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Le programme de santé des jardins familiaux en Martinique

Le programme de santé des jardins familiaux en Martinique. Contexte Une pollution massive de l’environnement Le chlordécone est un pesticide organochloré employé pendant une vingtaine d'années aux Antilles dans les bananeraies pour lutter contre le charançon.

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Le programme de santé des jardins familiaux en Martinique

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Presentation Transcript


  1. Le programme de santé des jardins familiaux en Martinique Contexte Une pollution massive de l’environnement Le chlordécone est un pesticide organochloré employé pendant une vingtaine d'années aux Antilles dans les bananeraies pour lutter contre le charançon. Particulièrement persistante elle a été interdite en 1993, mais elle a contaminé de grandes surfaces de terres agricoles - près de 20 000 hectares en Martinique- [planche 1]. Des études successives ont montré que le chlordécone avait également contaminé l'eau de certaines rivières et certains aliments, en particulier les légumes racines. Les effets de la chlordécone sur la santé En exposition aiguë, le chlordécone agit sur le système nerveux central et chez l'animal, des effets ont été observés également sur le foie, les systèmes immunologiques, rénal et embryofoetal. En exposition chronique, le chlordécone est responsable d'effets neurotoxiques, hépatotoxiques et d'effets toxiques sur la spermatogénèse. Récemment, une étude menée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) établit une corrélation statistiquement significative entre la présence de chlordécone dans le sang et le risque de cancers de la prostat. Résultats des enquêtes • Communes concernées : 31 essentiellement Nord Atlantique et centre • Nombre de foyers pris en compte : 9 485 foyers répartis sur 2 040 parcelles • Nombre de foyers rencontrés : 6 112, dont 1 502 avaient recours à un jardin familial. • Nombre d’analyses de sol : 1 203 Au total, 239 foyers (c'est-à-dire 585 personnes) soit 3,9 % de l'ensemble des foyers rencontrés ont été concernés par des mesures individuelles de gestion en raison d'une consommation régulière de légumes du jardin qui, soit dépassait les limites de commercialisation, soit les exposait à un risque de dépassement de la valeur toxicologique de référence. Mesures d'accompagnement Les foyers consommant des légumes du jardin en quantité importante et dont les résultats d'analyses de sol dépassent 100 μg/kg se sont vus proposés des mesures d'accompagnement spécifiques : La démarche COMBI Les foyers ont reçu la visite à domicile d'une équipe de « conseillers JAFA », constituée d'une nutritionniste et d'un agronome. Ces conseillers ont pour objectif de mettre en œuvre auprès de ces foyers une démarche de type COMBI (Communication for a Behavioural Impact), une méthode de marketing social appliqué au domaine de la santé préconisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L’objectif comportemental retenu prévoit l'accompagnement systématique de repas contenant des légumes-racines par des légumes verts, en raison, de son intérêt nutritionnel mais aussi sa plus grande acceptabilité. Mesures de soutien Il s’agit d'accompagner les familles dans ce changement de comportement par une aide matérielle : • L’épicerie solidaire du Lorrain dont la vocation est d’accompagner de façon provisoire les publics en difficulté sociale en leur proposant d'acheter des légumes à 10 % du prix du marché, mais également de l'éducation à la santé, en particulier en matière de nutrition. • Les jardins créoles collectifs, sur des parcelles de terrain exemptes de chlordécone préalablement viabilisées et préparées. Recherche d'outils de gestion supplémentaires Des études réalisées dans le cadre du programme ont permis de confirmer l'impact favorable de l'épluchage sur le niveau de contamination de certains légumes (giraumon, patate douce, giraumon) et l'absence d'impact de la cuisson. Il a également permis de rédiger des documents à destination des foyers sur les légumes pouvant être cultivés sans risque selon le degré de pollution du sol (figure 3) Objectifs et Méthode Objectifs du programme identifier les foyers potentiellement surexposés à la chlordécone par la consommation de légumes produits dans des jardins familiaux engager les foyers surexposés dans une démarche de réduction de l'exposition, par des mesures adaptées prévenir un détournement de la consommation des légumes frais issus des jardins au profit d'autres aliments plus gras ou sucrés Méthode La détermination des secteurs contaminés a été établie au travers d'une modélisation cartographique (BRGM [figure 1). Un questionnaire conçu en deux parties distinctes a été administré permettant de recueillir les : • informations nominatives sur la composition du foyer et recours existence d’un recours à un jardin familial • Informations sans donnée nominative, sur les modes de consommation de légumes, en particulier de racines, l'origine de l'approvisionnement, et fréquence Le schéma synoptique reproduit à la figure 2 présente le processus d'enquêtes. Discussion et conclusion Le programme de santé JAFA mené en Martinique a permis d'affiner les données concernant les personnes consommant les légumes du jardin. Cependant, du fait des hypothèses majorantes retenues, il est vraisemblable que la population dépassant réellement la VTR soit inférieure à celle qui est estimée dans le cadre du programme JAFA. Les analyses réalisées tendent par ailleurs à montrer le caractère également majorant de la cartographie de la contamination des sols, qui a guidé l'identification des zones d'études. En outre, si la contribution à l'exposition au chlordécone des légumes cultivés dans les jardins a été précisée, il n'a pas été possible de quantifier celle qui provient de l'approvisionnement en légumes auprès des vendeurs de bord de route ou encore de la consommation de poissons issus des circuits non commerciaux et pêchés dans des zones contaminées. Il apparaît également qu'en zone a priori à risque, près de 9 foyers étudiés sur 10 ne présentaient pas de « surexposition » au chlordécone, liée à la consommation de légumes du jardin. On peut penser que cela a pu contribuer à les rassurer et à éviter le détournement de ces familles des produits de leur jardin. Enfin, seule une partie des foyers accompagnés a recours aux mesures de soutien proposées. Ces dispositifs de soutien ont été conçus initialement dans une perspective de conserver les mêmes habitudes de consommation, mais de façon sécurisée, et donc de proposer aux foyers accompagnés la possibilité de consommer des légumes-racines non contaminés. Or, c'est finalement un objectif différent qui a été retenu par la suite dans le cadre de la démarche COMBI, ce qui implique d'adapter les mesures d'accompagnement, une fois celles-ci évaluées. Josselin VINCENT1,Didier CAMY1, Gérard THALMENSI1, Magali JULIEN1, Martine LEDRANS2, Philippe QUÉNEL2, Alain BLATEAU2, Éric GODARD31Agence régionale de santé de Martinique, Fort de France, 2CIRE Antilles-Guyane, Fort de France, 3Mission interministérielle Chlordécone, Fort de France Les partenaires

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