS per capita in EU15+2 and in EU10+2 in 1999
Quel est dès lors l’avenir de la ruralité ? Il faut distinguer deux types d’espaces et deux types de problématiques qui y sont associées en matière de rapports urbain – rural : • des zones à forte influence urbaine, avec des espaces intersticiels fortement marqués par l’emprise humaine. Des espaces caractérisés par un maillage urbain en général polycentrique, des réseaux serrés de villes et de services, une forte emprise de la périurbanisation sur les campagnes • des zones de plus faible emprise urbaine
Les espaces de la « banane bleue » et du Hellweg : • l’Europe des villes et des marchands • des Etats à formation tardive (sauf en Grande-Bretagne) • l’Europe de la première révolution industrielle
Urban-rural typology in Belgium at NUTS 5 level, based on national averages
Urban - rural typology in Belgium at NUTS 5 level, based on EU 23+3 averages
Une forte périurbanisation / rurbanisation, qui se poursuit…. malgré une reprise de la croissance de la population dans les grandes villes (immigration et amélioration des bilans naturels, gentrification)
- Les impacts négatifs de la périurbanisation et parfois de la rurbanisation sur le monde rural : • Une consommation d’espace • Une déstructuration des paysages et des valeurs patrimoniales • Un accroissement désordonné des mobilités • Une augmentation des consommations énergétiques • Une concurrence foncière • Une difficulté accrue d’accès au logement pour les populations locales
Les impacts négatifs de la périurbanisation / rurbanisation sur la ville : • Un affaiblissement de la base fiscale des villes centrales • Une augmentation des charges et des contraintes environnementales pesant sur les populations urbaines
Les conditions d’un développement plus équilibré et plus soutenable : • une densification des villes ; • une régulation rigoureuse de l’usage du sol ; • une régulation du prix de l’immobilier urbain et/ou une mise à disposition d’une quantité suffisante de logements sociaux de qualité ; • une amélioration de l’environnement urbain ; MAIS AUSSI : • des péréquations fiscales entre les villes et leurs aires périurbaines prospères ; • ou des modèles de fiscalité nationaux (cf. Pays-Bas) ; • des politiques coordonnées entre communes urbaines et périurbaines au niveau des bassins d’emploi ; • une urbanisation concentrée dans le monde périurbain, en particulier sur les noeuds de transport public ; • un volontarisme métropolitain, intégrant le rural proche, à opposer aux tentations du repli politique des grandes banlieues aisées.
Une attention particulière à porter au contrôle de la périurbanisation parmi les nouveaux pays membres de l’Europe centre-orientale • (et, pour d’autres raisons, à la protection des mondes ruraux littoraux méditerranéens)
Consolider le monde rural : • améliorer la desserte en services • améliorer l’accessibilité • développer les activités non agricoles • et favoriser les initiatives endogènes • favoriser l’accueil de nouvelles populations OU Faire le choix - localement - d’une déprise contrôlée : quelle est l’échelle à laquelle il convient d’assurer la cohésion territoriale ? (et, au-delà, quelle est l’échelle de la légitimité démocratique ?)
En conclusion : • deux modèles fondamentalement différents de la relation urbain – rural • dans le premier cas, la nécessité d’intégrer politique urbaine et rurale au niveau de larges aires métropolitaines • dans le second, la nécessité de mener une politique rurale globale, plutôt que de se limiter à une politique agricole productiviste DANS LES DEUX CAS, LES OBJECTIFS DE COHESION TERRITORIALE IMPOSENT UNE POLITIQUE INTEGREE ENTRE L’URBAIN ET LE RURAL, PRISE EN CHARGE AU NIVEAU NATIONAL OU REGIONAL ET UNE POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DURABLE IMPOSE D’APPROFONDIR L’ANALYSE DES ECOSYSTEMES URBAINS - RURAUX
Main flows of people and materials between urban and rural areas in the West of England