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Recherche participative et enjeux interculturels

Recherche participative et enjeux interculturels. 1) Présenter brièvement deux études mettant en jeux des enjeux interculturels dans le domaine de l’action communautaire dans le quartier CDN. 2) Note sur une pratique de formation interculturelle offerte au CSSS

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Recherche participative et enjeux interculturels

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Presentation Transcript


  1. Recherche participative et enjeux interculturels 1) Présenter brièvement deux études mettant en jeux des enjeux interculturels dans le domaine de l’action communautaire dans le quartier CDN. 2) Note sur une pratique de formation interculturelle offerte au CSSS Conclusion: Citoyenneté inclusive et adaptation raisonnable et interactive.

  2. Bilan de l’action communautaire dans le quartier Côte-des-Neiges: 1975-2005, Phase I: « Récits Collectifs de l’action communautaire dans CDN: une histoire agissante » Équipe de recherche Jacques Rhéaume, Louise Tremblay, Lucie Dumais, Fannie Brunet et Yves Vaillancourt (UQAM, LAREPPS, Centre de recherche et de formation du CSSS de la Montagne) et Roger Côté, Denise Beaulieu, Ginette Bibeau, Alain Landry, Marie-Paule Garand et Denyse Lacelle (Conseil communautaire et organismes communautaires du quartier)

  3. Bilan de l’action communautaire dans CDN • Offre et demande: documenter l'apport de l'action communautaire à l'évolution du quartier CDN • Deux phases • socio-historique, basée sur des récits individuels et collectifs (Subvention FQRSC, 2004-2006, J. Rhéaume et al.) • Analyse d’impacts de l'action (Subvention CRSH, 2005-2008, L. Dumais et al.)

  4. Métho: Récits individuels • 15 entrevues semi-dirigées d'une durée moyenne de 1 h 30, enregistrées, transcrites et analysées.  • Les personnes interviewées, identifiées par le comité d'encadrement de la recherche, comme témoins de l'évolution de l'action communautaire dans CDN, sont: • des représentants d'organismes communautaires ; • des organisateurs communautaires du CLSC ; • des représentants d'organismes actifs en développement communautaire • des acteurs extérieurs qui ont un lien avec l'action communautaire (conseillère en développement communautaire de la Ville de Montréal; ex-commissaire scolaire, etc.).

  5. Métho: récits de collectifs • 5 entrevues semi-dirigées (en deux étapes) avec des organismes phares (anciens et agissant dans des secteurs différents) • Centre communautaire de loisir de Côte-des-Neiges • SIARI (Service d’interprète et accueil des réfugiés et immigrants) • Projet Genèse • Promis • Black Community Association NB Autre OC étudié auparavant: Multicaf • Les questions ont porté sur l'organisme, son origine, son évolution, sa mission, les gens qui y oeuvrent, les rapports entre les divers acteurs du quartier. Chaque entrevue est teintée de l'histoire de chacun des membres rencontrés.

  6. Des résultats I. • Évolution du nombre des organismes communautaires (OC) - 9 organismes entre 1900 et 1969 - Actuellement (2006), 109 organismes (OSBL) - 15 Organismes de concertations. A noter: 75 organismes sont disparus

  7. Résultats II. Population • Le haut et le bas de la Côte sont marqués socialement (pauvreté vs richesse), linguistiquement (français vs anglais); ethniquement (non-immigrants vs immigrants). Des zones contrastées… • Tous font le constat du changement de la population. Depuis 30 ans, elle est devenue multiethnique. Et plus dense. • Précarité des conditions de vie de nombreux nouveaux immigrants (logements, emploi, pauvreté). Mobilité ‘de passage’ pour beaucoup (10%, 20% +) • Un climat de sécurité impressionnant, résultat d’une action concertée dans le quartier.

  8. Pluriethnicité, et immigration: pluralisme et citoyenneté • C’est le CLSC qui, le premier, en 1979, a accueilli les ‘nouveaux’ immigrants dans le quartier, les « Boat People ». Par la suite, les organismes communautaires ont pris le relais (SIARI et ALAC, par exemple) en ce qui a trait à l’accueil et l’intégration. • Aujourd’hui, 7 organismes sont entièrement dédiés à l’accueil et à l’intégration des immigrants. Toutes leurs activités sont orientées vers l’aide à l ’immigration: cours de français, insertion en emploi, jumelage, cuisine collective, groupes d ’achat, soutien aux familles, etc. Ce sont des « portes d’entrée » au pays. • Pour répondre aux besoins des personnes immigrantes et pour les accueillir, plusieurs organismes communautaires de CDN sont multilingues. P. ex., dans le service Accueil et établissement de Promis, les intervenants parlent 11 langues. À Genèse, on parle de 15 à 23 langues différentes.

  9. Les défis, contradictions ou tensions • Touchant l’immigration: (voir phase II) - quartier d’accueil, attirant; mais lieu de passage. - Position forte de ‘citoyenneté inclusive, plurielle’, dans une majorité d’OC, mais clivages persistants: anglais-français; des associations à vocation ethnique plus exclusives. • Touchant l’éventail des services: - Un éventail de services impressionnants: aide alimentaire, logement, loisirs, langue, aide à la famille et l’enfance, aux aînés, aux femmes etc. - Des points moins développés: l’emploi, l’économie sociale. En lien en partie,avec la structure du quartier

  10. Retombées de l’action communautaire à C-d-Neigesen matière d’intégration : constats et défis(d’unerecherche évaluative partenariale) • par Lucie DumaisLaboratoire de recherche sur les pratiques et les politiques sociales (Larepps, UQAM)Centre des ressources communautaires, 6767 Côte-des-Neiges28 avril 2009

  11. Le partenariat L’équipe de recherche de l’UQAM Lucie Dumais, Jacques Rhéaume, Yves Vaillancourt, Lilyane Rachédi, Alexandra Prohet (coordinatrice) + Fannie Brunet,Valérie Chamberland,Alexandra Pierre Le comité aviseur : 5 chercheurs + 5 personnes du milieu Roger Côté, Denyse Lacelle, Denise Beaulieu, Alain Landry, Ginette Bibeau Réunions 3-4 fois / année 5 productions Cahiers du Larepps (http://www.larepps.uqam.ca/) LAREPPS / UQAM

  12. 2006-2009 Rech Phase II – (évaluation partenariale ) les organismes nous ont demandé de répondre à la question : « Fait-on de l’intégration correctement ? » qu’est-ce les organismes veulent savoir ? leurs effets réels sur l’intégration : « En quoi on fait une différence dans la vie des gens » ? quelle mission « d’intégration » se donner, ajuster il faut que la recherche soit faite auprès des populations (pas seul. d’intervenants) mais est-il possible de mesurer cela vraiment ? … LAREPPS / UQAM

  13. Informations sur la méthode Questionnaires & entrevues avec usagers dans 2 organismes multiculturels 1 centre de francisation 2 organismes dits « monoethniques » En français (ou anglais) Exemples de question : Comment voyez-vous l’intégration ? Quel a été l’apport de l’orga-nisme commun, sur vous-même,votre famille ? Entrevues avec intervenants (groupes focus) LAREPPS / UQAM

  14. Résultats dans 2 o.c. multiculturels Détails (a) Questionnaires usagers (N= 36) Entrevues usagers (N=9 ou 2 focus groups) Profil des répondants âge moyen 37 ans 80% femmes; scolarité universitaire (75%) année d’immigration (moy.) 2004 ; 60% avec famille origine (21 pays) ; langue maternelle (espagnol ou arabe 70%) Francisation et emploi 30% en emploi (10/35); 50% (17/33) disent que leur formation n’est pas reconnue 60% ont pris cours de français LAREPPS / UQAM

  15. Résultats dans 2 o.c. multiculturelsFaits saillants Les usagers interrogés sont satisfaits, les organismes les aident bcp (ex: lien social « quasi affectif », connaissance du Québec) bien que des actions qu’ils considèrent importantes n’y sont pas réalisées (ex: emploi, contacts avec Québécois) Usagers très scolarisés et « francophiles » Usagers avec bonnes conditions de vie en général Usagers et intervenants convergent sauf un peu sur « modèles d’intégration » Défis des moyens pour o.c. Activités explicites ou implicites ? LAREPPS / UQAM

  16. Résultats dans 2 o.c. multiculturels (d) Intégration et amélioration des conditions de vie « Diriez-vous que vous êtes intégré à la soc. québécoise?» cote moyenne 3,31 (1=pas du tout / 5=tout à fait) « Vos conditions d’ensemble ont changé depuis votre arrivée? » Oui (90%) --- 85% les trouvent meilleures (28/33) Explorer davantage la situation à cause de l’ambiguïté des modèles d’intégration et la conjoncture (vers la Comm. Bouchard-Taylor) LAREPPS / UQAM

  17. Résultats dans 2 o.c. multiculturels (e) Les organismes communautaires et l’intégration Fréquentation de votre organisme hebdo ou mensuelle (85%) Les 2 activités + importantes pour immigrants (quest. ouverte) (1er choix) Francisation (2e choix) Aide à la famille, mère, enfants (3e choix) Sorties culturelles, sociales, loisirs (4e choix) Travail Autre (dép. alim., logement, bénévolat, accueil, cours) « Diriez-vous que fréquenter un organisme du quartier vous a aidé à vous intégrer à la soc. québécoise ? » : oui 95 % LAREPPS / UQAM

  18. Résultats dans 2 o.c. multiculturelsSynthèse La définition qu’ont les immigrants de l’intégration repose sur 3-4 facteurs : Se sentir bien Parler français + Avoir un travail Avoir des contacts avec les Québécois Ressentir que l’on contribue à la société Convergent avec ceux des intervenants, bien que le dosage de critères subjectifs (« se sentir bien ») et objectifs (connaître le français, le Québec) varie, de même que sur les attitudes (positives) et connaissances souhaitables. LAREPPS / UQAM

  19. Résultats dans 2 o.c. multiculturelsSynthèse Usagers vont trouver dans les o.c. du lien social, de la relation de confiance, qui les aident à s’intégrer (« favorisent l’intégration », disent les intervenants) . Usagers reprochent la fermeture relative de la soc. d’accueil : « on ne rencontre pas souvent des Québécois ». La volonté de rapprochement et d’interculturalité semble donc achopper. Les défis des o.c.: langue et isolement de bcp d’immigrants, rétention (« bcp d’allées et venues), besoins (répétés ou non) de nouvelles cohortes, coordination interorganismes … et reclarifier buts à atteindre pour l’intégration avec acteurs locaux Question émergente : Les o.c. rejoignent par intensité vs exhaustivité ? Autant collectivement & qu’individuellement LAREPPS / UQAM

  20. Résultats au Centre de francisation (a) Questionnaire avec immigrants usagers ou non (N= 70) Profil : plutôt jeune scolarisé hispanophone avec enfant 75% moins de 40 ans 55% moins de 3 ans au Canada -> 30% réfugiés origine (26 pays) ; langue maternelle (espagnol 40%) Francisation et emploi 80% entendu parler du Cdf par familles, amis, conn. 65% scolarité universitaire… mais 60% sans emploi LAREPPS / UQAM

  21. Résultats au Centre de francisation (b) Conditions de vie générales Actuellement : 55% bonnes ou très bonnes Depuis émigration : 82% changées-> plus mauvaises 30% Facilité à trouver … Travail satisfaisant : 39% très diff. Logement satisfaisant : 36 % difficile S’intégrer : 37 % ni difficile ni facile Contacts avec d’autres communautés durant loisirs : 40% jamais ou rarement au travail : 43% jamais ou rarement LAREPPS / UQAM

  22. Résultats au Centre de francisation (c) LAREPPS / UQAM

  23. Résultats au Centre de francisationSynthèse Valident résultats : les o.c. aident à s’intégrer et à améliorer ses conditions bien que seuls 25% des répondants fréquentent un o.c. (sinon pas le temps, pas besoin, pas entendu parler) Usagers : 50% disent qu’oc les ont « grandement aidés » à s’intégrer Bien que le réseau scolaire et le réseau économique leur semblent un peu plus aidants Faute d’emploi, le bénévolat constitue un moyen d’intégration Mais un lien ambivalent demeure entre la société d’accueil (incluant le réseau communautaire) et les immigrants; tandis que la vision du français s’avère utilitariste (emploi) et non essentialiste (identité) LAREPPS / UQAM

  24. Résultats ds 2 o.c. « monoethniques » Peu d’indices marqués de contraste : mêmes défis -> mêmes moyens : aide à l’emploi, jeunes & p.âgées, connaître société d’accueil, utilité du français Mais vision très pragmatique, adaptative et non-idéaliste d’intégration (vs plus structurelle & du vivre ensemble des o.c. multicult.) « … L’effet structurant d’une approche plus québécoise (interculturelle) qui serait marquée par une influence résiduelle de l’approche (multiculturelle) canadienne de l’intégration ? » (Cahier du Larepps 09-04, p.31) Voir autres auteurs sur approches locales de l’immigration LAREPPS / UQAM

  25. Pour conclure Quelques constats sur la méthode : les limites Échanger sur des constats d’analyse Volonté de faire de l’interculturel vs autres approches Où est la société d’accueil dans le quartier ? Et le bon vieux jumelage… Une définition subjective de l’intégration (« se sentir bien ») évite-t-elle de traiter de tensions sociales ? Et les enfants des immigrants… Les o.c. ont-ils besoins d’outils d’(auto)évaluation? Imaginer des indicateurs, compiler des données Redéfinir les buts à atteindre entre acteurs locaux LAREPPS / UQAM

  26. Formation interculturelle CSSS De la Montagne • Interculturel I Les mots pour dire et intervenir (2 jours) « L’accent est mis sur une clarification des notions de culture, ethnie, ethnicité, identité, et autres termes fréquemment utilisés dans la pratique et dans le langage courant, avec des significations variées. L’approche est résolument pratique, centrée sur l’utilité d’avoir des idées claires pour intervenir adéquatement. » (site CSSS) • Interculturel II Connaître ses clients.(2 jours) Statuts, trajectoires et vécus migratoires. A partir d’analyse de cas pratiques.

  27. Conclusion Approche interculturelle. • Citoyenneté inclusive: fondée sur une philosophie de Pouvoir d’agir fondée sur une société de droits communs et de non discrimination. Inclusive dans la différence. • Adaptation raisonnable et interactive: traitement pragmatique des exigences spécifiques liées à des différences culturelles (linguistiques, religieuses, symboliques…), sur une base de respect réciproque et de dialogue.

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