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Epidémiologie des IST (hors VIH) en France en 2011 Guy La Ruche

Epidémiologie des IST (hors VIH) en France en 2011 Guy La Ruche Institut de Veille Sanitaire, département des maladies infectieuses. 4 novembre 2011. IST et enjeux de santé publique. IST peu ou pas symptomatiques  favorise transmission Dépistage disponible

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Epidémiologie des IST (hors VIH) en France en 2011 Guy La Ruche

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  1. Epidémiologie des IST (hors VIH) en France en 2011 Guy La Ruche Institut de Veille Sanitaire, département des maladies infectieuses 4 novembre 2011

  2. IST et enjeux de santé publique • IST peu ou pas symptomatiques favorise transmission • Dépistage disponible • Mortalité / morbidité variables selon IST • Potentialisation de la transmission sexuelle : IST et VIH • Résistance aux antibiotiques du gonocoque

  3. Recrudescence des IST en France à partir du milieu des années 1990 1980 2010 1990 2000 HAART 2003 Gonococcies Syphilis Incidence élevée des gonococcies (puis diminution) LGV rectale - Syphilis - Gonococcie - Chancre mou - LGV Les IST « classiques » ne sont plus à déclaration obligatoire

  4. Organisation de la surveillance des IST Patients D.O. hépatite B aiguë • Réseau de cliniciens (RésIST) • Surveillance : syphilis, gonococcie • Réseaux de laboratoires • - Rénago : gonocoque • - Rénachla : chlamydia CNR - gonocoque - chlamydia, LGV - syphilis - HPV InVS / Cire

  5. Syphilis précoce  Réseau de cliniciens (RésIST) Syphilis primaire, secondaire et latente précoce < 1 an  Ventes d’Extencilline

  6. Nombres annuels de cas de syphilis précoce et de sites participants, RésIST, France, 2000-2010

  7. Nombre annuel de cas de syphilis précoceparrégion, RésIST, France, 2000-2010 • Jusqu’en 2005, > 50% des cas en Ile-de-France • A partir de 2007, cas déclarés à la Martinique et à la Réunion

  8. Nombre annuel de cas de syphilis précoce par type de structure, RésIST, France, 2000-2010 • Ciddist et CDAG : 63% des cas (80% en Ile-de-France) • Consultations hospitalières : 24% • Médecins de ville : 13%

  9. Nombre annuel de cas de syphilis précoce selon l’orientation sexuelle, RésIST, France, 2000-2010 • Hommes homo/bisexuels : 83% des cas • Hommes hétérosexuels : 12% • Femmes hétérosexuelles : 5%

  10. Statut VIH pour les cas de syphilis précoce, RésIST, France, 2000-2010 • VIH + : 40% (5% découverte ; 35% VIH+ connu dont 2/3 sous ARV) • Selon orientation sexuelle : HSH 46%, hétérosexuels H 14%, F 6% •  pour les HSH d’Ile-de-France : 59% en 2000-2002 vs 43% en 2007-2010

  11. Evolution des comportements des patients avec une syphilis précoce, RésIST, France, 2000-2010  stable ≈ stable * les 12 derniers mois

  12. Nombre annuel de cas de syphilis précoce, corrélé avec les ventes d’Extencilline Ventes d’Extencilline2,4 M UI par région,2001-2010(Source : Gers) Nombre de cas desyphilis précoce par région, RésIST,2000-2010

  13. Syphilis congénitale, France, 2004-2007 • Dépistage obligatoire au 1er trim. de la grossesse • 2nd dépistage lors de situations à risque, recommandations HAS • Données hospitalières (PMSI) :20 cas entre 2004 et 2007 • Prévalence faible :0,7 / 100 000 naissances • Caractéristiques des mères : • absence de soins anténataux (2/3) • précarité (gens du voyage, immigrées, faible niveau économique) (Source : Pérel et coll., BEH n°26-27-28, 2011)

  14. Gonococcie  Réseau de laboratoires (Rénago)et CNR : résistances  Réseau de cliniciens (RésIST) Définition d’un cas : culture positive à N. gonorrhoeae, PCR+

  15. Augmentation du nombre de gonococcies isolées par laboratoire, Rénago, 1996-2010 • Le nombre de laboratoires actifs est assez stable (≈ 200) • Le nombre moyen de gono. par labo. augmente : +30% par an de 2008 à 2010 • Augmentation dans les 2 sexes et dans l’ensemble des régions

  16. Nombre annuel de cas de gonococcie par type de structure, Rénago, France, 2003-2010 • Médecins de ville : 64% des cas • Consultations hospitalières : 21% • Ciddist, CDAG, planning fam. : 16%

  17. Nombres annuels de cas de gonococcie et de sites participants, RésIST, France, 2004-2010 • Le nombre de sites a augmenté puis s’est stabilisé (≈ 40) • Le nombre de gonococcie augmente :+68% entre 2008 et 2009 ; +27% entre 2009 et 2010 • Augmentation en Ile-de-France et dans les autres régions

  18. Nombre annuel de cas de gonococcie par type de structure, RésIST, France, 2000-2010 • Ciddist et CDAG : 97% des cas

  19. Nombre annuel de cas de gonococcie selon l’orientation sexuelle, RésIST, France, 2004-2010 • Progression identique quelle que soit l’orientation sexuelle • Hommes homo/bisexuels : 57% des cas • Hommes hétérosexuels : 30% ; Femmes hétérosexuelles : 13%

  20. Comportements des patients avec une gonococcie, RésIST, France, 2004-2010 * les 12 derniers mois

  21. Statut VIH pour les cas de gonococcie, RésIST, France, 2004-2010 • VIH + : 11% sur 2004-2010, 8% en 2009-2010 • Selon orientation sexuelle : HSH 19% ; hétérosexuels H 1,7% ; F 0,5%

  22. Résistance des gonocoques à la ciprofloxacine, Rénago, France, 1989-2009 • En 2008, > 50% des médecins généralistes prescrivaient encore de la ciprofloxacine (enquête du réseau Sentinelles) • En 2010 : - résistance 38% (CMI≥ 1 mg/l) ; - sensibilité réduite 4% (CMI> 0,06 et < 1 mg/l)

  23. Diminution de la sensibilité des gonocoques aux C3G, Rénago, France, 2001-2010 • Céphalosporines : augmentation du % de souches de N. gonorrhoeae avec sensibilité réduite- à la Ceftriaxone- au Céfixime • Résistance : 1er cas en 2010- homosexuel masculin, échec du Céfixime oral- CMI : Céfixime 4 mg/l et Ceftriaxone 1-2 mg/l

  24. Infections uro-génitalesà chlamydia  Réseau de laboratoires (Rénachla) Définition d’un cas : diagnostic direct d’infection à C. trachomatis (essentiellement par PCR : 97% des diagnostics en 2009)

  25. Augmentation des diagnostics d’infections à chlamydia selon le sexe, Rénachla, 1990-2010 • > 7 500 diagnostics d’infection à C.t. dont 70% chez des femmes • par rapport à 2006, +50% de patients testés et +100% de cas positifs • 5,5% de taux de positivité (près de 10% en CDAG) En 2009

  26. Nombre annuel d’infections à chlamydia par type de structure, Rénachla, France, 2005-2009 • Ciddist, CDAG et CPEF : 65% des cas en 2008 et 2009

  27. Répartition par classes d’âge et par sexe des diagnostics de chlamydiose, Rénachla, 2009 • 43% des diagnostics chez les 20-24 ans • Femmes plus jeunes que les hommes (médiane 23 vs 26 ans)

  28. Proportion de patients asymptomatiques infectés par chlamydia, Rénachla, 1998-2009 • <1/3 des cas asymptomatiques en 1998 vs >2/3 en 2009 • Augmentation des cas en 10 ans : vraie progression et reflet de l’accroissement des pratiques de dépistage

  29. Enquête NatChla de prévalence des infections uro-génitales à C. trachomatis, France métropolitaine, 2006 • Etude lors de l’enquête « Contexte de la sexualité en France » : sous-échantillon de 2 580 personnes de 18-44 ans • Proposition de dépistage à domicile(homme : urine ; femme : auto-prélèvement vaginal) • Recherche de C. trachomatis par PCR (CNR) • Prévalence • Femmes : 1,6% [1,0-2,5], 18-29 ans : 3,2% • Hommes : 1,4% [0,8-2,6], 18-29 ans : 2,5%

  30. Lymphogranulomatoses vénériennes rectales (LGV)  Réseau de laboratoires et CNR chlamydia Définition d’un cas : échantillons rectaux (+) à C. trachomatis en PCR  génotypage au CNR (LGV = types L1, L2 ou L3)

  31. Nombre annuel de cas de LGV et de rectites à C.t. non L, CNR, France, 2002-2010 • Homo/bisexuels masculins

  32. Taux d’infection à VIH en cas de LGV et de rectites à C.t. non L, CNR, France, 2004-2010 • VIH+ : 90% des LGV ; 66% des rectites non L

  33. Infections aigües par le virus de l’hépatite B (VHB)  Déclaration obligatoire Déclaration d’un cas confirmé :– détection d’IgM anti-HBc pour la 1ère fois– détection d’AgHBs et Ac anti-HBc totaux dans un contexte d’hépatite B aiguë

  34. DO des hépatite B aigües symptomatiques depuis 2003 :<200 cas notifiés / an Sexe ratio H/F = 2,4 La moitié évitable en suivant les recommandations vaccinales Incidence annuelle tenant compte des sous-déclarations- des hépatites B aigües symptomatiques : 1 / 100 000 hab.(675 / an)- des infections : 3,8 / 100 000 habitants (2 400 / an) Epidémiologie de l’hépatite B en France

  35. Exposition à risque dans les 6 mois précédant le diagnostic d’hépatite B aigüe, France, 2005-2009 (Source : Antona et coll., BEH n°26-27-28 2011)

  36. Les systèmes de surveillance des IST permettent : Suivi des tendances augmentation des gonococcies augmentation des diagnostics et dépistages des chlamydia relative stabilité de la syphilis et des LGV ? (à confirmer) prévalence élevée du VIH en cas de LGV, syphilis, gonococcie découverte de la séropositivité au VIH lors du diagnostic d’IST Caractérisation de populations et de comportements à risque HSH : LGV et syphilis jeunes consultant les Ciddidt/CDAG : C. trachomatis faible utilisation des préservatifs Conclusion

  37. Les CIDDIST, les CDAG, les consultations hospitalières Les médecins et les biologistes Remerciements Les données de surveillance reposent sur la participation des professionnels de santé

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