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La différence en formation : obstacle ou ressource ?

La différence en formation : obstacle ou ressource ?. Philippe Meirieu ISPEF - 31 mai 2007. Introduction . L’homme se construit sous le double signe de la ressemblance et de la différence, de l’appartenance et de l’individuation. Les « différences culturelles » peuvent relever des registres…

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La différence en formation : obstacle ou ressource ?

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Presentation Transcript


  1. La différence en formation : obstacle ou ressource ? Philippe Meirieu ISPEF - 31 mai 2007

  2. Introduction • L’homme se construit sous le double signe de la ressemblance et de la différence, de l’appartenance et de l’individuation. • Les « différences culturelles » peuvent relever des registres… • familial, • intellectuel, • religieux, • social, • professionnel…

  3. Ces différents registres sont, évidemment, liés entre eux et constituent, pour chaque sujet, une construction identitaire originale. • Cette construction est une combinaison inédite d’appartenances entremêlées, tant est si bien que les différences culturelles renvoient en même temps… • aux filiations, groupes d’appartenances, inscriptions socio-historiques, • et aux trajectoires individuelles singulières : nul n’est assigné à une identité dès lors qu’il est acteur de son histoire.  Pour aider un individu à être acteur de sa propre histoire, la formation postule qu’il y a du jeu possible entre les différences appartenances.

  4. La formation travaille ainsi sur la dialectique de l’idem et de l’ipse (Paul Ricoeur). • Elle a vocation à « prendre en compte » les différences, mais sans les considérer comme des « données indépassables ». • Elle a à faire jouer les différences… mais pour permettre au sujet de se mettre en jeu de manière singulière.

  5.  Un enjeu fondamental de la formation : passer du « management de la diversité » à « l’éthique de l’altérité »

  6. La formation saisie par les différences • La formation entre poïesis et praxis • La formation entre stratégies individuelles et groupes d’apprentissage • La formation entre identification et émancipation

  7. 1 - La formation saisie par les différences • Les différences sont d’abord appréhendées à travers les acquis et les projets des personnes… Cette approche renvoie à des dispositifs institutionnels identifiés (bilan de compétences, VAE, formation modulaire, etc.). • D’autres différences émergent vite, plus difficilement traitables par l’institution : ce sont, en général, elles qui sont qualifiées de « culturelles ». Elles sont souvent approchées sous l’angle… • des convictions, • des comportements, • des habitudes.

  8.  Ce sont ces « différences culturelles » qui semblent poser problème… car : • Les convictions peuvent entrer en contradiction avec les contenus… d’où la nécessité de désimbriquer, autant que faire se peut, le savoir et le croire… • Les comportements peuvent entrer en contradiction avec les pratiques… d’où la nécessité de mettre à plat, autant que faire se peut, les règles de fonctionnement du groupe… • Les habitudes peuvent entrer en contradiction avec les méthodes… d’où la nécessité de pratiquer, autant que faire se peut, la métacognition…

  9. « Autant que faire se peut… » • parce que la clarification est une hygiène mentale indispensable, • parce que l’opacité est inévitable et que la transparence abolirait définitivement toute possibilité de communication… La formation est un travail sur les tensions introduites par les différences.  Plus globalement, la formation est un travail « en tension ».

  10. 2 - La formation entre poïesis et praxis • La poïesis est nécessaire : la formation est inscrite dans des institutions qui ont des des besoins, des attentes, des demandes… toutes choses qui doivent être travaillées (négociées) pour être traduites en « commandes ». On doit donc construire une formation en anticipant ses résultats possibles. • La praxis est exigée : une formation qui ne permettrait pas aux formés de s’engager dans une démarche personnelle - donc imprévisible - serait contre-productive.

  11.  Entre poïesis et praxis, la formation est, à la fois, « affaire de gestion » et « histoire de libertés »… • La formation doit être organisée (nécessité d’une « carte d’étude » ou « base d’orientation », même révisables). • La formation doit être pilotée (nécessité d’une instance régulatrice du système). • La formation est toujours affaire de normalisation.

  12. Normalisation dans les méthodes, différenciation dans les contenus  modèle sélectif • Normalisation dans les objectifs, différenciation dans les méthodes  modèle démocratique • Mais, dans tous les cas, l’efficacité de la formation s’éprouve à sa capacité à permettre aux personnes de se former elles-mêmes…

  13. A cet égard, toute formation s’inscrit dans la contradiction fondatrice de l’activité éducative : Tout individu peut apprendre Nul ne peut contraindre quiconque à apprendre Volontarisme didactique Tolérance pédagogique Mise en place de dispositifs de contrôle Accompagnement de la prise de risque individuelle INVENTIVITE FORMATIVE

  14. 3 - la formation entre stratégies individuelles et groupes d’apprentissage • Les conditions de fonctionnement des groupes d’apprentissage : • distinction entre la tâche et l’objectif, • dialectique entre ressemblance et différences, • mode de fonctionnement requérant l’implication de chacun, • fonctionnement en réseau homogène.

  15. Le réseau est homogène quand : • Le fonctionnement du groupe est isomorphe à l’opération mentale qui permet l’acquisition individuelle de l’objectif. • L’implication de chaque membre du groupe dans le fonctionnement collectif est garantie par : • l’originalité d’apports préalables maîtrisés, • l’identité des rôles, • la rotation des tâches.

  16. Le groupe d’apprentissage peut se construire alors comme croisement des compétences et capacités : • groupe centré sur l’identité des capacités et la différence des compétences, • groupe centré sur l’identité des compétences et la différence des capacités. • Le groupe d’apprentissage suppose et permet de développement de la régulation par la métacognition individuelle et collective.

  17. 4 - La formation entre identification et émancipation • Une dialectique psychosociologique : pas de formation sans processus identificatoire, pas de formation sans distanciation de l’identification. • Une démarche cognitive : contextualisation / décontextualisation / recontextualisation • Une exigence intellectuelle : l’évaluation par le transfert

  18. Conclusion : la formation comme mise en tension des différences • La différence comme obstacle et ressource simultanément : la différence comme « événement ». • La formation comme élaboration simultanée d’identité et d’altérité.

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