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Introduction à la sociologie : méthodes, valeurs, organisations

Introduction à la sociologie : méthodes, valeurs, organisations. MAJ 06/01/2010. Avertissement. Ce cours a été conçu pour servir le programme du DUT « Carrières Sociales » module « M129 Analyse de la société ». Mais il peut aussi servir à tout enseignement de Sociologie

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Introduction à la sociologie : méthodes, valeurs, organisations

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  1. Introduction à la sociologie :méthodes, valeurs, organisations MAJ 06/01/2010 Pr. J.M. Dutrénit 2010

  2. Avertissement • Ce cours a été conçu pour servir le programme du DUT « Carrières Sociales » module « M129 Analyse de la société ». Mais il peut aussi servir à tout enseignement de Sociologie • Il comprend trois parties qui peuvent être traitées chacune de manière indépendante • On les a néanmoins regroupées afin de souligner une orientation fondamentale en sociologie, ouverte par Tocqueville et Weber, développée de nos jours par Raymond Boudon. Elle consiste à expliquer l’état des institutions et leur changement au moyen des conceptions et représentations que les hommes s’en font. Pr. J.M. Dutrénit 2010

  3. Plan du cours • Méthode • Définition • Modèles qualitatifs, quantitatifs • Typologie des sociologies • La question de la preuve, exemple du Khi deux • L’examen des variables concurrentes • Conclusion • Valeurs • Définitions • Cristallisation / évolution des valeurs • M. Weber, Réciprocité (M.Mauss, JMD), Inglehart, Durkheim, Boudon) • Valeurs et normes en France (Crozier) • Valeurs émergentes • Conclusion • Organisations • Un peu d’histoire • Les fondateurs 1860 • L’ ingénieur F. W. Taylor 1898 • Elton Mayo, Roethlisberger & Dickson, 1935-55 • Les 30 glorieuses : organisation & psychologie • 1977, M. Crozier démontre les stratégies de l’acteur • Début de la crise : marché/technique/produits, Lawrence & Lorsh 1980 • An 2000 : irruption des démarches qualité • An 2006 : arrivée des neuro-sciences • Conclusion , exercice • Bibliographie Pr. J.M. Dutrénit 2010

  4. Définition et utilité de la sociologie 1/2 • Enoncer, créer les modèles de fonctionnement et de développement des sociétés humaines et de leurs parties constitutives, dans un but de connaissance et éventuellement d’applications concrètes.Ex : SOCIETES • Comment se sont développées les sociétés humaines depuis l’origine de l’homme ? • Les sociétés rurales • Les sociétés industrielles • Mobilité et stratification sociale • …/… Pr. J.M. Dutrénit 2010

  5. Définition et utilité de la sociologie 2/2 PARTIES CONSTITUTIVES • Bureaucratie et les organisations, le travail • La famille à travers les temps et le monde • La protection sociale • La délinquance et la criminalité • Education • Changement social • Action collective • Normes et valeurs • Mobilisation, innovation, diffusion • Croyances collectives • Opinion publique • Institutions • Etc. • Mises bout à bout, ces recherches présentent un caractère cumulatif et ont dans bien des cas modifié en profondeur la perception que nous avons de ces phénomènes. (Boudon 2002) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  6. Un modèle • Ensemble de variables dont les relations entre elles sont définies qualitativement et si possible quantitativement. N.B. Un modèle n’est pas une forme que l’on se contente de copier !... Pr. J.M. Dutrénit 2010

  7. Une variable • C’est un élément de composition d’un phénomène. • Exemples : le sexe, l’âge, le revenu, le niveau culturel, une composante pédagogique, l’effectif d’une firme, etc. • les ingrédients, la durée de la cuisson, sont des variables d’un plat cuisiné, • Les médicaments et leur doses administrées sont des variables d’un traitement médical • etc.. Pr. J.M. Dutrénit 2010

  8. UN MODELE QUALITATIF Pourquoi un rythme différent du progrès agricole en France et en Angleterre au XVIII siècle(Tocqueville L’Ancien Régime et la Révolution, 1830) FRANCE Société centralisée (Variable 1) ANGLETERRE Société décentralisée Propriétaire foncier réside sur son domaine Propriétaire foncier réside à Paris (Variable 2) Progrès technique agricole rapide Progrès technique agricole lent (Variable 3) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  9. UN MODELE QUANTITATIF SIMPLEAdult Literacy and Life Skills (ALL)Survey International Findings: Canada and six other countries Ottawa and Paris (Statistics Canada and OECD, 2005) N.B. France, niveau 1+2 # 20% (Guérin-Pace & al. INED 2005) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  10. Les niveaux utilisés dans l’enquête • Niveau 1 trouver une info donnée, dans un texte. Les 4 opérations, %, classement de dates • Niveau 2 trouver une info donnée, parmi d’autres infos ressemblantes mais dissemblables. Raisonnement en 2 temps, Fractions, graphes, mesures • Niveau 3 Associer une info et un texte complexe. Comprendre les équations et stat dans un texte. • Niveau 4 Résumer l’information d’un texte complexe. Raisonnement complexe, proportions équations • Niveau 5 Inférence, Connaissances spécialisées. Connaissances math et stat. Justifier sa réponse par démo mathématique. Pr. J.M. Dutrénit 2010

  11. Remarque essentielle de méthode • Le modèle précédent est une quantification du qualitatif • C’est une pratique scientifique universelle fondée sur son utilité • En Physique par ex. la mesure de la température est une convention. Eau glacée = 0°, eau bouillante = 100° • Ici on a énoncé 5 niveaux de lecture. Pr. J.M. Dutrénit 2010

  12. UN MODELE COMPLEXEStructural Equation Model Showing the Relationship Between Family Processes, Child Characteristics, and Achievement for Children Aged 6 to 11 Years (Ryan & Adams 1998) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  13. Commentaire du graphique • La seule variable vraiment corrélée à la réussite est la motivation scolaire de l’élève • La question est donc de la nourrir • On verra que la compétence sociale le permet. Cf. le cours portant ce titre. Pr. J.M. Dutrénit 2010

  14. Pour comprendre le sens des coefficients de ce modèle • Cf. Wonnacott & Wonnacott Statistique, Economica, 4e ed. 1998 chap « La régression ». • En bref chaque coefficient est une mesure de l’influence d’une variable sur une autre. Pr. J.M. Dutrénit 2010

  15. Réponses à la question :« Sur une échelle allant du revenu zéro au revenu maximum, situez les gains que vous estimez mériter en fonction de vous apportez à la société »…(Cherkaoui, sondage sur 1000 personnes en France, Rev. Fr. Soc.1987) Effectifs de population Revenu maximum Aucun revenu Pr. J.M. Dutrénit 2010

  16. Analyse du graphe (Cherkaoui) • Les gens trouvent équitable de s’attribuer des revenus INEGAUX, en fonction de leur mérite • Cela veut dire que pour la population dans son ensemble, l’égalité n’est pas une norme d’équité Pr. J.M. Dutrénit 2010

  17. On peut situer les sociologues dans un modèle à deux variables :1/ Méthodes Qualitatives-Quantitatives2/ Orientation Marxiste-libérale Quantitatif Lazarsfeld Boudon Bourdieu Durkheim Libéraux Marxistes Tocqueville Crozier Weber Marx Qualitatif

  18. Mais une autre classification est d’un point de vue scientifique encore plus importante… (R. Boudon, « A quoi sert la sociologie ? », 2002, cf. ce titre sur le Web) 4 types idéaux permanents. • Type cognitif (ou scientifique) Tocqueville, Weber, Durkheim, Inglehart, Boudon, Crozier, • Type esthétique (ou expressif) Goffman, Riesman, Le Bon etc… Type le plus visible et le moins scientifique. • Type caméraliste (ou descriptif) : reportages journalistiques, enquêtes produites par instituts statistiques administratifs ou instituts de sondage. Répond à une demande pressante des sociétés modernes Dubet (La Galère) • Type critique (ou engagé ou militant) lorsqu’une ambition missionnaire est dominante (Marx, Bourdieu). Cette dimension critique est plus ou moins visible selon les sujets, les situations politiques et le projet de l’auteur. Seul le type cognitif est scientifique car il soumet ses hypothèses au processus de la preuve Pr. J.M. Dutrénit 2010

  19. La question de la preuve • Les preuves sont fournies par les théories et les méthodes disponibles à chaque époque. (Ex . Le feu prend parce que j’ai fait la bonne magie; mon fils est malade parce que quelqu’un l’a ensorcelé; les enfants en échec parce que leur origine est défavorisée; etc. ) • Depuis l’apparition des méthodes statistiques (1920), la sociologie est devenue plus rigoureuse mais de nombreux auteurs prétendent encore échapper à leur usage. • Mais, même parmi ceux qui en usent, une courte majorité statistique ou une corrélation est trop souvent présentée, à tort, comme une relation explicative et même un déterminisme, càd une causalité. Pr. J.M. Dutrénit 2010

  20. Causalité • Il peut exister une causalité si et seulement si la distribution stat. du phénom. est différente de ce que donnerait le hasard (pile ou face), ou encore différente à la suite de circonstances bien distinctes (test du Khi deux) • Mais cette condition n’est pas suffisante : il faut examiner le poids de toutes les variables concurrentes Pr. J.M. Dutrénit 2010

  21. Résultats semblables ou différents du hasard après 1 an d’AEPS en Centre Social ? Pr. J.M. Dutrénit 2010

  22. Calcul du Chi deux et conclusion • Le Chi deux est la somme du résultat de la formule ci après pour toutes les cellules de données du tableau. (Effectif observé – Effectif hasard)² Effectif hasard • Appliqué au tableau précédent, le calcul donne : • (20 - 13,5)² + (7 -13,5)² + (80 - 86,5)² + (93 - 86,5)² = 7, 23 13,5                 13,5               86,5                 86,5 • On compare cette valeur à la valeur d'une table de chi-deux au risque 5 % et au degré de liberté 1 (le degré de liberté est donné par (ligne -1) x (colonne - 1) soit ici (2 - 1) x (2 - 1) = 1).La valeur trouvée est supérieure à la valeur de la table (3,84). Le test est donc significatif, l'hypothèse nulle est rejetée. l'hypothèse d’un effet dû à autre chose que le hasard est acceptée. Nous venons de démontrer que l’AEPS telle qu’elle a été pratiquée sur le site examiné donne statistiquement plus de progrès scolaire que son absence. On dira qu’il existe une bonne corrélation entre AEPS et progrès scolaire Pr. J.M. Dutrénit 2010

  23. Examen du poids de variables concurrentes. • Pour mesurer le poids de la seule variable AEPS, on a annulé le poids de variables concurrentes en les maintenant constantes. Ainsi, chaque enfant du groupe expérimental avait son équivalent dans le groupe témoin : • Age identique • CSP parents identique • Professeur des Ecoles et camarades identiques (même groupe classe) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  24. Examen du poids de variables concurrentes.Structural Equation Model Showing the Relationship Between Family Processes, Child Characteristics, and Achievement for Children Aged 6 to 11 Years(Ryan & Adams 1998) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  25. Commentaire du modèle Ryan & Adams • Plus les coefficients sont élevés et positif, plus la liaison est importante entre les variables reliées par un trait ou une flèche. • On voit ici que la plus forte liaison avec la réussite (Achievement) est « l’attention académique » de l’élève, autrement dit sa motivation scolaire. • C’est l’occasion de souligner combien les raisons personnelles, les motivations des acteurs sont explicatives de leurs actes pour l’ensemble des phénomènes sociaux • N.B. r²=0,54 signifie que ce modèle ne rend compte que de 54% des variations observées de la réussite des élèves. Il y a donc d’autres variables, absentes de ce modèle, qui expliquent une autre moitié de la réussite des élèves. (Le QI en fait partie) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  26. Examen du poids de variables concurrentes. Exemple France Enquête FQP 1993 • 86% des agriculteurs ont des parents agriculteurs. => La variable héritage culturel semble jouer très fortement dans un sens de reproduction. • MAIS… • Parmi TOUS les enfants d’agriculteurs, seuls 24% d’entre eux deviennent agriculteurs => D’autres variables (à trouver) réduisent drastiquement le poids de la variable héritage culturel. Pr. J.M. Dutrénit 2010

  27. Santé revenu fertilité dans le monde 1965-2003 • Talks Hans Rosling: Debunking third-world myths with the best stats you've ever seen • http://www.ted.com/index.php/talks/hans_rosling_shows_the_best_stats_you_ve_ever_seen.html) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  28. La prédiction • Talks Bruce Bueno de Mesquita: Three predictions on the future of Iran, and the math to back it up (http://www.ted.com/index.php/talks/bruce_bueno_de_mesquita_predicts_iran_s_future.html) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  29. Conclusion sur les méthodes • La rigueur scientifique en sociologie comme ailleurs se traduit par • La preuve statistique • L’examen du poids des différentes variables sur un phénomène examiné • Trop de travaux sociologiques omettent ou ignorent ces deux règles fondamentales. Dès lors ils ne sont ni scientifiques ni fiables. Cela est totalement indépendant de la position politique ou sociale de leurs auteurs. Pr. J.M. Dutrénit 2010

  30. L’accumulation de preuves statistiques rigoureuses a permis de développer une sociologie plus scientifique : • On s’est rendu compte que les causes des phénomènes sociaux se trouvent dans les anticipations des acteurs, leurs espoirs, etc.  Ex le taux de personnes 55-65 ans au travail en Suède(80%) et en France (50 %) Cela implique de comprendre et mesurer objectivement la subjectivité des hommes. • La manière sociologique qui consistait à chercher la cause des phénomènes dans une mesure de l’objectivité sociale hors de la subjectivité des acteurs s’avère très insuffisante. Ex. les notions de conscience collective, de culture, d’inconscient collectif, de structure sociale, de conditions objectives, etc.. Pr. J.M. Dutrénit 2010

  31. Les valeurs et les normes Pr. Jean-Marc Dutrénit oct 2007 Pr. J.M. Dutrénit 2010

  32. Sommaire • Définitions • Cristallisation / évolution des valeurs • M. Weber • M.Mauss • R. Inglehart • E. Durkheim • R. Boudon • Valeurs et normes en France (Crozier) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  33. Valeur - définition (JM Dutrénit 1997) place attribuée à un phénomène ou idée sur une échelle allant du moins recommandé vers le plus recommandé par le locuteur Ex. Esthétique, éducation, la terre… Pr. J.M. Dutrénit 2010

  34. Norme - définition Une norme est la fixation (provisoire) de valeurs en • Coutumes • Mœurs • Règlement • Standard de qualité • Lois • Les normes évoluent en fonction des changement des valeurs des groupes majoritaires à un moment donné. (relier cela au cours sur les groupes sociaux) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  35. Les valeurs se cristallisent en rationalités concurrentes d’égale légitimité (M. Weber 1910) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  36. La réciprocité régule les relations humaines (M. Mauss 1925, J-M. Dutrénit, 2002 chap 2) • La réciprocité est l’étalon implicite d’évaluation des interactions dans le champ des valeurs locales • Chaque individu l’utilise implicitement, comme chaque responsable de groupe ou de nation • Quand un individu ou un groupe s’écarte trop de la réciprocité positive (nazisme, dictatures, terrorisme, criminalité, délinquance, parentalité abusive, etc.) , il est combattu jusqu’à rétablissement de relations équilibrées. • Le schéma suivant décrit le processus Pr. J.M. Dutrénit 2010

  37. Réciprocité (Mauss, Lévi-Strauss, Shalins, Temple…)

  38. Réciprocité restreinte et généralisée sont en concurrence permanente (Lévi-Strauss 1965) • La réciprocité restreinte est limitée par les hommes à un groupe défini (tribu, corporation, classe sociale, nation, entreprise, etc..) • La réciprocité généralisée s’applique à tous les interlocuteurs Pr. J.M. Dutrénit 2010

  39. Réciprocité restreinte est liée aux valeurs traditionnelles et de survie (-2,-2). Réciprocité généralisée est liée à la rationalité et à l’expression de soi (1.5, 1.5) (Inglehart 2005) r²=0.7 Pr. J.M. Dutrénit 2010

  40. Définitions Enquêtes par questionnaires à échantillons représentatifs de population de chaque pays. Les scores moyens obtenus permettent de les situer sur ce graphe à deux axes • Traditional values = L’autorité des anciens domine, il est obligatoire de vivre comme les générations précédentes. • Secular-rational values = Laïcité, science et techniques innovantes sont les références dominantes de la vie politique et sociale • Survival values = Survivre le lendemain est le souci dominant la vie individuelle et collective • Self expression values = Les formes les plus originales de la liberté individuelle sont dominantes dans l’économie, les lettres, sciences, arts, vie quotidienne, etc… Pr. J.M. Dutrénit 2010

  41. Le circuit des actes qui renouvellent normes et les valeurs (Cf. Durkheim Les formes élémentaires de la vie religieuse)Schéma de JM Dutrénit 1999

  42. Implication des acteurs, impartialité & évolution des normes Présentation personnelle de R. Boudon L’explication des normes sociales, 2001 Paradigme : individualisme méthodologique Pr. J.M. Dutrénit 2010

  43. Pr. J.M. Dutrénit 2010

  44. Deux métaphores d’Adam Smith – 1760 Dans LaRichesse des Nations : La « main invisible » réconcilie l’intérêt particulier et l’intérêt général : • l’intérêt du fabricant est de vendre plus – donc des produits de qualité - et moins cher que la concurrence. • C’est aussi l’intérêt du consommateur Dans Théorie des sentiments moraux Le « spectateur impartial » serait une seconde « main invisible » agrégeant des opinions intéressées pour produire sous certaines conditions une opinion conforme à l’intérêt commun Pr. J.M. Dutrénit 2010

  45. L’enjeu… • SI oui, la démocratie (vote etc..) est fondée • Si non, l’analyse de tradition marxiste d’une opinion manipulée, donc factice, est exacte Pr. J.M. Dutrénit 2010

  46. Equivalents conceptuels du spectateur impartial de Smith • Raison pratique de Kant • Rationalité axiologique de Max Weber • Sens du sacré de Durkheim • Voile d’ignorance de Rawls • Aire cérébrale de l’éthique, pré-câblée pour la coopération des Neurosciences de Damasio Pr. J.M. Dutrénit 2010

  47. Hypothèses • Toutes sortes de « biais » affectent les jugements et opinions individuels (ancrage social, utilité espérée) • Le sujet est aussi capable de fonder son jugement sur une argumentation valide, impartiale • Le « spectateur impartial » a une influence grandissante avec le temps (courte vie des régimes totalitaires) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  48. Biais n°1 - La position sociale influence partiellementles opinions(Hyman, in Boudon et Lazarsfeld 1965)Lecture : 68 % des 512 personnes de classes sup. préconisent une formation universitaire comme facteur essentiel de promotion, … Pr. J.M. Dutrénit 2010

  49. Biais n°2 - Ancrage communautaire rivalise avec impartialité • Le manque de crédibilité d’un tribunal d’exception motive son rejet. Tab. 2 • SAUF pour les socialistes qui défendent les ministres en causes (les leurs à cette époque) Tab. 2 • MAIS un consensus existe sur le fait de déférer des ministres à la justice en cas de faute dans leur fonction. L’effet communautaire s’efface devant l’évidence de la responsabilité : le spectateur devient impartial (Tab. 3) Pr. J.M. Dutrénit 2010

  50. L’universalité a lentement supplanté le communautarisme • Sur le long terme, la dignité de l’être humain a été construite (Esclavage Tocqueville) • Le monde global supplante peu à peu les anciennes communautés Pr. J.M. Dutrénit 2010

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