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Méditations sur les Tapisseries de la Chaise-Dieu

Méditations sur les Tapisseries de la Chaise-Dieu. Début XVI ème siècle. À partir du site : http://www.abbaye-chaise-dieu.com. La Chaise-Dieu. L’HISTOIRE DES TENTURES. Présentation.

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Méditations sur les Tapisseries de la Chaise-Dieu

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Presentation Transcript


  1. Méditations sur les Tapisseries de la Chaise-Dieu • Début XVIème siècle

  2. À partir du site : http://www.abbaye-chaise-dieu.com • La Chaise-Dieu L’HISTOIRE DES TENTURES

  3. Présentation • La collection compte 14 tapisseries dont 12 constituent une suite complète. Elles sont exposées dans le chœur des moines, à l’emplacement pour lequel elles ont été faites. • Classées "Monuments historiques" en 1844, elles sont la propriété de la commune de La Chaise Dieu et affectées au culte catholique (loi 1905). • Elles ont connu deux programmes de restauration : par l’atelier des Gobelins en 1912-1921 et par la maison Aubry en 1973, ainsi que trois campagnes de nettoyage entre 1959 et 1996.

  4. Une commande de l’abbé Jacques de Saint-Nectaire • Même en l’absence de tout document, on sait que les tapisseries de chœur de l’abbaye de La Chaise-Dieu ont été commandées par l’abbé Jacques de Saint-Nectaire, dont les armes apparaissent à de nombreuses reprises. • Elles ont été tissées entre 1501, après l’attribution par le roi des armoiries de l’abbaye qui y sont reproduites, et avril 1518, puisqu’un document nous dit qu’elles ont été exposées le jour de la fête de saint Robert.

  5. Jacques de Saint-Nectaire (Abbé de 1491 à 1518) • Jacques de Saint-Nectaire est né en 1461 d’une famille auvergnate riche et puissante. • Les liens que cette famille entretenait avec l’abbaye étaient nombreux. • Il entra à l’abbaye à l’âge de 12 ans. • Devenu profès et prêtre, il fut d’abord nommé prieur de Saint-Pantaléon (Limousin), puis en 1483 de Saint-Gemme (Saintonge). • Il fut élu abbé en 1491 et mourut en 1518. • Il se distingua par le goût des arts et la munificence. • Il fit achever le réfectoire et le cloître, reconstruire les bâtiments conventuels, refaire la toiture de l’abbatiale. • Il commanda les « draps imagés ». • Il réalisa également des travaux importants (chapelle et maison de l’abbé) au prieuré de Chanteuges où il aimait résider.

  6. La Chaise-Dieu DESCRIPTIF GÉNÉRAL

  7. Un atelier inconnu On ignore à quel atelier la réalisation de cette suite de tapisseries fut confiée. On pense qu’il s’agit d’un atelier flamand. Seuls les ateliers d’Arras, Bruxelles ou Tournai avaient à cette époque une envergure suffisante pour réaliser un ouvrage d’une telle dimension et d’une telle qualité. Il est même possible que l’atelier qui réalisa les deux tapisseries destinées à son usage personnel ait été différent de celui qui réalisa les tapisseries de chœur. Les points y sont moins fins. Elles sont bordées de guirlandes, comme il était d’usage à Bruxelles, alors que les tapisseries de chœur ne le sont pas.

  8. Un thème original On ignore également qui a réalisé les cartons. Le sujet choisi n’est pas ordinaire. Il eût été plus traditionnel de faire réaliser des cartons illustrant la vie du fondateur de l’abbaye, saint Robert de Turlande. Le choix de montrer que l’Ancien Testament annonce le Nouveau Testament répond à une intention catéchétique évidente, d’autant qu’à cette époque précédant la Réforme la lecture de la Bible était sujet de débat. En pratique, les sources iconographiques sont évidentes. Comme l’avait relevé Émile Mâle, il s’agit principalement de La Bible des pauvres, ouvrage très populaire dans le monde germanique au XIVe siècle. De façon complémentaire, ainsi que le montre Sophie Brun dans sa récente thèse, Les Chroniques de Nuremberg et certains peintres allemands comme Martin Shaungauer ont inspiré le cartonnier. L’intervention directe de l’abbé Jacques de Saint-Nectaire dans les choix iconographiques est probable.

  9. À noter… • La thématique présentée est celle de scènes factuelles de l’Évangile. • On n’y voit rien qui soit en rapport avec les paraboles du Christ. • L’approche est donc plus historique, que catéchétique à partir de l’Évangile. • La scène centrale se présente donc comme l’accomplissement factuel, en Jésus, des prophéties de l’Ancien Testament, non comme une catéchèse de la Parole Divine de Jésus, tout autant développée dans ses paraboles que dans ses actes. • De même, rares sont les miracles représentés hormis celui de la résurrection de Lazare (Jean 11). • Elle pourrait paraître donc limiter la portée de l’Évangile… Cependant, dans le Credo, aucune allusion non plus aux paraboles du Christ, ni à son mesage, encore moins à ses miracles. • Par contre, on retrouve particulièrement toutes les scènes de la Passion, particulièrement développée à cette époque dans la compostion des Mystères (théâtre devant les églises). • Ces scènes suivent pas à pas le Credo. Les Tapisseries semblent donc plus catéchétiques dans l’énoncé de la foi que dans son développement spirituel. Une sorte de bande dessinée de ce qu’il faut savoir de Jésus et de son enracinement vétéro-testamentaire.

  10. Une collection complète • La collection comprend 14 tapisseries. • Deux, représentant la Nativité et la Résurrection, n’appartiennent pas à la suite du chœur (Elles sont actuellement présentées dans la salle du trésor). Elles ont probablement été commandées par l’abbé pour son usage personnel (les armoiries de l’abbaye n’y figurent pas mais ses seules armoiries familiales) ; il est possible qu’il les destinait à son logis de Chanteuges. Si leurs cartons ont de nombreux points communs avec ceux des tapisseries destinées au chœur, on n’y retrouve pas les annonces de l’Ancien Testament.

  11. Une collection complète • Les 12 autres tapisseries constituent une suite complète : le cycle liturgique y est présenté dans sa totalité de l’Annonciation au Jugement dernier. Leur disposition d’origine dans le chœur l’atteste. Un inventaire antérieur à la Révolution mentionne 18 tapisseries dont une en mauvais état disposée sur les marches de l’autel. 4 tapisseries ont donc disparu ; elles n’appartenaient pas à la suite du chœur, dont on voit qu’elle est complète.

  12. Une commande destinée au chœur de l’abbatiale • La tapisserie centrale représente la Crucifixion (Elle est actuellement présentée dans le scriptorium). Elle a un plan carré qui la distingue. Le dessin est somptueux. Elle était présentée au-dessus de la porte du jubé. On sait que le jubé a été abaissé au XVIIe siècle pour permettre à l’orgue d’être mieux entendu dans le chœur. Dès lors, cette tapisserie, trop grande, ne pouvait rester à cet emplacement, même si ce positionnement dans le cycle liturgique l’imposait.

  13. Une commande destinée au chœur de l’abbatiale • De part et d’autre, étaient accrochées 2 tapisseries de plus petites dimensions, l’une (à gauche) représentant le portement de Croix, l’autre (à droite) représentant la descente aux Enfers (Elle est actuellement présentée dans la salle du Trésor). Les trois tapisseries (le portement de Croix, la Crucifixion et la descente aux Enfers) occupaient exactement la largeur du chœur. • Le long du chancel sud, sur 5 travées, étaient accrochées les 5 premières tapisseries ; le long du chancel nord, les 4 dernières. Les 5 tapisseries d’un côté et les 4 de l’autre ont une longueur identique de 29 m environ.

  14. Une exposition réservée aux grandes fêtes liturgiques • Ces tapisseries n’étaient toutes exposées que lors des grandes fêtes liturgiques. Elles étaient roulées et conservées dans la tour Clémentine lors des troubles qui affectèrent l’abbatiale pendant les guerres de Religion et la Révolution.

  15. La Chaise-Dieu IMAGES ET CATÉCHÈSE : LA TYPOLOGIE

  16. Définition • Principe de la Typologie : des objets, des personnes ou des actions de l'Ancien Testament (appelés "types") représentent symboliquement une réalité spirituelle qui est clairement exprimée dans le nouveau. • Donc nous voyons par la une certaine relation entre les deux alliances, prouvant qu'il n'y a pas de séparation, ni de cassure a effectuer entre les deux parties de la Bible, entre les 66 livres.

  17. Dans l’épître aux Hébreux " La première alliance avait, elle aussi, ses ordonnances relatives au culte et son sanctuaire terrestre ... Le Saint Esprit montrait par là que l'accès du Saint des Saints n'était pas encore ouvert, tant que premier tabernacle subsistait. C'est une figure pour le temps présent ... ” ( Hébreux 9/1 , 8 et  9a ).

  18. La typologie • “La typologie" est un enseignement biblique d'après lequel les principaux éléments appartenant au N.T. ont été préfigurés dans l'A.T. • Il est utile de distinguer le sens littéral du sens figuré (symbolique) dans la Bible. • Effectivement, l'Ecriture emploie un langage sous forme d'illustrations, allégories, de paraboles, de métaphores, de similitudes, de symboles, de types, etc... qui sont des figures de rhétoriques.

  19. Le symbolisme • Le symbolisme englobe la Typologie et la contient, c'est un vaste sujet d'étude très enrichissant. • Toutes les formes symboliques sont fort nombreuses et diversifiées dans les Écritures. • Les évènements sont vus comme la manifestation partielle, imparfaite, voilée du royaume de Dieu qui est venu et qui viendra sur la terre.

  20. Principe • Des objets, des personnes ou des actions de l'Ancien Testament (appelés "types") représentent symboliquement une réalité spirituelle qui est clairement exprimée dans le Nouveau Testament.

  21. La Chaise-Dieu LA LECTURE PATRISTIQUE ET LA BIBBIA PAUPERTUM

  22. La Chaise-Dieu LECTURE CONTINUE

  23. La première rencontre De gauche à droite : • Adam et Ève • L’annonciation • Gédéon

  24. Thématique • La thématique générale semble bien être celle de la Vierge Marie, présentée comme nouvelle Ève.

  25. Les sources • La légende dorée de Jacques de Voragine, • Le Speculum Historiae de Vincent de Beauvais, • Le livre arménien de l’Enfance. • Le Proto-Évangile de Jacques, • Les Méditations du Pseudo-Bonaventure.

  26. DESCRIPTIONDE LA TENTURE 4. Lecture et détails 5. Représentations inhabituelles 6. Interprétation 7. Lecture globale • Les tituli • Les textes représentés • Image par image

  27. Première scène La chûte

  28. Les tituli • En haut, à gauche : Le Seigneur dit au serpent au sujet de la femme : “Elle t’écrasera la tête” (Gn 3,15), ce qui se réalisera à l’Annonciation quand la Vierge Marie, fille d’Ève, devint, dans son humilité, la mère du Rédempteur. • En dessous à gauche : Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils (Isaïe 7,14).

  29. Les tituli • En haut, à droite : Sur la toison de Gédéon, sans aucun bruit, du ciel, la rosée tomba par l’action de Dieu (Jg 6,36). De même, dans le sein de la Vierge, sans relation avec un homme, du Ciel, le Fils de Dieu descendit selon l’antique promesse. • En dessous à droite : Il descendra comme la pluie sur la toison (Ps 71,6).

  30. Les tituli • En bas, à gauche : Cette porte sera fermée et on n’ouvrira pas. (Ezékiel 44,2) • En bas, à droite : Le Seigneur a fait sur la terre une créature nouvelle : la femme recherchera l’homme. (Jérémie 31,22)

  31. Après la chute (Gn 3, 6-15) La femme s'aperçut que le fruit de l'arbre devait être savoureux, qu'il avait un aspect agréable et qu'il était désirable, puisqu'il donnait l'intelligence. Elle prit de ce fruit, et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea. Alors leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus. Ils attachèrent les unes aux autres des feuilles de figuier, et ils s'en firent des pagnes. Ils entendirent le Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour. L'homme et la femme allèrent se cacher aux regards du Seigneur Dieu parmi les arbres du jardin. Le Seigneur Dieu appela l'homme et lui dit : « Où es-tu donc ? » L'homme répondit : « Je t'ai entendu dans le jardin, j'ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. » Le Seigneur reprit : « Qui donc t'a dit que tu étais nu ? Je t'avais interdit de manger du fruit de l'arbre ; en aurais-tu mangé ? » L'homme répondit : « La femme que tu m'as donnée, c'est elle qui m'a donné du fruit de l'arbre, et j'en ai mangé. » Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu'as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m'a trompée, et j'ai mangé. » Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai une hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et ta descendance : sa descendance te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. »

  32. Description • Ce que l’on voit Après la chûte • La scène semble se passer dans un jardin. • On y voit un arbre fruitier. Cela semble être un figuier, à la forme des fruits. • Dans le fond de la scène, un homme âgé, avec une longue barbe blanche, habillé de vêtements sacerdotaux (aube, étôle, chasuble et pluvial) et couronné d’une tiare papale (aux trois couronnes). La position de ses mains semble indiquer l’arbre et une rupture. • Dur le devant de la scène, un serpent enroulé sur lui-même. Son enroulement ressemble à un ressort, prêt à se déployer. Il a des dents, et une langue noire sort de sa bouche. Sa tête semble tournée vers l’homme âgé. Il paraît en colère, ou du moins en souffrance, ou empli d’orgueil.

  33. Description • Ce que l’on voit Après la chûte • Sur la gauche, deux personnages. • On distingue en premier une femme nue. Elle regarde vers la scène suivante. Elle paraît marcher vers la scène suivante. Elle a une longue chevelure blonde. Sa main gauche couvre son sexe d’une feuille (de figuier apparemment). Sa main droite pointe un index accusateur vers le serpent. L’index et le majeur sont croisés. Quant au pouce, il est orienté vers son visage. La forme de sa bouche et son regard nous montre une profonde tristesse.

  34. Description • Ce que l’on voit Après la chûte • Derrière elle, un homme dont la nudité est cachée par la longue chevelure de la femme. Il a une barbe courte, rousse. Son regard est tourné vers l’homme âgé. Son visage montre une tristesse, voire une inquiétude. On ne distingue que sa main gauche qui est posée sur son torse. Elle est sûrement tenue par son autre main, signe de la tentation difficile à maîtriser. On distingue une de ses cuisses et son pied (entre les jambes de la femme). Il fuit la scène.

  35. Description • Ce que l’on voit Après la chûte • Une recherche sur les fleurs et plantes représentées (hormis l’arbre) serait peut-être révélatrice d’éléments. Il y a-t-il une symbolique des fleurs ? • Une des fleurs représentée est la Vesce. • On ne foule point la Vesce avec la herse et on ne tourne point la roue du chariot sur le cumin ; on bat la Vesce avec une verge et le cumin avec le bâton. (Es 28,27)

  36. Description • Ce que l’on voit Après la chûte • C'est ici le seul endroit de la Bible où il soit question de cette plante. Nos traducteurs ont rendu le mot hébreu par Vesce, espèce de pois très fréquemment cultivée en Europe, mais cette interprétation paraît erronée. • On croit généralement qu'il s'agit ici de la Nigelle ou Barbeau (Nigella saliva), plante annuelle, à feuilles profondément déchirées en lanières étroites, à fleurs bleuâtres, entourées d'un involucre vert très découpé. Elle est originaire d'Orient et d'Égypte ; on la cultive beaucoup dans ce dernier pays, en Perse et aux Indes. • Pline, parlant de l'Herbe aux épices ou Nigelle, dit qu'on employait ses graines dans les boulangeries pour assaisonner le pain. Elles sont huileuses et d'une saveur piquante semblable à celle du poivre, dont elles tiennent lieu. De nos jours encore, on prépare en Égypte une espèce de pain ou de gâteau dont la croûte est parsemée de ces graines, qu'on tire de la Haute-Égypte. Les Arabes les nomment semence noire ou semence bénie ; elles communiquent au pain une saveur aromatique et agréable ; on dit de plus qu'elles le rendent salubre et excitent l'appétit. • Le Cumin et la Nigelle se battent encore au fléau, de la manière décrite par le prophète Esaïe.

  37. Ce qui correspond au texte biblique • Ce que l’on voit Après la chûte

  38. Ce qui correspond au texte biblique • Ce que l’on voit Après la chûte

  39. Ce qui correspond au texte biblique • Ce que l’on voit Après la chûte

  40. Ce qui correspond au texte biblique • Ce que l’on voit Après la chûte

  41. Ce qui est interprétatif ou allégorique • Ce que l’on voit Après la chûte

  42. Ce qui est interprétatif ou allégorique • Ce que l’on voit Après la chûte

  43. Le lien avec les tituli • En haut, à gauche : Compréhension Le Seigneur dit au serpent au sujet de la femme : “Elle t’écrasera la tête” (Gn 3,15), ce qui se réalisera à l’Annonciation quand la Vierge Marie, fille d’Ève, devint, dans son humilité, la mère du Rédempteur. • On ne voit pas Ève écraser la tête du serpent. • Par contre, la scène suivante est présentée. • Le lien typologique est fait : Marie est la fille d’Ève, elle vient racheter l’erreur de la première femme. • À l’orgueil de Marie s’oppose l’humilité de la Vierge.

  44. Le lien avec les tituli • En dessous, à gauche : Compréhension • Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils (Isaïe 7,14). • La traduction est ici, comme à chaque fois, celle de la Vulgate. • Le texte hébreu parle plutôt d’une jeune fille. • Ève est présentée comme la préfiguration de la Vierge Marie qui sera la mère de Celui qui rachètera la première faute.

  45. Le lien avec les tituli • En bas, à gauche : Compréhension • Cette porte sera fermée et on ne l’ouvrira pas. (Ezékiel 44,2) • Comment comprendre ce verset ? • Certainement pour nous indiquer que le Paradis a été fermé par Dieu (Gn 3, 24) : Il expulsa l'homme, et il posta, à l'orient du jardin d'Éden, les Kéroubim, armés d'un glaive fulgurant, pour interdire l'accès de l'arbre de vie.

  46. Dante : Paradis VII Pour n'avoir pas accepté De mettre un frein salutaire à sa volonté Celui qui fut homme sans naître En se damnant damna tout son lignage. Par lui, l'espèce humaine est demeurée Faible, percluse, en grande erreur, De nombreux siècles. Jusqu'au jour où le Verbe de Dieu est descendu Daignant réunir à sa propre personne La nature Qui s'était éloignée de son créateur ; Telle est l'oeuvre de la seule puissance De son éternel amour.

  47. Deuxième scène L’Annonciation

  48. Les tituli • En haut, à gauche : Le Seigneur dit au serpent au sujet de la femme : “Elle t’écrasera la tête” (Gn 3,15), ce qui se réalisera à l’Annonciation quand la Vierge Marie, fille d’Ève, devint, dans son humilité, la mère du Rédempteur. • En dessous à gauche : Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils (Isaïe 7,14).

  49. Les tituli • Il est à noter que la scène centrale n’est présentée par aucun titulus direct. • Elle est cependant éclairée typologiquement et allégoriquement par les tituli des scènes de l’Ancien Testament. • Seules les deux citations de l’Écriture font plus référence à la scène centrale.

  50. Les tituli • En haut, à droite : Sur la toison de Gédéon, sans aucun bruit, du ciel, la rosée tomba par l’action de Dieu (Jg 6,36). De même, dans le sein de la Vierge, sans relation avec un homme, du Ciel, le Fils de Dieu descendit selon l’antique promesse. • En dessous à droite : Il descendra comme la pluie sur la toison (Ps 71,6).

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