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INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE ET DIETETIQUE AU QUOTIDIEN

INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE ET DIETETIQUE AU QUOTIDIEN. Sarah GRANGE Diététicienne – AGDUC. L’IRC est définie par une diminution permanente du débit de filtration glomérulaire (DFG) secondaire à une maladie rénale, se distinguant ainsi de l’IRA, majoritairement temporaire et réversible HAS.

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INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE ET DIETETIQUE AU QUOTIDIEN

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Presentation Transcript


  1. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE ET DIETETIQUE AU QUOTIDIEN Sarah GRANGE Diététicienne – AGDUC

  2. L’IRC est définie par une diminution permanente du débit de filtration glomérulaire (DFG) secondaire à une maladie rénale, se distinguant ainsi de l’IRA, majoritairement temporaire et réversible HAS En France, à ce jour : 50 000 patients environ, dont 30 000 dialysés et 20 000 transplantés (58% d’hommes et 42% de femmes) Soit 513 personnes par million d’habitants Age moyen : 63 ans L’estimation du nombre de nouveaux patients atteints d’IRCT est en croissance (+ 5 % / an) Registre REIN Rhône Alpes Sur le Bassin Grenoblois : 20 000 patients IRC avant traitement de suppléance. Age moyen de prise en dialyse : 67 ans L’IRC constitue un facteur de risque de morbidité et de surmortalité cardio-vasculaire. Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  3. L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE - Facteurs non-modifiables : Maladies rénales héréditaires, sujets ayant une histoire familiale caractérisée par des maladies rénales (polykystose…),l’âge… - Facteurs modifiables de la progression de l’IRC : L’HTA, la protéinurie, le contrôle glycémique du diabète, l’obésité, le tabagisme, les lithiases urinaires… Correction de ces facteurs : ralentir la progression de l’IRC Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  4. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE • BUTS de la diététique : Ne pas dénutrir… … tout en ralentissant la dégradation de la fonction rénale Prévenir ou diminuer l’HTA Contrôle glycémique des patients diabétiques Protéger le système cardio-vasculaire Surveiller la kaliémie et l’acidose Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  5. L’état nutritionnel (albuminémie…) définit le pronostic à long terme des patients dialysés ou transplantés INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE Ralentir la dégradation de la fonction rénale : • Alimentation HYPOPROTIDIQUE Ne pas dénutrir : Hypercalorique • 35 kcal / kg PI / jour • Si l’énergie est insuffisante, • l’équilibre du bilan protéique n’est pas assuré. La pesée : • Veiller à ce que le patient ne perde pas de poids : • Perte de poids = 1er marqueur de la dénutrition Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  6. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE PROTEINES ANIMALES Viandes : rouges, blanches Volailles Gibiers Charcuteries Abats Poissons : mer, eau douce Œufs Lait, produits laitiers, Fromages PROTEINES VEGETALES Céréales et dérivés: Blé, avoine, pâtes, riz, pain. Légumineuses, légumes secs : Lentilles, pois chiches, haricots, fèves… Fruits oléagineux : Noix, noisettes, arachides, pistaches, amandes… Nouvelles sources: Protéines texturées, Soja, algues Alimentation Hypoprotidique : • 0,8 g de protéines / kg PI / jour • De Haute Valeur Biologique Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  7. Exemple d’une ration pour une femme de 60 kg 35 kcal/kg/j, soit 2100 Kcal 0,8g de protéine/kg/j, soit 48g Photos SU.VI.MAX. Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  8. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE Prévenir ou diminuer l’HTA : • Alimentation normosodée, voire légèrement hyposodée • ( 6g NaCl / j ) • Attention au sel caché • dans les aliments… Une alimentation sans sel est ANOREXIGENE ! • Boissons : • Adapter à la diurèse Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  9. ALIMENTATION NORMOSODEE : 6g de NaCl + Sans SEL Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  10. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE Contrôle glycémique des patients diabétiques : • Privilégier l’Index Glycémique (IG)(Jenkin et al, 1981) : • Capacité qu’a un aliment de faire monter le taux de glucose dans le sang. • Il est d’autant plus élevé que l’hyperglycémie induite par le glucide testé est forte. • L’IG dépend : de la nature des glucides (saccharose, fructose, amidon…) de la présence de fibres du mode de cuisson des aliments (durée, T°) la texture de l’aliment (solide ou liquide) le mode de consommation (aliment pris isolément ou au cours d’un repas) Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  11. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE l’élimination intestinale d’azote est significativement augmentée Contrôle glycémique des patients diabétiques (suite) : • Lorsque la disponibilité des fibres alimentaires • est élevée dans le gros intestin, par rapport à une alimentation pauvre en fibres alimentaires. Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  12. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE • Protection du système cardio-vasculaire : Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  13. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE Éviter l’acidose : Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  14. Surveiller la Kaliémie : ≤ 5 mmol/l En réduisant les aliments riches en K+ Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  15. DIALYSE PERITONEALEET DIETETIQUE AU QUOTIDIEN Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  16. DIALYSE PERITONEALEET DIETETIQUE AU QUOTIDIEN Quelques règles sont à respecter pour combattre : • LA DENUTRITION • LA PRISE DE POIDS (masse grasse) • LA CONSTIPATION • LES OEDEMES (apport hydrique) Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  17. LA DENUTRITION SES CAUSES : • Fuite des protéines sanguines • Protéinurie car diurèse conservée • Alimentaires : - Suite à un régime hypoprotidique - Dégoût pour la viande - Préjugés Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  18. LA DENUTRITION • LES CAUSES : • LES EFFETS NUTRITIONNELS DU DIALYSAT •  La sensation de satiété ou « l ’effet glucose » • PRESSION ABDOMINALE •  Hernie hiatale •  Digestion difficile Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  19. ETUDE MOYENNE SUR30 PATIENTS EN DP Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  20. ETUDE MOYENNE SUR30 PATIENTS EN DP 11 morceaux de sucre Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  21. LA DENUTRITION PROTEINES ANIMALES Viandes : rouges, blanches Volailles Gibiers Charcuteries Abats Poissons : mer, eau douce Œufs Lait, produits laitiers, Fromages PROTEINES VEGETALES Céréales et dérivés: Blé, avoine, pâtes, riz, pain. Légumineuses, légumes secs : Lentilles, pois chiches, haricots, fèves… Fruits oléagineux : Noix, noisettes, arachides, pistaches, amandes… Nouvelles sources: Protéines texturées, Soja, algues • BUT : • COMPENSATION DES PERTES PROTIDIQUES : • Alimentation HYPERPROTIDIQUE • 1,4 g de protéines / kg / jour • De Haute Valeur Biologique , 50 % d’origine animale Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  22. DP* = PERTE DE PROTIDES - PROTEINES ANIMALES- INDISPENSABLES • VIANDE ou POISSON ou OEUFS A CHAQUE REPAS • FROMAGE ou LAITAGE (yaourt, fromage blanc…) AU MOINS 3 FOIS PAR JOUR Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  23. LA DENUTRITION LES MOYENS : • LUTTER CONTRE LA GENE GASTRIQUE • Fractionner l ’alimentation • (Pour manger suffisamment, • Pour le confort digestif) • Petits volumes concentrés • (Pour enrichir) • Séparer liquides et solides Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  24. AU QUOTIDIEN AJOUTEZ DES COLLATIONS DANS LA JOURNEE • En version salée • pain et fromage ou jambon • croissant au jambon • pizza, quiche, tarte aux légumes • cake au jambon • En version sucrée • lait ou dessert lacté • crêpe, gaufre • pain perdu • Clafoutis, gâteau quatre-quarts Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  25. COMMENT ENRICHIR les PLATS ? Flans ou gratins de légumes. gratins de pâtes Flans ou gratins de légumes. gratins de pâtes Flans ou gratins de légumes. gratins de pâtes Flans ou gratins de légumes. gratins de pâtes Sauces Sauces Sauces Sauces Purée Purée Purée RAJOUTER RAJOUTER Omelette Omelette Omelette Omelette Potages épais (mixé riche en légumes) Potages épais (mixé riche en légumes) Potages épais (mixé riche en légumes) Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  26. LA DENUTRITION LES MOYENS : INTERET DES COMPLEMENTS NUTRITIONNELS EN DIALYSE PERITONEALE • Enrichir l’alimentation (poudre de protéines) • Petits volumes • Remplacement d’un aliment (ex : si dégoût viande) • Fractionnement • Substitut du repas ou du plat : Potage, Plat complet,Dessert Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  27. LA DENUTRITION Enrichir Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  28. LA DENUTRITION Fractionner Corriger Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  29. LA DENUTRITION Substitut de repas Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  30. DIALYSE PERITONEALEET DIETETIQUE AU QUOTIDIEN Quelques règles sont à respecter pour combattre : • LA DENUTRITION • LA PRISE DE POIDS (masse grasse) • LA CONSTIPATION • LES OEDEMES (apport hydrique) Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  31. LA PRISE DE POIDS=« masse grasse » SES CAUSES : Absorption importante de glucose par le péritoine SES CONSEQUENCES:Hyper insulinisme à long termeSurcharge pondéraleDécompensation de diabète latent Perturbation du métabolisme des triglycérides Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  32. LA PRISE DE POIDS= « masse grasse » LES MOYENS : Alimentation hypoglucidique Tenir compte des glucides apportés par le dialysat dans le calcul de la ration alimentaire Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  33. Privilégier les Glucides satiétogènes et intéressants nutritionnellement : Céréales, féculents… 1 fois / jour Fruits : 2 par jour LA PRISE DE POIDS= « masse grasse » LES MOYENS : Réduire les apports en Glucides En faisant un choix dans les glucides Diminuer les « aliments au goût sucré » : moins intéressants Utiliser les sucres de substitution (Aspartam) Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  34. DIALYSE PERITONEALEET DIETETIQUE AU QUOTIDIEN Quelques règles sont à respecter pour combattre : • LA DENUTRITION • LA PRISE DE POIDS (masse grasse) • LA CONSTIPATION • LES OEDEMES (apport hydrique) Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  35. LA CONSTIPATION SES CAUSES : • Restriction hydrique • Apport de glucose • Sédentarité • Pression abdominale • Alimentaire (alimentation raffinée) Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  36. LA CONSTIPATION LES MOYENS : ALIMENTATION RICHE EN FIBRES Hémicellulose, cellulose SOURCES : ALIMENTAIRE (1 à 2 plats de légumes verts/j, 2 fruits/j, son des céréales) COMPLEMENTS NUTRITIONNELS Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  37. DIALYSE PERITONEALEET DIETETIQUE AU QUOTIDIEN Quelques règles sont à respecter pour combattre : • LA DENUTRITION • LA PRISE DE POIDS (masse grasse) • LA CONSTIPATION • LES OEDEMES (apport hydrique) Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  38. LES OEDEMES LES MOYENS : RESTRICTION HYDRIQUE « Je bois ce que j’élimine » NORMO-SODEE « J’évite les boissons sodées » (Par exemple : Vichy, bouillon-cube) REGIME SANS SEL => ANOREXIGENE Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  39. Équilibre PHOSPHO-CALCIQUE CALCIUM : Supplémentation médicamenteuse PHOSPHORE : Relativisé en fonction de la dénutrition Dialyse quotidienne : Rare problème de kaliémie (sauf pour péritoine hypoperméable) POTASSIUM Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  40. Exemple d’une ration pour un homme de 75 kg : 2200 Kcal + 220 kcal (dialysat) soit 32kcal/kg/j 85g – 7,5 g (perte dialysat + urinaire) soit 1 g de protéine/kg/j Fibres 32 g Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  41. HEMODIALYSEETDIETETIQUE AU QUOTIDIEN S. Grange – F. Rey Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  42. HEMODIALYSEETDIETETIQUE AU QUOTIDIEN Quelques règles sont à respecter pour combattre : • L ’HYPERKALIEMIE • LA PRISE DE POIDS (apport hydrique) • LA DENUTRITION • LE DESEQUILIBRE PHOSPHO-CALCIQUE S. Grange – F. Rey Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  43. LES SIGNES DE L’HYPERKALIEMIE :NEUROMUSCULAIRESAggravés par l’acidose et l’hypocalcémie POTASSIUM (K+) LE TAUX DE POTASSIUM EST CONTRÔLE PAR LES REINS ALIMENTAIRE ANURIE AUGMENTATION DU CATABOLISME S. Grange – F. Rey Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  44. POTASSIUM (K+) Pour ne pas dépasser 5,5 mmol de kaliémie, il est nécessaire d ’avoir une alimentation réduite en potassium qui apportera 2 à 2,5 g/j (au lieu de 4 à 8 g/jour dans une alimentation courante) Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  45. POTASSIUM (K+) • TENEUR EN K DES ALIMENTS : - Cerner les aliments à risque - Quantité mangée • CONNAÎTRE LES EQUIVALENCES • CUISSON ADEQUATE • PLACER DANS LE TEMPS • LISTE DES ALIMENTS IMPORTANTS ET INDISPENSABLES Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  46. POTASSIUM (K+) • LE SEL DE REGIME • L ’ACESULFAME DE POTASSIUM • (Remplacer par l’aspartam) Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  47. Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  48. EQUIVALENCE POTASSIQUE DES FRUITS(200mg de K+) 60 g Abricots, Prunes 50 g Figues, Kaki, Kiwi, Cassis,Groseilles 80 g Brugnon, Cerises, Melon, Papaye 150 g de pomme 100 g Raisin, Pamplemousse, Orange, Pêche, Framboises, Mangue, Ananas, Litchis, Mandarine 200 g Pastèque, Myrtilles 150 g Poire, Fraises, Citron Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  49. POTASSIUM (K+) MODES DE CUISSON : Le potassium ne s’évapore pas… Les aliments cuits au four, à la vapeur, sans eau, saisis dans l’huile, avec consommation d’eau de cuisson… N’ont pas perdu dePOTASSIUMet doivent être considérés comme des aliments crus Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

  50. POTASSIUM (K+) MODE DE CUISSON : • Peler, couper les aliments • Les cuire dans un grand volume d’eau • Départ à froid • Jeter l’eau et cuisiner Sarah GRANGE - Françoise REY – Diététiciennes AGDUC

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