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James Matthew Barrie, Peter Pan à la recherche d’une mère

James Matthew Barrie, Peter Pan à la recherche d’une mère. FERGE Georgina LALIERE Hélène LOCICERO Solène LECLERC Cécile. IRFSS Croix Rouge site de Lyon - 1A – 2013-2016 . I ntroduction.

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James Matthew Barrie, Peter Pan à la recherche d’une mère

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Presentation Transcript


  1. James Matthew Barrie, Peter Pan à la recherche d’une mère FERGE Georgina LALIERE Hélène LOCICERO Solène LECLERC Cécile IRFSS Croix Rouge site de Lyon - 1A – 2013-2016

  2. Introduction Peter Pan est un conte de James Matthew Barrie. C’est l’histoire d’un jeune Anglais qui, après l’abandon de sa mère, s’est réfugié au pays imaginaire qu’il s’est créé de toutes pièces. Il nous a paru intéressant de comparer la vie de l’auteur avec celle de Peter Pan car elles retracent une histoire similaire. La recherche d’une mère et la représentation maternelle sont les sujets centraux de l’ouvrage. Cette figure est scindée en divers personnages qui seront présentés. Nous avons choisi de centrer cet article sur les différentes images de la mère présentent dans ce conte. Nous présenterons par la suite quelques concepts psychologiques tirés de cet ouvrage.

  3. Le lien : Peter Pan et J-M.BARRIE J.M Barrie est né le 9 mai 1860 en Ecosse au sein d'une famille composée déjà de huit enfants. Il est donc le neuvième enfant du couple Barrie. Il a grandi entouré de frères et sœurs, un peu comme Peter Pan et les enfants perdus. Sa mère lui lisait souvent des histoires avant de s'endormir et lui a transmit le goût d'un monde imaginaire. Dans le conte de Peter Pan, Wendy lit à son tour des histoires à Peter Pan et aux enfants perdus. Elle est donc à cet instant dans le rôle d'une mère pour Peter Pan. Sa mère, Margaret Barrie, à une place très important dans la vie et le devenir de J.M Barrie. Il perd son frère aîné à 7 ans. Ce décès perturbe complètement la vie familiale et sa mère ne s'en remettra jamais. Dès lors, J.M tente de lui ressembler, de le remplacer pour apaiser la douleur de sa mère. Il se sent alors rejeté par sa mère qui tombe dans une profonde dépression et qui le délaisse. C'est donc dans un sentiment d'abandon qu'il grandit. Nous retrouvons là une grande similitude avec l'histoire de Peter Pan qui se dit abandonné de sa mère. Nous pouvons mettre en lien la véritable histoire de J.M Barrie en assimilant Peter Pan à J.M et le petit garçon qui dort dans son lit serait son grand frère disparu qui accapare les pensées et l'amour de sa mère. • 3 Peut-être est-ce parce qu'il n'a pas eu d'enfance très heureuse qu'il n'arrive jamais à devenir un homme. Il se marie en 1894 à 34 ans avec Mary Ansell. Mais ce ne fut pas un mariage heureux et il se solda par un divorce 15 ans plus tard. Il n'eut pas d'enfants. Cependant, il fit la connaissance de Sylvia Llewelyn Davies en 1897 qui est alors veuve et mère de 4 enfants. J.M devint un ami très proche de la famille avec qui il retombe quelque peu en enfance en partageant celle des enfants. A la mort de Sylvia, Il devint le tuteur de ses enfants. Le personnage de Peter Pan lui est sans doute venu par les relations qu'il avait avec ces eux. Il se place alors un peu comme Peter Pan en « chef » de famille sans en être le père. Nous retrouvons d'ailleurs dans l'œuvre de Peter Pan des prénoms de certains de ces enfants : George, Jack, Peter, Michael et Nicholas. Dans l'histoire de Peter Pan, il refuse de grandir et veut rester un enfant pour toujours en demeurant au pays imaginaire où l'on ne grandit jamais. Cela se retrouve dans le comportement de J.M Barrie qui tente de revivre la période la plus heureuse de sa vie, avant le décès de son frère David.

  4. Peter Pan: le rapport à la mèreLa mère réelle de Peter Pan l’ayant abandonnée jeune, Peter se crée sa propre image maternelle grâce à diverses représentations. Clochette L’oiseau de nul part Clochette est une fée. Elle vit au pays imaginaire avec Peter Pan. Elle est décrite comme « parfoisgentille, parfois méchante et elle est tellement petite qu’elle n’a de la place que pour un seul sentiment. » Elle est amoureuse de Peter et ne supporte pas que celui-ci porte son regard sur un autre sujet féminin. Elle est de caractère jaloux et colérique. Elle représente la mère morte : elle est petite, elle ne parle pas mais est toujours présente pour Peter. C’est l’ange gardien de Peter. Elle se sacrifie pour le sauver en buvant d’une traite tout le breuvage empoisonné avant que Peter ne le fasse. Et c’est elle qui le guide dans le pays imaginaire et lui permet de voler grâce à la poussière de fée. Elle représente aussi la mère possessive, elle jalouse les autres femmes qui approchent Peter comme une mère ayant peur qu’on lui vole son petit garçon. Seulement comme Clochette ne parle pas et ne raconte pas d’histoire elle ne lui est pas suffisante. Elle apparaît à deux reprises dans le roman. Elle sauve Peter de la noyade en lui offrant son nid. Elle représente la mère complètement dévouée et protectrice « l’oiseau n’abandonne pas ses œufs même si le nid est sur l’eau. » Elle est prête à tout pour venir en aide à Peter.  « l’Oiseau Imaginaire, assis sur son nid et s’efforçant opiniâtrement de rejoindre Peter (…) Il venait là dans le but de sauver le garçon et lui offrir son nid ou pourtant se trouvaient encore les œufs » Et cela malgré l’attitude de celui-ci envers elle. « Je trouve cette mère oiseau étonnante, car si Peter l’avait naguère traitée généreusement, depuis il ne s’était pas privé de la tourmenter. » « Sans doute comme Mme Darling et les autres, elle s’attendrissait sur lui à cause de ses premières dents. »

  5. La mère de Peter Wendy Peter parle de sa mère à ses compagnons « Il y a longtemps je pensais moi aussi que ma mère laisserait la fenêtre ouverte pour moi. Je restais donc absent pendant des lunes et des lunes. Mais quand je revins il y avait des barreaux à la fenêtre, car maman m’avait complètement oublié et un autre petit garçon dormait dans mon lit. » Elle est la véritable mère de Peter. L’abandon de sa mère lui parait si insupportable que Peter de réfugie dans un monde imaginaire et y crée le mythe de la mère qu’il construit et qu’il alimente selon son bon vouloir dans sa propre réalité. Lors de la construction psychique de l’enfant, le lien existant entre sa mère et lui, lui permet de construire son surmoi en se différenciant de l’autre (sa mère) et en intégrant les premières règles que cet autre lui impose. C’est Peter qui va chercher Wendy pour donner une mère aux enfants perdus. « - Une prise sensationnelle ! Je vous ramène enfin une mère ! » Wendy aime jouer à la maman, elle apporte et instaure un cadre et des rituels dans la vie au pays imaginaire. C’est elle qui lit des histoires le soir aux enfants perdus ; en racontant sa vie avec ses parents, elle est la gardienne de la mémoire de ses frères. Malgré cela, elle reste une enfant et fait des erreurs. Elle ne désire pas être la mère de Peter, mais celui –ci ne la voit pas autrement. Wendy : « Quels sont au juste tes sentiment pour moi ?»; Peter : « Ceux d’un fils dévoué Wendy.» Elle est la mère aimante et compréhensive. C’est elle qui connait le mieux les mères et qui est leur porte-parole. Mais Wendy est une enfant et n’a donc pas de responsabilité sociétale. En comprenant que Wendy aussi veut l’abandonner, Peter qui n’est pas le maitre de cette décision, la rejette. Wendy, triste, ne lui tourne pourtant pas le dos et l’accompagne à chaque fois qu’il vient la chercher. Adulte elle lui confie même sa fille Jane pour des envolées au pays imaginaire.

  6. Lys Tigrée Mme Darling Lys tigrée est la fille du chef indien. Elle et fière et courageuse et décide seule d’affronter les pirates. Lors de cette périlleuse aventure elle se fait capturer, et deux des pirates ont pour mission de l’abandonner sur un rocher attachée au milieu de la baie jusqu’à sa noyade. Peter indigné de la coalition des deux hommes contre une femme décide de la délivrer. Depuis, Lys tigrée veille sur Peter ainsi que sa tribu. Elle représente la mère forte comme un roc qui protège contre tout, elle reste distante et peu affectueuse recherchant malgré cela un autre rapport avec Peter. Elle est la mère de Wendy, John et Michael dans Peter Pan. Beaucoup plus calme et mesurée que son mari Mr Darling, elle croit à l'existence de Peter Pan, en tant "qu'esprit de la jeunesse". Lorsque Mr Darling s'énerve après les histoires racontées par Wendy à ses deux frères, Mme Darling tente de le raisonner, et assure à ses enfants que leur père ne pense pas les choses qu'il dit sous le coup de la colère. Si Mme Darling est aussi compréhensive à l'égard de ses enfants, c'est sans doute qu'elle a, elle aussi, été amenée à croiser le chemin de Peter Pan durant son enfance : « « C’est Peter Pan maman, tu sais bien ». Mme Darling ne sut pas du tout mais en remontant dans son enfance elle se souvient d’un Peter Pan qui vivait – disait-on – chez les fées. ». Pour Peter Pan, Mme Darling représente l’image de la mère ordonnée, autoritaire, celle qui raconte de belles histoires, elle représente les contraintes de la réalité : Peter : « Et bientôt je devrais être un homme ? »; Mme DARLING : «  oui très bientôt »; Peter : « Je ne veut pas devenir un homme ! Ô maman de Wendy… »; Madame DARLING lui tendit les bras mais il la repoussa.

  7. Les sirènes Nana Les Sirènes sont des personnages rencontrés aux Pays Imaginaires. Se prélassant sur des rochers dans une lagune, elles sont toutes folles amoureuses de Peter Pan et voient d'un mauvais œil l'arrivée de Wendy aux côtés de leur héros. Elles l'accueillent d'ailleurs de la plus mauvaise des façons : « tout le temps qu’elle vécu sur l’ile, elle ne reçu jamais un mot poli ». Les Sirènes craignent le Capitaine Crochet lorsqu'il s'approche de leur lagune. Pour Peter Pan les sirènes représentent l’image de la mère enfant, immature, belle inaccessible, qui les protège de loin, qui veille. Mères processives et exclusives vis à vis de Peter : Seul Peter avait droit à un traitement de faveur. Nana est la chienne de la famille Darling. Mais ce n'est pas une chienne comme les autres, elle est également la nounou des trois enfants. D'un calme exemplaire, elle passe son temps à ranger leur chambre tandis que les deux garçons s'agitent et sautent sur les lits en jouant aux pirates. Si Nana est adorée par les enfants et Madame Darling, le père, ne supporte pas qu'elle puisse être davantage aimée que lui, elle est alors souvent punie dehors, condamnée à rester dans sa niche : « C'est ainsi que Nana assiste depuis sa niche à l'envol des enfants Darling avec Peter Pan en direction du Pays Imaginaire. » Nana représente une figure maternelle attentionnée.

  8. Synthèse Clochette et les sirènes ne répondent qu’à leurs propres règles. Elles représentent le pôle pulsionnel à la base de chaque personnalité. Cela correspond au « ça » en psychologie, en particulier la notion de plaisir immédiat et sans condition. Lys tigrée et l’oiseau de nulle part correspondent quant à eux à la représentation du Surmoi. Ils définissent le sens moral et intègrent la différence entre le bien et le mal. Wendy apporte à Peter certaines valeurs morales et les transposent dans la réalité. Elle introduit la notion du moi, tout comme Mme Darling et Nana qui imposent des règles sociales nécessaires à l’intégration des personnages dans la réalité.

  9. Les concepts psychologiques en jeux Sur le plan psychologique, plusieurs concepts ressortent de la personnalité de Peter Pan. Au commencement de la vie Peter celui-ci est abandonné par sa mère ; cet abandon représente un réel traumatisme pour lui et va influencer son développement psychique et comportemental. Cet événement correspond symboliquement à la perte, d’un objet d’amour. Pour se défendre de ce rejet le sujet, Peter, développe des mécanismes de défense.Cesmécanismes Freudiens se traduisent dans différents traits de caractères de Peter tels que : • Un narcissisme secondaire : le moi devient l’objet privilégié d’investissement des pulsions qui sont alors dirigées vers l’intérieur. Ce type de pulsions s’oppose aux pulsions tournées vers l’extérieur (pulsions d’objet), d’ou l’incapacité pour Peter de désirer une femme, c’est pourquoi il les considère toutes comme des mères. • L’agressivité que Peter développe à l’égard des femmes découle : • D’une part d’une angoisse de castration reposant sur la peur : sa vraie mère l’abandonne, il craint que ce schéma ne se reproduise avec les mères qu’il s’approprie. • D’autre part d’un mécanisme de projection  désignant l'opération mentale inconsciente par laquelle une personne place sur quelqu'un d'autre ses propres sentiments, dans le but de se sortir d'une situation émotionnelle vécue comme intolérable par elle : quand Wendy décide de partir, Peter blessé dans son amour propre la rejette pour avoir le sentiment d’être l’auteur de cette décision. On peut rattacher à ces mécanismes le principe de la « compulsion de répétition » : le sujet répète à son insu des expériences n’ayant pas entrainé de satisfaction. Peter cherche toujours une mère mais la rejette à chaque fois ; c’est la répétition de l’échec. • L’insouciance dont Peter fait preuve dans le pays imaginaire face à la mort, au crime et à la violence est induite par le mécanisme de déni : tout ce passe comme si le sujet n’avait rien vu, rien entendu, rien ressenti. En effet Peter oubli tout pour se protéger et ainsi ne pas souffrir.

  10. Conclusion En analysant cet ouvrage on peut supposer que l’auteur y fait son introspection, on y voit le reflet de son enfance douloureuse qui a influé sa relation avec les femmes tout au long de sa vie. Il s’agit ici d’un développement non exhaustif de certains concepts psychologiques, ce livre en explorant une multitude. La rédaction de ce livre a t-il pu aider James Matthew Barrie à faire le deuil de son enfance, de sa mère ? A se reconstruire et entamer son processus de résilience ?

  11. Bibliographie • BARRIE James Matthew, Peter Pan,Librio, 2013, 139p, (Librio imaginaire, 591). • M Gillet Guillaume, Les concepts de base en psychologie clinique et analytique, 9 et 10 octobre 2013, Lyon, Wordpress, 2013, 41p. • AFINIBOOK, Confie-moi tes lectures, je t'en ferai découvrir d'autres, disponible sur: <http://fr.www.affinibook.com/ebook/read?book_id=11530&chapter_id=11>, (consulté le 21 décembre 2013). • ALBIN FAIVRE Céline, Biographie, disponible sur: <http://www.sirjmbarrie.com/biographie/biographie.htm>, (consulté le 21 décembre 2013). • TOUS LES CONTES, Peter Pan, disponible sur : <http://touslescontes.com/biblio/conte.php?iDconte=635>, (consulté le 4 novembre 2013). • WIKIPEDIA, J.M. Barrie, disponible sur : <http://fr.wikipedia.org/wiki/J._M._Barrie>, (consulté le 26 décembre 2013).

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