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Le jeu pathologique

Le jeu pathologique. Docteur David Magalon Service du Professeur Lan ç on R é seau addiction sud. Définition: Processus addictif. « Tendance forte, durable, excessive à s’engager dans des comportements de production de plaisir. Ces comportements sont caractérisés par:

Antony
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Presentation Transcript


  1. Le jeu pathologique Docteur David Magalon Service du Professeur Lançon Réseau addiction sud

  2. Définition:Processus addictif • « Tendance forte, durable, excessive à s’engager dans des comportements de production de plaisir. Ces comportements sont caractérisés par: 1) La perte de contrôle 2) La poursuite de ces comportements en dépit des conséquences négatives » Goodman, 2007 • Addiction ou Processus addictif: • Dénomination + appropriée • / Tr. Compulsifs ou Impulsifs • On peut retrouver dans l’addiction du plaisir, de la gratification mais aussi de l’anxiété • Principales classifications: critères de Goodman, DSM IV, CIM 10

  3. Classification selon le DSM IV • Troubles liés à une substance • Troubles des conduites alimentaires • Troubles des conduites sexuelles et paraphilie • Troubles du contrôle des impulsions  : • Kleptomanie • Pyromanie • Jeu pathologique • Trichotillomanie

  4. Classification selon la CIM 10 • Troubles mentaux et troubles du comportement liés à l’usage de substances psychoactives • Troubles de l’alimentation • Dysfonctionnement sexuel : activité sexuelle excessive • Troubles de la préférence sexuelle et troubles de l’identité sexuelle • Troubles des habitudes et des impulsions : • jeu pathologique • Pyromanie • Kleptomanie • trichotillomanie

  5. Les pratiques addictives, concept d’actualité • Consommation de substances • alcool, tabac, substances illicites, médicaments • Jeu pathologique • Conduites d’achats compulsifs • Troubles du comportement alimentaire • Dépendance sexuelle • Autres: cyberaddiction, sport, travail, crackberry…

  6. Le jeu

  7. Une définition du Jeu (Caillois) • Activité : • Libre et volontaire, source de joie et d'amusement. • Séparée, soigneusement isolée du reste de l'existence et accomplie en général dans des limites précises de temps et de lieu. • Incertaine. • Comportant des règlesprécises, arbitraires, irrécusables. • Fictive: accompagnée d'une conscience spécifique de réalité seconde. • Improductive.

  8. Les quatre catégories de jeu • Agon : champ des jeux de compétition • Mimicry : celui des jeux de rôles, d'imitation… • Ilinx : regroupe les jeux de vertige, de sensation pure. • Alea: champ qui nous intéresse ici particulièrement : c'est celui des jeux de hasard, parmi lesquels se trouveront les jeux d'argent.

  9. Les différents jeux ALEA dés, loterie AGON billard, échecs, golf Jeux de société, cartes Jeux d’argent Jeux d’aventure en ligne ILINX balançoire, sports de glisse, saut à l’élastique MICRIMY jouets d’enfant, déguisement, théâtre Carnaval

  10. La classification de De Possel Stratégie : le jeu d’échecs Hasard : La machine à sous Ruse : « Papier, ciseaux, caillou »  Le poker, jeu « complet »…

  11. Le jeu pathologique

  12. Introduction dans le DSM-IV • La médicalisation du jeu pathologique ou Pathological Gambling (PG) est apparue en 1980 lors de son inclusion dans le Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorder-III (DSM). • Classé dans les troubles du contrôle des impulsions: • Avec: • Le trouble explosif intermittent • La kleptomanie • La pyromanie • La trichotillomanie • Caractérisé par: • La répétition de comportement impulsifs • Précédés d’un sentiment de tension • Suivis d’un sentiment de culpabilité

  13. Définition du jeu pathologique • 5/10 critères diagnostics du jeu pathologique selon le DSM-IV. • Regroupés en 3 dimensions: -Les symptômes de dépendance -Les conséquences négatives -La perte de contrôle • Reprend en grande partie les critères d’addiction aux substances psychoactives de Goodman (1990).

  14. Critères DSM-IV du jeu pathologique • « Pratique inadaptée, persistante et répétée du jeu comme en témoigne au moins cinq des manifestations suivantes : • 1) Préoccupation par le jeu (par exemple, préoccupation par la remémoration d’expériences de jeu passées ou par la prévision de tentatives prochaines, ou par le moyen de se procurer de l’argent pour jouer). • 2) Besoin de jouer avec des sommes d’argent croissantes pour atteindre l’excitation désirée • 3) Efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter la pratique de jeu. • 4) Agitation ou irritabilité lors des tentatives de réduction ou d’arrêt de la pratique du jeu. • 5) Joue pour échapper aux difficultés ou pour soulager une humeur dysphorique (par exemple des sentiments d’impuissance, de culpabilité, d’anxiété, de dépression).

  15. Critères DSM-IV du jeu pathologique • 6) Après avoir perdu de l’argent au jeu, retourne souvent jouer un autre jour pour recouvrer ses pertes (pour se « refaire ») • 7) Ment à sa famille, à son thérapeute ou à d’autres pour dissimuler l’ampleur réelle de ses habitudes de jeu. • 8) Commet des actes illégaux, tels que falsification, fraudes, vols ou détournement d’argent pour financer la pratique du jeu. • 9) Met en danger ou perd une relation affective importante, un emploi ou des possibilités d’étude ou de carrière à cause du jeu. • 10) Compte sur les autres pour obtenir de l’argent et se sortir de situations désespérées dues au jeu. • Ces critères reprennent en grande partie ceux qui ont été proposés pour la définition de la « dépendance aux substances psycho actives ».

  16. Épidémiologie-Prévalence • 70 à 90 % des adultes jouent quelques fois dans leur vie (Ladouceur, 1991 ; Productivity Commission, 1999) • Prévalence du jeu pathologique est d’environ 1 à 2 % dans les pays occidentaux (Walter & Dickinson, 1996)

  17. Épidémiologie-Prévalence • Prévalence dans la population psychiatrique : 6,7 à 12 %(Lesieur et al, 1990 ; Miller, 1996) • Prévalence chez les patients présentant des conduites addictives : 7 à 39 %(Spunt et al., 1998) • Prévalence du jeu pathologique chez les adolescents aux États-Unis : 4,4 à 7,4 %(Schaffer, 1996) • La prévalence du jeu pathologique est nettement plus importante dans les pays ou les États dans lesquels le jeu est légalisé

  18. Épidémiologie-Incidence • Lors de l’ouverture d’un organisme de jeu: • Augmentation significative du nombre de joueurs pathologiques(Ladouceur, 1999) • Internet va décupler l’accessibilité aux jeux • Augmentation du nombre de joueurs pathologiques

  19. Types de joueurs (Kusyszyn, 1972) • Social: • Loisir, occasionnel ou régulier, place limitée • Professionnel: • Jeux laissant une place à l’habileté • Place prépondérante • Tire un bénéfice substantiel • Pathologique: • Rejoue • Tente de se refaire (« To Chase ») • Ne peut s’arrêter avant d’avoir tout perdu

  20. Les jeux de hasard et d’argent • 3 conditions: • Mise de l’argent ou un objet de valeur • Mise placée ne peut être reprise • L’issue du jeu repose sur le hasard • Imprévisible • Incontrôlable • Principe de fonctionnement: • Indépendance des tours • Illusion du contrôle

  21. Casino Roulette, Black-Jack,… Appareils de loterie video Poker Française Des Jeux Jeux de grattage Rapido Loto, Euro-millions PMU Tiercé, quarté, quinté, 2 sur 4 Cercles Poker, Rami-poker Internet LES PLUS ADDICTOGENES: Fréquence élevée de l’événement Réponse immédiate Les jeux de hasard et d’argent

  22. La trajectoire du joueur pathologique (Custer; Dupouy et Chatagnon) La phase de gain: le « Big Win » période de rencontre avec le jeu vécue de manière positive. La « chasse »: le joueur perd mais cherche à se « refaire » en jouant – 2 à 15 ans Possibilité de régression/contrôle ou passage à la 3° phase La descente ou dépression: le joueur prend conscience de sa situation (risque élevé de TS). Aide professionnelle -Évolution sur 10 à 20 années -Accélérée avec Machines à sous puis Internet

  23. Instruments cliniques d’évaluation

  24. Instruments cliniques d’évaluation • South Oaks Gambling Screen (Lejoyeux, EMC) • DSM-IV-TR • Lie/Bet questionnaire: 2 items: -Avez-vous déjà eu besoin de miser de + en + d’argent? -Avez-vous déjà eu besoin de mentir à vos proches sur la somme que vous avez joué?

  25. Comorbidités

  26. Comorbidités • Etude nationale Américaine NESARC en population générale(Petry et coll., 2005): -43093 personnes de 19 ans et plus -Taux de prévalence: 0,42% -Hommes: 0,64% -Femmes: 0.23%

  27. Comorbidités Fortes comorbidités psychiatriques: -73% Trouble lié à la consommation d’alcool -38% Trouble lié à l’utilisation de toxiques -60% Dépendance à la nicotine -49% Trouble de l’humeur -41% Troubles anxieux -60% Troubles de personnalité (antisociale+++ (Slutske, 2001) )

  28. Comorbidités Les facteurs de personnalité: 2 traits de personnalité qui interviendraient à 2 moments différents (Zuckerman, 1999) -La recherche de sensation: -Encouragerait les joueurs et particulièrement les jeunes à essayer différentes forme de jeu -Dépend du type de jeu (Coventry et coll., 1997) loto (rêve) vs machines à sous (sensations fortes) -L’impulsivité: continuer à jouer malgré les pertes -L’intolérance à l’ennui

  29. Comorbidités • Tentatives de suicide Fréquente chez le patient déprimé : 12 à 24 % des cas (Ladouceur, 1994) • Facteurs de risque: -Dettes -Difficultés relationnelles (Blaszincynski & Farrell, 1998)

  30. Approche comportementale

  31. Approche comportementale • 4 facteurs liés aux principes d’apprentissage du conditionnement opérant chez les PGs(Petry et Roll, 2001) : 1°Rôle des programmes intermittents de renforcements -Entraîne des réponses extrêmement fortes et rapides -Difficulté à éteindre le comportement 2° Coût de la réponse - « Technique d’amorçage » -Somme d’effort (d’argent) nécessaire pour obtenir le renforçateur -Réduire le coût de la réponse -Amorçage utilisé par les casinos 3°L’amplitude du renforcement - Popularité de l’euro-million 4°L’immédiateté de survenue du renforçateur

  32. Approche cognitive

  33. Les cognitions erronées L’illusion de contrôle Jeu d’adresse La croyance en une maîtrise des « lois du hasard » Indépendance des coups La superstition La mémoire sélective Gain laissent une trace mnésique plus importante que les pertes Attribution interne et externes…

  34. Principes du traitement

  35. Principes du traitement • Abord direct des problèmes de jeu • Evaluation des symptômes de dépendance (conséquences négatives, perte de contrôle) • Evaluation et traitement des comorbidités (Troubles de l’humeur+++) • Entretien motivationnel+++ • Soutien relationnel et social+++ • Nécessité de nombreux réaménagements autour des loisirs • Psychothérapie cognitive centrée sur le jeu dans un premier temps • Possibilité de mettre en place un traitement médicamenteux • Mise sous curatelle renforcée si nécessaire • Dossier Banque de France • Interdiction de Casino

  36. Traitement médicamenteux • Pas de traitement de substitution • Résultats controversés • Pas d’AMM • Plusieurs médicament proposés: • Traiter en fonction des comorbidités +++ • Dépression  IRS • Trouble bipolaire  Thymorégulateurs • OH  Naltrexone (effet anticraving) • Hyperactif? Ritaline?

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