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Pacte pour l’ €uro,

Pacte pour l’ €uro,. Une consolidation déterminante. Mais est-elle suffisante ? 30 mars 2011 olivier.barthalon@wanadoo.fr Livre « L’euro dix ans après, un bilan à l’heure de la crise financière »

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Pacte pour l’ €uro,

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  1. Pacte pour l’ €uro, Une consolidation déterminante. Mais est-elle suffisante ? 30 mars 2011 olivier.barthalon@wanadoo.fr Livre « L’euro dix ans après, un bilan à l’heure de la crise financière » coécrit par Olivier Barthalon, Ionut Bibac et Cécile Ernst, éditions L’Harmattan.

  2. I - Les forces en présence : A : Les 3 grands • L’Union Européenne (UE), réunie à 27, est devenue la première économie du monde (avec une intégration progressive de ses membres, fruit d’une construction humaniste) face aux Etats-Unis et à la Chine : - Un PIBen 2008 de 12.459 Md€ (seule zone euro: 9.060 Md€), contre 9.649 Md€ pour les Etats-Unis et 2.952 Md€ pour la Chine. - Part dans le commerce mondial : (UE : 41% souvent en excédent) extra-UE : 18,6%, Etats-Unis : 14,5%, Chine : 9,6%, . -Nombre d’habitants (en millions) : Chine : 1.300, UE : 503(dont332 millions pour la zone euro), Etats-Unis : 306. Nota : Une stabilité monétaire retrouvée en Europe (Union Latine et or au 19ème siècle). Les dévaluations intra-européennes sont devenues rares.

  3. II-a L’origine de l’euro Une intégration monétaire européenne stagnante puis mouvementée : - 1971 / 1973 : le dollar flotte et ajustements monétaires réguliers, serpents monétaires (1972) puis SME (1978), avec l’ ECU • Années 1980: débats entre laxistes et rigoureux, Oppositions britanniques - 1990 : Accord Mitterrand / Kohl: réunification / monnaie commune • 1992 : Marché Unique, Maastricht. Critères de convergence • De l’ECU à l’€URO (déc. 1995, Madrid), 11 pays fondateurs • Stabilité de change depuis1995 et Juin 1998 : parités fixes • 1er janvier 1999 :Création de l’€URO scriptural, le marché financier; les monnaies nationales deviennent des subdivisions de l’euro (taux de conversion à 6 chiffres) : intenses préparations • 1er janvier 2002 : Introduction de l’euro fiduciaire: pièces et monnaies • Conclusion : L’euro a plus de12 ans : sa création a demandé des efforts importants et une persévérance politique pendant 40 ans

  4. II-b Elargissements de la zone € • Objectifs atteints : Pour les 17 membres (les 11 pays d’origine + Grèce en 2001 + Slovénie en 2007 + Chypre et Malte en 2008 + Slovaquie en 2009 et Estonie au1er janvier2011) • Tchéquie, 2 pays baltes, Pologne ( 2014 ? Échéances retardées avec la crise) et Hongrie. Roumanie (Leu) et Bulgarie (Lev stable depuis 12 ans). Pays devenus bi-monétaires et la valeur de leurs monnaies est relativement stable / Euro • Danemark : monnaie stable / euro • Suède : Monnaie relativement stable / euro, mais hors période de crise • Royaume-Uni: isolement et dévaluation de 30%, sana avantages • Norvège, Suisse et Islande: futurs candidats à l’UE ? NOTA: L’adhésion à l’UE entraîne l’adhésion à la zone €uro (réalisée lorsque l’économie s’est adaptée). Les membres de l’UE sont tous obligatoirement actionnaires de la BCE (au prorata du PIB et de la population)

  5. III-a L’euro s’impose progressivement : une monnaie stable • L’euro est la monnaie de référence stable pour 51 pays dans le monde dont : • 17 membres de la zone euro (et de l’UE) avec 7 RUP • 6 autres Européens (4 micro-Etats + Kosovo + Monténégro) • 9 pays de l’Est et du Sudde l’Europe • 19 pays africains & pacifiques : leurs monnaies sont fixes vis-à-vis de 51 pays l’euro (14 pays ont le franc CFA, 3 le franc CFP, puis le franc comorien et l’escudo des îles du Cap vert) Stabilité monétaire pendant 5 ans (parfois réévaluations /€) avec : • pays de l’OCDE: Australie, Canada, Japon, Nouvelle-Zélande, Suisse • d’autres grands pays: Chine, Inde, Brésil, Colombie, Nigeria (+/-) • Afrique / Méditerranée (Maroc, Israël) et autres pays africains (Madagascar) • Asie de l’Est: Philippines, Thaïlande, Singapour • Indice global BCE (Stabilité de l’indice moyen du cours des monnaies des 41 pays): 110 (déc.10) et 96,8 si on neutralise les écarts de hausse de prix (base 100 en 1999). CONCLUSION: Hors crise, près de 70 pays ont une monnaie qui fluctue peu ou pas avec l’euro (moins de 3% selon les cours moyens récents). Ils représentent les 2/3 de l’humanité et les 2/3 du PIB et du commerce mondial.

  6. III-b Euro: monnaie de référence L’euro fait partie d’un panier de devises de référence pour: • Russie : (400 Md€ de Réserves de change)l’euro représente 45% du panier de devises de référence • Chine : (2 000 Md€ de Réserves de change) : part de l’euro de 25%? Pivot de 1 € = 9 à 10 Yuans environ depuis 12 ans. Décrochage Yuan / dollar US de juillet 2005 à mi-2008 puis en 2010 • Pays méditerranéens ou africains : (Maroc, Tunisie, Israël, …) • Pays du Golfe Persique : euro : 20% des réserves? Le CCG prévoit de créer une monnaie commune liée à un panier de monnaies • Iran, Syrie et Corée du Nord : Abandon de la référence par rapport au dollar pour des raisons politiques, d’où l’utilisation de l’euro

  7. IV - Conséquences en Europe et dans le monde • Dynamisme économique (la conjoncture de mars 2011 est bonne), Chômage diminué(18millions d’emplois créés avant la crise), Déficits publicsraisonnables (avant la crise et plus faible qu’en GB ou aux Etats-Unis).Enrichissement (Salaires & Patrimoines), Taux d’intérêt plus faibles • Facturation des exportations en euro (60%), avec 83% Hongrie, 69% Pologne, mais 23% par la Grande Bretagne. Tunisie, Turquie et Maroc: 50% • Le SEPA, système européen de paiements opérationnel de 2008 à 2012 • Méditerranée, Afrique: Tourisme, transferts des migrants • Détention d’euros par non-résidents :20% (10% en 2004), soit 200 Md€ en fiduciaire ou comptes bancaires. Monnaie d’épargne (Moyen-Orient) • L’Europe: reconquérir depuis 1914 une place majeure sur la scène monétaire • Conclusion : Vers un monde multipolaire monétaire autour de pôlesrégionaux : Europe, Etats-Unis, Japon, Chine, Inde, Brésil, Russie, Golfe Persique, Afrique (confirmé par Christian Noyer).

  8. V – Mais des faiblesses à corriger : • L’absence d’un budget central important (1% du PIB de l’UE) nécessiterait une discipline budgétaire stricte qui n’est pas assez respectée, d’oû des difficultés après la grave crise économique centenale : • Divergences économiques (inflation, productivité, déficits) de certains pays pas assez intégrés économiquement • Emprunts excessifs ou chûte de systèmes bancaires nationaux : faiblesses de compétitivité économiques compensées par des surendettements • Craintes des créanciers d’oû des difficultés pour emprunter de la part d’Etats fragilisés (certains financiers naglosaxons jouent un jeu incorrect) • Manque d’agences de notation européenne, éthiquement incontestables • Des taux d’intérêt élevés (spirale du surendettement) • La construction de l’euro était incomplête, par manque d’un consensus politique suffisant en 1998, malgré les demandes pressantes de J. Delors. Depuis, peu de progrès, sauf depuis 1 an avec la crise du surrendettement

  9. VI.a – Vers un FME (Fonds monétaire européen) ? • L’Europe (UE) n’avance que par des crises : difficultés de la Grèce et de l’Irlande, mais aussi de la Hongrie et de la Roumanie (FMI) • Avril 2010 : Création du FESF (Fonds européen de stabilité financière) avec la crise grecque • Mars 2011 : Après la faillite des banques irlandaises, le FESF sera transformé en MES (Mécanisme européen de stabilité) doté de 700 Md€ (500 de capacité effective) • Parallèlement : • « Pacte pour l’euro » plus rigoureux pour les 17 de la zone €, auquel se joignent 6 pays (Pologne, Roumanie, Bulgarie, Danemark, Lituanie et Lettonie) • Semestre européen pour les budgets • Vers une plus grande cohérence économique (harmonie fiscale, sociale, productivité, …) • Vers la création d’un véritable marché d’euroobligations ? • Conclusion : une avancée déterminante

  10. VI.b – Ce FME sera-t-il suffisant ? • Nécessité de renforcer / créer un budget central de la zone Euro / UE plus conséquent : - Pourquoi pas un supplément européen de 1% des impôts directs (de TVA, IS, CSG, …) perçus directement ? Les ressources propres de l’UE ont malheureusement été progressivement supprimées) et sont insuffisantes pour compenser les inégalités régionales - Supprimer les nombreuses « passoires fiscales » et limiter la concurrence fiscale (les multinationales non européennes implantées en Irlande ne paient que 2% d’IS) - Développer l’innovation technologique dans les pays qui sont en retard et améliorer la compétitivité de leurs industries • Nécessité pour certains de faire jouer la solidarité sociale (efforts plus justement répartis, concertations avec les syndicats, …) et mieux expliquer les décisions indispensables qui ont été prises • Mettre en place en UE une véritable politique industrielle incitative qui protège de la concurrence déloyale • Renationaliser une partie des épargnes nationales (éviter la spéculation) ? • Conclusion : Il manque un grand plan de mobilisation européen juste, cohérent, expliqué et accepté. On regrette que trop de divisions entre dirigeants des pays de l’UE empêchent d’avancer plus loin, même si le progrès est important. Il faut revenir vers plus de méthode communautaire, avec un parlement et une commission plus po-actifs

  11. VII-a Des idées fausses • Déficit extérieur français pas dû à l’euro: faibles exportations vers l’Europe, une industrie forte et performante ne peut se construire avec une monnaie faible • L’importance de la zone dollar est souvent exagérée par rapport à la réalité • Surévaluation de l’euro? En fait, c’était une sous-évaluation du $, Yen et Yuan (J. Delors, Eurogroupe). Dollar US très faible? Oui, mais record 1€=1,73$ • Un artifice trompeur: croissance plus forte avec une monnaie dévaluée:zone A ($)zone B (€) - Croissance du PIB en 15 ans: 53% 39% - Variation de la valeur de la devise: - 20% 0% Croissance réelle: 33%39% A terme, la variation du pouvoir d’achat suit la croissance réelle du PIB . Une grave erreur de communication: coter l’euro dans les autres monnaies (1€ = …$) et non le contraire: ilapparaît anormalement instable . La sortie, le partage (en 2 parties selon C. Saint-Etienne) ou l’éclattement de la zone euro coûteraient beaucoup plus cher que les plans de rigueur . Les exemples (dévaluations fortes) de l’Islande ou de la Grande Bretagne ne sont pas probants

  12. VII-b Autres suggestions • Augmenter le rôle de l’euro pour éviter aux entreprises européennes de souffrir de l’instabilité des changesen favorisant : • Cotation de l’ensemble des matières premières et autres produits d’échanges mondiaux en euros. La Commission européenne devrait favoriser ce type de mesures • A l’instar du dollar, l’eurodevrait être aussi la monnaie des organismes internationaux où l’UE-27 est influente (ONU, OCDE) ou actionnaire majoritaire (FMI : 32% - Banque Mondiale : 28%) • A quand un atlas économique mondial en euros ? • Mieux défendre les intérêts économiques de l’UE et des citoyens européens • Limiter la puissance des grands groupes multinationaux qui profitent des oligopoles locaux et mieux favoriser le développement d’un tissu dense de PME / PMI

  13. Conclusion : Vers un bancor mondial ? • Le « bancor » est la monnaie proposée par Keynes en 1944 (Europe + Etats-Unis) pour remplacer l’or comme référence et repris par Jacques Riboud dans ses livres • Besoin d’une stabilité monétaire mondiale qui n’existe pas avec le dollar, géré selon les intérêts d’un seul pays : les Etats-Unis • Le « bancor mondial » (ou des « DTS » élargis aux monnaies des pays émergents évoqués actuellement) serait valorisé selon un panier de monnaies en fonction de la part dans le PIB mondial : U.E. (28%), Etats-Unis (21%), Japon (8%), Chine (7%), Inde, Russie, Brésil, Golfe persique, pays du Sud-Est asiatique, pays africains (+ Or : 10% ?). • L’expérience de l’écu, notamment privé, peut servir. Ce fut une construction d’une volonté humaine intéressante.

  14. Citations sur l’ouvrage : « L’euro dix ans après » et diffusion • Valéry Giscard d’Estaing : « Merci pour cet excellent livre sur l’Europe qui, je l’espère, fera réfléchir tous ceux qui doutaient de l’avenir de la monnaie européenne. Toutes mes félicitations. » • Jean-Louis Debré: « Il était important de dresser le bilan après ces dix premières années… Je vais lire votre ouvrage avec l’intérêt que vous imaginez. » • Dominique de Villepin : « Votre ouvrage vient stimuler notre réflexion sur la crise financière… Je me réjouis de votre esprit d’ouverture et de dialogue ». • Antoine Gosset-Grainville (Conseiller du Premier Ministre) : « L’euro est une magnifique aventure. Elle méritait d’être racontée. » • Jean-Pierre Jouyet (AMF): « Vous vous en doutez, c’est un anniversaire que j’ai eu, moi aussi, grand plaisir à célébrer. La crise a montré à ceux qui en doutaient encore, que l’euro les avait protégés. Liste d’attente des pays candidats … Je puiserai de nouveaux arguments en faveur d’une meilleure gouvernance économique de la zone euro. » • Yves-Thibault de Silguy : « …livre qui va me rafraîchir le mémoire, …ci-joint mon livre .» • Jean-Claude Trichet : « Merci d’avoir eu la pensée de m’adresser votre livre sur l’Euro. » • Michel Pébereau (BNPP) : « … votre ouvrage intervient à un moment très opportun, je vais le découvrir avec un très grand intérêt. » • Baudoin Prot (BNPP) : « Ce bilan vient très utilement nourrir le débat. » • Universités : Une vingtaine de grandes Universités (Europe, Etats-Unis, …) l’ont acquis. • Bruxelles : Réactions très positives de responsables de l’UE. • Articles: Revue Banque, Bulletins divers, Versailles+, Investir, …

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