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TRANSITIONS AGRICOLES ET RURALES A l’EST Qu’avons-nous appris ?

TRANSITIONS AGRICOLES ET RURALES A l’EST Qu’avons-nous appris ?. SFER-Rural’Est , Dijon 21/10/2011 INTRODUCTION Par A. Pouliquen. Avant-propos.

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TRANSITIONS AGRICOLES ET RURALES A l’EST Qu’avons-nous appris ?

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Presentation Transcript


  1. TRANSITIONS AGRICOLES ET RURALES A l’ESTQu’avons-nous appris ? SFER-Rural’Est, Dijon 21/10/2011 INTRODUCTION Par A. Pouliquen

  2. Avant-propos Le numéro 325-326 de la revue Economie rurale contient mon introduction sensu stricto des prestations qui suivent. A la demande des organisateurs, il s’agit ici d’une réflexion personnelle « transversale » sur les questions abordées, qui s’appuie aussi sur d’autres sources, notamment mon étude de synthèse: « Pays de l’Est: Intégration dans l’UE, la reprise agricole à la crise », in DEMETER2011 (pp.11-77, carte, 32 tableaux). www.clubdemeter.com. Une traduction en polonais est publiée dans « ZagadnieniaEkonomikiRolnej », 9-2011

  3. Objet et plan de l’exposé • Une première partie présentera très schématiquement et globalement le tournant de la reprise agricole dans les nouveaux-états-membres de l’UE dans les années 2000-2008, ses déterminations et conséquences. • Puis on ce concentrera sur la nature et le rôle des restructurations agricoles en jeu dans cette reprise et leurs perspectives.

  4. Bref retour sur les années 90 • Premier temps récessions globales et agricoles • Le suremploi agricole comme tampon économique et social de la crise de transition • Deuxième temps: reprises globales en Europe centrale et stagnation agricole

  5. 2000-2008: REPRISE AGRICOLE GLOBALE DANS LES NOUVEAUX ETATS-MEMBRES (NEM) .Croissance réelle modérée de la production agricole (12%) et- forte(30%)- de sa valeur ajoutée. . Fort recul global de l’emploi agricole (–28%), modéré en Pologne (-8%). . Productivités et revenus agricoles en forte hausse et amorce de recapitalisation. Mais les écarts restent grands par rapport à l’UE15 Cf. Bazin et Bourdeau-Lepage, AP in Demeter2011

  6. DETERMINANTS DE LA REPRISE AGRICOLE 1°) La forte croissance économique globale (2000-2008:+50%) dans les NEM y a enfin entrainé: - la hausse de la demande agricole intérieure - un fort recul du chômage, donc du suremploi agricole. L’émigration y contribue aussi. 2°) Lesfortes hausses réelles, de revenus agricoles (75%), dues: -surtout aux aides directes de la PAC, -aux gains de productivité, -à l’amélioration du rapport de prix output/input, ont permis d’amorcer la recapitalisation agricole

  7. EQUILIBRE AGRICOLE EST-OUEST: MAINTENU Forte augmentation des échanges NEM-UE15. Mais l’agro-importation nette des 8 NEM intégrés en 2004 en provenance de l’UE15 se stabilise autour de 2 milliards € par an, faible niveau par habitant. Elle double en 2007 avec l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. L’augmentation de l’offre des NEM est en large part absorbée par leur consommation et l’exportation vers la CEI. Les spécialisations exportatrices des NEM de 2004 (Duboz, Le Gallo) n’ont pas empêché cette équilibrage global.

  8. Freins de la restructuration agricole Malgré les avantages compétitifs potentiels de l’agriculture des NEM, la réallocation des facteurs de production s’y heurte: - aux fortes « imperfections » et limitations légales du marché foncier De plus les aides directes ont fortement accru les prix de la terre et inhibent les achats-ventes. Les marchés de location sont plus actifs, mais souvent sur le mode informel et précaire. (Bignebat et Latruffe). - à la résistance du secteur de semi-subsistance, sur des bases multifonctionnelles (cf. infra), - aux coûts élevés du financement bancaire.

  9. Recomposition du dualisme structurel • L’effectif des microfundia de subsistance a beaucoup diminué, mais reste considérable. • L’emprise foncière des exploitations « moyennes » (5-50 ha) a progressé mais reste minoritaire. Peu atteignent le profil « professionnel » ouest-européen, malgré des aides PAC privilégiées. La plupart relèvent du mode de semi-subsistance (cf. infra). • Les macro-exploitations sociétaires et les très grandes fermes individuelles qui en sont issues sont très renforcées par les aides de la PAC. (Bazin et Bourdeau-Lepage, AP in Demeter2011)

  10. Les aides PAC renforcent conjointement le néo dualisme: • des structures agricoleset du développement rural associé, à l’échelle des régions , • en décalage croissant avec leurs objectifs initiaux. (Darrot, Van Hirschausen, Ghib)

  11. Enjeux globaux du néo-dualisme • La tendance du pôle sociétaire et individuel hyper concentré à la spécialisation céréalière-oléagineuse est renforcée par les aides directes à l’hectare et par les aides du deuxième pilier, outre les tendances du marché international. Elle est défavorable à l’emploi et aux productions animales et horticoles, à haute valeur ajoutée à l’hectare, ainsi qu’au développement rural durable des zones ou régions concernées. • D’où les enjeux cruciaux du développement des exploitations moyennes, orientées par leur taille vers ces productions. Mais la faible et difficile émergence du mode « professionnel » dans les pays d’agriculture entièrement collectivisés sous le communisme incite à réexaminer les conditions de résistance et/ou modernisation adaptée du mode de semi-subsistance .

  12. Enseignements du cas polonais* (1) • L’héritage sociologique et structurel de la Pologne y a permis l’émergence , d’une minorité (12% en 2005) d’exploitations professionnelles « moyennes » (EPM: 30 ha en moyenne), réalisant en 2005 la moitié de la production nationale (autoconsommation et production des sociétés comprises) sur un tiers des terres (idem). • Mais leur expansion territoriale se heurte désormais à la hausse des coûts fonciers, du fait de l’épuisement du stock de terres ex-étatiques, et de la résistance spatiale et économique inattendue des exploitations de semi-subsistance (ESS). De 2000 à 2005 celles-ci ont continué à assurer près de 40% de la production sur 35% de la SAU... *A.Pouliquen, in DEMETER2011 (pp.53-71)

  13. Comment les ESS ont résisté (2) -revenus familiaux extra-agricoles en croissance, conduisant à des revenus totaux couramment supérieurs à la moyenne nationale, • valeurs ajoutées agroalimentaires de l’autoconsommation et des ventes directes, • accès aux aides directes, mêmes modestes. • possibilité résultante de financer le maintien, ou une certaine modernisation, de la capacité de production agricole, • volonté de préserver un refuge, face aux aléas de l’emploi salarié des membres de la famille

  14. Avantages globaux des ESS/aux EPM (3) • Beaucoup moins de destruction d’emplois • Bien moindre dépendance des subventions • Adéquation aux régions de propriété morcelée • Développement rural multifonctionnel • Agro-écologie • Si l’on tient compte de la production autoconsommée, l’écart de production par hectare est faible • Possibilités de modernisation graduelle Cf. C. Darrot (thèse doctorale) et Demeter2011

  15. Limites et défis des ESS (4) • Adaptation difficile aux normes communautaires et aux exigences des industries alimentaires et de la grande distribution urbaine et du négoce exportateur. • Propension à l’opacité et à l’économie « grise », coûts administratifs prohibitifs et faible fiabilité des régulations et soutiens publics directs. Risques de ghettoisation. • Des soutiens non conventionnels et indirects doivent être imaginés, visant notamment la diversification et les infrastructures technique et sociale de l’économie rurale plutôt que l’accompagnement administré individuel. Cf notamment Villemin,Andreff,Montaigne

  16. Emergences spontanées d’un secteur de semi-subsistance à partir des minifundia de subsistance • Potentiel important, notamment en Hongrie en Roumanie et en Bulgarie. • Deux types d’évolution • Voie de transition vers l’exploitation professionnelle: logique de l’aide spécifique de l’UE - Résistance durable, maintenance de capacité

  17. Singularités tchèques et slovaque

  18. Messages de scénarios extrêmes La trajectoire russe: néo latifundisme sous influence étatique; avenir incertain des lopins ruraux; «jardinage urbain» à grande échelle; importation massive de produits animaux; relance des « fermes »?. (Lézéan); (Boukhareva et Marloie). La transition sans  transition en ex-RDA: destruction immédiatement massive d’emplois agricoles, refus de l’exploitation familiale moyenne, au nom de la modernisation. (Sreith)

  19. Conclusions (partielle) • En dehors de régions structurellement et culturellement favorables (Pologne du Nord-Ouest, Lituanie, Lettonie, Slovénie, Banat roumain,…),… • le scénario mimétique d’expansion hégémonique de l’exploitation professionnelle moyenne, produit institutionnel d’une histoire spécifique à l’Ouest, semble se heurter dans les NEM à des héritages et dynamiques structurels, qui appellent… • à la prise en compte des dérives actuelles ou potentielles du pole hyper-concentré…

  20. Conclusions (suite) • un redéploiement conceptuel de l’analyse et des politiques publiques concernées, pleinement ouvert au mode de semi-subsistance, dans une optique du développement global durable. • L’enjeu est accru par les impacts actuels et potentiels de la crise financière –économique en cours,.. • et par la montée des risques alimentaire et migratoires à l’échelle mondiale: l’agriculture de subsistance et semi-subsistance, malgré ses difficultés assure encore la majorité de l’alimentation mondiale.

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