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Introduction à l’économie industrielle

Introduction à l’économie industrielle. INA-P.G. Spé. Eco. 2004 Estelle Gozlan UMR Economie publique. Economie Industrielle : concepts de base. Sens du terme « Industriel » : référence à un marché ou secteur d’activité ( industrie pétrolière, marché de l’assurance, etc .)

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Introduction à l’économie industrielle

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Presentation Transcript


  1. Introduction à l’économie industrielle INA-P.G. Spé. Eco. 2004 Estelle Gozlan UMR Economie publique Eco. Indus. (1)

  2. Economie Industrielle : concepts de base • Sens du terme « Industriel » : référence à un marché ou secteur d’activité (industrie pétrolière, marché de l’assurance, etc.) • … et non pas à l’étude du secteur industriel dans son ensemble (par opposition à agricole/services). • Dénomination + appropriée : • « Economie des entreprises et des marchés » • « Economie de la concurrence imparfaite » Eco. Indus. (1)

  3. Double perspective : • Positive (comment les choses sont) • Normative (comment elles devraient être) • Double point de vue • Celui de la firme • Celui du décideur public Eco. Indus. (1)

  4. A quoi / à qui sert la théorie de l'économie industrielle ? • Comprendre la structure et le comportement des entreprises • Stratégies de marché (réactions / cc) • Organisation interne (incitations) • Evaluer l’efficacité d’un marché • Effets de la structure de marché sur les prix, la qualité, l’innovation, etc. Utile pour : • Les managers (DRH, responsables achat, etc) • Les sociétés de conseil • Les décideurs publics (autorités antitrust, agences de réglementation) Eco. Indus. (1)

  5. Choix d’entrée sur un marché dominé par une firme (IBM sur le marché des PC dans les années 70) Stratégies de différentiation : imiter ou se différencier le + possible du produit concurrent ? Théorie des contrats Ex. Relations actionnaires / managers : quel système d’incitations efficace pour qu’un chef d’entreprise maximise les profits ? (Enron & la limite des Stock-options) Exemples… Eco. Indus. (1)

  6. Comment aborder ces questions ? • Approches théoriques et appliquées • Economie Industrielle théorique  modèles (simples), basés sur : • Microéconomie • Théorie des jeux • Eco. Indus. Appliquée : études économétriques Eco. Indus. (1)

  7. Chaque agent fonction objectiff.o. (profit, utilité…)  stratégie optimale = ensemble d’actions t.q. f.o. sous différentes contraintes (de budget, de capacité, etc…) en tenant compte de la meilleure stratégie des autres agents. Représenter  simplifier Hypothèses classiques parfois discutables anticipations rationnelles, utilité marginale du revenu constante, fonction de demande linéaire, etc. Or en éco. Indus., résultats fortement dépendants des hypothèses de départ (pas de théorie unifiée de l’oligopole) Intérêt et limites de la formalisation Eco. Indus. (1)

  8. Bibliographie IO • Jean Tirole : Industrial Organization, MIT Press. • McGuigan, Moyer & Harris (2002): Managerial Economics , South-Western • Luis Cabral :Introduction to Industrial Organization • Massimo Motta (2004): Competition Policy Eco. Indus. (1)

  9. Organisation du cours 1ère séance : L’entreprise en concurrence imparfaite. Eco. Indus. (1)

  10. 1. Les différentes structures de marché • 1.1. Concurrence parfaite et efficacité du marché • 1.2. Monopole et deadweight loss • 1.3. Oligopole et interactions stratégiques • 2. Les déterminants de la concurrence imparfaite: analyse des barrières à l'entrée • 2.1. Barrières réglementaires • 2.2. Barrières d'ordre technique • 2.3. Stratégies de dissuasion de l'entrée • 3. Réglementation de la concurrence: les politiques antitrust Eco. Indus. (1)

  11. 1. Les différentes structures de marché Eco. Indus. (1)

  12. Comment définir un marché ? • Déf. étroite : 2 biens  même marché  parfaitement substituables (bien homogène) - Pbm: virtuellement 1 firme  1 marché - Mais il ne s’agit pas de représenter l’ensemble de l’économie  Concept de marché doit permettre : - analyse en équilibre partiel - description des principales interactions entre les entreprises En pratique : ensemble de produits (et aires géographiques) qui exercent des contraintes concurrentielles entre eux Eco. Indus. (1)

  13. 1.1. Concurrence parfaite et efficacité du marché • Marché concurrentiel caractérisé par un grand nombre de vendeurs qui prennent les prix comme donnés. • Théorie de l’équilibre général concurrentiel : analyse élégante et générale (Arrow-Debreu) • Equilibre Concurrentiel = vecteur de prix (avec demandes et offres associées) t.q. tous les marchés s’équilibrent. Eco. Indus. (1)

  14. 1.1. Concurrence parfaite et efficacité du marché (suite) • Propriété de l’équilibre : consommateur fait face à un « bon » prix (socialement), i.e qui internalise le coût de production de cette unité supplémentaire • P = Cm • 1er théorème f. E.B-E: équilibre concurrentiel= Optimum de Pareto • 2ème théorème f.E.B-E. tte répartition Pareto-optimale peut être décentralisée ss hypothèses de convexité Eco. Indus. (1)

  15. 1.1. Concurrence parfaite et efficacité du marché (suite) •  Dans un tel monde, l’organisation des secteurs d’activité est forcément efficace (même si pbm éventuels de distribution des revenus peuvent se poser). • En pratique : presque jamais le cas. Eco. Indus. (1)

  16.  Economie industrielle : • étudie les situations de concurrence imparfaite • en remettant en question les hypothèses qui sous-tendent la théorie de l'équilibre général concurrentiel : • « price taker » (la + discutable) • homogénéité des produits • transparence (information parfaite) • absence d’externalités entre agents économiques • libre entrée-sortie Eco. Indus. (1)

  17. 1.2. Monopole et "deadweight loss" • Caractérisé par un vendeur unique : pouvoir de marché  "price maker". • Maximisation du profit en tenant compte que le prix de marché sera fonction de la quantité qu'il choisit de mettre sur le marché. • Q* telle que Rm =Cm • prix le + élevé que le marché supportera Eco. Indus. (1)

  18. Preuve: Max  = P(Q)*Q- CT= RT - CT •  dP/dQ = 0 ssi 0 = Rm – Cm • Avec demande linéaire P (Q) = A – Q  Rm = A - 2*Q • Et Cm constant (CT = Cm*Q + CF) Eco. Indus. (1)

  19. p pm Recette marginale Demande Qm Q 1.2. Monopole et "deadweight loss" (suite) • Graphiquement: Coût marginal = pc Qc Eco. Indus. (1)

  20. 1.2. Monopole et "deadweight loss"(fin) • Monopoles  4 types d'inefficacités économiques : • restriction de la production deadweight loss • Inefficacité technique: absence de concurrence n'incite pas à la minimisation des coûts • manque d'incitations à la R&D • comportements de recherches de rentes : accroître ses ressources en utilisant des moyens économiquement non productifs (ex. allouer des ressources pour conserver une position dominante: lobbying, stratégies de dissuasion…) Eco. Indus. (1)

  21. Coûts supplémentaires MC’ MC Q Eco. Indus. (1)

  22. 1.3. Marchés oligopolistiques • Situation la plus fréquente en pratique • Caractérisés par • un petit nombre de vendeurs • … avec des interactions stratégiques - éventuellement une différenciation des produits Eco. Indus. (1)

  23. CR4 (Part de marché des 4 plus grandes entreprises) Céréales pour petit dej. 81 % Cercueils 53 % Moteurs et carrosseries auto. 92 % Cuivre brut 92 % Semi-conducteurs 36 % Tailleurs et manteaux femme 14 % Mobilier maison en bois 15 % Degré de concentration dans différents secteurs : Eco. Indus. (1)

  24. 1.3. Marchés oligopolistiques (suite) • Petit nombre d'agents avec un pouvoir de marché chaque firme doit prendre en compte la manière dont ses concurrents vont réagir à ses actions. • Agents adoptent des comportements stratégiques (conflictuels ou coopératifs) • Modélisation: Fonction de meilleure réaction (prix ou quantité) Eco. Indus. (1)

  25. 1.3. Marchés oligopolistiques (suite) • Meilleure stratégie: arbitrage entre • volonté de l'emporter sur ses concurrents (risque de guerre des prix) et - possibilité d'accroître ses profits en exploitant son pouvoir de marché (restriction de la production). Eco. Indus. (1)

  26. 1.3. Oligopole et interactions stratégiques (suite) 1er cas: stratégies non coopératives  concurrence • Modélisation de la demande (et des stratégies optimales) dépend des hypothèses concernant : • la variable stratégique (prix ou quantité) • les conjectures que font les firmes sur les réactions de leurs concurrents. • Concurrence en quantité: • concurrence à la Cournot • leadership de Stackelberg • Concurrence en prix : • paradoxe de Bertrand • concurrence en prix avec contraintes de capacité, différenciation des produits, etc.

  27. 1.3. Oligopole et interactions stratégiques (suite) 2ème cas: stratégie coopérative  la collusion • Firmes agissent collectivement comme un monopole et se partagent les profits. • Ex. fin du 19ème siècle: compagnies ferroviaires aux Etats-Unis • Si la collusion est officielle: cartel (ex. OPEP) • Pbm de la collusion : permet d'augmenter les profits mais difficulté de maintenir à long terme les comportements de coopération nécessaires. Eco. Indus. (1)

  28. 1.3. Oligopole et interactions stratégiques …les difficultés à maintenir la collusion (1): a- Problème de l'autodiscipline: • Stratégie d'un cartel: réduire collectivement la production afin de faire augmenter les prix. • Or chaque firme a individuellement intérêt à tricher (comportement de "passager clandestin") : faire payer par les autres entreprises le prix de la collusion (réduction de la production) tout en bénéficiant du prix de marché élevé. • Si le nb de firmes qui dévient en augmentant leur production au-delà du niveau convenu est trop important  cartel s'autodétruit. • Comment faire respecter les accords de collusion ? interdits dans beaucoup de pays (lois antitrust).

  29. 1.3. Oligopole et interactions stratégiques …les difficultés à maintenir la collusion (2) : Les stratégies coopératives existent pourtant : • Collusion tacite : ex. leader en prix fixe les tarifs et les autres s'alignent. Difficile dans ce cas d'apporter la preuve d'une collusion (ex. American Airlines). • Pratiques facilitantes: ex. "clause d'alignement sur la concurrence", dispositifs coopératifs (achats groupés, diffusion d'informations parmi les membres, etc.) Eco. Indus. (1)

  30. 1.3. Oligopole et interactions stratégiques …les difficultés à maintenir la collusion (3) : b- Problème de l'entrée • L'existence de profits élevés dans la branche attire de nouveaux entrants ou incite les firmes qui ne sont pas membres du cartel à augmenter leur production. • Baumol et al.: théorie des marchés contestables: concurrence potentielle suffit à maintenir des prix relativement faibles, même si le marché est contrôlé à 90% par une seule firme.Important dans les procès antitrust. Eco. Indus. (1)

  31. 1.4. Comment définir (et mesurer) le pouvoir de marché ? • Pouvoir de marché est défini comme la mesure dans laquelle une entreprise (ou un conglomérat) est capable d’augmenter le prix de marché au-delà du coût marginal. • Firmes n’ont aucun pouvoir de marché seulement dans certains modèles théoriques irréalistes : • La concurrence parfaite • La concurrence en prix à la Bertrand avec des biens homogènes et des firmes identiques Eco. Indus. (1)

  32. 1.4… définir et mesurer le pouvoir de marché (suite) • En réalité, du fait de l’existence de coûts fixes et comme les produits sont rarement considérés comme des substituts parfaits par les consommateurs, chaque entreprise dispose d’un certain pouvoir de marché. • Quelle mesure utiliser ? • Quel seuil retenir pour attirer l’attention des autorités de la concurrence ? Eco. Indus. (1)

  33. Pouvoir de marché : Indice de Lerner • Pouvoir de marché d’une firme i en oligopole ? • CPO 

  34. Indice de Lerner (suite) • On a alors : où Li= indice de Lerner, mi =part de marché et ε= elasticité-prix de la demande • Rq. Pour un monopole Li = 1/ ε Eco. Indus. (1)

  35. 2. Les déterminants de la concurrence imparfaite: Analyse des barrières à l’entrée Eco. Indus. (1)

  36. En général, profits positifs dans une branche => entrée de nouvelles entreprises. • oligopole ou monopole s'explique par la présence de barrières à l'entrée : obstacles que rencontrent les "nouveaux entrants" • Barrières à l'entrée possibles sont de différente nature : • barrières réglementaires ou institutionnelles • contraintes d'ordre technique • comportements stratégiques des firmes installées qui dissuadent les entrants potentiels. • Temporaires ou durables. Eco. Indus. (1)

  37. 2.1. Barrières résultant de mesures prises par les pouvoirs publics • Très tôt, gouvernements ont instauré des monopoles : - GB au XVIIème siècle: Compagnie des Indes Orientales : monopole sur le commerce avec les Indes. - France au XVIIIème siècle: monopole gouvernemental sur le sel (droit de vente exclusif) - Actuellement dans de nombreux pays: concessions de monopole sur l'électricité ou le téléphone. Eco. Indus. (1)

  38. 2.1. Barrières résultant de mesures prises par les pouvoirs publics (suite) • Mais principaux monopoles consentis actuellement par les gouvernements: brevets = droit exclusif de présenter ou de concéder une licence pour la production de ses découvertes (durée limitée). • Justification: incitation économique à l'innovation. Eco. Indus. (1)

  39. 2.1. Barrières résultant de mesures prises par les pouvoirs publics (suite) Dans certains cas, politiques restrictives à l'entrée: licences • Objectif apparent: protéger les consommateurs contre des praticiens incompétents. • Ex. Auto-écoles, pharmacies… Eco. Indus. (1)

  40. 2.2. Contraintes d'ordre technique limitant le nombre de firmes sur un marché • Propriété exclusive d'un facteur de production • source de pouvoir de monopole. • Ex. Entreprise sud-africaine De Beers a failli monopoliser à elle seule l'offre mondiale de diamants. • Situation peu fréquente. Eco. Indus. (1)

  41. 2.2. Contraintes d'ordre technique limitant le nombre de firmes sur un marché (suite) • Information incomplète  entreprises investissent en R&D pour gagner un avantage technologique: même en l'absence de brevet, les concurrents mettront un certain temps à être informés de leurs découvertes; consommateurs ont souvent une information imparfaite sur les produits vendus par les différentes entreprises. Eco. Indus. (1)

  42. Csq: nouvel entrant sur un marché doit • informer les acheteurs potentiels sur l’existence et les caractéristiques de son produit, • les convaincre d'acheter, alors que les firmes en place bénéficient d'une réputation établie. • Or prix faible peut être interprété comme un signe de mauvaise qualité. Eco. Indus. (1)

  43. 2.2. Contraintes d'ordre technique limitant le nombre de firmes sur un marché (suite) Economies d'échelle  monopole (ou oligopole) naturel • Dans certains cas le degré de technologie nécessaire pour produire un bien explique pourquoi le marché ne contient qu'un petit nombre d'entreprises. • Ex. inefficace de charger deux entreprises d'installer des lignes électriques dans une ville : monopole naturel. Eco. Indus. (1)

  44. Monopole naturel apparaît dés que: les coûts moyens de production baissent au-delà des quantités que le marché est susceptible de demander : économies d'échelle • Ex. entreprises de l'industrie du ciment ont des courbes de coût moyen en U, et le niveau de production auquel les coûts atteignent leur minimum est assez élevé. Eco. Indus. (1)

  45. DEMANDE P M QR QC QM • Industrie avec des coûts décroissants : • Ex. CT= F + Log(Q) Eco. Indus. (1)

  46. PREVENIR L’ENTRÉE: imposer P = Cm et subventionner. Nécessite taxes/impôts  distorsions sur le marché du travail. Ex. AMTRAK NATIONALISER: prevenir l’entrée, imposer des prix bas Gouvernements réticents à changer les prix solution autrefois courante en Europe REGULER, prevenir l’entrée, & fixer P = Coût Moyen Courant aux US pour telephone local, electricité, eau EMETTRE DES LICENCES via enchères, P = Coût Moyen Télé cablée. Solutions / monopoles naturels… Eco. Indus. (1)

  47. Remarques sur les monopoles / oligopoles « naturels » : • Si la demande est suffisamment élevée, le secteur n'est plus un monopole naturel. • Monopoles locaux: importance des coûts de transport • Le montant des coûts fixes = principal déterminant de la taille minimale efficiente. Eco. Indus. (1)

  48. 2.3. Comportements stratégiquescomme barrière à l’entrée de nouveaux concurrents Eco. Indus. (1)

  49. 2.3. Stratégies de marché • Certaines structures oligopolistiques ne peuvent s'expliquer par des mesures réglementaires ni par des contraintes techniques: ex. entreprises dont la position de monopole a initialement reposé sur une innovation conservent leur position dominante même après l'expiration du brevet •  leurs stratégies de marché ont dissuadé les entrants potentiels. Eco. Indus. (1)

  50. 2.3. Stratégies de marché (suite) • Critères de décision d'une firme envisageant d'entrer sur un marché: profit des firmes déjà en place + ses propres profits attendus une fois entrée. • Si elle estime que la firme déjà en place risque de réagir à son entrée en baissant ses prix, entrée n'est plus forcément très attractive. •  stratégie des firmes déjà en place: convaincre les entrants potentiels que les profits s'éroderont fortement suite à leur entrée. Eco. Indus. (1)

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