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Le commentaire littéraire

Le Grand ARC-EN-CIEL. C’est vu bande de galopins?. 1-Quelques conseils de méthode . Le commentaire littéraire. 2- Mise en œuvre sur un extrait. Je suivrai le plan suivant :. 3- De l’étude au plan.

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  1. Le Grand ARC-EN-CIEL C’est vu bande de galopins? 1-Quelques conseils de méthode. Le commentaire littéraire 2- Mise en œuvre sur un extrait. Je suivrai le plan suivant : 3- De l’étude au plan

  2. ¨Pour commencer, tu peux lire le texte une première fois et noter de façon très spontanée ce qu’il produit en toi, comme lorsque tu écoutes une musique ou regardes un tableau! Mes impressions… Les conseils méthodiques que je vais te donner maintenant devraient te permettre de comprendre ce qui t’a fait réagir.

  3. Ça suit, bande de galopins? Après l’identification, il faut passer à l’étude de détail. QUELQUES CONSEILS • Tu dois d’abord identifier le texte, c’est à dire… Regarder le nom de l’auteur et la date de parution du texte. Peux-tu y associer le nom d’un courant littéraire ? Te demander après une première lecture quelle est l’énonciation dominante du texte, son genre, son registre . Repérer les grandes parties, la progression du texte, sa composition.

  4. Retourner la peau du lapin est métaphorique bien sûr ! Il va être temps de passer à un exemple si vous êtes prêts. QUELQUES CONSEILS (suite) • Tu dois ensuite observer attentivement le texte, c’est à dire… OUF! Identifier les champs lexicaux dominants afin de mieux cerner les thèmes qui parcourent le texte. Y a-t-il des oppositions? Des connotations particulières? Des champs lexicaux surprenants? Repérer les procédés d’écriture les plus visibles ( répétitions, anaphores,métaphores et comparaisons, jeu sur les sonorités…), et noter leurs significations, s’interroger sur les intentions de l’auteur. « Retourner la peau du lapin » : les significations déduites des relevés méthodiques vont devenir tes axes d’étude. Tu te justifieras grâce à ton relevé…

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  6. Le commentaire littéraire Prenons le temps de lire le texte suivant.

  7. (...) L' hiver vint, l'hiver normand, froid et pluvieux. Les interminables averses tombaient sur les ardoises du grand toit anguleux, dressé comme une lame vers le ciel. Les chemins semblaient des fleuves de boue; la campagne, une plaine de boue; et on n'entendait aucun bruit que celui de l'eau tombant; on ne voyait aucun mouvement que le vol tourbillonnant des corbeaux qui se déroulait comme un nuage, s'abattait dans un champ, puis repartait. Vers quatre heures, l'armée des bêtes sombres et volantes venait se percher dans les grands hêtres à gauche du château, en poussant des cris assourdissants. Pendant près d'une heure, ils voletaient de cime en cime, semblaient se battre, croassaient, mettaient dans le branchage grisâtre un mouvement noir. Elle les regardait, chaque soir, le coeur serré, toute pénétrée par la lugubre mélancolie de la nuit tombant sur les terres désertes. Puis elle sonnait pour qu'on apportât la lampe; et elle se rapprochait du feu. Elle brûlait des monceaux de bois sans parvenir à échauffer les pièces immenses envahies par l'humidité. Et elle avait froid tout le jour, partout, au salon, aux repas, dans sa chambre. Elle avait froid, jusqu'aux os, lui semblait-il. Son mari ne rentrait que pour dîner, car il chassait sans cesse, ou bien s'occupait des semences, des labours, de toutes les choses de la campagne. Il rentrait joyeux et crotté, se frottait les mains, déclarait : -          Quel fichu temps ! Ou bien : -          C’est bon d’avoir du feu ! Ou parfois il demandait : -          Qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? Est-on contente ? (...) Extrait de Première Neige, Maupassant, nouvelle parue le 11/12/1883 dans le Gaulois. Maupassant et la date doivent évoquer le roman naturaliste. Maupassant était un ami de Zola.Maupassant est également connu pour ses contes fantastiques. Premier réflexe : essayer de situer l‘auteur et cerner le contexte d’écriture de l’œuvre. Ces remarques ne relèvent pas de la magie . N’importe quelle recherche axée sur les éléments –Maupassant/ 1883- te permettra de trouver (et approfondir) ces renseignements !

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  9. L’auteur une fois situé, voyons quelle est l’énonciation dominante du texte. Puis essayons d’en dégager l’organisation et d’en identifier le ou les registres dominants. L' hiver vint, l'hiver normand, froid et pluvieux. Les interminables averses tombaient sur les ardoises du grand toit anguleux, dressé comme une lame vers le ciel. Les chemins semblaient des fleuves de boue; la campagne, une plaine de boue; et on n'entendait aucun bruit que celui de l'eau tombant; on ne voyait aucun mouvement que le vol tourbillonnant des corbeaux qui se déroulait comme un nuage, s'abattait dans un champ, puis repartait. Vers quatre heures, l'armée des bêtes sombres et volantes venait se percher dans les grands hêtres à gauche du château, en poussant des cris assourdissants. Pendant près d'une heure, ils voletaient de cime en cime, semblaient se battre, croassaient, mettaient dans le branchage grisâtre un mouvement noir. Elle les regardait, chaque soir, le coeur serré, toute pénétrée par la lugubre mélancolie de la nuit tombant sur les terres désertes. Puis elle sonnait pour qu'on apportât la lampe; et elle se rapprochait du feu. Elle brûlait des monceaux de bois sans parvenir à échauffer les pièces immenses envahies par l'humidité. Et elle avait froid tout le jour, partout, au salon, aux repas, dans sa chambre. Elle avait froid, jusqu'aux os, lui semblait-il. Son mari ne rentrait que pour dîner, car il chassait sans cesse, ou bien s'occupait des semences, des labours, de toutes les choses de la campagne. Il rentrait joyeux et crotté, se frottait les mains, déclarait : -          Quel fichu temps ! Ou bien : -          C’est bon d’avoir du feu ! Ou parfois il demandait : -          Qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? Est-on contente ? (...) Un rapide relevé fait apparaître que le temps dominant est l’imparfait à la 3ème personne, que nous avons donc un extrait essentiellement descriptif. Les phrases sont déclaratives à l’exception du discours direct de la fin L’énonciation découle des temps, personnes et types de phrases rencontrés.

  10. Voyons ensuite l’organisation du passage. Ce deuxième relevé fait apparaître plusieurs moments du texte : les deux premiers paragraphes sont organisés par des indicateurs temporels : l’hiver, Vers quatre heures, Pendant près d’une heure…L’auteur insiste sur la durée et la répétition de ce tableau. Ces deux impressions étaient déjà produites par l’imparfait.(valeurs durative et itérative). . L' hiver vint, l'hiver normand, froid et pluvieux. Les interminables averses tombaient sur les ardoises du grand toit anguleux, dressé comme une lame vers le ciel. Les chemins semblaient des fleuves de boue; la campagne, une plaine de boue; et on n'entendait aucun bruit que celui de l'eau tombant; on ne voyait aucun mouvement que le vol tourbillonnant des corbeaux qui se déroulait comme un nuage, s'abattait dans un champ, puis repartait. Vers quatre heures, l'armée des bêtes sombres et volantes venait se percher dans les grands hêtres à gauche du château, en poussant des cris assourdissants. Pendant près d'une heure, ils voletaient de cime en cime, semblaient se battre, croassaient, mettaient dans le branchage grisâtre un mouvement noir. Elle les regardait, chaque soir, le coeur serré, toute pénétrée par la lugubre mélancolie de la nuit tombant sur les terres désertes. Puis elle sonnait pour qu'on apportât la lampe; et elle se rapprochait du feu. Elle brûlait des monceaux de bois sans parvenir à échauffer les pièces immenses envahies par l'humidité. Et elle avait froid tout le jour, partout, au salon, aux repas, dans sa chambre. Elle avait froid, jusqu'aux os, lui semblait-il. Son mari ne rentrait que pour dîner, car il chassait sans cesse, ou bien s'occupait des semences, des labours, de toutes les choses de la campagne. Il rentrait joyeux et crotté, se frottait les mains, déclarait : -          Quel fichu temps ! Ou bien : -          C’est bon d’avoir du feu ! Ou parfois il demandait : -          Qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? Est-on contente ? (...) Cette notation amène à comprendre que ce tableau pourrait correspondre à son point de vue.(Focalisation interne) On s’appuie en général plutôt sur les mots qui se trouvent en début de paragraphe pour mener à bien cette tâche, mais il vaut mieux tout de même tout relire. Les troisième et quatrième paragraphes sont introduits par « Elle ».La description porte maintenant sur les actions du personnage, avec la même impression de répétition. A la fin du texte, « Son mari », repris par « Il » introduit une rupture puisque le texte va s’animer un peu au gré des paroles du mari rapportées directement.

  11. 1- Un texte descriptif produit par un auteur naturaliste. Impression de durée à vérifier.Le paysage est-il réaliste ? Où en sommes-nous? 2- Trois parties : paysage/personnage/ mari. Le paysage semble vu par le personnage(interne). A voir… 3- Une opposition personnage-Elle/mari à vérifier.

  12. Passons maintenant à l’étude de détail. L' hiver vint, l'hiver normand, froid et pluvieux. Les interminables averses tombaient sur les ardoises du grand toit anguleux, dressé comme une lame vers le ciel. Les chemins semblaient des fleuves de boue; la campagne, une plaine de boue; et on n'entendait aucun bruit que celui de l'eau tombant; on ne voyait aucun mouvement que le vol tourbillonnant des corbeaux qui se déroulait comme un nuage, s'abattait dans un champ, puis repartait. Vers quatre heures, l'armée des bêtes sombres et volantes venait se percher dans les grands hêtres à gauche du château, en poussant des cris assourdissants. Pendant près d'une heure, ils voletaient de cime en cime, semblaient se battre, croassaient, mettaient dans le branchage grisâtre un mouvement noir. Elle les regardait, chaque soir, le coeur serré, toute pénétrée par la lugubre mélancolie de la nuit tombant sur les terres désertes. Puis elle sonnait pour qu'on apportât la lampe; et elle se rapprochait du feu. Elle brûlait des monceaux de bois sans parvenir à échauffer les pièces immenses envahies par l'humidité. Et elle avait froid tout le jour, partout, au salon, aux repas, dans sa chambre. Elle avait froid, jusqu'aux os, lui semblait-il. Son mari ne rentrait que pour dîner, car il chassait sans cesse, ou bien s'occupait des semences, des labours, de toutes les choses de la campagne. Il rentrait joyeux et crotté, se frottait les mains, déclarait : -          Quel fichu temps ! Ou bien : -          C’est bon d’avoir du feu ! Ou parfois il demandait : -          Qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? Est-on contente ? (...) Si nous reprenons les conseils du début nous allons nous pencher sur le vocabulaire et les procédés d’écriture les plus marqués. Nous pouvons commencer par le vocabulaire. Un premier relevé rapide fait apparaître l’omniprésence dans le texte du champ lexical de la pluie…et du froid. Ce champ lexical est complété par celui de l’obscurité. La couleur noire est également évoquée par la connotation du mot « corbeaux ». A noter aussi la tristesse et la solitude du personnage, s’opposant à la joie du mari. Le fossé entre les deux personnages est également souligné par la façon infantilisante dont il lui parle :

  13. Pour résumer. L' hiver vint, l'hiver normand, froid et pluvieux. Les interminables averses tombaient sur les ardoises du grand toit anguleux, dressé comme une lame vers le ciel. Les chemins semblaient des fleuves de boue; la campagne, une plaine de boue; et on n'entendait aucun bruit que celui de l'eau tombant; on ne voyait aucun mouvement que le vol tourbillonnant des corbeaux qui se déroulait comme un nuage, s'abattait dans un champ, puis repartait. Vers quatre heures, l'armée des bêtes sombres et volantes venait se percher dans les grands hêtres à gauche du château, en poussant des cris assourdissants. Pendant près d'une heure, ils voletaient de cime en cime, semblaient se battre, croassaient, mettaient dans le branchage grisâtre un mouvement noir. Elle les regardait, chaque soir, le coeur serré, toute pénétrée par la lugubre mélancolie de la nuit tombant sur les terres désertes. Puis elle sonnait pour qu'on apportât la lampe; et elle se rapprochait du feu. Elle brûlait des monceaux de bois sans parvenir à échauffer les pièces immenses envahies par l'humidité. Et elle avait froid tout le jour, partout, au salon, aux repas, dans sa chambre. Elle avait froid, jusqu'aux os, lui semblait-il. Son mari ne rentrait que pour dîner, car il chassait sans cesse, ou bien s'occupait des semences, des labours, de toutes les choses de la campagne. Il rentrait joyeux et crotté, se frottait les mains, déclarait : -          Quel fichu temps ! Ou bien : -          C’est bon d’avoir du feu ! Ou parfois il demandait : -          Qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? Est-on contente ? (...) Nous avons étudié le vocabulaire et avons noté les points suivants: Froid et humidité + obscurité : le texte baigne littéralement dans ces impressions. Tristesse + solitude aggravée par l’opposition avec le mari.L’opposition semble liée à une incompréhension totale. Y-a-t-il dans le texte des procédés d’écriture particulièrement notables confirmant ou infirmant ces idées?

  14. Suite de l’étude de détail. L' hiver vint, l'hiver normand, froid et pluvieux. Les interminables averses tombaient sur les ardoises du grand toit anguleux, dressé comme une lame vers le ciel. Les chemins semblaient des fleuves de boue; la campagne, une plaine de boue; et on n'entendait aucun bruit que celui de l'eau tombant; on ne voyait aucun mouvement que le vol tourbillonnant des corbeaux qui se déroulait comme un nuage, s'abattait dans un champ, puis repartait. Vers quatre heures, l'armée des bêtes sombres et volantes venait se percher dans les grands hêtres à gauche du château, en poussant des cris assourdissants. Pendant près d'une heure, ils voletaient de cime en cime, semblaient se battre, croassaient, mettaient dans le branchage grisâtre un mouvement noir. Elle les regardait, chaque soir, le coeur serré, toute pénétrée par la lugubre mélancolie de la nuit tombant sur les terres désertes. Puis elle sonnait pour qu'on apportât la lampe; et elle se rapprochait du feu. Elle brûlait des monceaux de bois sans parvenir à échauffer les pièces immenses envahies par l'humidité. Et elle avait froid tout le jour, partout, au salon, aux repas, dans sa chambre. Elle avait froid, jusqu'aux os, lui semblait-il. Son mari ne rentrait que pour dîner, car il chassait sans cesse, ou bien s'occupait des semences, des labours, de toutes les choses de la campagne. Il rentrait joyeux et crotté, se frottait les mains, déclarait : -          Quel fichu temps ! Ou bien : -          C’est bon d’avoir du feu ! Ou parfois il demandait : -          Qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? Est-on contente ? (...) Une lecture attentive montre que Maupassant a émaillé son texte de répétitions qui soulignent encore un peu plus la présence obsédante du froid et de l’eau. Il accumule en outre des tournures symétriques et hyperboliques, qui sonnent un peu comme des anaphores : fleuves de boue, plaine de boue …on n’entendait aucun bruit que…, on ne voyait aucun mouvement que..L’aspect négatif du paysage est ainsi souligné. Les actions des corbeaux s’accumulent .(Obsédants?) Les verbes de perception confirment que ce tableau apocalyptique de la Normandie correspond à ce que perçoit le personnage. (entendait-voyait-lui semblait-il) Observons les procédés d’écriture les plus visibles.

  15. Suite de l’étude de détail. L' hiver vint, l'hiver normand, froid et pluvieux. Les interminables averses tombaient sur les ardoises du grand toit anguleux, dressé comme une lame vers le ciel. Les chemins semblaient des fleuves de boue; la campagne, une plaine de boue; et on n'entendait aucun bruit que celui de l'eau tombant; on ne voyait aucun mouvement que le vol tourbillonnant des corbeaux qui se déroulait comme un nuage, s'abattait dans un champ, puis repartait. Vers quatre heures, l'armée des bêtes sombres et volantes venait se percher dans les grands hêtres à gauche du château, en poussant des cris assourdissants. Pendant près d'une heure, ils voletaient de cime en cime, semblaient se battre, croassaient, mettaient dans le branchage grisâtre un mouvement noir. Elle les regardait, chaque soir, le coeur serré, toute pénétrée par la lugubre mélancolie de la nuit tombant sur les terres désertes. Puis elle sonnait pour qu'on apportât la lampe; et elle se rapprochait du feu. Elle brûlait des monceaux de bois sans parvenir à échauffer les pièces immenses envahies par l'humidité. Et elle avait froid tout le jour, partout, au salon, aux repas, dans sa chambre. Elle avait froid, jusqu'aux os, lui semblait-il. Son mari ne rentrait que pour dîner, car il chassait sans cesse, ou bien s'occupait des semences, des labours, de toutes les choses de la campagne. Il rentrait joyeux et crotté, se frottait les mains, déclarait : -          Quel fichu temps ! Ou bien : -          C’est bon d’avoir du feu ! Ou parfois il demandait : -          Qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? Est-on contente ? (...) Un dernier effort concernant les procédés d’écriture! Quelques images achèvent de donner un aspect fantastique au paysage : le toit semble lutter contre le climat, « dressé comme une lame », les corbeaux sont assimilés métaphoriquement à une « armée » inquiétante, des guerriers agressifs qui  « semblaient se battre », le personnage vit comme en temps de guerre dans cette Normandie où son mari se trouve si bien : « les pièces immenses envahies par le froid » le confirment.

  16. Clique si tu veux revoir l'étude du texte! Le commentaire littéraire Clic? Pas clic? Sinon attends un peu, voilà la suite! 3 5 2 1!! 4

  17. Essayons de synthétiser tout ça… L' hiver vint, l'hiver normand, froid et pluvieux. Les interminables averses tombaient sur les ardoises du grand toit anguleux, dressé comme une lame vers le ciel. Les chemins semblaient des fleuves de boue; la campagne, une plaine de boue; et on n'entendait aucun bruit que celui de l'eau tombant; on ne voyait aucun mouvement que le vol tourbillonnant des corbeaux qui se déroulait comme un nuage, s'abattait dans un champ, puis repartait. Vers quatre heures, l'armée des bêtes sombres et volantes venait se percher dans les grands hêtres à gauche du château, en poussant des cris assourdissants. Pendant près d'une heure, ils voletaient de cime en cime, semblaient se battre, croassaient, mettaient dans le branchage grisâtre un mouvement noir. Elle les regardait, chaque soir, le coeur serré, toute pénétrée par la lugubre mélancolie de la nuit tombant sur les terres désertes. Puis elle sonnait pour qu'on apportât la lampe; et elle se rapprochait du feu. Elle brûlait des monceaux de bois sans parvenir à échauffer les pièces immenses envahies par l'humidité. Et elle avait froid tout le jour, partout, au salon, aux repas, dans sa chambre. Elle avait froid, jusqu'aux os, lui semblait-il. Son mari ne rentrait que pour dîner, car il chassait sans cesse, ou bien s'occupait des semences, des labours, de toutes les choses de la campagne. Il rentrait joyeux et crotté, se frottait les mains, déclarait : -          Quel fichu temps ! Ou bien : -          C’est bon d’avoir du feu ! Ou parfois il demandait : -          Qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? Est-on contente ? (...) Il fallait d’abord identifier le texte : c’est à dire…

  18. Te rappelles-tu? Regarder le nom de l’auteur et la date de parution du texte. y associer le nom d’un courant littéraire si possible. Te demander après une première lecture quelle est l’énonciation dominante du texte, son genre, son registre . Repérer les grandes parties, la progression du texte, sa composition.

  19. L' hiver vint, l'hiver normand, froid et pluvieux. Les interminables averses tombaient sur les ardoises du grand toit anguleux, dressé comme une lame vers le ciel. Les chemins semblaient des fleuves de boue; la campagne, une plaine de boue; et on n'entendait aucun bruit que celui de l'eau tombant; on ne voyait aucun mouvement que le vol tourbillonnant des corbeaux qui se déroulait comme un nuage, s'abattait dans un champ, puis repartait. Vers quatre heures, l'armée des bêtes sombres et volantes venait se percher dans les grands hêtres à gauche du château, en poussant des cris assourdissants. Pendant près d'une heure, ils voletaient de cime en cime, semblaient se battre, croassaient, mettaient dans le branchage grisâtre un mouvement noir. Elle les regardait, chaque soir, le coeur serré, toute pénétrée par la lugubre mélancolie de la nuit tombant sur les terres désertes. Puis elle sonnait pour qu'on apportât la lampe; et elle se rapprochait du feu. Elle brûlait des monceaux de bois sans parvenir à échauffer les pièces immenses envahies par l'humidité. Et elle avait froid tout le jour, partout, au salon, aux repas, dans sa chambre. Elle avait froid, jusqu'aux os, lui semblait-il. Son mari ne rentrait que pour dîner, car il chassait sans cesse, ou bien s'occupait des semences, des labours, de toutes les choses de la campagne. Il rentrait joyeux et crotté, se frottait les mains, déclarait : -          Quel fichu temps ! Ou bien : -          C’est bon d’avoir du feu ! Ou parfois il demandait : -          Qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? Est-on contente ? (...) Il fallait OBSERVER attentivement le texte, c’est à dire…

  20. Nous en sommes précisément arrivés à la délicate opération du « retournement de peau de lapin »! Chouette! Identifier les champs lexicaux dominants afin de mieux cerner les thèmes qui parcourent le texte. Y a-t-il des oppositions? Des connotations particulières? Des champs lexicaux surprenants? Repérer les procédés d’écriture les plus visibles ( répétitions, anaphores,métaphores et comparaisons, jeu sur les sonorités…), et noter leurs significations, s’interroger sur les intentions de l’auteur. « Retourner la peau du lapin » : les significations déduites des relevés méthodiques vont devenir tes axes d’étude. Tu te justifieras grâce à ton relevé…

  21. RECAPITULONS L' hiver vint, l'hiver normand, froid et pluvieux. Les interminables averses tombaient sur les ardoises du grand toit anguleux, dressé comme une lame vers le ciel. Les chemins semblaient des fleuves de boue; la campagne, une plaine de boue; et on n'entendait aucun bruit que celui de l'eau tombant; on ne voyait aucun mouvement que le vol tourbillonnant des corbeaux qui se déroulait comme un nuage, s'abattait dans un champ, puis repartait. Vers quatre heures, l'armée des bêtes sombres et volantes venait se percher dans les grands hêtres à gauche du château, en poussant des cris assourdissants. Pendant près d'une heure, ils voletaient de cime en cime, semblaient se battre, croassaient, mettaient dans le branchage grisâtre un mouvement noir. Elle les regardait, chaque soir, le coeur serré, toute pénétrée par la lugubre mélancolie de la nuit tombant sur les terres désertes. Puis elle sonnait pour qu'on apportât la lampe; et elle se rapprochait du feu. Elle brûlait des monceaux de bois sans parvenir à échauffer les pièces immenses envahies par l'humidité. Et elle avait froid tout le jour, partout, au salon, aux repas, dans sa chambre. Elle avait froid, jusqu'aux os, lui semblait-il. Son mari ne rentrait que pour dîner, car il chassait sans cesse, ou bien s'occupait des semences, des labours, de toutes les choses de la campagne. Il rentrait joyeux et crotté, se frottait les mains, déclarait : -          Quel fichu temps ! Ou bien : -          C’est bon d’avoir du feu ! Ou parfois il demandait : -          Qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? Est-on contente ? (...) Maupassant , Première neige, 1883. froid et pluvieux Un auteur naturaliste voyait Un texte très descriptif Vers quatre heures l’armée des bêtes Répétition et durée donnant une impression d’ennui Opposition elle/il très marquée. Importance des sensations (froid et d’humidité) Il rentrait, joyeux Aspect fantastique du paysage = la perception du personnage (elle).(point de vue interne) MAUPASSANT-1883

  22. RECAPITULONS Un auteur naturaliste Un texte très descriptif Nous avons noté les idées issues de nos relevés. Comment arriver à un plan? Répétition et durée donnant une impression d’ennui Essayons de problématiser, c’est à dire de formuler les questions que pose ce travail Opposition elle/il très marquée. Importance des sensations (froid et d’humidité) Aspect fantastique du paysage = la perception du personnage (elle).(point de vue interne)

  23. RECAPITULONS Un auteur naturaliste = paysage extérieur- Des sensations, pas de psychologie.(I) Un texte très descriptif Est-ce une description réaliste? Répétition et durée donnant une impression d’ennui = annonce du grand malaise du personnage-sa tension intérieure, tension liée à des impressions physiques.(III) -Oui dans un sens -Mais non dans un autre! Opposition elle/il très marquée. Pourquoi cette réponse de Normand ? Importance des sensations (froid et d’humidité) Pourquoi cette description? Aspect fantastique du paysage = la perception du personnage (elle).(point de vue interne) = paysage intérieur- Le style souligne la sensibilité du personnage au paysage- Technique très naturaliste en fait.(II)(Le naturalisme, c’est « la nature vue à travers un tempérament », écrit Zola)

  24. Nous arrivons ainsi à ce plan : L' hiver vint, l'hiver normand, froid et pluvieux. Les interminables averses tombaient sur les ardoises du grand toit anguleux, dressé comme une lame vers le ciel. Les chemins semblaient des fleuves de boue; la campagne, une plaine de boue; et on n'entendait aucun bruit que celui de l'eau tombant; on ne voyait aucun mouvement que le vol tourbillonnant des corbeaux qui se déroulait comme un nuage, s'abattait dans un champ, puis repartait. Vers quatre heures, l'armée des bêtes sombres et volantes venait se percher dans les grands hêtres à gauche du château, en poussant des cris assourdissants. Pendant près d'une heure, ils voletaient de cime en cime, semblaient se battre, croassaient, mettaient dans le branchage grisâtre un mouvement noir. Elle les regardait, chaque soir, le coeur serré, toute pénétrée par la lugubre mélancolie de la nuit tombant sur les terres désertes. Puis elle sonnait pour qu'on apportât la lampe; et elle se rapprochait du feu. Elle brûlait des monceaux de bois sans parvenir à échauffer les pièces immenses envahies par l'humidité. Et elle avait froid tout le jour, partout, au salon, aux repas, dans sa chambre. Elle avait froid, jusqu'aux os, lui semblait-il. Son mari ne rentrait que pour dîner, car il chassait sans cesse, ou bien s'occupait des semences, des labours, de toutes les choses de la campagne. Il rentrait joyeux et crotté, se frottait les mains, déclarait : -          Quel fichu temps ! Ou bien : -          C’est bon d’avoir du feu ! Ou parfois il demandait : -          Qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ? Est-on contente ? (...) 1- Une description réaliste. a- Importance des sensations (froid-humidité-obscurité) b-Usage des verbes de perception. 2- Un paysage intérieur se dessine. a- Amplification des perceptions (hyperboles-répétitions- négations) b- Dramatisation touchant à la folie. (métaphore filée de la guerre) 3- Un malaise physique masquant un mal-être plus profond. a- Opposition Il/Elle marquée b- Ennui , solitude.(et manque de chaleur relationnelle ...et physique?)

  25. C’est vu bande de galopins ? Bien sûr , tout n’est pas fini, il faut maintenant apprendre à rédiger! Ce sera l’objet d’un autre diaporama si vous le souhaitez… 1-Quelques conseils de méthode. 2- Mise en œuvre sur un extrait. 3- De l’étude au plan Au revoir! OUF!!!Nous avons terminé la préparation de ce commentaire! J’espère que cet exemple a pu clarifier pour vous la démarche…Vous n’êtes pas obligés d’arriver au même commentaire exactement, c’est la méthode qui importe surtout.

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