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Parole d’ExcluEs et Théâtre Ollin Prise de parole et histoires de vie : le projet Îlot aux histoires à Montréal-Nor

NICOLAS VAN SCHENDEL Parole d’excluEs Avec la collaboration de: ALEJANDRO MORAN OTT Playback PATRICE RODRIGUEZ Parole d’excluEs JEAN-MARC FONTAN CRISESARUC–ÉS IUPE. Parole d’ExcluEs et Théâtre Ollin Prise de parole et histoires de vie : le projet Îlot aux histoires à Montréal-Nord.

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Parole d’ExcluEs et Théâtre Ollin Prise de parole et histoires de vie : le projet Îlot aux histoires à Montréal-Nor

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  1. NICOLAS VAN SCHENDELParole d’excluEsAvec la collaboration de: ALEJANDRO MORANOTT Playback PATRICE RODRIGUEZ Parole d’excluEs JEAN-MARC FONTAN CRISES\ARUC–ÉSIUPE Parole d’ExcluEs et Théâtre Ollin Prise de parole et histoires de vie : le projet Îlot aux histoires à Montréal-Nord

  2. SOMMAIRE • Parole d’excluEs (PE): • une démarche de lutte contre l’exclusion et de mobilisation citoyenne • l’exemple de Montréal-Nord • Ollin Théatre Transformation (OTT): • une expérience théâtrale fondée sur les histoires de vie des spectateurs-participants • L’îlot aux histoires : • un projet unique de partenariat entre PE et OTT

  3. PAROLE D’EXCLUES: une démarche de lutte contre l’exclusion • Parole d’excluEs (PE) veut susciter une prise de parole chez des personnes en situation d’exclusion et promouvoir des actions collectives de lutte contre cette dernière. • La raison d’être de PE, ses principes de base et ses valeurs l’amènent à agir dans trois domaines liés les uns aux autres: • Transformation : agir sur le terrain par des projets collectifs transformateurs et viables ; • Compréhension et diffusion: apprendre de nos expériences et des savoirs des autres et les diffuser; • Défense de droits : prendre position et promouvoir l’exercice réel des droits.

  4. PAROLE D’EXCLUES: une démarche de mobilisation citoyenne • Une démarche de mobilisation par le logement social s’est développée sur la base «d’une alliance fondatrice entre Parole d’excluEs et la Société d’habitation populaire de l’Est de Montréal (SHAPEM).» • Deux quartiers concernés: • Montréal-Nord (quartier de nouveaux arrivants) : site de l’îlot Pelletier  depuis 2007 grâce à la reprise et la rénovation par la SHAPEM de quatre immeubles (112 logements communautaires) sur l’avenue Pelletier. • Hochelaga-Maisonneuve (ancien quartier ouvrier en perte d’identité) :site de l’ancienne Biscuiterie Viau depuis 2008 avec la construction de 78 logements communautaires dans le secteur de l’ancienne biscuiterie Viau. • Outre la SHAPEM, PE s’est associé avec le Réseau des Accorderies (système d’échange de services) et l’IUPE (Incubateur universitaire Parole d’excluEs de l’UQAM).

  5. Projet de mobilisation citoyenne à Montréal-Nord • Le point de départ de la mobilisation : • les résidents des édifices à logement de la SHAPEM située rue Pelletier et autour (d’où le terme d’îlot Pelletier) • rôle de l’Accorderie • formation d’alliances avec des organismes et groupes communautaires du quartier (création d’un comité promoteur formé de groupe comme Entreparents, Fondation de la visite, école secondaire Calixa-Lavallée) • création d’un comité de citoyen (le RCIP). • Une étude sur les besoins avec la collaboration des résidents, le comité promoteur etl’IUPE.

  6. La revitalisation de l’îlot pelletier • Quatre priorités selon le RCIP • Économie/Emploi/Lutte contre la pauvreté • Sécurité urbaine (violence, criminalité, circulation dangereuse) • Environnement (saleté) • Relations interculturelles et intergénérationnelles (cohabitation à harmoniser entre les groupes) • La poursuite du travail de mobilisation • Mieux comprendre les préoccupations du projet de revitalisation: créer du sens en les partageant et développer une appartenance afin de favoriser la transformation des réalités du quartier • La recherche de nouveaux outils de prise de parole et de conscientisation.

  7. Ollin Théâtre Transformation (OTT) playback : la parole représentée La troupe Ollín Théâtre Transformation (OTT) playback, a été créée en août 2001 par Alejandro Morán. Elle est composée de comédiens d’origines diverses. Depuis sa création, OTT playback a investi plusieurs lieux montréalais afin d’y mettre en scène, en français en Anglais et en Espagnol, les histoires proposées par les spectateurs.

  8. OTT PLAYBACK: le sens des mots • Opour Ollín : mot Nahuatl (langue des Aztèques) signifiant mouvement • Tpour Théâtre playback : technique de théâtre d’improvisation créée en 1975 à New York par Jonathan Fox qui consiste à reproduire sur scène les histoires racontées par les spectateurs-participants. • «Le principe essentiel de la méthode repose sur l’émergence d’une parole qui va trouver écho à travers sa restitution transposée et la mise en relation avec d’autres vécus.» (D. Feldhendler. Théâtre en miroirs: l’histoire de vie mise en scène, p. 55)

  9. OTT PLAYBACK: le sens des mots (suite) • Tpour Transformation: l’histoire racontée par un participant, et rendue le plus fidèlement possible par les comédiens, appelle éventuellement à une transformation de son sens pour l’individu concerné, mais aussi à une transformation de l’individu lui-même en sujet agissant. • «Pour Jonathan Fox, l’art peut transformer et sauver des vies humaines; ainsi, la mise en scène de la vie serait à considérer comme vecteur potentiel pour devenir acteur-citoyen, auteur et protagoniste de sa vie, sujet agissant sur le devenir humain et sur le cours de l’histoire au présent.» • «[Il s’agit] de donner corps à la narrativité et à l’émergence de sens dans un espace temps privilégié. C’est en quelque sorte une voie royale pour les processus de transformation.» (D. Feldhendler. Théâtre en miroirs: l’histoire de vie mise en scène, p. 39, 46)

  10. Le théâtre playback :un mouvement • «Après plus d’un quart de siècle de développement, le playback theatre s’est ouvert à des espaces, des contextes culturels et des pratiques très diversifiées. Il est présent sur tous les continents, dans des lieux institutionnalisés (écoles, hôpitaux, centres sociaux, espaces culturels), (…) dans la rue, dans les banlieues et dans les zones sensibles. (…) Briser la culture du silence rapproche ces pratiques de celles du théâtre de l’opprimé [Boal] mais aussi du sociodrame morénien.» • «La génération fondatrice du playback theatre se penche aujourd’hui sur le développement de nouvelles pratiques qui favorisent la justice sociale, l’action sociale ainsi que la résolution des conflits. (…) Les objectifs formulés révèlent les enjeux éthiques actuels: combattre le racisme, l’exclusion, la violence, l’oppression (…) et promouvoir le dialogue entre individus et communautés.» (D. Feldhendler. Théâtre en miroirs: l’histoire de vie mise en scène, p. 38-39)

  11. Le théâtre playback :déroulement • Une troupe de théâtre playback se compose généralement : • d’un meneur de jeu ou animateur; • de 3 à 5 comédiens ; • et d’un musicien. • Un spectacle de théâtre playback comporte: • des scupltures fluides, c’est-à-dire «des formes courtes visant à établir les contacts (…) et à permettre au plus grand nombre de prendre la parole»; • des histoires de vie : un spectateur est invité à venir sur scène raconter une histoire et assister au jeu des comédiens. • Le meneur de jeu aide le spectateur à mettre en forme son récit. Ce dernier peut distribuer aux comédiens les rôles de son histoire. De plus, il peut exiger que certains aspects de cette histoire soient rejoués s’il n’est pas satisfait.

  12. Le théâtre playback : un travail d’identité • La démarche: une mise en scène de l’identité • La démarche du théâtre playback se caractérise par le travail de mise en récit et de mise en scène de l’identité d’un individu à travers le fragment que constitue l’épisode de vie relaté. • Le public et les comédiens sont ensuite conviés à établir un fil conducteur pour une histoire commune. • La finalité: reconnaissanceetappartenance • Ce travail d’identité est l’occasion pour le narrateur de se connaître autrement grâce au jeu des comédiens, et pour le spectateur, de se reconnaître dans la parole représentée. • Comme le souligne Alejandro Moran, «se connaître à travers ses propres histoires et se reconnaître à travers les histoires des autres créent un sentiment d’identité et de communauté.»

  13. L’îlot aux histoires : un projet unique de partenariat entre PE et OTT playback • PEet OTT playback :les points communs • Pratique et mise en acte de la parole. • Création de liens, reconnaissance et appartenance au milieu. • Place à l’acteur-citoyen: faire en sorte que les individus deviennent les acteurs de leur propre vie, non seulement sur le terrain quotidien de l’action citoyenne, mais également, et comme complément de cette action, dans le champ culturel de la transformation du sens. • La prise de contact: • PE a d’abord approché OTT playback à l’automne 2008 dans la foulée des conclusions de l’étude sur les besoins à Montréal-Nord et de l’identification par le RCIP de quatre priorités d’action pour son projet de revitalisation du quartier. • Le projet: • Le projet dit de l’’«îlot aux histoires» est né du besoin de répondre aux préoccupations des résidents de «l’îlot Pelletier» relativement à l’une de ces priorités: la question des relations interculturelles et intergénérationnelles. • Dans une perspective d’amélioration de ces relations, les histoires jouées de chacun pouvaient devenir l’occasion d’approfondir des thèmes tels que le choc culturel, la langue, l’intégration ou la discrimination, la violence à l’école, le travail ou la recherche d’emploi, l’isolement des personnes âgées et la vie de quartier en général.

  14. L’îlot aux histoires : première phase • Le cadre général: • projet sur un an subventionné par la Ville de Montréal (programme de partenariat culture et communauté 2009); • 5 représentations ou activités théâtrale d’OTT au cours de l’année (de novembre 2009 à juin 2010) sur les thèmes de la vie de quartier et du voisinage, de la sécurité et de l’intégration à la société québécoise: toutes se sont déroulées à l’école secondaire Calixa-Lavallée. • Le déroulement de chaque activité : • OTT et son maître de jeu, Alejandro Moran, accueillent le public: introduction au thème de l’activité (i.e. «Mon histoire, mon quartier»); • de 3 à 4 histoires sont recueillies et jouées sur scène; • à la fin de la représentation, retour sur les histoires - repas communautaire et échanges entre participants. • toutes les représentations ainsi que les échanges subséquents ont été filmés par un vidéaste professionnel, membre de PE, assisté en alternance, pour l’occasion, de deux jeunes citoyens-résidents du secteur. • Le suivi : • a été assuré par un Comité de coordination formé de membres de PE, d’OTT, du RCIP et du Comité promoteur; • au cours de la première phase, le rôle du comité s’est limité à décider des thématiques et à voir aux questions d’organisation et de bon fonctionnement des activités.

  15. L’îlot aux histoires : bilan de la première phase • Dans quelle mesure les objectifs visés par PE en faisant appel à OTT ont-ils été atteints ? (prise de parole et création d’un sens d’appartenance)  • les activités organisées par PE en partenariat avec OTT ont encouragé la prise de parole et favorisé le renforcement de liens entre certains résidents de l’îlot Pelletier. • Par contre, il est encore trop tôt pour juger de leur impact sur la création de nouveaux liens et sur la construction d’un sens d’appartenance nécessaire à certaines mobilisations particulières. • Que retient-on de cette expérience en termes de savoirs pour l’action ? (outils de mobilisation) Deux niveaux à considérer: • l’activité particulière et sa thématique (la vie entre voisins, la sécurité, etc.) impliquant l’arrimage entre la représentation théâtrale proprement dite et la discussion qui s’ensuit ; • les représentations théâtrales dans leur ensemble en tant qu’expérience globale et instrument générique de transformation du sens de la réalité et de réflexion sur les pratiques collectives à développer. • Vers quoi nous conduit la prise en compte du second niveau? • production et réalisation d’outils de débats, d'éducation populaire et d'action sociale transférables à d’autres terrains d’intervention. • type d’outils de transfert à développer en collaboration avec l’IUPE et éventuellement avec le RQPHV: par exemple, production d’une plaquette/livre avec insertion d’un DVD des meilleurs moments.

  16. L’histoire de vie comme récit d’expérience: un matériau de recherche et d’intervention • La production de documents pour l’action, issue de la démarche propre au projet îlot aux histoires, a ceci de particulier qu’elle se fonde justement sur un matériau qui relève moins du récit de pratiques dans différents domaines de la vie que du récit d’expérience dans diverses situations du quotidien. • Le récit d’expérience est avant tout un récit subjectif, faisant appel à des sentiments et à une histoire personnelle, mais dont l’ancrage social et culturel ainsi que les éléments communs à d’autres histoires personnelles sont porteurs d’une vision collective de l’identité et de l’action. • Pouvoir mettre en forme cette expérience, et surtout la voir racontée par d’autres à travers le jeu du théâtre, ne peut qu’amener le narrateur à se voir franchement parmi les autres. Le récit d’expérience transformé par l’effet du théâtre playback devient ainsi à la fois moyen de conscientisation et condition facilitante d’une mobilisation dans et par l’action. • Rassembler ces récits d’expériences, médiatisés par une autre expérience qui est celle du théâtre, et les recomposer grâce à celle-ci constituent dès lors l’une des tâches du chercheur autant que de l’intervenant social.

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