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Humanisme et éducation.

Humanisme et éducation. Problématique: Comment l’éducation au XVI ème siècle pose-t-elle les bases d’une nouvelle vision de l’Homme? .

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Presentation Transcript


  1. Humanisme et éducation.

  2. Problématique: Comment l’éducation au XVI ème siècle pose-t-elle les bases d’une nouvelle vision de l’Homme?

  3. MONTAIGNE Livre I, chapitre 26 (1580) De l'institution des enfantsÀ un enfant de maison qui s'appliquera aux lettres, non pour le gain (car un but si abject est indigne de la grâce et de la faveur des Muses, et puis elle regarde autrui et en dépend) ni pour les commodités sociales, mais pour lui-même, pour s'en enrichir et parer son for intérieur, et si l'on veut faire de lui un habile homme plutôt qu'un homme savant, je voudrais qu'on fût soigneux de lui choisir un conducteur qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine, les deux étant à souhaiter, mais les manières et l'intelligence devant passer avant la science; et puis qu'il remplît sa charge selon de nouvelles méthodes.On ne cesse de criailler à nos oreilles, comme si on versait dans un entonnoir, et notre charge consiste à redire ce qu'on nous a dit. Je voudrais que le précepteur corrigeât ces façons et que dès le début, s'adaptant à l'âme qui lui est confiée, il commençât à la mettre sur la piste, lui faisant goûter les choses, les choisir et les discerner d'elle-même; quelquefois lui ouvrant le chemin, quelquefois le lui laissant ouvrir. Je ne veux pas qu'il invente et parle seul, je veux qu'il écoute son élève parler à son tour. Socrate et, après lui, Archésilas faisaient parler d'abord leurs disciples, et puis ils leur parlaient. . .

  4. Qu'il lui fasse tout passer par l'étamine et ne loge rien en sa tête par simple autorité et crédit. Que les principes d'Aristote ne soient principes pour lui, non plus que ceux des Stoïciens et des Epicuriens. • Qu'on lui propose cette diversité de jugements: il choisira s'il peut, sinon il restera dans le doute. Il n'y a que les fous qui aient imperturbablement des certitudes. Car s'il embrasse les opinions de Xénophon et de Platon dans son propre propos, ce ne seront plus les leurs, mais les siennes. . . Les abeilles butinent deci delà les fleurs, mais ensuite elles font le miel, qui est tout à elles; ce n'est plus thym ni marjolaine. Ainsi les pièces empruntées d'autrui, il les transformera et mêlera, pour en composer un ouvrage tout sien, à savoir: son jugement. Son éducation, son travail et son étude ne visent qu'à le former. . . • À cela sont merveilleusement propres la fréquentation des hommes et la visite des pays étrangers, non pour en rapporter seulement, à la mode de notre noblesse française, combien de pas a la Santa Rotonda ou la richesse des caleçons de la Signora Livia, ou, comme d'autres, combien le visage de Néron ramassé dans quelque vieille ruine est plus long ou plus large que celui d'une autre médaille, mais pour en rapporter principalement les humeurs de ces nations, et leurs mœurs, et pour frotter et limer notre cervelle contre celle d'autrui. Je voudrais qu'on commençât à le promener dès sa tendre enfance et premièrement, pour faire d'une pierre deux coups, dans les nations voisines dont le langage est le plus éloigné du nôtre, et auquel,si vous ne la formez de bonne heure, la langue ne se peut plier.

  5. Aussi bien est-ce une opinion reçue d'un chacun qu'il n'est pas raisonnable d'élever un enfant dans le giron de ses parents. L'affection les attendrit trop et les relâche, voire les plus sages. Ils ne sont capables ni de châtier ses fautes ni de le voir nourri grossièrement, comme il le faut, et à tout risque. Ils ne sauraient supporter de le voir revenir suant et poussiéreux de sa gymnastique, boire chaud, boire froid, ni de le voir sur un cheval difficile, ni en face d'un rude escrimeur, le fleuret au poing, ni devant la première arquebuse. Car il n'y a pas d'autre moyen: si l'on veut en faire un homme de bien, il importe de ne pas l'épargner dans sa jeunesse et même d'aller souvent contre les règles de la médecine: Ce n'est pas assez de lui roidir l'âme, il lui faut aussi roidir les muscles. . . On doit le rompre à la peine et à l'âpreté des exercices, pour le dresser à la peine et à l'âpreté de la dislocation des membres, de la colique, du cautère, de la geôle et de la torture. Car il peut avoir affaire à ces dernières qui menacent les bons comme les méchants en ces temps de guerre civile… • Qu'on lui inculque l'honnête curiosité de s'enquérir de toutes choses; tout ce qu'il y aura de singulier autour de lui, il le verra: un bâtiment, une fontaine, un homme, le lieu d'une bataille ancienne, l'endroit où est passé César ou Charlemagne. Il s'enquerra des mœurs, des moyens et des alliances de tel prince et de tel autre. Ce sont choses bien plaisantes à apprendre et très utiles à savoir.

  6. En cette pratique des hommes j'entends comprendre, et principalement, ceux qui ne vivent que dans la mémoire des livres. L'écolier pratiquera, par le moyen des histoires, ces grandes âmes des meilleurs siècles. Vaine étude, si l'on veut, mais, si l'on veut aussi, étude de fruit inestimable. Quel profit n'en tirera-t-il pas s'il lit les Vies de notre Plutarque? Mais que mon guide se souvienne du but que lui impose sa charge et qu'il n'imprime pas tant dans le cerveau de son élève la date de la ruine de Carthage que les façons d'Hannibal et de Scipion, ni le lieu où mourut Marcellus, que pourquoi il était indigne de son devoir qu'il mourût là. Qu'il ne lui apprenne pas tant les histoires qu'à en juger. . . • Il se tire une merveilleuse clarté, pour le jugement humain, de la fréquentation du monde. Nous sommes tous contraints et ramassés en nous, et avons la vue raccourcie à la longueur de notre nez. On demandait à Socrate d'où il était: il ne répondit pas : « D'Athènes », mais : « Du monde ». Lui qui avait l'esprit plus plein et plus étendu, embrassait l'univers comme sa ville, jetait ses connaissances, sa société et ses affections à tout le genre humain; non pas comme nous, qui ne regardons que sous nous. Quand les vignes gèlent en mon village, mon prêtre conclut à la colère de Dieu sur la race humaine, et juge que la pépie doit punir déjà les Cannibales. À voir nos guerres civiles, qui ne crie que notre globe se bouleverse, et que le jour du jugement nous prend au collet, sans s'aviser que plusieurs pires choses se sont vues, et que les dix mille parts du monde ne laissent pas de se réjouir pendant ce temps-là? Moi, témoin de leur licence et impunité, j'admire de les voir si douces et molles. À qui il grêle sur la tête, tout l'hémisphère semble être en tempête et orage. Et disait le Savoyard, que si ce sot de roy de France eût su bien conduire sa fortune, il était homme à devenir maître d'hôtel de son duc. Son imagination ne concevait grandeur plus élevée que celle de son maître. Nous sommes insensiblement tous en cette erreur: erreur de grande conséquence et préjudice. Mais qui se présente, comme dans un tableau, cette grande image de notre mère nature en son entière majesté; qui lit en son visage une si générale et constante variété; qui se remarque là-dedans, et je ne dis pas soi, mais tout un royaume, comme un trait d'une pointe très délicate, celui-là seul estime les choses selon leur juste grandeur.

  7. Méthode d’exploitation • Indiquer l’auteur MAIS, pas la date. • Les objectifs méthodologiques : Procéder en deux étapes afin de dégager les caractéristiques de l’éducation humaniste au XVI ème siècle. • 1: Deux groupes de travail dans la classe • Entrée dans le texte avec un tableau comparatif ( ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire) du point de vue élève et du point de vue professeur.

  8. 2. Contextualiser en faisant trouver progressivement la période concernée par le texte. • 3. Présentation de l’éducation humaniste et récit historique. • 4. Conclusion: • Comment ces idées se diffusent-elles? ( Imprimerie) • Quelles sont les limites aux idées humanistes? (Copernic, Galilée) • Quels seront les prolongements de ces idées? (Siècle des Lumières , Révolution Française….)

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