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La Crête de Vimy. La crête de Vimy était un pivot central du système de défense allemande
E N D
La crête de Vimy était un pivot central du système de défense allemande • Les Allemands avaient soigneusement fortifiée au cours des trois années de guerre de sort que la grande crête, haute de 110 m en son sommet et longue de 8 km, était considérée comme inexpugnable derrière trois énormes lignes de défense nourries du feu des mitrailleuse et ceinturées par des barbelés. • Le long de la crête se trouvaient quatre fortifications ultra-renforcées
Sous la crête, de large couloirs souterrains et de profonds abris protégeaient les défenseurs des plus intenses bombardements • Entre 1914 et 1916, les Français et les Britanniques avaient lancé trois attaques massives contre les positions allemandes et plus de 150,000 de leurs hommes étaient morts • Derrière la crête, d’importantes mines et usines françaises réquisitionnées par les Allemands, alimentaient leur effort de guerre
Sir Julian Byng • le lieutenant-général • commandant du Corps d'armée canadien • planifia un assaut sur un front de sept kilomètres par ses quatre divisions • Aucune opération alliée sur le front occidental ne fut planifiée avec autant de minutie que cette attaque frontale résolue contre des positions qui semblaient inexpugnables (qui ne peut être pris par la force)
l'attaque fut longuement préparée • le major-général canadien Arthur Currie • “Prenez le temps de les entraîner” • Les unités canadiennes répétèrent sans relâche les exercices et ce qu'elles auraient exactement à faire le jour de l'attaque • Les troupes connaissaient très bien leurs objectifs et les routes à suivre.
L'opération devait se dérouler en quatre phases déterminées par les zones défensives allemandes. À des intervalles prévus, des troupes fraîches de chaque division devaient poursuivre l'avance. L'assaut contre le « Bourgeon », place forte allemande à l'extrémité nord de la crête de Vimy, surplombant la vallée de Souchez, devait être déclenché 24 heures après l'attaque principale.
La pose de mines avait depuis longtemps constitué une caractéristique de la guerre à la crête de Vimy • Des ingénieurs allemands, français et britanniques avaient fait creuser nombre de longs tunnels sous le No Man's Land. • Ils les avaient remplis de charges explosives pour faire sauter les tranchées ennemies, laissant d'immenses cratères qui changeaient le paysage
Durant la nuit, des compagnies de sapeurs utilisaient les tunnels existants afin d'aménager un nouveau réseau souterrain • ils creusèrent 12 passages profonds, d'une longueur totale de cinq kilomètres, qui assuraient une voie d'accès aux troupes montant à l'assaut. Ces tunnels les protégeaient contre les bombardements et permettaient de ramener les blessés du champ de bataille • La plupart de ces passages étaient éclairés à l'électricité provenant de génératrices et tous étaient pourvus de conduites d'eau. Les souterrains abritaient également des lignes téléphoniques.
De plus petits tunnels reliant les passages à la ligne de front • Les Canadiens en émergeaient alors pour donner l'attaque directement sur le champ de bataille.
L'assaut de l'infanterie fut précédé par un barrage massif de l'artillerie qui commença le 20 mars. • Le 2 avril, le bombardement s'intensifia. Au moment où l'infanterie se mit en marche, un million d'obus d'artillerie s'étaient abattus sur les Allemands • Grâce à la reconnaissance aérienne et aux autres méthodes de détection perfectionnées par les Canadiens, plus de 80 p. 100 des canons allemands purent être repérés
L'attaque (retardée d'une journée en raison des conditions météorologiques) est déclenchée le lundi de Pâques, 9 avril, à l'aube. Les quatre divisions du Corps d'armée canadien (et la 5e Division (britannique) sous le commandant Byng) - réunies pour la première fois au combat - s'élancent à l'assaut de la crête, sur un sol enneigé, verglacé et balayé par les vents, à l'abri d'un barrage d'artillerie parfaitement synchronisé. Dès le milieu de l'après-midi, elles sont maîtres de la crête. Seules deux positions - la cote 145 et le Pimple - tiennent encore; elles tombent trois jours après
Le fait que les Canadiens réussirent à capturer Vimy fut attribuable à une planification méticuleuse et avisée, ainsi qu'à une préparation rigoureuse destinée à minimiser les pertes
Canadian Soldiers Ready to Attack, Carrying Picks and Shovels to Dig Holes for Themselves, September 1916 This picture shows the heavy load the soldiers had to carry and suggests that, in a static war, the best protection from enemy fire was still a hole in the ground.
Canadian Troops Digging in under Heavy Shell Fire on Vimy Ridge, April 9, 1917 Once they reached their objective, Canadian troops had to immediately ready themselves for a possible German counter attack. Holding newly-won ground was often more difficult than taking it.
À Vimy, le Corps d'armée canadien avait quand même gagné du terrain, fait plus de prisonniers et capturé plus d'armes que n'importe quelle autre offensive britannique antérieure en deux ans et demi de guerre. Ce fut l'un des combats le plus complet et le plus décisif de la Grande Guerre et la plus grande victoire alliée de l'époque • Les Canadiens avaient montré encore une fois qu'ils constituaient l'une des meilleures formations sur le front occidental et qu'ils étaient passés maîtres dans l'art de la guerre offensive.
German Prisoners Captured during the Attack on Vimy Ridge German prisoners of war on the march to confinement areas behind the Canadian lines. Detailed orders issued by the British 2nd Army placed clear restrictions on how these prisoners were to be treated.
Même si la victoire à Vimy fut rapide, elle fut néanmoins coûteuse. • 10 602 pertes canadiennes, dont 3 598 morts • Mais, nettement moindres que celles des offensives précédentes sur la crête
Pourquoi dit-on de la capture de la crête de Vimy qu’elle représentait pour le Canada “une ère nouvelle”? Etes-vous d’accord avec cette affirmation? Justifiez votre réponse
Letter from the Commanding Officer of the 15th Battalion to Headquarters Regarding the Weight of the Equipment and Weapons Carried by Soldiers, May 17, 1917
Canadian Soldiers Back from the Trenches during the Battle of the Somme, November 1916
