1 / 4

N° 363 du 07/04 au 1/04/2004

Maghr é bin n° 363 du 07/04 au 21/04/2004. N° 363 du 07/04 au 1/04/2004. Executive MBA : Esprit, Dauphine, Paris I Sorbonne Un partenariat au Sommet. Tahar Ben Lakhdar (au centre) signant la convention de coopération avec les présidents de Dauphine (à droite) et de Paris I Sorbonne (à gauche).

blue
Download Presentation

N° 363 du 07/04 au 1/04/2004

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Maghrébin n° 363 du 07/04 au 21/04/2004 N° 363 du 07/04 au 1/04/2004 Executive MBA : Esprit, Dauphine, Paris I Sorbonne Un partenariat au Sommet Tahar Ben Lakhdar (au centre) signant la convention de coopération avec les présidents de Dauphine (à droite) et de Paris I Sorbonne (à gauche)

  2. L’économiste Maghrébin : Esprit est une école d’ingénieurs, et vous venez de signer une convention avec les Universités de Dauphine et de Paris I-Sorbonne pour démarrer un « Executive MBA ». Quelle peut être la relation avec ces institutions aux vocations apparemment différente de la vôtre ? Tahar Ben Lakhdar : La relation logique, c’est l’Executive MBA. En effet, cette formation est relativement atypique. Formation professionalisante et non académique, elle nous a d’ailleurs été demandée par nos partenaires industriels pour lesquels le besoin s’en faisait sentir avec acuité, et elle est destinée à des cadres techniques assurant de facto des tâches de management dans leur entreprise. Or, les bons techniciens ne sont pas nécessairement d’excellents managers, en tous cas, ils ne l’ont pas appris à l’école… Et notre pays, qui a formé une pléthore d’excellents ingénieurs, aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger, a aujourd’hui besoin que ces techniciens, lorsqu’ils prennent en charge des responsabilités de gestion, les assument avec le même souci de performance et d’excellence que leurs tâches techniques. L’executive MBA s’adresse en particulier à eux, et il était donc naturel qu’une telle formation prenne place non seulement au sein d’une école d’ingénieurs, ce que nous sommes, mais également d’une école privée afin que la relation avec les professionnels, qui est essentielle dans l’approche pédagogique du MBA, se fasse de la meilleure manière possible. Enfin, quitte à proposer ce type de formation, nous avons souhaité, dans la continuité du souci d’excellence qui anime l’équipe d’Esprit, le faire en partenariat avec les meilleurs. Je n’ai pas besoin de souligner combien le fait de signer avec Dauphine, qui vient d’obtenir un statut de « grand établissement » comparable à celui des grandes écoles d’ingénieurs, et Paris I Sorbonne, qui est historiquement la première université de France et à ce titre chargée d’une symbolique forte, nous honore tout particulièrement. • Mais dans ce cas, quel est le rôle d’Esprit dans ce montage ? N’allez-vous pas vous contenter d’offrir un cadre pour délocaliser une formation française ? Tahar Ben Lakhdar : Le mot « délocalisation » ne me parait pas très heureux. L’éducation n’est pas une marchandise, et si c’en était une, elle n’aurait pas de nationalité. C’est en se basant sur ce principe fort que l’Université publique tunisienne a pu se développer, dans l’harmonie avec les modèles et les standards internationaux, et non en opposition avec eux. L’université publique ne s’est-elle pas par exemple approprié, au travers de l’IPEST, le concept de classes préparatoires aux grandes écoles avec le succès que l’on sait ? Et ce sont aujourd'hui des enseignants tunisiens formés dans le cadre de cette expérience, qui en assurent la continuité, au même niveau d’excellence que le faisaient leurs collègues coopérants français du début des années 90. Toute l’histoire de l’Université tunisienne est jalonnée d’expériences de ce type, et Esprit s’inscrit dans la fertilité de ce sillon. Nous nous proposons d’acquérir, par le biais de cette coopération, une expertise qui nous fait défaut, et nous avons choisi de l’acquérir auprès des meilleurs. Nous le ferons en associant au processus de formation des Techniciens, aussi bine des enseignants universitaires que des professionnels, afin que s’opère petit à petit un transfert de savoir-faire et de compétence vers les acteurs tunisiens de cette formation. J’ajoute que si le concept MBA avait une nationalité, elle serait américaine et non française, et que son adoption n’a pourtant posé aucun problème, ni à Dauphine ni à Paris I. Pourquoi devrait-elle nous en poser, alors que ce type de formation répond à un besoin crucial de notre économie et de nos entreprises ?

  3. Quels sont les objectifs et les clients potentiels de ce MBA ? Tahar Ben Lakhdar : Comme je le disais, le MBA est une formation professionnalisante, et non une formation académique. Sa reconnaissance et sa valorisation se feront auprès des employeurs, et non auprès de l'Administration. Le MBA vise à permettre que les cadres supérieurs techniques, qui exercent de facto des fonctions de management dans les entreprises, sans y avoir été nécessairement préparés, puissent le faire au meilleur niveau de compétence possible. Les clients du MBA sont donc ces cadres, et leurs entre­prises. Il ne s'agit donc pas d'une formation de type 3ème cycle, destinée à parfaire une spécialisation, mais bien plutôt d'une formation pratique, qui fera recours à des professionnels avertis pour présenter de nombreuses études de cas, à côté d'universitaires dont l'apport sera le « liant » conceptuel et la méthodologie analytique. • Voulez-vous préciser le calendrier et les modalités de mise en oeuvre de cette formation? Tahar Ben Lakhdar : La première session du MBA démarrera en octobre 2004, et elle s'étalera sur deux ans, totalisant l'équivalent de 500 heures de présence, réparties sur une dizaine de modules traitant de thèmes tels que le management comptable, les finances de l'entreprise, le marketing, les systèmes d'information, l'organisation et stratégie, un projet professionnel, etc. Des professionnels, eux-mêmes titulaires d'un MBA, participeront à la formation aux cotés d'universitaires expérimentés et haute­ment qualifiés. Ces derniers seront français et tunisiens, travaillant en étroite collaboration. Quant aux études de cas, elles s'appuieront amplement sur les expériences de professionnels tunisiens, puisqu'il s'agit bien sûr de former des managers pour nos entreprises et notre environnement économique. Un ensemble exhaustif de supports de cours, constituant ce qu'on appelle la « valise pédagogique » seront fournis aux participants au fur et à mesure du déroulement de la formation. Nous avons retenu pour celle-ci la formule du temps partiel (week-ends et périodes bloquées), de façon que les entreprises puissent libérer des cadres techniques dont elles ne pour­raient naturellement se passer durant une longue période. • Quelles sont les conditions d’admission à ce cycle, et combien coûtera-t-il à l'étudiant ou à son entreprise ? Tahar Ben Lakhdar : Pour postuler, il est nécessaire pour les candidats d’être titulaires d’un diplôme de deuxième cycle, et de faire valoir une expérience professionnelle. Les épreuves de sélection visent à la double vérification des connaissances linguistiques et des aptitudes professionnelles. Quant au coût de la formation, il se situera aux environs de cinq mille dinars par an. • La formation conduira-t-elle à un diplôme et si oui, s’agira-t-il d’un diplôme Esprit et/ou un diplôme Dauphine et Paris 1 ? Tahar Ben Lakhdar :Tout étudiant ayant suivi un cursus avec succès s'attend légitimement à ce que la compétence qu’il y a acquise lui soit reconnue. A cet égard, nos étudiants de MBA seront comblés puisqu'ils se verront attribuer non pas un, mais deux diplômes : Celui d'Esprit, qui a mis sur pied la formation, et qui en assurera le fonctionnement en prenant appui sur ses partenariats. Et celui de Dauphine, qui en assurera le déroulement à nos côtés, et qui en vérifiera avec nous la conformité aux standards internationaux en la matière.

  4. Là encore, nous n'inventons pas la poudre, mais nous contentons de nous inscrire dans l'évolution récente de la tradition universitaire. Une tendance lourde, en particulier au niveau européen, est en effet la standardisation des formations universitaires (mise en place du système LMD et des ECTS), qui permet la mobilité des étudiants et des enseignants, et ouvre la porte à des diplômations multiples. La Tunisie a commencé à s'inscrire dans ce mouvement, d'une part avec les doctorats en co-tutelle qui conduisent aussi à des doubles diplômations, mais également avec des conventions passées par certaines de nos meilleures écoles d'ingénieurs avec leurs partenaires européens. La convention signée entre Esprit et ses partenaires participe exactement de la même démarche. • Comment pensez-vous assurer la diffusion de l’information sur les tenants et aboutissants de ce MBA ? Tahar Ben Lakhdar : Nous aurons bien sur recours aux supports de la presse écrite habituellement lus par les clients potentiels de ce type de formation, au premier rang desquels figure votre journal, et c'est pourquoi je vous suis particulièrement reconnaissant de me donner à nouveau l'occasion de m'y exprimer. Mais nous comptons également, et je dirais même surtout, sur notre réseau de partenariats dans le monde économique pour relayer cette information et lui donner corps en nous adressant leurs cadres en formation. La mise en place du MBA répond en effet à un besoin clairement identifié par nos partenaires du monde de l'entreprise, en particulier par nos partenaires de Tuninvest Finance Group, qui sont présents dans un très grand nombre d'entreprises à travers le pays, et particulièrement attentifs à leurs besoins en formations. • Ce MBA ouvre-t-il la porte vers une diversification d'Esprit, pour assurer des formations à caractère plus managerial ? Tahar Ben Lakhdar : Pourquoi pas? Il faut d'abord souligner que les questions relatives à la vie des entreprises sont déjà très présentes dans nos cursus de formation d'ingénieurs (près de 25%du volume de la formation), ce qui devrait faire des ingénieurs que nous formons des cadres techniques que les contraintes économiques de l'entreprise n'effraient pas. Si, au-delà de cet aspect, une formation d'ingénieur davantage axée sur les fonctions manageriales (du type ingénieur ENSAE en France ou bien Industrial Engineering aux États Unis) apparaissait comme utile à nos entreprises et à notre économie, alors Esprit serait particulièrement bien placée, grâce en particulier à la compétence acquise au travers du MBA, pour la mettre en place. Mais notre principal souci d'aujourd'hui est de faire réussir les tâches dans lesquelles nous sommes engagés, pour être prêts à affronter utilement celles de demain. Propos recueillis Par Omar Ben Salah

More Related