- Dans le 27 Congrès ACFAS 2004 -

1. Colloque « Réalités et transformations des milieux urbain et régional » - Dans le 27 Congrès ACFAS 2004- Communication La coopération et la démocratie participative en processus de développement durable de régions: résultats d’une vision systémique. parHONORATO TEISSIER FUENTES Professeur-Chercheur à La Faculté de Systèmes, de la “Universidad Autónoma de Coahuila” Saltillo, Coahuila, México teissier@mail.uadec.mx Doctorant en développement régional Université du Québec à Chicoutimi Département des Sciences humaines hteissie@uqac.ca

2. Introduction • Face à la détérioration alarmante des écosystèmes terrestres et marins s’avérant une conséquence de l’application du modèle économique néoliberal dominant, productiviste et désintégrateur des sociétés humaines, le développement durable des régions peut constituer une alternative pleine d’espoir et tout particulièrement en Amérique Latine. • Ce travail établit et propose des méthodologies systémiques applicables au développement durable des régions. Il analyse le défi épistémologique qui consiste à considérer la région comme « un Tout », c’est-à-dire comme un grand système dont les fondements vitaux sont les écosystèmes et les ressources naturels, telles que l’eau douce. • La présente communication se penche sur l’étude du cas particulier de la région Sud de l’État de Coahuila, au Nord-Est du Mexique, à partir de la problématique de l’eau, ressource rare dans cette zone du désert de Chihuahua, l’un des grands déserts du monde.

3. Un plan pour cette présentation • La détérioration des écosystèmes et le modèle néolibéral • Des méthodologies systémiques • Le développement durable des régions • La région Sud de Coahuila, au Nord-Est du Mexique • La problématique de l’eau, une ressource rare • Le processus coopératif • Conclusion

4. La détérioration des écosystèmes et le modèle néolibéral • Le modèle néolibéral, impulseur de la croissance macro-économique, a causé une surexploitation des ressources naturelles. • Il n’y a que regarder les données du PNUE (GEO-2000, Geo-2 et Geo-3) pour constater les catastrophes écologiques de partout. • En plus, l’augmentation de la pauvreté, ainsi qu’une baisse de la qualité de vie dans les pays les plus pauvres ou en « voie » de développement, soulignent les impacts négatifs et l’échec du système économique international (L’Atlas du Monde diplomatique, 2003).

5. La détérioration des écosystèmes et le modèle néolibéral (2) • Dans les pays comme le Mexique, tels effets sont dévastateurs. L’arrivée des vagues d’usines de « maquila », depuis la signature de l’ALENA, en 1992, ont détruit la majorité des micro et petites entreprises, • pour laisser le pas libre à des installations volatiles industrielles, qui ont offert des emplois instables pour les travailleurs et travailleuses mexicains, tout en profitant du bas prix de la main d’oeuvre. • Maintenant, la plupart d’entre elles sont parties pour la Chine, qu’a attiré les inversionistes internationaux.

6. La détérioration des écosystèmes et le modèle néolibéral (3) • Pourtant, la destruction écologique, causée sous le prétexte de la demande de matières premières et de produits industriels et agricoles, fait des effets tels que: • déforestation, • invasion de zones naturelles protégées, • sur-exploitation de la nappe phréatique, etc., • dont nous verrons des conséquences au fil des prochaines décennies ou siècles, peut-être.

7. Des méthodologies systémiques (1) • Les méthodologies systémiques ne sont aujourd’hui pas seulement des outils intéressants dans plusieurs champs de l’activité humaine, elles sont vraiment les voies de la nouvelle science (Capra, F., 1996) ainsi que tout un nouveau courant de la pensée contemporaine (Senge, P., 1994) • Nous les utilisons pour certaines constructions du travail de recherche, ainsi que pour l’action autour du développement durable des régions.

8. Des méthodologies systémiques (2) • Parmi elles: la construction de scénarios, la conception de modèles et de une vision partagée, sont vues très utiles, • ainsi que le dialogue, les techniques de travail en équipe et l’apprentissage communautaire, etc., • sont aussi à la base des efforts suivis pour les différents corpus d’organisations, • pour y intégrer le travail environnemental et du développement durable de la région.

9. Des méthodologies systémiques (3) • S’ont construit des modèles, pour faire de la simulation des situations futures, prospectives, ce qui nous a permis de mieux comprendre la dynamique de ce que nous appelons le « Système-Région ». • L’étude, l’usage et l’application des chemins de la pensée systémique, qui ont été introduites dans la région depuis 1995, • notament pour le développement durable (Teissier, H., 1997, NIKAN).

10. Des méthodologies systémiques (4) • La région comsidérée comme un système ouvert, dynamique et complex.

11. Le développement durable des régions (1) • Dans ce travail, la région est considérée comme un « Tout », un système fonctionnel qui est formé dans la dualité spatio-temporelle, où se place la vie et l’évolution de tous les êtres vivants, y compris les humains, • dont les ressources naturelles, telles que l’eau, sont indispensables pour le développement durable de la région, où une des conditions indispensables est la qualité de vie des habitants.

12. Le développement durable des régions (2) Le Système-Région

13. Le développement durable des régions (3) • La durabilité d’une région est établie par la capacité de ces sources régionales à être maintenues dans leurs niveaux acceptables, tant en quantité qu’en qualité. • Si une région sacrifie la récupération de ses ressources naturelles pour y croître économiquement, tôt ou tard, elle se verra immergé dans une perte de durabilité, ce qui érodera finalement la qualité de vie de ses habitants. • D’où que le consommisme (courante consommatrice) et le productivisme soitent considèrés comme les pires énemies du développement durable d’une région.

14. Le développement durable des régions (4) Les interactions multiples de la région

15. La région Sud de Coahuila, au Nord-Est du Mexique • La région du cas d’étude se place au Sud de l’état de Coahuila, au Nord-est du Mexique, dans la zone frontalière avec les Etats-Unis, à 65 Km. de la Ville de Monterrey et à 3 hs. de voiture de Laredo du Sud du Texas. • Elle comprende cinq municipalités: la Ville de Saltillo, capitale de l’État de Coahuila, Ramos-Arizpe, une zone industrielle, General-Cepeda et Parras, deux zones principalement agricoles, et Arteaga, une municipalité de forêts et fermes fruitières. • Leur population totale est d’environ 800 mille habitants, concentrés à 92 % dans les villes de Saltillo et Ramos-Arizpe, placées dans la Vallée de Saltillo, une zone qui concentre aussi les services, le commerce et le bureaux du gouvernement de l’État.

16. La région Sud de Coahuila Avec cinq municipalités dont la Ville de Saltillo, capitale de l’état de Coahuila. Population : 800 mille habitants Altitude : 1600 mts. Précipitation: 39 cm. / Année. Temperature : -10 à 38 ° C. Climat: Sec, semi-sec.

18. La problématique de l’eau, une ressource rare • La région se place à la limite de l’extrême Est du Grand désert de Chihuahua et à l’Ouest d’une petite portion, (moins de 3% de la surface totale) des forêts semi-tropicales dans le bassin du Golfe du Mexique. • La précipitation pluviale moyenne annuelle est de 39 cm. d’où le climat est sec, normalement, alors que l’eau se trouve une ressource faible et très précieuse.

19. - Le désertde Chihuahua (10.4 jaune) • Forêt de la Sierra Madre Oriental (13.3 vert olive) • - La Plainesemi-aride Tamaulipas-Texas (9.6 orange)

20. La problématique de l’eau (2) • Les politiques gouvernementales se sont orientées, particulièrement, vers l’industrialisation, notament automobile. • La concentration de la population urbaine a augmentée avec une certaine inertie. • L’abandon de la campagne a généré une réduction de la production agricole. • Il manque de l’eau, jusqu’au point d’en avoir une disponibilité de moins du 50%, par rapport à la limite suggérée par l’OMS (200 litre / pp. / jour).

21. La problématique de l’eau (3) • La loi fédérale, fait une obligation pour les villes de plus de 50 mille habitants, pour traiter leurs eaux residuelles. • Saltillo est naturellement obligée de faire ce traitement, depuis 1996. • Une amende de 100 millions de pesos mexicains (15 millions $ Can.), a été impossée à la municipalité de Saltillo, depuis l’an 2000.

22. La problématique de l’eau (4) • Dû aux intérêts spéculatifs dans certains groupes de pouvoir économique et politique, un ancien projet pour le traitement des eaux avait été arrêté, durant plus de 10 ans. • Un rêve pour la population, qui voit constament une perte de 1,1 mètre cube à la seconde des eaux. • En plus, les puits d’extraction municipaux montrent une descente du niveau dynamique d’environ 20 mètres par année. • Ainsi qu’ils sont à un profondeur de 600 mètres.

23. Le processus coopératif (1) • Une stratégie coopérative et de participation citoyenne, multidisciplinaire et multisectorielle, a été animée par l’actuelle administration municipale, en mars 2003, • tout en utilisant une vision systémique pour un projet qui devrait se réaliser dans les prochains deux ans, • pour en démarrer,à partir de 2006, une période d’opération de 25 ans.

24. Le processus coopératif (2) • Un’équipe de travail s’est stratégiquement intégrée par deux Comités, • Un « Comité technique », chargé de développer une étude de dimension, installation et opération de l’usine dans trois axes: • 1.- Les spécifications techniques, • 2.- Les conditions écologiques et environnementales et • 3.- Les aspects financiers • Ainsi que pour trouver des formes pour la récupération de l’inversion,à travers de la coopération de la population.

25. Le processus coopératif (3) • Un deuxième groupe, appelé « Comité citoyen », ayant pour mission de surveiller la transparence du processus, ainsi que la légalité. • Tant dans le Comité technique que dans le Comité citoyen se sont intégrées des personnes de la communauté, sélectionnées pour leur honnêteté, reconnaissance morale et transparence d’action civile (Étique).

26. L’opération de consultation citoyenne • S’aréalisée une opération de consultation citoyenne, précédée d’une période d’induction éducationnelle, tout en aplicant une enquête domiciliaire, contenant 2000 questionnaires, distribués de façon stratifiée par secteurs socio-économiques dans la population, • Cela s’est fait durant trois mois, suivies par une étude statistique réalisée par la Faculté de marketing, de l’Université Autonome de Coahuila, guidée par une équipe professionnelle d’experts du plus haut niveau en la matière.

27. Les résultats encourageants du processus (1) • 1.- La communauté, à 97,3%, regarde le processus de participation citoyenne comme d’importance. • 2.- La communauté est d’accord, à 88%, pour appuyer économiquement le projet. • 3.- Le niveau d’intérêt des particuliers ainsi que des entreprises et entrepreneurs autour du traitement des eaux est de plus du 95%.

28. Les résultats encourageants du processus (2) • 4.- Le gouvernement fédéral apportera 40% du coût total du projet, à fond perdu, touten éliminant les amendes anterieures. • 5.- Un calendrier d’activités s’a fait suivi, en accord avec le temps établi par les deux Comités, jusqu’auprésent. • 6.- Le groupe des personnes des deux Comités a décidé de s’intégrer dans un autre projet, pour la formation de l’Observatoire du développement durable, dans la région Sud de Coahuila.

29. Conclusion • On pourrait dire que le processus de coopération et de démocratie participative, dans les aspects d’importance communautaire à Saltillo, a été une réussite. • Les citoyens, au début peu paticipatifs et sceptiques, ont changé leur vision, jusqu’au point d’ accepter apporter des fonds pour en avoir une usinede traitement des eaux, d’accord aux normes environnementales, • ce qui montera, sans doute, la qualité de vie pour les habitants de cette zone.

30. Les institutions et les groupes qu’ont participé dans le procéssus • Le Conseil d’organismes entreprenuriales de Saltillo. • La Chambre de commerce et services de Saltillo. • Les Centres de recherche et développement de la région. • L’Université autonome de Coahuila. • L’Institut éléctorale et de participation citoyenne de Coahuila. • Les groupes d’ONG’s. • Le Département d’écologie de Saltillo. • Les dépendences gouvernementales, ainsi fédérales que de l’État de Coahuila, résponsbles de l’eau. • La Municipalité et la communauté de Saltillo, en général.

31. Fin … merci beaucoup de votre atention, à la prochaine.