FORUM DU BASSIN DU FLEUVE

1. FORUM DU BASSIN DU FLEUVE Mauritanie: « Entre décentralisation et contrôle étatique »  Dr Abdoulaye Diagana Avril 2014.

2. L’original et la copie Comment des Etats fragilisés par la faiblesse de leurs moyens et des populations qui ne sont pas toujours bien préparées peuvent-ils encadrer efficacement leur politique de développement ?

3. Deux objets • Bassin - Difficile à appréhender d’abord parce que partagé entre plusieurs pays

4. Deux objets II. Expérience de la décentralisation, et à travers elle, la démocratie. Hiérarchisation, stratification et conservatismes se superposent au contexte de l’Etat postcolonial dont la greffe peine à prendre. → Sens et contenu de la décentralisation?

5. Tropismes politiques Deux approches: - Top Down ou approche descendante au Sénégal et en Mauritanie - Bottom up ou approche ascendante au Mali

6. Tropismes politiques Le Sénégal a une tradition de la participation populaire plus ancrée. De l’analyse ex post il ressort que → La société civile y est plus active et plus mature que dans les deux autres → La mécanique électorale y est mieux maitrisée → L’idée de l’Etat y a une certaine consistance - Mais clientélisme et privatisation de l’Etat. - Poids important des forces traditionnelles.

7. Le président Abdoulaye Wade fait régulièrement le pèlerinage de Touba pour renouveler son serment d’allégeance au khalife général des mourides (photo APS)

8. Bottom up Mali

9. Tropismes politiques Approche originale et révolutionnaire au Mali - Processus muri et propulsé de la base - Les populations se sont organisées librement, aidées par des structures d’encadrement de l’Etat qui ont assuré un maillage du territoire qui allait du village aux régions en passant par les cercles.

10. Tropismes politiques L’originalité de la démarche malienne réside dans les dispositifs d’accompagnement : → Groupes de Mobilisation au niveau local (GLEM) et régional (GREM). → les CCC ( Centres de Conseil Communaux, fin en 2007), les CRO (Comités Régionaux d’Orientation), CLO et CNO ont complété l’armature d’encadrement et réussi à accompagner les populations dans l’identification et l’expression de leurs besoins.

11. Top down Sénégal et Mauritanie ETAT 11

12. Décentraliser pourquoi donc? Effacer le souvenir des SEM. Mais garder leur substance → Contrôle politique des citoyens → Commandement territorial → Responsabiliser théoriquement les populations • Ordonnance 89-287 délimite les territoires et les compétences: la voirie urbaine, les écoles, les centres de santé, les transports, l’hygiène, les marchés, les abattoirs, l’aide aux indigents • Mais avec qui? Ressources humaines

13. Tropismes politiques La Mauritanie se distingue par une tradition jacobine et un appareil étatique prégnant. Paradoxalement, celui-ci est instrumentalisé par des forces qui le vident de sa substance (tribus, ethnies, armée….). L’analyse ex post met en évidence ici → faible poids de la société civile → Instabilité politique

14. Miroir aux alouettes ou couloir de l’espérance? L’extranéité de l’Etat a pesé sur le sort des politiques de développement. Sa subjectivation porte les stigmates des errements que connaissent les normes transférées avec des sous-entendus téléologiques qui essentialisent les comportements sociétaux. Dans l’ensemble, un cadre institutionnel bien élaboré mais un Etat désargenté. → de l’art de céder ce qu’on n’a pas APORIE

15. Le lit des malentendus • Décisions soumises à approbation préalable • La tutelle peut dissoudre, suspendre ou révoquer le conseil municipal ou le maire et ses adjoints • Les communes sont sous assistance budgétaire (maigres ressources propres, faible taux de recouvrement des taxes locales…) Cas de Nouakchott

16. Le lit des malentendus Théoriquement, les élus disposent d’un budget qu’ils gèrent en toute indépendance. Dans les faits, les services techniques de l’Etat restent maitres du jeu: • 630 millions prélevés du compte de la CUN • Projets initiés par la CUN mais qui n’aboutissent pas (rénovation du marché capitale, mosquée marocaine, espaces verts…)

17. Idiosyncrasie dans le BFS? Deux réponses devant cet horizon qui s’éloigne jusqu’à s’occlure : 1. Approche réticulaire par la mobilisation des leviers de la migration - nomadisation et allégeances idéelles - Développement du tissu associatif 2. ONGs : des acteurs incontournables - ManosUnidas à Kaédi - GRDR sur l’ensemble du Bassin

18. La ville entre anarchie… Entre détritus devant ce qui fut la villa de fonction du greffier en chef et mise à sac du palais de justice le mal-être des populations de Kaédi

19. … et investissements humains Les jeunes de Kaédi se mobilisent pour assainir la ville face à l’immobilisme des pouvoirs publics.

20. A Kaédi, les femmes du GATS en forment d’autres venues de différentes régions du pays. Ici la teinture comme AGR

21. Les femmes du GATS formées à la transformation du Niebbé en granulé par une sœur d’église venue du Sénégal par l’entremise d’une ONG espagnole ← La ministre de tutelle, le maire, le wali et le hakem en présence des caméras. ↓

22. L’avenir au « pays frontière » ? • Les pratiques des populations s’affranchissent des frontières • Les frontières s’estompent (Badie) • Vers un plus grand abandon de souveraineté • Régions fonctionnelles transfrontalières (bassins de vie transfrontaliers et interdépendants) • Permettre aux régions externalisées de se gérer en fonction de synergies locales

23. Régions d’intervention du GRDR. Le projet Karakoro enjambe les frontières des trois pays riverains du fleuve sénégal

25. MERCI