1 / 31

Conférence de presse UPG Libreville, le 15 septembre 2006 AUGMENTATION DU SMIG ET

UNION DU PEUPLE GABONAIS. Conférence de presse UPG Libreville, le 15 septembre 2006 AUGMENTATION DU SMIG ET SES CONSEQUENCES Pierre MAMBOUNDOU. Conférence de presse UPG Libreville, le 15 septembre 2006. Introduction

ahanu
Download Presentation

Conférence de presse UPG Libreville, le 15 septembre 2006 AUGMENTATION DU SMIG ET

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. UNION DU PEUPLE GABONAIS Conférence de presse UPG Libreville, le 15 septembre 2006 AUGMENTATION DU SMIG ET SES CONSEQUENCES Pierre MAMBOUNDOU

  2. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 Introduction L’augmentation du SMIG = sujet d’actualité et de grande préoccupation L’UPG en a fait un point d’orgue au cours de grands évènements (élections présidentielles, conférences de presse, etc.) Récemment, décision d’un SMIG à 80 000 F. CFA - Objet de cette rencontre: analyser cette mesure

  3. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 I – Contexte historique Définition SMIG = Salaire minimum interprofessionnel garanti Code du travail, article n° 149 définit le Smig comme étant le minimum absolu en-dessous duquel il est interdit de rémunérer un travailleur. Il est fixé par décret.

  4. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 DEMARCHE GÉNÉRALEEN HUIT POINTS • 1. • 2. • 3. • 4. • 5. • 6. • 7. • 8. Les gabonais sont plus en plus très pauvres. Ex: dégradation du pouvoir d’achat et augmentation du coût de la vie Le Gabon est de plus en plus très riche. Ex: l’augmentation des budgets et du PIB Les bénéficiaires des richesses du Gabon sont une extrême minorité Voir courbe de Lorentz Les positions des acteurs, par rapport à l’augmentation du SMIG: le gouvernement, l’UPG, les acteurs sociaux . Le SMIG à 80.000 fcfa: les impacts financiers dans les secteurs, publics d’une part, et privés d’autre part Le SMIG à 80.000 fcfa:les incidences positives d’une part, et négatives d’autre part Les sources de financement de cette mesure salutaire certes, mais insuffisantes Les mesures d’accompagnement

  5. A – ETAT DES LIEUX Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 EVOLUTION DES PRIX DE CERTAINS PRODUITS AU GABON DE 1970 À 2005

  6. CALCUL DES INDICES SIMPLES DES PRIX DE 1970 à 2005 Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006

  7. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 LE COÛT DE LA VIE • A l’analyse, il ressort que l’évolution des indices de prix ainsi montrés, représente bien l’accroissement du coût de la vie, en particulier dans notre pays. • Le SMIG étant resté constant à 44.400 fcfa, de 1970 à 2005, en même temps que croissait le coût de la vie, le revenu moyen des ménages est resté constant, et sensiblement égal à 100 000 f. cfa. • De ce fait, on peut être amené à apprécier le pouvoir d’achat des différents ménages, dont les revenus sont directement liés à ce SMIG.

  8. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 APPRÉCIATION DU POUVOIR D’ACHAT

  9. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 APPRÉCIATION DU POUVOIR D’ACHAT • Il y a diminution vertigineuse du pouvoir d’achat du plus grand nombre des ménages au Gabon aggravée par la dévaluation de moitié du franc CFA en 1994; • Les ménages ont perdu 84 334 fcfa dans leur pouvoir d’achat, sur les 100 000 fcfa qu’ils possédaient au départ; • Ils ont donc perdu 84.33% de leur pouvoir d’achat, et ne restent en main pour vivre, qu’avec un pouvoir d’achat très faible de 15.67%.

  10. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 LES CONSÉQUENCES DE LA DÉGRADATIONDU POUVOIR D’ACHAT • Le développement, à tous les niveaux, de la corruption et des achats de conscience aux plans professionnel, politique, social, etc…; • L’incapacité du citoyen à faire face à son minimum social, à savoir : s’acheter à manger, se payer de l’eau potable, se loger, se soigner, s’habiller,… ce que Abraham Maslow, dans sa pyramide, a appelé ‘’les besoins primaires de l’être humain’’. • In fine, s’en suit la mort, suite aux diverses maladies entraînées par cette vie en dessous du seuil minimum, et pour non accès ensuite aux soins de santé. • La grogne et l’instabilité sociales à travers les mouvements de revendications sociales; • Signature d’une trêve sociale de 3 ans en 2003.

  11. Abraham Maslow a défini une hiérarchie des besoins chez chaque individu, et les gabonais n’en font pas exception. LA PYRAMIDE DE MASLOW Les autres besoins de l’être humain, par ordre d’importance Boire, manger, dormir, se soigner, se vêtir, … Besoins primaires

  12. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 EVOLUTION DU BUDGET GABONAIS DANS LE MÊME TEMPS

  13. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 ÉVOLUTION DU BUDGET GABONAIS PAR RAPPORT AU POUVOIR D’ACHAT Courbe d’évolution 100% Évolution du budget 1500MD Évolution du pouvoir d’achat 1200MD 80% 900MD 40% 600MD 300MD 0 0 1970 1980 1990 2000 2005

  14. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 ÉVOLUTION DES RICHESSES GABONAISES • In fine, les richesses gabonaises ont augmenté dans le même temps, malgré un SMIG resté constant depuis plus de 30 ans. Mais, qui en bénéficie en réalité ? • Pour y répondre, exploitons les données suivantes, qui seront suivies de l’analyse de la courbe de Lorentz sur la distribution des richesses nationales par rapport aux populations.

  15. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 Combien de gabonais en activité ? • Le secteur public emploie environ 40.000 gabonais; • Le secteur privé emploie 60.000 gabonais; • Les fonctions libérales emploient environ 20.000 gabonais; • Soit un total de 120.000 gabonais en activité, sur une population des nationaux d’environ 1.160.000 personnes.

  16. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 LA CHARGE DE CHAQUE EMPLOYÉ GABONAIS • Nous avons donc un ratio de 1.160.000/120.000 = 9.66, c’est à dire 10 personnes ; • Ce qui a conduit les statisticiens de la DGSEE (Ministère de la planification), à conclure que chaque travailleur gabonais nourrit en moyenne 10 personnes (lui même compris); • De plus, l’analyse de la courbe de Lorentz nous donne les conclusions suivantes : 13% de la population gabonaise bénéficient de 89% des richesses nationales. C’est à dire que 87% de cette population bénéficient de 11% des richesses restantes.

  17. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 LA COURBE DE LORENTZ Population gabonaise en % Droite d’équirépartition 100% 80% 60% Courbe de Lorentz 40% 20% 13% 0 89% 20% 80% 100% 40% 60% Masse cumulée des richesses gabonaises en %

  18. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 LE NOMBRE DE BÉNÉFICIAIRES DES RICHESSES GABONAISES • Les bénéficiaires indirects : 13% de la population gabonaise, soient 150 800 personnes; • Les bénéficiaires directs : Puisque chaque gabonais nourrit en moyenne 10 personnes, on a en réalité 15 080 salariés qui perçoivent dans leur main ces 89% des richesses nationales.

  19. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 B - ATTITUDES SOCIO-POLITIQUES Pour le Gouvernement et la Majorité: • Absence d’engagement dans les différents programmes d’action depuis 1990 • Non respect des clauses de la Trêve sociale d’où son échec • Refus par le Premier Ministre d’augmenter le SMIG et le Point d’Indice

  20. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 Pour l’UPG • Position constante depuis 1991 en faveur de l’amélioration des conditions sociales des populations -> Programmes d’action de 1998 et de 2006 -> Concertation avec les partenaires sociaux -> Conférence de presse du 6 août 2006 relative entre autres à l’augmentation du SMIG -> Appels incessants à l’augmentation du SMIG et du Point d’Indice

  21. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 Pour les acteurs sociaux • Renonciation aux droits syndicaux (article 10 du Code du travail) par la signature de la Trève sociale • Préavis de grève générale suite au non respect des clauses de la trève sociale par le Gouvernement • Ouverture puis participation aux négociations

  22. II – AUGMENTATION DU SMIG À 80 000 F. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 Décision unilatérale du Chef de l’Exécutif fixant le SMIG à 80 000 F, soit un différentiel de 36 000 F. CFA et donnant mandat à une Commission de réfléchir sur l’augmentation du Point d’Indice. Cette mesure intervient plus de 30 ans après la dernière révision du SMIG; soit une augmentation moyenne annuelle de 1 000 F. CFA par an. Pour l’UPG, cette augmentation bien que salutaire, reste insuffisante et ne constitue qu’une étape.

  23. A – Impact financier Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 * Secteur Public Fonction de type Y = AX + B Y: salaire de base du fonctionnaire A: point d’indice = 400 X: lndice (variable) B: SMIG = 80.000 F Par rapport à l’ancien SMIG, on a un différentiel de : 80 000 – 44 000 = 36 000 F. CFA Il s’ajoutera à chaque salaire du fonctionnaire un montant de 36 000 F. comme charge supplémentaire pour l’Etat par agent et par mois. Soit pour 39 413 fonctionnaires un montant de 1 418 868 000 F./mois et 17 026 416 000 F/an

  24. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 * Secteur Privé Fonction de type Y = X + B Y: salaire de base du salarié X: lndexe catégoriel (variable) B: SMIG = 80.000 F Par rapport à l’ancien SMIG, on a toujours un différentiel de : 80 000 – 44 000 = 36 000 F. CFA Il s’ajoutera mensuellement chez chaque salarié un montant de 36 000 F. comme charge supplémentaire pour les entreprises. Soit pour 57 000 salariés du privé, un montant de : 2 052 000 000 F./mois et 24 624 000 000 F/an

  25. B - Simulation Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 Catégorie A hiérarchie A1

  26. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 III – Incidences 1°/ - Positives * Amélioration de la capacité de consommation des ménages * Augmentation de la capacité de production des produits de consommation * Augmentation du chiffre d’affaires, s’il existe un rapport entre les charges et les produits en sa faveur [cash- flow (profits)] * Optimisation des recettes fiscales et des recettes douanières de l’Etat à travers le surcoût du chiffre d’affaires et des bénéfices * Possibilité de réinvestissement et de création d’emplois nouveaux * Revalorisation de la pension retraite calculée en fonction du salaire de base * Réduction progressive de la pauvreté

  27. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 2°/ - Négatives * Risque de flambée des prix à la consommation si le marché intérieur n’est pas encadré rigoureusement par les pouvoirs publics. * Risque potentiel de la spéculation immobilière et tentation à la constitution des stocks des marchandises pouvant entraîner des dérapages des prix (pénurie fictive). Difficulté d’application de la mesure présidentielle par les secteurs public et privé au regard de la différence de leurs régimes de rémunération. * Risque pour les populations assistées (élèves, étudiants, handicapés, indigents, etc.) de subir les contrecoups d’une éventuelle flambée des prix des biens et services

  28. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 IV – Mesures 4 1 – Sources de financement 1°/ - A court terme (octobre à décembre 2006) : 3 mois * La plue- value pétrolière a rapporté la somme de 1 433 513 930 150 F. CFA. Et cette plus-value permettra de financer l’augmentation du SMIG. * Toutes les Administrations non fiscales doivent reverser tous les prélèvements au Trésor Public

  29. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 2°/ - A moyen et long termes (A partir de 2007) * Recettes fiscales hors pétrole: 1 213 159 000 000 Dont: - Impôts et taxes indirects = 382 762 000 000 F. CFA - Impôts et taxes directs = 296 791 000 000 F. CFA - Recettes douanières: 400 000 000 000 F. CFA - Recettes diverses = 133 636 000 000 F. CFA * Réduire des fonds alloués au parc automobile: 4 050 000 000 F. CFA * Démantèlement des fonctionnaires fantômes : 39 200 000 000 F. CFA

  30. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 4 2 – Mesures d’accompagnement But : minimiser les effets pervers de l’augmentation du SMIG et du Point d’Indice * Encadrement rigoureux du marché intérieur par l’application stricte d’une mercuriale réaménagée couvrant tous les domaines de la consommation. * Nécessité d’instaurer un dialogue entre le Gouvernement et le Patronat, en vue de prendre en compte les charges financières résultant de l’augmentation du SMIG : il pourrait être envisagé un abattement fiscal, une péréquation de charges sociales, toutes mesures arrêtées d’accord partie de ce faire. * Nécessité d’une concertation entre le gouvernement et le patronat, * Rendre effective et élargir la gratuité des consultations et des soins de base dans les formations sanitaires publiques. * Rendre effective et élargir la gratuité des fournitures scolaires jusqu’à l’âge de 16 ans. * Mettre en place une commission chargée d’étudier les conditions de la mise en place d’un circuit de distribution des produits importés au bénéfice des consommateurs gabonais. *Prendre des mesures pour supprimer la parafiscalité.

  31. Conférence de presse UPGLibreville, le 15 septembre 2006 Conclusion En définitive, la révision à la hausse du SMIG est certes appréciable, mais n’en constitue qu’une étape. L’amélioration des conditions des fonctionnaires passe par la révision à la hausse du Point d’Indice et 500 constitue l’étape immédiate Pour conjurer les fuites des élites, une réflexion s’impose pour amener le Point d’Indice à 600 - 700 F. CFA.

More Related