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Les migrations africaines : Ni exode, ni invasion David Lessault et Cris Beauchemin, INED

Les migrations africaines : Ni exode, ni invasion David Lessault et Cris Beauchemin, INED. Introduction. Hypothèse : survisibilité des migrations africaines (subsahariennes) dans les discours publics En France

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Les migrations africaines : Ni exode, ni invasion David Lessault et Cris Beauchemin, INED

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  1. Les migrations africaines : Ni exode, ni invasion David Lessault et Cris Beauchemin, INED

  2. Introduction • Hypothèse : survisibilité des migrations africaines (subsahariennes) dans les discours publics • En France • 2007-2009 : 7/8 accords de gestion concertés des flux migratoires et de co-développement signés avec des pays d’Afrique subsaharienne • Ministre Hortefeux, discours de fin d’exercice (2009) : en 19 mois, 22 visites en Afrique (dont 6 au Mali). • En Europe • « L’approche globale » de la Commission européenne (2006) • Née des événements de Ceuta et Melilla  Hampton Court • COM(2006)735final : « la présente communication est centrée sur l’Afrique et la région méditerranéenne [mais que] l’approche doit également être globale d’un point de vue géographique en ce qui concerne l’avenir » - • Frontex (rapport d’analyse 2006) • Conseil européen : stratégie de l’UE pour l’Afrique (2005)

  3. I. L’immigration subsaharienne en France : un fait récent et minoritaire

  4. 1962-2004 : l’évolution du « stock » • Une forte croissance (x27 entre 1962 et 2004) qui s’explique par le caractère récent du flux. Millions d’immigrés Source : Recensements de la population, INSEE

  5. En 2004, une population minoritaire Source : Recensements de la population, INSEE

  6. 1994-2004 : Evolution des “flux” • L’immigration en provenance d’Afrique subsaharienne, • Reprend depuis les années 1990s (x 3 en 10 ans vs. x2 pour l’ensemble des origines) • Mais reste minoritaire en France (15 % en 1994-2004) Nombre d’entrées Source : AGDREF – INED (X. Thierry)

  7. Et les migrations irrégulières ? • Les régularisations sont déjà comptées • Régularisation de 1997-1998 : • au total, 185 000 titres délivrés, dont 41 % pour régularisation- 40 % des régularisés sont subsahariens 1999-2006 : Régularisations « au fil de l’eau »- au total, 950 000 titres délivrés, dont 13 % pour régularisation- 31 % des régularisés sont subsahariens  Un constat de sur-représentation…qu’il faut nuancer…

  8. Et les migrations irrégulières ? (2)

  9. Une sur-représentation à expliquer… • Pas de favoritisme administratif : • Les Africains ne sont proportionnellement pas plus régularisés que les autres • Des obstacles plus grands pour l’entrée et le séjour légal en France (?) • Taux de refus des visas : en 2005, 15% toutes origines confondues, mais… • 19% pour les Subsahariens • 34% pour les Maghrébins •  Incitation à entrer illégalement (5% des régularisés de 1981-1982) • Difficultés pour obtenir un titre de séjour après l’entrée • 1997-98 : 41% des demandeurs de régularisation avaient déjà eu des « papiers » (autorisation provisoire, récépissé… rarement un titre) • Restrictions de la politique de l’asile • 48% des régularisés congolais en 97-98 étaient des déboutés

  10. Quid des non régularisés ? • 1998 : entre 34 000 et 42 000 personnes originaires d’Afrique subsaharienne • D’après taux de refus de 28% appliqué aux demandes de régularisations déposées en 1997-1998 • Estimation du « stock » des Subsahariens en situation irrégulière • Un effectif qui ne fait pas « exploser » la quantité des immigrés subsahariens en France en 1999 • environ 400 000 personnes • 11 % du « stock » des immigrés  L’immigration subsaharienne est un fait minoritaire… • en France, mais aussi… • en Europe (6% des étrangers de l’Europe des 15 en 1993) • dans les pays de l’OCDE (3,8% des personnes nées à l’étranger en 2000)

  11. II. Au delà de la France, les migrations subsahariennes mises en perspective

  12. Vu d’Afrique, peu de départs • Taux d’émigration vers les pays de l’OCDE en 2000 : • Afrique subsah’ : 0,9 % • Asie : 0,8 % • Afrique du nord : 2,9 % • Amérique centrale : 11,9 % • En 1988-1992, d’après le REMUAO • 1 personne sur 2 500 seulement quitte l’Afrique de l’Ouest pour rejoindre l’Europe • 1 départ sur 3 est compensé par un retour • L’impact démographique de l’émigration internationale est négligeable… - pas d’exode généralisé - mais une émigration proportionnellement plus importante pour les plus instruits Sur 100 personnes nées en Afrique Subsah’, moins d’une personne réside dans un pays de l’OCDE en 2000.

  13. Des migrations surtout intra-africaines (1) Source : Banque mondiale, Université du Sussex

  14. Des migrations surtout intra-africaines (2) • D’après le REMUAO, en 1990… • Quand 22 000 personnes partent de l’Afrique de l’O. vers l’Europe • 258 000 changent de pays à l’intérieur de la sous-région. • Les réfugiés se dirigent bien plus vers les pays voisins que vers l’Europe. Exemples : en 1999, sont restés en Afrique… • 90 % des réfugiés de RDC (2% seulement sont en France) • 96 % ---------------- du Liberia • 93 % ---------------- du Tchad • 88 % ---------------- du Rwanda

  15. Au sein de l’OCDE, en 2000 • 63 % des Africains résident en Europe • 31 % ---------------------------- en Amérique du Nord Hors Afrique, quelles destinations ? En recul

  16. Les nouvelles destinations européennes • Diversification des destinations au sein de l’Europe • Ghana  1) Royaume Uni, 2) Allemagne, 3) Italie… • Sénégal  1) France, 2) Italie, 3) Espagne… • Espagne, Italie : • Zones de « débarquement » & pays de régularisations « massives »… • Mais les Subsahariens sont une minorité de la population née à l’étranger : en 2006, • Italie : 8 % des immigrés sont Subsahariens (y. c. irréguliers) • Espagne : 4 % -------------------------------------------------------------

  17. Les régularisations en Europe • Dans le cadre des régularisations, les Subsahariens sont… • partout minoritaires • en recul en Espagne (2000 vs. 2001) et en Italie (1998 vs. 2002), comme en France (1997-1998 vs. 1999-2006)

  18. Discussions - perspectives • Les migrations internationales d’Afrique subsahariennes ne sont massives • Ni du point de vue des pays de départ • Ni du point de vue des pays d’arrivée • D’où vient leur extraordinaire visibilité dans les discours publics, médiatiques et politiques ? • Vers un ré-examen du rôle central de l’Afrique dans les politiques publiques européennes en matière de migration • Le coût du contrôle des frontières au regard des effectifs concernés, • Le contrôle des migrations comme monnaie d’échange de l’aide au développement, • La fragilisation des accords de libre-circulation à l’intérieur de l’Afrique de l’ouest…

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