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Être père et immigrant. Quelles implications pour l’utilisation des services de santé?

Être père et immigrant. Quelles implications pour l’utilisation des services de santé?. Josiane Le Gall, Catherine Montgomery et Christelle Cassan. INTRODUCTION. La recherche

hanzila
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Être père et immigrant. Quelles implications pour l’utilisation des services de santé?

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Presentation Transcript


  1. Être père et immigrant. Quelles implications pour l’utilisation des services de santé? Josiane Le Gall, Catherine Montgomery et Christelle Cassan

  2. INTRODUCTION • La recherche • Étude sur l’utilisation ou la non-utilisation des services sociaux et de santé de 60 hommes récemment immigrés (5 ans ou moins) • Origine de la recherche • Tournée des équipes

  3. Les pères immigrants • Sous-groupe de 29 pères

  4. Questions abordées • Qui sont les pères rencontrés? • Qu’est-ce qui façonne leur trajectoire d’utilisation ou de non-utilisation des services de santé? • Être père change-t-il l’utilisation des services?

  5. QUI SONT LES PÈRES RENCONTRÉS? • Leur âge? • de 30 à 53 ans • Leur origine? • 8 d’Afrique subsaharienne (Cameroun, Côte-d’Ivoire, Mali, Rwanda, Sénégal, Togo) • 7 d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc) • 5 d’Asie (Chine, Pakistan) • 5 d’Europe (Roumanie) • 3 d’Amérique latine (Argentine, Mexique) • 1 du Moyen-Orient (Syrie)

  6. Leur religion? • 15 chrétiens (orthodoxes, catholiques) • 11 musulmans • 3 sans religion • Leur statut? • 1 revendicateur du statut de réfugié • 4 réfugiés • 24 résidents permanents

  7. Leur durée de résidence? • 16 mois en moyenne • Leur niveau de scolarité? • Les trois quarts ont une scolarité universitaire • Leur revenu familial? • 27/29 ont un revenu inférieur à 29 999 $ • 17 gagnent moins de 10 000 $

  8. QU’EST-CE QUI FAÇONNE LEUR TRAJECTOIRE D’UTILISATION OU DE NON- UTILISATION DES SERVICES DE SANTÉ?

  9. La méconnaissance des services au Québec • Questionnement sur les coûts • Questionnement sur comment chercher de l’aide • Questionnement sur le rôle joué par les différentes institutions

  10. Le délai de carence • La survie et la période d’établissement

  11. ÊTRE PÈRE CHANGE-T-IL L’UTILISATION DES SERVICES?

  12. Les pères n’utilisent pas plus que les autres hommes immigrants les services de santé • 23 pères sur 29 ont utilisé les services de santé. • 23 hommes sans enfant sur 31 ont utilisé les services de santé.

  13. Les pères utilisent plus les services de santé en CLSC • 20 pères sur 29 ont utilisé les services de santé en CLSC. • 16 hommes sans enfant sur 31 ont utilisé les services de CLSC. • 4 des 9 pères qui n’ont pas utilisé les services vivaient séparés de leurs enfants.

  14. Guy, un Ivoirien arrivé au Québec depuis 15 mois dont les enfants et la conjointe sont toujours au pays d’origine, explique que s’il était venu avec eux, la nécessité de connaître le système de santé se serait imposée à lui : « Il y a les enfants et puis il y a madame, alors c’est sûr et certain que j’allais plus m’orienter par rapport à eux d’abord… C’est vrai, il y a la recherche de boulot. Mais par rapport à eux, j’allais chercher à avoir toutes les informations (sur les services de santé). »

  15. Moins de pères consultent pour eux-mêmes • 9 des 20 pères qui ont consulté un service de santé en CLSC ne l’ont pas fait pour eux-mêmes. • 21 hommes sans enfants sur 23 ont utilisé les services de santé pour eux-mêmes. • Les pères qui consultent aussi pour eux-mêmes le font plus souvent pour leurs enfants et épouse que pour eux.

  16. Lorsqu’ils consultent, les hommes immigrants le font plus de façon curative.

  17. Une infirmière des soins courants affirme à ce propos que les hommes consultent pour eux-mêmes lorsqu’ils n’ont plus le choix :  « Ils vont toujours venir pour leur femme, leurs enfants, puis en dernier c’est pour eux autres. (…) Ils vont venir juste quand ils vont commencer à avoir des symptômes ou quand c’est vraiment nécessaire ». Une autre infirmière abonde dans le même sens : « Donc, pour eux, ce n’est pas grave. Mais pour les enfants, ils vont faire n’importe quoi. »

  18. Les services de santé utilisés sont liés principalement à la périnatalité • Grossesse de l’épouse • Accouchement • Suivi médical et vaccination

  19. Suite à leur arrivée au Québec en 2004, Char, un Mexicain de 32 ans, et sa femme doivent rapidement consulter un médecin pour un suivi de grossesse. C’est d’abord le médecin en charge des prises de sang pour l’immigration (parlant l’espagnol) qui les informe sur l’existence des CLSC et sur la nécessité pour eux d’aller y consulter un médecin ainsi qu’un gynécologue. La femme du répondant s’est donc présentée au CLSC chaque mois pendant toute sa grossesse, puis a accouché à l’hôpital.

  20. Char soutient avoir toujours accompagné sa femme aux visites médicales. Depuis l’accouchement, une infirmière vient régulièrement à leur domicile pour le suivi postnatal. À aucun moment, le répondant n’a eu recours aux services de santé pour lui-même, si ce n’est une consultation chez le dentiste en 2005.

  21. Quels sont les types d’implication des pères?

  22. L’accompagnement aux rendez-vous

  23. Omar, un Algérien, dit accompagner sa femme et ses enfants à chaque visite médicale. Lorsque les services sont pour sa femme, il reste avec les enfants dans la salle d’attente pour qu’elle soit libre de parler au médecin : « Je l’ai accompagnée, tu vois, je restais avec les enfants, parce que sinon, elle ne peut pas parler. »

  24. La participation à l’accouchement

  25. Kamel, qui a eu son premier enfant au Maroc et qui n’a pu participer à l’accouchement de son épouse, affirme : « Non j’étais dans le couloir en train d’entendre ses souffrances, on lui dit allez-y. C’est quelque chose. (…) j’ai vécu vraiment de mauvaises situations, tu sais c’est comme si c’est moi qui attend un bébé donc si c’est moi qui a de la douleur. Par contre, il se dit très satisfait de la manière dont il a été impliqué à la naissance de son deuxième enfant au Québec. Il mentionne avoir été présent toute la durée de l’accouchement : « J’étais là le jour de l’accouchement (…) j’étais présent tout le temps jusqu’au premier sourire de mon enfant. »

  26. Les visites postnatales et le suivi médical

  27. À ce propos, Abdel, d’origine marocaine, est présent à chaque visite, autant les visites postnatales faites à domicile par l’infirmière que celles chez le pédiatre. De la même façon, Aimé, un Rwandais, accompagne sa femme tant aux visites médicales qu’au cours d’allaitement. Alors qu’il ne fait que l’accompagner au cours d’allaitement, il mentionne s’impliquer davantage pour la vaccination : « Je tenais le bébé quand elle le vaccinait dans la salle de vaccination. Je participais activement, mais ce n’est pas comme dans le cas des cours d’allaitement, c’est très différent. »

  28. Toutefois, l’implication des pères ne va pas toujours de soi.

  29. « Aller au CLSC », mentionne Momo, un Marocain, « c’est l’affaire d’une femme en fin de compte». S’il s’y rend aussi, c’est, selon ses dires, uniquement « pour l’accompagner ». Son rôle à lui est de subvenir aux besoins de sa famille : « Lorsqu’on arrive ici, dans notre tête, ou ma tête, ça se passait juste… Moi, j’ai une famille. J’ai une femme et un enfant. Le souci que j’avais, c’était de trouver un travail parce que c’est pas évident pour un homme qui vient avec une famille (…) Donc, toutes mes forces me servaient à me trouver un travail. Puis, d’un autre côté, c’est la maman qui fait ses trucs à elle donc : Est-ce qu’il y a des ressources? (…) Où est-ce qu’on va trouver des habits pour notre bébé? (…) Mais moi, c’était vraiment focalisé à subvenir aux besoins de ma famille. »

  30. Il ajoute que ce n’est pas lui mais sa femme qui recueille les informations sur les services de santé existants : « Ça c’est une bonne chose que ma femme fait. Moi je ne porte pas attention à ces choses-là. Je rentre à quelque part et je ne porte pas attention aux murales et aux tableaux. Ma femme, elle a ce réflexe là de voir et de prendre 4 ou 5 brochures. »

  31. Comment interpréter cette implication?

  32. Une implication plus grande des pères est encouragée

  33. Par exemple, Abdel, père d’un enfant, mentionne que le médecin et l’infirmière l’impliquent aussi en s’adressant à lui et en lui expliquant quoi faire, ce qu’il a beaucoup apprécié comme en témoigne ses dires : « Oui, oui, j’étais impliqué, c’est ce qui m’a profondément touché quoi, dans mon pays on aurait parlé qu’à ma femme, c’est elle qui s’occupe du bébé, alors qu’ici c’est une autre culture, on parle au père aussi. »

  34. Une intervenante constate qu’il faut insister auprès des hommes pour qu’ils s’impliquent dans le soin aux enfants  : « (pour les hommes immigrants) c'est une histoire de femme, les bébés, les enfants et ils relèguent beaucoup. Alors c'est sûr que nous on essaye de les intégrer en leur disant c'est quoi le rôle d'un père puis pourquoi c'est important pour le bébé, puis tout ça. Mais on est toujours en train de faire beaucoup, beaucoup, beaucoup d'éducation. ».

  35. Imposition d’une conception occidentale?

  36. À ce propos, Momo explique qu’il n’a pas le choix de s’impliquer. Il doit composer avec un nouveau partage des rôles qui lui est imposé par les changements dans l’organisation des tâches (p.ex. les femmes qui travaillent) ou encore par les attentes imposées dans le domaine de la santé (tu dois assister aux cours prénataux; tu dois assister à l’accouchement). Il affirme : «L’homme s’implique plus je pense. Parce qu’à quelque part, l’homme aussi n’a pas le choix. Parfois, t’as un rendez-vous et si ta femme travaille, t’as pas le choix, c’est toi qui va emmener l’enfant. Je pense que de plus en plus, on voit ça, même pour nous autres aussi. Même si tu ne veux pas, par exemple, assister à des cours prénataux, t’as pas le choix, tu dois assister. Puis, même à l’accouchement des fois aussi. »

  37. Préjugés de la part de certains intervenants • Les hommes immigrants ne s’impliquent pas assez. • Lorsqu’ils s’impliquent, c’est pour contrôler les activités de leur femme.

  38. Par exemple, une infirmière du secteur « Enfance, famille, jeunesse » d’un CLSC raconte : « Oui, ils vont comme accompagner, mais ils vont comme regarder et apporter des critiques, mais ils ne s’impliqueront pas dans les soins, c’est la maman ou la personne de sexe féminin qui va avoir à assumer (…) Je peux dire que j’en ai eu peut-être deux qui se sont vraiment impliqués, qui voulaient apprendre et on était vraiment surpris. » Toujours à propos des hommes immigrants, une autre intervenante affirme quant à elle : « Ils viennent… Oui, ils les accompagnent (leur femme) et ensuite ils viennent les chercher parfois donc je pense qu’ils sont tout à fait au courant de ce qui se passe et ils aiment bien savoir ce que font leur femme. »

  39. CONCLUSION

  40. Mesures pour rejoindre les hommes

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