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Soins infirmiers en neuroréanimation LA SURVEILLANCE NEUROLOGIQUE. Alexandra LAHANQUE (IDE) Réanimation neurochirurgicale (H3D) - CHU POITIERS. LA SURVEILLANCE NEUROLOGIQUE. La surveillance des pupilles : - Le réflexe photomoteur - La taille des pupilles
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Soins infirmiers en neuroréanimationLA SURVEILLANCE NEUROLOGIQUE Alexandra LAHANQUE (IDE) Réanimation neurochirurgicale (H3D) - CHU POITIERS
LA SURVEILLANCE NEUROLOGIQUE • La surveillance des pupilles : - Le réflexe photomoteur - La taille des pupilles - La symétrie des pupilles - La forme des pupilles - Le réflexe cornéen • La surveillance de l’état de conscience : - Définitions - L’échelle de Glasgow • La protection cérébrale ou neuroprotection : - Définition - Objectifs - Sédation - Monitorage - Surveillance : hémodynamique, ventilatoire, autres - Position du patient
CHAPITRE 1 : la surveillance des pupilles 1 // LE REFLEXE PHOTOMOTEUR (la réactivité pupillaire)
Définition • C’est la contraction de la pupille à la lumière. La réponse physiologique correspond au rétrécissement de la pupille. • Les réflexes pupillaires permettent de contrôler les réactions du tronc cérébral. Ils n’ont de valeur que si le patient est dans le coma ou sédaté
Physiopathologie • Le réflexe photomoteur implique deux types de nerfs crâniens : - Les nerfs crâniens II (nerfs optiques) : acheminent le stimulus lumineux au cerveau - Les nerfs crâniens III (nerfs oculo-moteurs) : transmettent la réponse du cerveau au stimulus lumineux, c’est-à-dire la contraction de la pupille • Les noyaux des nerfs crâniens III sont situés dans le tronc cérébral et plus particulièrement au niveau du mésencéphale
Mésencéphale Protubérance annulaire Bulbe rachidien TRONC CEREBRAL
Le réflexe photomoteur : - renseigne sur le fonctionnement de l’encéphale - il a un niveau d’intégration mésencéphalique - permet l’exploration clinique du tronc cérébral et du mésencéphale • Ainsi une anomalie du réflexe photomoteur indique : - soit une atteinte du nerf optique (lumière non perçue) - soit une atteinte du nerf oculo-moteur (pas de réactivité pupillaire) • En réanimation neurochirurgicale, il s’agit d’une atteinte des nerfs crâniens III
Surveillance infirmière • L’infirmière doit vérifier la réactivité des pupilles à la lumière à l’aide d’une lampe puis la noter sur la pancarte journalière
- Si elles sont réactives, noter + - Si elles sont aréactives, noter - • ATTENTION : - Ne pas dilater le patient pour faire un fond d’œil car la surveillance deviendrait impossible (sauf si prescription médicale) - S’assurer que la personne ne porte pas un œil de verre
Interprétation • L’abolition unilatérale du réflexe photomoteur indique une atteinte localisée des nerfs crâniens III • L’abolition bilatérale du réflexe photomoteur signe une atteinte lésionnelle du tronc cérébral par paralysie complète des nerfs crâniens III
2 // LA TAILLE DES PUPILLES MYOSIS : diminution du diamètre de la pupille PUPILLES DE TAILLE NORMALE MYDRIASE : augmentation du diamètre de la pupille de l’œil, dilatation pathologique
MYOSIS PUPILLES TAILLE NORMALE MYDRIASE UNILATERALE MYDRIASE BILATERALE
3 // LA SYMETRIE DES PUPILLES • L’inégalité de diamètre entre deux pupilles s’appelle une ANISOCORIE (élargissement d’une pupille). • Elle traduit la survenue d’un processus très localisé. La mydriase correspond au côté lésé. • Normalement, les pupilles doivent être égales
4 // LA FORME DES PUPILLES • Normalement, les pupilles doivent être rondes et avoir un contour régulier. • Toute déformation d’une ou des deux pupilles (ovalisation, contour irrégulier) doit être signalée et notée.
5 // LE REFLEXE CORNEENDéfinition • C’est le clignement de la paupière lorsque l’on touche la cornée à l’aide d’une compresse. C’est une réponse motrice brève, instantanée et involontaire de l’œil, elle a pour conséquence d’entraîner la fermeture brutale de la paupière
Il évalue les réflexes physiologiques du tronc cérébral • Les objectifs : - Mettre en évidence une atteinte spécifique du tronc cérébral - Envisagerd’établir le diagnostic de mort cérébrale (sa disparition est indispensable)
Réflexe photomoteur Réflexe cornéen Réflexe de toux ABOLITION réflexe photomoteur + réflexe cornéen + réflexe de toux ÉTAT DE MORT CÉRÉBRALE CLINIQUE
Physiopathologie • Le réflexe cornéen implique deux types de nerfs crâniens : - Les nerfs crâniens V(nerfs trijumeaux): acheminent le stimulus sensitif au cerveau - Les nerfs crâniens VII (nerfs faciaux): transmettent la réponse du cerveau au stimulus sensitif, c’est-à-dire le clignement de la paupière
Les noyaux des nerfs crâniens V et VII sont situés dans le tronc cérébral et plus particulièrement au niveau de la protubérance annulaire (ou pont) • Le réflexe cornéen renseigne sur le fonctionnement de l’encéphale. Il a un niveau d’intégration protubérantiel
Nerf crânien II (nerf optique) Mésencéphale (réflexe photomoteur) Nerf crânien III (nerf oculo-moteur) Nerf crânien V (nerf trijumeau) Protubérance annulaire (réflexe cornéen) Nerf crânien VII (nerf facial) Bulbe rachidien (réflexe de toux) EMERGENCE DES NERFS CRÂNIENS
Surveillance infirmière • L’infirmière vérifie la présence ou non du réflexe cornéen lorsque les pupilles sont aréactives • Il ne doit pas être réalisé systématiquement : - Geste inutile - Risque de conjonctivite ou d’ulcération de la cornée
Interprétation • Un clignement unilatéral indique un signe de localisation : lésion de la branche ophtalmique du nerf V ou lésion du nerf VII • L’absence de clignement indique un coma profond, voire une mort encéphalique
CONCLUSION • Mydriase uni ou bilatérale aréactive • Pupille(s) déformée(s) aréactive(s) SIGNES D’AGGRAVATION NEUROLOGIQUE PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN