1 / 48

La Suisse et son secret bancaire

La Suisse et son secret bancaire. 1.Introduction. Très souvent au cinéma et dans la littérature, on remarque que les acteurs et surtout les criminels possèdent un compte en Suisse. Pourquoi fait-on une telle publicité à notre pays ?

vail
Download Presentation

La Suisse et son secret bancaire

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. La Suisse et son secret bancaire

  2. 1.Introduction • Très souvent au cinéma et dans la littérature, on remarque que les acteurs et surtout les criminels possèdent un compte en Suisse. Pourquoi fait-on une telle publicité à notre pays ? • Ceci est lié à 2 caractéristiques de la place financière suisse: - le secret bancaire (protection de la sphère privée). - une forme de « discrétion » en matière de coopération internationale sur le plan fiscal.

  3. Il est évident que ces aspects débouchent sur des a priori concernant la Suisse: - on y blanchit de l’argent. - la Suisse est un paradis fiscal. • C’est sur ces points qu’il est violemment attaquer par certains pays, notamment européens.

  4. 2. Qu’est-ce que le secret bancaire? • Notion de protection de la personnalité en Suisse. • Secret professionnel pour protéger la sphère privée aussi bien pour des médecins que pour des avocats,… • Il correspond à l’application de cette protection au niveau bancaire.

  5. Bases légales : - loi fédérale des banques (LFB) avec l’art.47 (description, punition,…). - code pénal (CP) avec l’art.321. - code civil (CC) aux art.27 et suivants relatifs à la protection de la personnalité. • Limitation de son application : - art.47 alinéa 4 de la LFB (devoir de renseignements).

  6. 3. La Suisse et le blanchiment d’argent • Qu’est-ce que le blanchiment ? • 3 étapes dans le processus : - introduction - dissimulation - intégration • Exemple du casino • Phénomène en pleine expansion depuis les années 70 • Position de la Suisse

  7. a.) Mesures internes • Convention de diligence des banques (CDB) de 1977 : - identification du titulaire et de l’ayant droit économique. - interdiction de prêter assistance active à la fuite de capitaux. - interdiction de prêter assistance active à la fraude fiscale.

  8. Code pénal en 1990 : - art.305 bis (blanchiment) : concerne la personne qui blanchit l’argent. - art.305 ter (défaut de vigilance) concerne la vigilance que doivent adopter les professionnels dans les relations d’affaires ainsi que le droit de communiquer les informations en cas de soupçons.

  9. Loi sur le blanchiment d’argent (LBA) en 1998 : - Manque d’un cadre plus général que celui applicable jusqu’alors. - largement inspirée de la CDB.

  10. b.) Lutte internationale de la Suisse • Le GAFI : • Qu’est-ce que le GAFI ? - organisme intergouvernemental - composé de 29 Etats membres dont la Suisse + 2 organisations. - structure et durée de vie non précisément définies. - réexamen tous les 5 ans du rôle et de la mission du GAFI.

  11. Missions principales : - examiner les tendances et les techniques de blanchiment. - analyse des actions prises au niveau national et international. - énoncer les mesures qu’il reste à prendre. - diffuser le message de la lutte contre le blanchiment dans toutes les régions du globe. - surveillance de l’application des recommandations + identification des pays non coopératifs.

  12. Thèmes fondamentaux des recommandations : - incrimination du blanchiment. - adoption de lois permettant de saisir et de bloquer les avoirs d’origine criminelle. - identification de tous les clients. - surveillance des intermédiaires. - coopération internationale par des traités.

  13. La Suisse vue par le GAFI : - satisfait des efforts fournis (LBA). - Suisse est un des bons élèves du GAFI. - fait pression pour obtenir un transfert plus rapide des informations et un traitement uniforme des demandes en matière de coopération internationale.

  14. L’AFFAIRE ABACHA

  15. Résumé Les autorités nigérianes soupçonnent Sani Abacha, ancien chef de l’état de 1993 à 1998, ainsi que quatorze personnes de son entourage ( famille et représentants du régime) d’avoir pillé la Banque Centrale du Nigeria.

  16. Ouverture d’une procédure d’enquête pénale pour blanchiment d’argent Le 13 octobre 1999, suite à une demande d’entraide judiciaire des autorités nigérianes, la Suisse bloque provisoirement quelque 645 millions de USD.

  17. La commission fédérale des banques (CFB) examine 19 banques suisses En parallèle, depuis novembre 1999, la CFB examine si les obligations de diligence parmi 19 banques suisses ont été respectées lors de l’acceptation de fonds provenant de l’entourage de l’ancien président du Nigéria, Sani Abacha.

  18. 6 banques ont pleinement respecté leurs obligations de diligence • Banca del Gottardo • Citibank N.A. • Goldman Sachs et Co. Bank • Merrill Lynch Bank (Suisse) SA • Mirabaud et Cie • United European Bank (UEB) • (le 30 août 2000, le rapport de la CFB avait aussi classé l’UBS AG dans ce groupe.)

  19. 6 banques ont pleinement respecté leurs obligations de diligence Lors de la connaissance de faits nouveaux ou en cas de doutes persistants, ces banques ont : • Rompus la relation d’affaires • Fait l’annonce aux autorités compétentes

  20. 6 banques ont faillit sur quelques points quant à leurs obligations de diligence • Banque Edouard Constant SA • Banque Nationale de Paris (Suisse) SA • Banque Baring Brothers (Suisse) SA • J. Henri Schroder Bank • Pictet et Cie • SG Rüegg Bank AG

  21. 6 banques ont faillit sur quelques points quant à leurs obligations de diligence • Les critiques que la CFB a fait à ces banques sont • Une clarification insuffisante ou tardive de l’arrière-plan économique. • L’application traînante de décisions internes.

  22. 6 banques sont responsables de défaillances graves • Au sein du Credit Suisse Group: • Credit Suisse • Bank Hofmann AG • Bank Leu AG • Crédit Agricole Indosuez (Suisse) SA • UBP Union Bancaire Privée • M.M. Warburg Bank (Schweiz) AG

  23. Montant des fonds acceptés Au total 597.4 mio USD ont été déposés sur des comptes répartis entre ces 6 banques de manière suivante : Credit Suisse Group : 214 mio USD1 Crédit Agricole Indosuez SA : 147 mio USD1 Union bancaire Privée : 73 mio USD1 M.M. Warburg Bank AG : 300 mio DEM1 1 Source : Rapport de la commission des banques; 4 septembre 2000;

  24. Acceptation de fonds de l’entourage de Sani Abacha • Credit Suisse Group : • A accepté des fonds de deux fils de Sani Abacha par l’unité commerciale Credit Suisse Private Banking • Crédit Agricole Indosuez SA: • Détient trois relations d’affaires qui ont un lien avec des proches de Sani Abacha

  25. Acceptation de fonds de l’entourage de Sani Abacha • Union Bancaire Privée • Détient six comptes encore ouverts ainsi que trois comptes clotûrés qui ont un lien avec des proches de Sani Abacha. • M.M. Warburg Bank AG • Deux fils de Sani Abacha étaient les ayants droits économiques dans une relation d’affaires de cette banque

  26. Obligation de diligence non respectées • Omission de procéder aux clarifications nécessaire relatives à l’arrière-plan économique dans des relations d’affaires ayant un lien connu avec Sani Abacha. • Non détection de l’exposition politique des clients malgré leur âge et leur pays d’origine ainsi que le montant des fonds exposés.

  27. Obligation de diligence non respectées • Lors de l’ouverture ou du suivi de relations d’affaires • Une organisation interne de la banque insuffisante pour lutter contre le blanchiment d’argent • Des fonds importants ont été acceptés à titre provisoire

  28. Conclusion de la CFB • Pas de dénonciation pénale contre des personnes déterminées au vu des informations dont elles disposent. • Bonnes directives internes concernant les personnalités politiquement exposées. • L’obligation d’annonce a été respectée. • Les banques ont procédé au blocage interne des fonds.

  29. Proposition d’adaptation de ses directives, par la CFB • Obligation de la direction générale des banques de connaître leurs clients les plus importants. • Obligation d’avertir les autres banques lorsqu’une banque rompt une relation avec un client douteux.

  30. Dans le cadre d’une législation future, la CFB propose • La possibilités de confisquer les bénéfices. • L’introduction d’une réglementation internationale relative au traitement de fonds appartenant à des personnalités politiquement exposées. • Possibilité d’amender jusqu’à 5 mio. CHF les entreprises.

  31. Prodédure pénale et entraide judiciaire

  32. Conséquences pénales et judiciaires • La justice genevoise a condamné homme d’affaire nigérien. • Un montant d’environ 70 mio USD avait été transféré en 2000 à la banque des réglements internationaux (BRI). • Le 24 janvier 2002, l’OFJ a décidé de remettre aux autorités nigérianes les documents bancaires en questions.

  33. Conséquences pénales et judiciaires • Une solution transactionnelle a été adoptée par le Nigeria et les prévenus. • Les poursuites sont en revanche maintenues à l’égard d’Abdulkadir Abacha, frère de l’ancien chef nigérien. • 90 mio USD reste donc bloqué dans le cadre de la procédure d’entraide judiciaire.

  34. Le récent cas de l’UBS Le 16 septembre 2002, la CFB affirme que l’UBS a manqué de diligence et violé son devoir de clarification.

  35. Conclusion de l’affaire Abacha

  36. Conclusion • La Suisse a été le premier Etat à bloquer des avoirs dans le cadre de l’affaire Abacha alors que des fonds étaient cachés en Angleterre, au Luxembourg, aux Etats-Unis d’Amérique et au Liechtenstein pour plus d’un millard au total. • La Suisse a été le premier pays à avoir examiné de manière extensive le comportement de ses banques et ordonné des mesures à l’encontre des banques fautives.

  37. Conclusion • La Suisse joue un rôle majeur dans le renforcement de la coopération internationale en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et d’une harmonisation des règles de surveillance prudentielle. Elle est par ailleurs le seul pays qui dispose à ce jour de règles relatives à l’acceptation de fonds de potentats.

  38. Le secret bancaire et la fiscalité

  39. Importance des banques en Suisse: • Les banques suisses gèrent près de 35% de la fortune privée mondiale • 369 établissements • Approximativement 120’000 employés • Génèrent environ le 11% du PIB

  40. L’économie d’impôts • La fraude fiscale • L’évasion fiscale

  41. Enquête pénale à l’étranger faits punissables en Suisse le juge suisse lève le secret bancaire le fisc étranger obtient les informations demandées

  42. Position de l’UE • L’harmonisation fiscale : 1)Sommet de Feira : (juin 2000) • Impôt à la source • Levée du secret bancaire pour l’échange d’informations 2)Fiscalis (24 octobre 2002) 3)Rebondissement du 21 janvier 2003

  43. La vague d’amnisties fiscales • Le cas de L’Italie : 54 milliards d’euros rapatriés • L’Allemangne, la France, la Belgique, l’Espagne

  44. Position de la Grande Bretagne • Attaques très virulentes contre la Suisse. • Pour quelles raisons ? : - raisons objectives d’ordre moral. - raisons subjectives pour détourner l’attention de ses propres avantages fiscaux. • Conclusion : - aucune leçon à donner à la Suisse.

  45. Position en Suisse • Position du Conseil fédéral : - pour une imposition des revenus des capitaux étrangers. - favorable à la solution de l’impôt prélevé à la source proposée par l’Union Européenne. - exclu l’entrée en négociation en ce qui concerne l’échange automatique des informations.

  46. Diverses positions d’économistes : • Maintien des avantages fiscaux : - perte d’avantages comparatifs des marchéssuisses en cas d’abandon du secret bancaire. - argument philosophique de la protection deslibertés individuelles. - coopération non universelle, pourquoi pas laSuisse ?

  47. Abandon des avantages fiscaux : - avantage comparatif de la Suisse réside dans la qualité de ses intermédiaires financiers et non pas dans ses avantages fiscaux. - adoption du système d’échange automatique des informations européen pour lutter contre l’évasion fiscale.

  48. Conclusion • L’argument du blanchiment d’argent n’est qu’une idée reçue. • Le secret bancaire suisse offre des avantages fiscaux. • L’impôt à la source paraît une bonne solution.

More Related