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Urgence et Hématologie

Urgence et Hématologie. Catherine Thieblemont Service d’hématologie Centre Hospitalier Lyon-Sud. Agranulocytose Aplasie fébrile Thrombopénie Anémie Leucémie aiguë. Anomalies cliniques qui justifient la prescription en urgence d’un hémogramme (ou d’un bilan d’hémostase).

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Urgence et Hématologie

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Presentation Transcript


  1. Urgence et Hématologie Catherine Thieblemont Service d’hématologie Centre Hospitalier Lyon-Sud

  2. Agranulocytose Aplasie fébrile Thrombopénie Anémie Leucémie aiguë Anomalies cliniques qui justifient la prescription en urgence d’un hémogramme (ou d’un bilan d’hémostase) Fièvre après prise médicamenteuse après chimiothérapie Purpurapétéchial avec syndrome hémorragique Etat de choc, pâleur Angine ulcéronécrotique Syndrome hémorragique

  3. Agranulocytose Aplasie fébrile Thrombopénie Anémie Leucémie aiguë Anomalies de l’hémogramme qui justifient l’appel d’urgence d’un avis spécialisé Neutropénie < 500/µl Plaquettes < 10 000/µl Hémoglobine > 6g/dl ou mal tolérée Leucocyte > 20 000 /µl + Hématocrite > 60%

  4. Les Cytopénies Sanguines • Les agranulocytoses • Les thrombopénies • Les anémies • Les anémies hémolytiques • La Crise Drépanocytaire • Urgence en hématologie maligne - Lymphomes et leucémies aiguës - • Au diagnostic hyperleucocytose • En cours de traitement : aplasie fébrile

  5. Valeurs seuils à reconnaître comme probablement pathologiques (OMS 1997) - Chez l’Adulte - Homme Hb <13 g/dl Femme Hb <12 g/dl Femme enceinte Hb <11 g/dl Anémie Microcytose Macrocytose Hypochromie Polyglobulie Réticulocytopénie Réticulocytes < 20 000 x106/L Hyperréticulocytose Réticulocytes < 120 000 x106/L VGM < 82 µ3 VGM > 98 µ3 CCMH <32 % Homme Hb >17 g/dL Femme Hb >16 g/dL Leucocytes Neutropenie PN < 1500 x106/L Polynucléose neutrophile PN > 7000 x106/L Plaquettes Thrombopénie Plaquettes < 150 000 x106/L Thrombocytose Plaquettes > 500 000 x106/L

  6. Les Cytopénies Sanguines • Les agranulocytoses • Les thrombopénies • Les anémies • Les anémies hémolytiques • La Crise Drépanocytaire • Urgence en hématologie maligne • Lymphomes et leucémies aiguës

  7. Les agranulocytoses: DEFINITION Neutropénie < 1,5 109 /L (1 500 /µl) Agranulocytose < 0,5 109 /L (500 /µl) En général : origine médicamenteuse FACTEURS DE RISQUE Sexe féminin > 50 ans Médicaments Infection à CMV? FREQUENCE ET GRAVITE Rare Mortalité = 5 à 10%

  8. Les agranulocytoses: MECANISMES • Mécanisme immuno-allergique Formation d’auto-anticorps antimédicaments, qui se fixent sur les PN et précurseurs provoquant une lyse cellulaire Nombreux médicaments en cause (cf tableau) Anti-thyroidiens (basdène, néo-mercazole) Anti-inflammatoires ACE Inhibiteurs (Lopril) Anti-H2 (cimétidine, ranitidine) Antiagregant plaquettaire (Ticlid) Second contact avec le produit et réaction immédiate • Mécanisme toxique direct Dose dépendante Sur les précurseurs médullaires (phénothiazine, sels d’or, pénicilline à fortes doses)

  9. SIGNES CLINIQUES et BIOLOGIQUES • Asymptomatique • Début brutal avec tableau infectieux sévère : Fièvre Infection à entérobactéries, klebsiella, candida - Examen clinique : foyer infectieux pulm, dent, cutané - Hémogramme PN < 500/µL Plaquettes normales et Hb normale Absence de cellules anormales circulantes - Myélogramme +++++ Eliminer une hémopathie aiguë Diagnostic : disparition de la lignée granuleuse

  10. RECHERCHE DU MEDICAMENT RESPONSABLE Enquête étiologique souvent difficile 1/ patients souvent polymédicamentés 2/ test in vitro ne permettent pas d’établir des diag. de certitude 3/ ré-introduction du médicament est contre-indiquée 4/ médicaments en cause sont nombreux • AGRANULOCYOSE NON MEDICAMENTEUSE Agranulocytose d’origine virale (HIV, EBV, CMV, VZV, Hépatite A, B, C; rubéole…) ou bactérienne (brucellose, tuberculose, fièvre typhoide…) Agranulocytose congénitale (rare)

  11. CAT devant fièvre avec agranulocytose • Urgence diagnostique et thérapeutique • Hospitalisation immédiate  1/ Diagnostic - Enquête étiologique : prises médicamenteuses - Myélogramme - Arrêt immédiat de tout médicament non indispensable  2/ Lutte contre l’infection - Prélèvements bactériologiques rapides - Antibiothérapie à large spectre à débuter précocément sans attendre les résultats bactério - Intérêt du G CSF  (Granocyte, Neupogen) : 5µg/kg/jour - Mesures d’hygiène indispensables, isolement à discuter  3/ - Surveillance clinique et biologique - Prévenir le centre de pharmacovigilance - Fourniture au patient de la liste des med. Contre-indiqués

  12. EVOLUTION Au niveau du sg périphériqueaugmentation des monocytesmyélémieaugmentation des neutrophiles en 7 à 14 jours En général, résolution en 1 à 3 semaines après arrêt du médicament responsable dans 80% des cas Mortel dans 1 cas sur 10 : choc infectieux Mauvais Pronostic - Age élevé - Choc septique - Insuffisance rénale

  13. Les Cytopénies Sanguines • Les agranulocytoses • Les thrombopénies • Les anémies • Les anémies hémolytiques • La Crise Drépanocytaire • Urgence en hématologie maligne • Lymphomes et leucémies aiguës

  14. Les Thrombopénies: DEFINITION Seuil chirurgical Plaquettes < 150 000 x 109 /L Risque hémorragique < 50 G/L Risque vital < 6 - 10 G/L Gestes à éviter si la thrombopénie est inférieure à 50 G/L Injection intramusculaire Biopsies percutanées Toute intervention chirurgicale Ponction lombaire Gestes à éviter si la thrombopénie est inférieure à 20 G/L Ponction pleurale Sports traumatisants

  15. Les Thrombopénies: CAT • 1) S’assurer de la Réalité de la thrombopéniemicroagrégat / EDTA  • - sur tube citraté • - sur frottis sanguin • 2) Evaluer le Risque hémorragique immédiat • - NFP : significatif si <50 G/L • Examen clinique : Intensité du syndrome hémorragique cutané : • purpura ecchymotique disséminé, +/- hémorragies des muqueuses (épistaxis, hémorragies buccales, ménométrorragies) • 3) Identifier le Mécanisme : central vs périphérique myélogramme • 4) déterminer la Cause • le plus souvent : infection, médicament, CIVD

  16. Les Thrombopénies: CAT • 1) S’assurer de la Réalité de la thrombopéniemicroagrégat / EDTA  • - sur tube citraté • - sur frottis sanguin • 2) Evaluer le Risque hémorragique immédiat • - NFP : significatif si <50 G/L • Examen clinique : Intensité du syndrome hémorragique cutané : • purpura ecchymotique disséminé, +/- hémorragies des muqueuses (épistaxis, hémorragies buccales, ménométrorragies) • 3) Identifier le Mécanisme : central vs périphérique myélogramme • 4) déterminer la Cause • le plus souvent : infection, médicament, CIVD

  17. Myélogramme Origine périphérique Origine centrale Défaut de production Destruction Consommation Séquestration splénique Leucémie aigue Myélodysplasie Carence Vitaminique (Vit B12 & acide folique) Immunologique (Médicaments) Allo-immunisation CIVD SHU-PTT Splénomégalie Causes… Médicaments : héparine, quinine, …

  18. Prise en charge thérapeutique des PTI (purpura thrombopénique idiopathique) • Traitement : - corticothérapie 1-2 mg/kg/j, • 1 mois puis diminution • - Veinoglobulines • - splénomégalie • - immunosupresseurs • Transfusion de plaquettes si hémorragie massive • si symptômes neurologiques • si chriurgie d’unrgence + corticothérapie IV + Veinoglobulines

  19. Les Cytopénies Sanguines • Les agranulocytoses • Les thrombopénies • Les anémies • Les anémies hémolytiques • La Crise Drépanocytaire • Urgence en hématologie maligne • Lymphomes et leucémies aiguës

  20. Homme Hb <13 g/dl Femme Hb <12 g/dl Femme enceinte Hb <11 g/dl Anémie Microcytose Macrocytose Hypochromie Polyglobulie Réticulocytopénie Réticulocytes < 20 000 x106/L Hyperréticulocytose Réticulocytes > 150 000 x106/L VGM < 82 µ3 VGM > 98 µ3 CCMH <32 % Homme Hb >17 g/dL Femme Hb >16 g/dL Caractéristiques normales des globules rouges

  21. Hémoglobine basse < 13 g/dl homme adulte < 12 g/dl femme adulte < 10,5 g/dl grossesse urgence Pas d’anomalie des GB ni des plaquettes = Anémie isolée VGM? CCMH ? Microcytaire Non-Microcytaire VGM < 82 fl et/ou CCMH< 31 % VGM > 82 fl et/ou CCMH> 31 % Réticulocytes? Centrale Périphérique Réticulocytes< 120 000 VGM < 100 fl Réticulocytes< 120 000 VGM > 100 fl Réticulocytes > 150 000 Anémie régénérative normo ou macrocytaire Anémie macrocytaire arégénérative Anémie normochrome arégénérative Anémie microcytaire et/ou hypochrome Fer sérique Capacité totale de fix Ferritine Ethylisme Hypothyroidie Déficit vit: vit B12, Folate Hémopathie maligne Leucocytes Plaquettes Hémolyse (GR - extra-GR) Hémorragie aigüe Hypersplénisme Myélogramme Carence martiale Anémie inflammatoire, Thalassémie, Anémie sidéroblastique Dim Nl Hémodilurion Endocrinopathie Insuf rénale Sd inflammatoire Myélodysplasie Cellules anormales hypersplénisme

  22. Les anémies hémolytiques Définition de l’hemolyse - Phénomène physiologique de lyse de GR vieillis Durée de vie des GR : 120 jours Lieu de destruction : foie rate - Phénomène pathologique : Diminution de durée de vie des GR hyperhémolyse Anémie

  23. Tableau clinique • Signes d’anémie Altération de l’état général Paleur Dyspnée • Signes d’hémolyse Fièvre • Ictère (apparition secondaire et si hémolyse suraiguë) • Urines rouges « porto » • Troubles digestifs, douleurs abdominales et lombaires • Etat de choc, anurie, insuf rénale, CIVD

  24. Biologie AFFIRME LE CARACTERE REGENERATIF ET HEMOLYTIQUE • Anémie Hb < 11,5 g/dL femme ; <13 g/dL Homme Normochrome, normo ou macrocytaire régénérative • Signes de régénération : RETICULOCYTOSE Hyper-réticulocytose >200 109/L • Signes de destruction des GR Bilirubine libre Augmenté Haptoglobine Diminué LDH Augmenté Hémoglobinémie, hémoglobinurie

  25. Congénitales • Microsphérocytose héréditaire (Minkowski-Chauffard) • Elliptocytose, acanthocytose héréditaires • Stomatocytose • Acquises • Hémoglobinurie paroxystique (Machiafava-Micheli) • Acanthocytose aciquise (cirrhose) Anomalie de la membrane • Thalassémie • Drépanocytose • Hb C, D, E, instable • Porphyrie erythropoïétique Anomalie de l’Hb ou de sa synthèse Corpusculaires Anomalies enzymatiques • Pyruvate kinase • G6PD aiguës • Médicaments Peni, sulfamies, rifampicine • Allo immunisation transfusion • Auto immunisation inf: mycoplasme, virus Immunologiques • Toxiques saturnisme • Infectieuse paludisme, clostidium Extracorpusculaires Autres Mécaniques • Valvulopathie, prothèse cardiaque • Circulation extracorporelle • Microangiopathies SHU HTA maligne… Etiologies Anémies hémolytiques

  26. Etiologies et Bilan étiologique • Interrogatoire ATCD personnels et familiaux : Origine ethnique Voyages récents : paludisme Conditions de déclenchement et évolution Contexte professionnel : recherche d'une cause toxique Médicaments : Alpha méthyldopa ciclosporine Péni et céphalo   !!!! Avant toute transfusion !!!! Test de Coombs direct Direct : AC fixé sur la mbrane des GR Indirect : AC circulant Frottis sanguin anomalies morpho – Heinz : G6PD - schizocytes: mécanique Explorations erythrocytaires - Membrane : sol hypoT / 37°C - Enzymes  : G6PD – PK - Hémoglobine : Electrophrèse Hb Immunologiques Autoimmune : - AHAI Ive - secondaire Immunoallergique : Médicament

  27. Conduite à tenir en urgence • Evaluer la gravité Taux d’hémoglobine Etat clinique Retentissement rénal ou CIVD • Groupage, ACI, bilan sg orienté selon le contexte • Oxygénothérapie • Traitement étiologique Anti-infectieux Suppression du toxique Corticothérapie si hémolyse immunologique (1mg/kg/j et décroissance lorsque les signes d’hémolyse ont disparu, bilirubine normale et l’anémie corrigée – Palier de 10mg/semaine) Splénectomie, immunosupresseurs • Transfusion en urgence si risque vital engagé • Suveillance: diurèse, NFP

  28. Les Cytopénies Sanguines • Les agranulocytoses • Les thrombopénies • Les anémies • Les anémies hémolytiques • La Crise Drépanocytaire • Urgence en hématologie maligne • Lymphomes et leucémies aiguës

  29. Drépanocytose : définition Présence d'une hémoglobine anormale : l'Hb S Maladie héréditaire récessive 1 seul gène atteint : porteur sain 2 gènes atteints : homozygote Maladie fréquente Répartition comparable à celle du paludisme (hbS constitue une protection naturelle contre le paludisme)

  30. Diagnostic 2. Electrophorèse de l’Hb 1. Frottis sanguin 3. Analyse génétique Recherche de la mutation au niveau du gène Réversible lors du retour à des conditions d’oxigénation normale

  31. Conséquences cliniques (homozygotes) 1. Crises vaso-occlusives douloureuses Infarctus viscéraux et osseux favorisées par la déshydratation, la fièvre, l’acidose, la stase vasculaire 2. Hémolyse Anémie chronique régénérative + Infections Fréquence accrue infections bactériennes (Pneumo ; S. aureus) (Altération splénique) SITUATIONS D’URGENCE Crise vaso-occlusive Syndromes infectieux: méningite, pneumopathie, ostéomyélite Accidents neurologiques ischémiques Acute Chest Syndrom Anémie aigüe (rare)

  32. Crise Vaso-occlusive • Début souvent aiguë • Caractère hyperalgique++++ • Caractère souvent migratoire des douleurs • Essentiellement os (articulations), muscles • Etat subfébrile fréquent, syndrome inflammatoire modéré • Facteurs déclenchant • Traitement • - Antalgiques majeurs • - Efficacité des AINS • - Hyperhydration • - Anxyolytiques • - Indication large d’antibiothérapie • - Oxygénothérapie • - Vasodilatateur? • - Transfusion is majoration de l’anémie / chiffre de base • Pb diagnostic différentiel : douleur abdominale, thoracique… • Evolution en moyenne sur 3-4 jours

  33. Syndrome infectieux • Accidents neurologiques • Concerne 5 à 10% des patients • Mortalité importante (# 15-20% lors du 1er épisode) • Essentiellement accident ischémique avec atteinte des gros troncs • Accident hémorragique rare • Traitement • - Indication formelle d’échange transfusionnel ++++ • pour l’obtention d’un taux d’HbS # 30% • - Impératif avant artériographie • Acute chest syndrome • Syndrome respiratoires + douleur thoracique + hypoxie sévère • RP: Infiltrat pulmonaire • Mortalité 2-4% • Traitement • Hydratation, oxygénothérapie, antibiothérapie

  34. Les Cytopénies Sanguines • Les agranulocytoses • Les thrombopénies • Les anémies • Les anémies hémolytiques • La Crise Drépanocytaire • Urgence en hématologie maligne • Lymphomes et leucémies aiguës

  35. Principales urgences en hématologie maligne Au diagnostic CIVD Hyperleucocytose des hémopathies = poumon hyperleucocytaire Syndrome de lyse tumorale Complications métaboliques : hypercalcémie Syndrome d’hyperviscosité sanguine Syndrome de compression médullaire Au cours du traitement Aplasie fébrile Mucite Les indications transfusionnelles

  36. Coagulation IntraVasculaire Dissiminée Leucémies aiguës surtout – LAM 3 promyélocytaire – Risque vital ++ Urgence : Diagnostic Traitement symptomatique Traitement de la LA Traitement symptomatique Transfusion plaquettaire taux > 50 000 Plasma frais congelé (facteur de coag < 50%?) 15-20ml/kg +/- fibrinogène Héparinothérapie?? Fibrinolytique?? Mise en route d’urgence la chimiothérapie

  37. Hyperleucocytose des hémopathies aiguës Risque « poumon hyperleucocytaire » détresse respiratoire gravissime RP infiltrats diffus poumons blancs Hypoxie ++ Syndrome confusionnel (leucostase cérébrale) Risque hémorragique Cytaphérèse si GB > 100 000 mm3 si signes respiratoires ou neurologiques Et chimiothérapie en urgence

  38. Syndrome de lyse tumorale Lymphome de haut grade et leucémies aiguës Le plus souvent induites par le traitement +++ Peut être secondaire à une simple corticothérapie ou spontanée+++ D’installation et d’aggravation rapide (quelques heures) Biologie HyperKaliémie Hyperphosphorémie Hyperuricémie Augmentation de la créatinine Hyperlactacidémie Traitement préventif Hyperhydratation alcaline Uricase Surveillance du ionogramme sanguin toutes les 12 heures Dans certains cas dialyse extrarénale préventive

  39. Syndrome d’hyperviscosité Myélome, Waldenstrom Symtomes neurosensoreils Hydratation et plasmaphérèses Le traitement n’agit que lentement Syndrome de compression médiastinale Par atteinte ganglionnaire volumineuse d’un lymphome Oedeme en pelerine, turgescence veineuse Risque de thrombose veineuse Héparinothérapie à dose efficace, corticothérapie Traitement étiolgogique Syndrome de compression médullaire Lyse osseuse et tassement de myélome ou lymphome Localisation tumorale compressive A distinger d’une localisation méningée (Burkitt, LA) Corticothérapie +++

  40. Principales urgences en hématologie maligne Au diagnostic CIVD Hyperleucocytose des hémopathies = poumon hyperleucocytaire Syndrome de lyse tumorale Complications métaboliques hypercalcémie Syndrome d’hyperviscosité sanguine Syndrome de compression médullaire Au cours du traitement Aplasie fébrile Mucite Les indications transfusionnelles

  41. L’aplasie fébrile • Définition Neutropénie < 1,0 109/L ( 1000 / µl) - Grade 3 OMS Neutropénie < 0,5 109/L ( 500 / µl) - Grade 4 OMS Fièvre isolée le plus souvent >38°5 (38°x2) • Evaluation de la gravité Etat clinique, paramêtres cardiovasculaires, diurèse Durée de l’aplasie courte < 7j / longue >7 jours Profondeur de l’aplasie neutropénie < 100/µl • Examens bactériologiques Avant tout traitement +++ Hémocs X 3, CBU, prélev gorge, coproculture RP Autre selon clinique • Attitude thérapeutique ? Fonction du patient Fonction du risque d’émergence de germes résistants

  42. Attitude thérapeutique en fonction du patient • Critères classiques Age, tares associés • Déficit immunitaire associé Lié à la pathologie : myélome vs tumeur solide Lié au statut de la pathologie : xème rechute ou pathologie réfractaire vs 1ère poussée chimio-sensible Lié aux traitments reçus: corticothérapie, fludarabine, splénectomie (pneumocoque), présence d’un cathéter tunnellisé ou d’une chambre implantable • Les relations « patient – Hôpital » Il faut différencier • le retour isolé pour aplasie fébrile d’un patient traité en Service de jour ou en hospitalisation courte : patient communautaire • Le retour d’un patient fréquemment hospitalisé pour traitement et complications diverses: patient nosocomial • Les critères de sévérité de l’infection Critères classique Présence d’une mucite • Pas d’attitude univoque pour un patient à risque vs un patient standard

  43. Attitude ttt et risque d’émergence de germes résistants- evolution du profil microbiologique - 1. Augmentation de l’incidence des germes à Gram+ Staph coagulase neg (epidermidis, hominis, haemolyticus) Freq plus grande que dans les autres services (dif/S aureus) Facteurs de risque : catheter central, mucite Augmentation de la fréquence des germes methi-R Strepto viridans (mitis, sanguis) Facteurs de risque : neutropénie profonde, mucite, prophylaxie par les quinolones (aractyine forte dose) Sensibilité à la plupart des traitments empiriques utilisés chez les patients neutropéniiqes mais attnetion à l’émergence de résistance à la Péni Pneumocoque Peu fréquent mais tableau brutal (septicémie + pneumopathie +/- méningite) Facteurs de risque : splénectomie (vaccination) Augmentation des résistances dépassant 25% Entérocoque (faecalis) Porte d’entrée intestinale (mucite, colonisation) Rarement en cause Emergence des entérocoque Vanco-R (2% en Europe) Staph? 2. Emergence des germes à Gram- résistants Nbreuses études E. Coli / ciprofloxacine ; Klebsiella /C3G ; Acinetobacter + cephalosporinase

  44. Conduite à tenir (1) • Consignes strictes lors de la sortie du patient après sa chimio • Traitement à domicile En l’absence de facteurs de gravité, température < 38°5 Antibiotiques : C3G orale, Augmentin, pb des quinolones… Adjonction d’une prophylaxie antifongique • Hospitalisation Facteurs de gravité, mucite, température > 38°5, aggravation sous ttt Idéalement en chambre individuelle Précautions : limitées au lavage des mains et aux précautions de bon sens ainsi qu’à des précautions particulières pour l’isolement d’un germe à risque Attention aux stéthoscopes (survie Gram- 4 à 6H / Gram+ > 18H) • Traitements Pas de décontamination digestive Aciclovir en cas de mucite Prévention anti-fongique Antibiothérapie adaptée

  45. Conduite à tenir (2) • En l’absence de critères de gravité - lactamines (type ceftriaxone ) + aminosides - Le plus souvent pas d’ajout nécessaire à 48-72H en l’absence d’aggravation clinique (disparation de la fièvre de la sortie d’aplasie) • En cas de critères de sévérité - Risque de choc septique à BGN ou à streptocoque - Association lactamines à activité anti-pyocyanique + aminosides - Vancomycine ? A 48-72H en cas de documentation avec un S. meti-R (ou un germe à gram+ à sensibilité diminuée) - En l’absence de documentation, il est préférable d’ajouter l’ampho. B • Désescalade ultérieure selon l’évolution et les résultats Dans la majorité des cas, le pronostic vital n’est pas en jeu La situation justifie néanmoins une attitude rigjoureuse Il est impératif de ne pas avoir d’attitude à risque - adaptation à la sévérité et au contexte - pas de surenchère - surveillance épidémiologique …. Et du stéthoscope!

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