1 / 32

Grand-père, qui était toujours dehors dans les bois,

Grand-père, qui était toujours dehors dans les bois, grand-père que l’on ne peut jamais avoir longtemps pour soi tout seul, grand-père qui n’est heureux qu’en pleine nature, eh bien ! ce grand-père-là s’est fracturé la jambe !!! Quelle tristesse ! Direz-vous. Mais ses petits-enfants sont

lali
Download Presentation

Grand-père, qui était toujours dehors dans les bois,

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Grand-père, qui était toujours dehors dans les bois, grand-père que l’on ne peut jamais avoir longtemps pour soi tout seul, grand-père qui n’est heureux qu’en pleine nature, eh bien ! ce grand-père-là s’est fracturé la jambe !!! Quelle tristesse ! Direz-vous. Mais ses petits-enfants sont fous de joie. Autour du radiateur, assis par terre sur le tapis, ils ne se lassent pas : « Raconte, grand-père, quand tu étais petit !!! » Et grand-père, dans les regards émerveillés levés vers lui, découvre tout ce dont il s’est privé jusqu’à présent !!!

  2. « Quand j’étais petit... » Mots magiques ! Des mots qui ouvrent la porte des coffres les mieux gardés : nos coffres à souvenirs ! « Quand j’étais petit, j’aimais, comme vous, jouer dans la neige. Faire des bonshommes de neige avec mon frère Luc. » Les enfants ont du mal à s’imaginer Grand-père et le grand-oncle Luc en petits garçons jouant dans la neige !!! « Un jour, j’ai piqué la pipe de mon grand-père pour la mettre à notre bonhomme. La colère, je ne vous dis pas !! » Là, les enfants ont encore plus de mal à suivre ! Comment ! Grand-père, si sévère à la moindre de leurs incartades !

  3. « - Ou bien, nous sortions jouer avec les voisins. Même quand Joël était bébé, il venait avec nous. Nous l’installions sur la traîne et nous le tirions chacun à notre tour. Nous faisions des concours, à qui mettrait le moins de temps pour arriver à l’autre bout de la rue. Évidemment, Évelyne était plus grande que nous, mais nous la bombardions de boules de neige, elle se retournait pour dire que ce n’était pas juste, et cela lui faisait perdre du temps ! » Les enfants rient. « Tu étais malin, grand-père ! » Et grand- père semble tout fier du compliment.

  4. Grand-père regarde avec dédain le sapin synthétique que maman • sort de sa boite… • « Nous avions un vrai sapin, et son odeur embaumait toute • la maison ! • Et vous l’achetiez où, grand-père ? • Nous allions le couper en forêt. C’était autorisé, en ce temps-là ! • Certaines années, nous partions avec papa • Il y avait de longues discussions pour le choix ! Il le fallait régulier, • il fallait couper un sapin qui risquait de gêner les autres en • grandissant, et ni trop petit, ni trop grand… Et nous revenions • triomphalement à la maison, avec notre trésor !

  5. « Une année, papa était souffrant, nous sommes partis seuls dans la forêt voisine pour choisir et couper notre arbre.J’avais ma petite hache. Nous avions eu du mal, mais nous l’avions eu, notre sapin de Noël ! » Même maman s’est retournée, stupéfaite. Son beau-père, qui interdit que les enfants aillent seuls en forêt…

  6. « -Tout le monde faisait comme vous, Grand-père? • - Non. Il y avait des couples âgés, par exemple… Un marchand • de sapins passait, avec un traîneau rempli de sapins et attelé à • un cheval. Nous aimions aller le voir et regarder ce qu’il • vendait, mais nous trouvions notre sapin bien plus beau que • les siens ! • Et lui, il prenait ses sapins où, grand-père ? • Comme nous, pardi ! dans la forêt ! » • Comme les après-midi passaient vite ! Même grand-père ne • trouvait plus le temps long. Lorsque les enfants jouaient • dehors, il quittait son coin de radiateur pour approcher son • fauteuil de la fenêtre…

  7. Mais les enfants revenaient vite à l’intérieur. Ce jour-là, • Grand-père leva un regard inquiet vers Géraldine. • « -tu avais quitté ton bonnet, dehors ! ce n’est pas prudent. • Tu n’as pas pris froid ? Viens prés du radiateur ! » • Maman allait d’étonnement en étonnement. Son beau-père • s'inquiétant de la santé des petits ? • Mais les enfants, déjà…. • « Raconte, Grand-père ! Est-ce que tu aimais le traîneau ? • Cela me passionnait ! Voilà une chose qui n’a pas changé… • N’entendre que le bruit des grelots et des patins… Glisser sans • heurts sur cette neige blanche… Chanter au rythme du galop • du cheval….

  8. « Et la messe de Minuit, Grand-père ? Vous alliez à la Messe • de Minuit ? » demande Georges, non sans malice. • Il se souvient que l’an dernier, grand-père a pesté « contre ces • balivernes ». • « Bien sûr que nous y allions ! Toute la famille ! Les chevaux • étaient soigneusement étrillés, le traîneau nettoyé, les patins • graissés… Il y avait un bel embouteillage devant l’église ! • Cette année, dit Yolande avec courage, nous irons bien sûr tous • aussi; • C’est très bien , c’est très bien… Dit grand-Père sans trop se • compromettre.

  9. Mais Yolande le tire par la manche. • « Et les chevaux, grand-père ? Ils restaient dehors ? Dans la • nuit, dans la tempête ? • C’est bien de te faire du souci pour les animaux ! Non, • bien sûr, il y avait près des églises des hangars où l’on mettait • les chevaux à l’abri, après leur avoir mis des couvertures sur • le dos. Mais on les laissait tout harnachés, car après… chacun • était pressé de repartir ! • Mais il fallait atteler de nouveau ? » • Ma parole, c’est de la tendresse qu’il y a dans les yeux de • grand-père ! • « Tu penses à tout, toi, hein ? Quel âge tu as ? • 8 ans, grand-père… • - C’est bien, c’est bien…

  10. « Vous aviez des invités pour Noël; Grand-père ? • Souvent, nos cousins de Laponie venaient passer les fêtes • avec nous. Ils arrivaient en train. Parfois, le train était • bloqué par la neige ou des congères, mais enfin, ils finissaient • toujours par arriver. En avons-nous fait des parties ! C’était la • fête à chaque fois… » • Grand-père se tait un instant puis ajoute d’un ton rêveur : • « Au fond, je me demande ce qu’ils sont devenus ? Ils étaient • plus jeunes que moi… J’y pensais en vous regardant jouer tout • à l’heure, et je revoyais nos jeux d’autrefois, tout semblables • aux vôtres. »

  11. Maman sait bien que son irascible beau-père a coupé les ponts sous un prétexte futile… elle réfléchit. Mais Jeanne, avec la spontanéité de ses 4 ans, monte ses les genoux du grand-père. Maman s’apprête à l’en sortir, avant qu’une colère n’éclate ! Mais… est-ce possible ? Le bras du grand-père se resserre autour de l’enfant ! Décidément, cette maladie, et le contact prolongé des enfants, ont changé son beau-père !!!

  12. Alors, d’un ton tout tranquille mais le cœur battant à se rompre, elle dit : « C’est amusant que vous en parliez ! justement, avec votre fils, nous nous disions que nous pourrions les inviter, cette année. Comme vous serez encore immobilisé, cela vous fera une distraction pour les fêtes ! Vous avez tant de souvenirs communs ! » Grand-père ne répond pas immédiatement. Le cœur de maman bat si fort qu’elle a l’impression que ce battement emplit la pièce ! « Oui, pourquoi pas ? » dit enfin grand-père.

  13. Les enfants n’ont pas saisi l’enjeu de ce petit dialogue. Mais • ils ont retenu le mot « Laponie » • -C’est froid, grand-père, la Laponie ? • Oh ! tu sais, il fait parfois aussi froid ici qu’ en Laponie, • et je suppose que nos tempêtes de neige valent les leurs ! • Tu as été pris dans une tempête de neige, toi, Grand-père ? • Oui, j’étais avec mon père, nous revenions de la ville. Quand • le blizzard s’est levé, on ne voyait plus rien. Papa m’a couché • au fond du traîneau, sous les fourrures, et a pris les chevaux • par le mors pour les guider dans la tourmente. Nous avons mis • sept heures pour rentrer !!! »

  14. « Et une autre fois, c’est moi qui me suis perdu dans la • tempête. Je n’avais pas un traîneau de promenade, mais • celui pour transporter les charges, presque une schlitte. • Perdu, complètement perdu ! C’est le cheval qui m’a ramené ! • Et vous savez comment il s’appelait, mon cheval ? » • -Dis-nous, grand-père ! • Il s’appelait Tempête ! » • Les rires fusent. • « Allons ! Dit grand-père. Il est temps de faire manger ces • enfants.. Ils se sont beaucoup dépensés… »

  15. Dans le cœur de maman s’allument des étoiles, des millions d’étoiles, toutes les étoiles de tous les Noëls précédents, où son beau-père avait si souvent gâché la fête…Elle avait l’intuition que les enfants, avec leur innocence, avaient ouvert dans le cœur endurci une brèche qui ne se refermerait plus !

  16. Ces magnifiques peintures sont l’œuvre de mon correspondant Philippe Bédard, qui me les a aimablement communiquées, car je voulais que vous puissiez tous en profiter. Je le remercie chaleureusement http://www.art-atlas.net/detail.php?id=3879 Musique : « Mon beau sapin», air traditionnel Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/

More Related