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LA NOUVELLE « PERSPECTIVE ACTIONNELLE » À LA LUMIÈRE DE L'ÉVOLUTION HISTORIQUE DES « ENTRÉES »  EN DIDACTIQUE DES LANGUE

LA NOUVELLE « PERSPECTIVE ACTIONNELLE » À LA LUMIÈRE DE L'ÉVOLUTION HISTORIQUE DES « ENTRÉES »  EN DIDACTIQUE DES LANGUES-CULTURES. Christian PUREN Université Jean Monnet de Saint-Étienne, CELEC-CEDICLEC. christian.puren@univ-st-etienne.fr ww.mayeticvillage.fr/UJMrechercheFLE. Résumé:

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LA NOUVELLE « PERSPECTIVE ACTIONNELLE » À LA LUMIÈRE DE L'ÉVOLUTION HISTORIQUE DES « ENTRÉES »  EN DIDACTIQUE DES LANGUE

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Presentation Transcript


  1. LA NOUVELLE « PERSPECTIVE ACTIONNELLE » À LA LUMIÈRE DE L'ÉVOLUTION HISTORIQUE DES « ENTRÉES »  EN DIDACTIQUE DES LANGUES-CULTURES Christian PUREN Université Jean Monnet de Saint-Étienne, CELEC-CEDICLEC christian.puren@univ-st-etienne.fr ww.mayeticvillage.fr/UJMrechercheFLE

  2. Résumé: Le nécessaire découpage en séquences du processus d'enseignement-apprentissage s'est fait par recours à un principe de mise en cohérence qui a évolué depuis un siècle: on est « entré » successivement dans l'unité didactique par la grammaire (méthodologie traditionnelle du XIXe siècle), le lexique (méthodologie directe des années 1890-1910)), la culture (méthodologie active des années 1920-1960) et la communication (méthodologie audiovisuelle et approche communicative). Après avoir présenté cette évolution, on examinera pourquoi et comment la « perspective actionnelle » ébauchée dans le dernier texte du Conseil de l'Europe annonce une nouvelle « entrée par l'action » distincte du déjà traditionnel Task Based Learning anglo-saxon, et quelles en seront les implications prévisibles dans les années à venir au niveau des modèles d'enseignement/apprentissage et d'évaluation en didactique des langues-cultures. On défendra en conclusion l'idée que toutes ces « entrées » doivent rester disponibles en permanence, et qu'il revient à l'enseignant de les sélectionner, articuler et/ou combiner dans des séquences constamment adaptées à l'ensemble de son environnement d'enseignement.

  3. EXPRESSION ORALE GRAMMAIRE COMPRÉHENSION ÉCRITE COMPRÉHENSION ORALE CULTURE PHONIE & GRAPHIE LEXIQUE EXPRESSION ÉCRITE

  4. LES DEUX PROBLÈMES FONDAMENTAUX DE LA CONCEPTION DE L’ « UNITÉ DIDACTIQUE » 1. Définir le principe de cohérence de l’unité didactique 2. Définir le principe de chaînage des différentes unités didactiques

  5. Évolution historique des modes d’« entrée » en cohérence en didactique scolaire des langues-cultures étrangères en France

  6. ÉVOLUTION DES « ENTRÉES » EN SÉQUENCE DIDACTIQUE EXEMPLES DE TITRES D’UNITÉS DIDACTIQUES DE MANUELS Leçon 1 : De l'article Leçon 2 : Du pluriel des substantifs Leçon 3 : Déclinaison des substantifs Leçon 4 : Des prépositions Leçon 5 : Le substantif sans article (partitif) Leçon 6 : Des finales augmentatives et diminutives Leçon 7 : Des noms propres Leçon 8 : Le verbe auxiliaire haber (avoir) MARQUARD SAUER Charles, Méthode Gaspar-Otto-Sauer. Nouvelle grammaire espagnole. Heidelbert-Paris, Groos Éditeur, 2e éd. 1882.

  7. La première chose à donner à l’élève, ce sont les éléments de la langue, c’est-à-dire les mots. […] La seule règle à observer, c'est de ne prendre que des mots concrets répondant à des objets que l’élève a sous les yeux, ou du moins qu'il ait vus et qu'il puisse aisément replacer devant son imagination. Si l’école possède des tableaux servant aux leçons de choses, on ne manquera pas d'en profiter. Aux substantifs on joindra aussitôt quelques adjectifs exprimant eux-mêmes des qualités toutes extérieures, telles que la forme, la dimension, la couleur. Que manque-t-il pour former de petites propositions ? La troisième personne de l'indicatif présent du verbe être, et, avec deux questions fort simples : Qu'est ceci ? Comment est ceci ?, on fera le tour de la salle d'école, de la cour, de la maison paternelle, de la ville et de la campagne. Ce sera déjà un thème oral que fera l'élève, avec cette différence qu'au lieu de traduire un texte français il traduira les objets mêmes, ce qui vaut mieux. Les premiers thèmes écrits ne seront que la répétition ou la continuation des mêmes exercices. Instruction du 13 septembre 1890

  8. 1e leçon : La salle de classe 2e leçon : La cour 3e leçon : La maison 4e leçon : La place de la ville 5e leçon : Le bazar 6e leçon : Le parc de la ville 7e leçon : Le jardin d'agrément 8e leçon : Le jardin potager 9e leçon : Le marché 10e leçon: Les métiers Manuel des années 1900

  9. Évolution historique des modes d’« entrée » en cohérence en didactique scolaire des langues-cultures étrangères en France

  10. MAUGER Gaston, Cours de langue et de civilisation françaises 1er et 2e degrés, Paris, Hachette, 1953 (-1984). Leçon 24, p. 64.

  11. 1927 (2e éd.) - 1962

  12. 1e leçon : Juventud 2e leçon : Las Españas 3e leçon : Encuentros 4e leçon : Temas candentes 5e leçon : Imágenes de España 6e leçon : Países de América 7e leçon : Mundo actual 8e leçon : Fiestas MARTIN-SAUDAX Yannick, PUREN Christian, ¿Qué pasa? 3e seconde langue. Paris : Nathan, 1992

  13. Évolution historique des modes d’« entrée » en cohérence en didactique scolaire des langues-cultures étrangères en France

  14. 2e leçon : La maison 4e leçon : L'appartement 6e leçon : La famille 9e leçon : À la fenêtre 10e leçon : Dans l'ascenseur 11e leçon : Dans la rue 20e leçon : À la poste 25e leçon : Au café 26e leçon : À l'hôtel 27e leçon : Au restaurant 14e leçon : En rangeant l'armoire 21e leçon : Mme Thibaut fait ses courses 22e leçon : M. Robin achète son journal CRÉDIF, Voix et Images de France. Paris, CRÉDIF-Didier, 1961

  15. Évolution historique des modes d’« entrée » en cohérence en didactique scolaire des langues-cultures étrangères en France

  16. 1. Les héros. Réaliser un poster de ses héros pré-férés 2. Les animaux. Enregistrer une émission de radio sur les animaux 3. Joyeux Noël. Préparer un spectacle de Noël 4. Bon anniversaire. Fêter un anniversaire à l'école 5. La nourriture. Faire ses courses en anglais 6. Mini-Olympiades. Organiser des mini-Olympiades à l'école Busy Box, D. Bourdais & S. Finnie, Paris, Éditions multicolores, 2002

  17. DE LA COMMUNICATION À L’ACTION… 1. L’action implique autre chose que la simple communication. 2. C’est l'action commune qui détermine la communication. 3. L'action avec l’Autre est la condition d'une véritable compréhension de l’Autre.

  18. 1. L’action implique autre chose que la simple communication. La révolution du travail collaboratif La messagerie électronique est devenue dans la très grande majorité des entreprises le seul outil de collaboration utilisé par les employés. Mais la messagerie n’est pas un outil de collaboration, c’est un outil de communi-cation. Et pourtant, chacun a l’habitude d’envoyer par e-mail les fichiers Word ou Excel qu’il souhaite partager, de classer toutes les informations relatives à un projet dans des dossiers personnels de son client de messagerie, etc. − Que se passe-t-il le jour où un nouveau membre du projet arrive et qu’il faut lui communiquer l’ensemble des informations sur le projet ? − Que se passe-t-il lorsqu’on recherche la dernière version d’un document et qu’il en existe plusieurs classées dans sa messagerie, sans même être sûr de détenir soi-même cette dernière version ? − Qu’en est-il de l’espace de stockage réellement utilisé par toutes ces duplications à l’infini de l’ensemble de ces informations et de ces documents ? Force est de constater que la messagerie n’est plus adaptée à l’usage implicite qu’en font les entreprises. Ce qui explique le degré de saturation extrême auquel est arrivée la plupart des boîtes aux lettres. Mayeticvillage, Livre Blanc janvier 2004, http://www.mayeticvillage.fr

  19. 2. L’action commune détermine la communication Dans les discours et pratiques managériales, le partage des savoirs tend à être trop souvent pensé en termes des seuls dispositifs techniques facilitant la transmission et l'échange. Les analyses produites par les sciences économiques et les sciences de gestion permettent une compréhension de la dimension humaine et sociale du savoir. Les chercheurs en sciences de l'information et de la communication ont tenté pendant deux jours de réintégrer la réflexion sur ce partage dans des contextes situationnels, que ce soit en termes de contraintes structurelles (logiques économiques et sociales) ou d'adaptations conjoncturelles (crises). Dans ces différents types de situations, ils ont en particulier insisté sur la prise en compte nécessaire des différentes logiques d'action à l'œuvre et de leur dialectique. Cet ouvrage rassemble les textes issus de ces deux journées de rencontres. Jean-Paul Metzger (dir.), Le partage des savoirs - Logiques, contraintes et crises. Recherches en sciences de l'information et de la communication, Paris, L’Harmattan, avril 2004.

  20. L’une des évolutions les plus marquantes de ces dernières années dans les domaines de recherche en système d’information porte sur l’orientation utilisation de ces systèmes. Il ne s’agit plus simplement de modéliser les informations en fonction de leurs contenus mais en fonction des utilisations qui en seront faites. Il faut donc prendre en compte à la fois les caractéristiques liées aux problèmes à résoudre par les informations ainsi que les particularités des utilisateurs de ces systèmes. Les contextes d’utilisation s’élargissent, des différents types de veille (technologique, environnemental, concurrentiel, juridique, etc.) à la veille stratégique et à l’intelligence économique. DAVID Amos (dir.), Organisation des connaissances dans les systèmes d’informations orientés utilisation. Contexte de veille et d’intelligence économique, Presses Universitaires de Nantes, 2005. [Présentation dans Sciences Humaines n° 162, juillet 2005, p. 35]

  21. 3. L’action avec d’autres est la condition d’une véritable compréhension de l’Autre La culture est ainsi un véritable complexe. Ceux qui s’y expriment ne la comprennent pas forcément mieux que ceux qui y sont étrangers. Une compréhension supérieure ne peut être obtenue qu’à travers un laborieux travail non seulement d’ordre communicatif mais surtout coopératif et même compétitif, reposant sur l’effectivité des interactions avec autrui en l’accompagnant de la possibilité de contestations mutuelles. Jacques DEMORGON, « Langues et cultures comme objets et comme aventures : particulariser, généraliser, singulariser », Conférence inaugurale du 1er Colloque international de didactique comparée des langues-cultures, CEDICLEC, Université de Saint-Étienne, 17-18 février 2005. À paraître dans Études de Linguistique Appliquée, n° 140, 2005.

  22. 2.1 Une perspective actionnelle Un Cadre de référence pour l’apprentissage, l’enseignement et l’évaluation des langues vivantes, transparent, cohérent et aussi exhaustif que possible, doit se situer par rapport à une représentation d’ensemble très générale de l’usage et de l’apprentissage des langues. La perspective privilégiée ici est, très généra-lement aussi, de type actionnel en ce qu’elle considère avant tout l’usager et l’apprenant d’une langue comme des acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement langagières) dans des circonstances et un environnement donnés, à l’intérieur d’un domaine d’action particulier. Si les actes de parole se réalisent dans des activités langagières, celles-ci s’inscri-vent elles-mêmes à l’intérieur d’actions en contexte social qui seules leur donnent leur pleine signification. Il y a « tâche » dans la mesure où l’action est le fait d’un (ou de plusieurs) sujet(s) qui y mobilise(nt) stratégiquement les compétences dont il(s) dispose(nt) en vue de parvenir à un résultat déterminé. La perspective actionnelle prend donc aussi en compte les ressources cognitives, affectives, volitives et l’ensemble des capacités que possède et met en oeuvre l’acteur social. (p. 15) Cadre Européen Commun de Référence pour les langues, Paris : Didier, 2001. Chap. 2, « Perspective retenue »

  23. Définitions personnelles tâche unité de sens au sein de l’agir d’apprentissage action unité de sens au sein de l’agir social perspective actionnelle conception des relations entre tâche et action au sein du processus d’enseignement-apprentissage

  24. DIFFÉRENTENTES ORIENTATIONS POSSIBLES DES TÂCHES EN DIDACTIQUE DES LANGUES-CULTURES

  25. A B 1 2 C D MODÈLE DES RELATIONS TÂCHES-ACTIONS EN CLASSE DE LANGUE 1 La société comme domaine de réalisation des actions (l’usage). 2 La classe comme domaine de réalisation des tâches (l’apprentissage). A La classe comme lieu de conception d’actions B La classe comme lieu d’action C La classe comme lieu de simulation d’actions D La classe comme lieu de préparation aux compétences langagières et culturelles qui devront être mises en œuvre dans les actions sociales ultérieures

  26. - Dans la « méthodologie traditionnelle », l'aire privilégiée est la D : les récitations de règles de grammaire, de listes lexicales et de textes appris par cœur, ou encore les exercices de grammaire, de vocabulaire et de traduction sont autant de tâches qui ne correspondent pas directement à ce que les élèves devront faire plus tard en langue étrangère, mais qui sont censées les y préparer indirectement. - Dans l‘ « approche communicative », l'aire privilégiée est la C (présentation d'un sketch, jeu de rôle,…). - Dans la « »"pédagogie du projet « , les aires privilégiées sont la A (conception d'un voyage à l'étranger, d'une exposition pour le hall du collège, du site Internet de la classe,…) et la B (présentation à la classe d'un exposé de groupe, table ronde sur un sujet de société, entrevue avec un invité extérieur,…). Les actions citées ici en B devront être préalablement conçues en classe (aire A).

  27. « Conception » et « préparation » - Un projet implique toujours un processus de conception qui par définition est susceptible de transformer le projet lui-même, c'est-à-dire de modifier les actions dont il se composera finalement et même, récursivement, ses objectifs et même ses finalités. La conception est donc par nature une action portant sur l'action elle-même. - Le processus de préparation ne vise que la mise à disposition des ressources et des moyens linguistiques et culturels prévisibles, c'est-à-dire l'apport des connaissances ainsi que l'entraînement (éventuellement en situation de simulation) aux compétences supposées devoir être mobilisées plus tard, lors de la réalisation du projet ou dans l'agir social en langue.

  28. INTERNET, OU L’ENTRÉE OBLIGÉE PAR L’ACTION…

  29. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES - " Perspectives actionnelles et perspectives culturelles en didactique des langues : vers une perspective co-actionnelle-co-culturelle ", Les Langues modernes n°3/2002, juil.-août-sept. 2002, pp. 55-71. - " De l'approche par les tâches à la perspective co-actionnelle ", Actes du XXVe Congrès de l'APLIUT, 5-7 juin 2003 à Auch, Les Cahiers de l'APLIUT (revue de l'Association des Professeurs de langues des Instituts Universitaires de Technologie), vol. XXIII, n° 1, février 2004, pp. 10-26. - " Domaines de la didactique des langues-cultures : entrées libres ", Les Cahiers pédagogiques n° 437, novembre 2005, pp. 41-44.

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