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Le goût : friction de la chair et du verbe. Essai d’une improbable théorie générale

Le goût : friction de la chair et du verbe. Essai d’une improbable théorie générale. Jacques Gleyse Professeur en STAPS IUFM de Montpellier et Université Paul Valéry. Plan de l’exposé. — Définir le corps pour définir le goût ? — De la spécificité de la bouche — Les agapes comme rituels

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Le goût : friction de la chair et du verbe. Essai d’une improbable théorie générale

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Presentation Transcript


  1. Le goût : friction de lachair et du verbe. Essai d’une improbable théorie générale • Jacques Gleyse • Professeur en STAPS • IUFM de Montpellier et Université Paul Valéry

  2. Plan de l’exposé — Définir le corps pour définir le goût ? — De la spécificité de la bouche — Les agapes comme rituels — Une improbable théorie anthropologique du bon et du mauvais goût (odeurs) — Le « Hamburger » et le « Tex-mex » (Khebab)

  3. Définir le corps ? • Le corps est le symbole dont use une société pour parler de ses fantasmes (Le Corps, Michel Bernard, 1976) • Le corps est un fait social total (Sociologie et anthropologie, Marcel Mauss, 1951) • Les « techniques du corps » • Le corps c’est de la chair, de la viande, de la vie et du verbe incarné, incorporé. • Pourtant au commencement était la chair (Leroy Gourhan André : Le Geste et la parole)

  4. Quel corps ? • Luc Boltanski « Les usages sociaux du corps », Les Annales ESC, 1971. • « Avoir » un corps ou « être » son corps ? • Pierre Bourdieu La Distinction. Critique sociale du jugement , 1979 • Le concept d’Habitus

  5. La question du ventre en philosophie • Michel Onfray dans Le Ventre des philosophes. Critique de la raison diététique (1989) cite Ecce Homo de Nietzsche : • « il est une question qui m’intéresse tout autrement, et dont le “ salut de l’humanité ” dépend beaucoup plus que n’importe quelle ancienne subtilité de théologien : c’est la question du régime alimentaire »

  6. La question des stéréotypes attachés au corps • Nietzsche écrit : « La mauvais odeur un préjugé. Toutes les sécrétions sont dégoûtantes — pourquoi ? Parce que mal odorantes ? Pourquoi “ mal ” ? La répugnance croît avec le raffinement. Comprendre que le dégoût fait fonction d’émétique… • Jugement fondé sur la notion de ce qui est comestible : “ ceci n’est pas mangeable ” . Fondement du jugement moral » (Par-delà le bien et le mal, Aphorisme 398. 

  7. La question des stéréotypes attachés au corps • Onfray : « Toute cuisine révèle un corps en même temps qu’un style, sinon un monde : lorsque enfant il m’a fallu comprendre ce qu’était la pauvreté et les fin de mois de mes parents, ce sont les œufs ou les pommes de terre qui me l’ont signifié. Ou le manque de viande… Le provincial ne dispose que du frustre et du sommaire : les aliments précieux, rares ou délicats s’absentent sans cruauté. Les féculents règnent en maîtres. Sur la table le cidre dur, amer, presque imbuvable n’a jamais fait défaut » 

  8. La question de La civilisation des mœurs • Norbert Elias La Civilisation des mœurs. (Erasme : De Civilitate morum puerilum) • La cuisine processus de contrôle ? • Alain Corbin Le Miasme et la jonquille.

  9. La particularité de la bouche et du tube digestif • La bouche renvoie au stade buccal freudien • (Olievenstein C. Ecrits sur la bouche, 1995) • Stade annal le transit digestif • Le repas totémique l’ingestion du père Totem et tabou • La bouche dans la religion catholique : La confessia orisetIngérer le corps du Christ. • Les jeûnes dans toutes le religions

  10. A. Lowen Le plaisir et La bioénergie nous dit la profondeur des fantasmes

  11. A. Lowen Le plaisir et La bioénergie nous dit la profondeur des fantasmes

  12. Des agapes rituelles dans toutes les civilisations • Le banquet, institution communautaire prend place à la suite de moments importants de l'existence (mariages, enterrements, naissance) ou de rituels liés par exemple aux, moissons, aux vendanges, aux semailles, aux solstices ou équinoxes. • Image du banquet à la fin de tous les épisodes d'Astérix. • Sa fonction : accroître le lien communautaire.

  13. La notion d’agape • Agape est le mot grec pour « amour divin et inconditionnel » il complète Eros : l’amour physique, Storge : l’amour familial, Philia : l’amour absolu. • Les philosophes grec l'utilisaient dans un sens supposé universel, c'est-à-dire opposé à un amour personnel; cela peut signifier l'amour de la vérité, ou de l'humanité. • Le terme était utilisé par les premiers chrétiens pour décrire l'amour spécial de leur Dieu, et l'amour de ce Dieu envers les hommes. L’agape commémore la cène et on y partage « le baiser de paix »

  14. Agapes et bacchanales • Dionysos est nécessaire quand Apollon triomphe… • La cuisine pourtant plus prométhéenne que dionysiaque

  15. Anthropologie du goût et des odeurs ? • Les interdits de La Bible et du Coran pratiquement similaires.

  16. Le Deutéronome • Bible (Deutéronome) : « Voici quelle sorte de bête vous pouvez manger : le taureau, le mouton, et la chèvre, le cerf, la gazelle et le chevreuil, la chèvre sauvage et l’antilope, le mouflon et le chamois ; toute bête qui a le sabot divisé et qui présente une fente complète [lui partageant le sabot] en deux sabots, [qui] rumine parmi les bêtes. • Vous ne devez pas manger parmi ceux qui ruminent ou qui ont le sabot divisé, complètement fendu : le chameau, le lièvre et le daman, parce qu’ils sont ruminants, mais qu’ils n’ont pas le sabot divisé. Ils sont impurs pour vous. » • « Et le porc, parce qu’il a le sabot divisé, mais qu’il ne rumine pas. Il est impur pour vous. »

  17. Le Coran • Sourate V «Illicites vous sont rendus : la chair morte, le sang, la viande de porc, celle sur laquelle fut prononcé un nom autre que Dieu, la bête étouffée, ou morte sous un coup, ou d’une chute, ou d’un coup de corne, ou a demi mangée par les fauves, sauf si vous pouvez encore l’égorger  • «Je ne trouve pas dans ce qui m’est révélé d’interdiction à un mangeur de manger, sauf si c’était de la charogne, du sang répandu, de la viande de porc, car c’est souillure, ou encore l’infamie dont il est fait oblation à un autre que Dieu »

  18. Marie Douglas Purity and danger : An Analysis of Concepts of Pollution and Taboo, 1966 • « notre expérience quotidienne de la saleté a comme point commun essentiel avec la souillure dans les sociétés dites primitives une rupture de l’ordre normal du monde. »

  19. Marie Douglas Purity and danger • « Par excellence, la souillure provient de la sexualité, et plus généralement de ce qui entre ou sort du corps/de la société : l’alimentation qui obéit à certaines règles (types d’aliments, façon de les préparer) ». • « L’impur justifie un rejet. C’est une accusation, une exécration. A la manière d’une étiquette qui serait apposée à une personne, cela peut lui assurer l’exil ou la mort. » 

  20. La bonne et la mauvaise odeur • La Vie —> La mort • Le végétal—> le minéral—> l’animal • Etude auprès d’un échantillon de plus de 2000 personnes sur 10 ans. • Ne fonctionne pas pour la nourriture et la cuisine (gibier, tripes, abats, épinards)

  21. Le « texmex » (le kebab) et le « Hamburger » • Métissages et colonisations.. • Laplantine F. & Nouss A. Métissages. De Arcimboldo à Zombi, Paris, Pauvert, 2003. • Gruzinski S. La Pensée métisse, Paris, Fayard, 1999.« culture pure » préalable au métissage ?

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