1 / 32

Formation des représentants des usagers dans les établissements de santé Intervenant:Claire Compagnon

Formation des représentants des usagers dans les établissements de santé Intervenant:Claire Compagnon. Agence régionale de l’hospitalisation d’Île de France. La représentation collective des usagers à l’hôpital.

aysel
Download Presentation

Formation des représentants des usagers dans les établissements de santé Intervenant:Claire Compagnon

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Formation des représentants des usagers dans les établissements de santéIntervenant:Claire Compagnon Agence régionale de l’hospitalisation d’Île de France

  2. La représentation collective des usagers à l’hôpital un contexte nouveau dans le domaine des politiques de santé : l’entrée en scène des usagers. • Avec, la prise de parole massive des usagers : • États généraux des malades du sida en 1988 • États généraux de la santé en 1999 • États généraux des malades atteints de cancer en 1998

  3. Années 1990 : un contexte général en changement, avec une crise de la représentation sociale, une interrogation sur la finalité des dispositifs sociaux, une crise dans l’organisation du système de santé français, l’irruption d’autres pathologies. • les représentants associatifs seulement présents dans certaines instances au titre de personnalité qualifiée ( ex :la participation d’usagers aux travaux des conférences régionales de santé ): une faible valeur représentative.

  4. 2. des attentes fortes • Les droits de la personne malade : la maladie justifie t’elle une protection et un statut particulier du citoyen ? • Cette question est devenue un enjeu social au début des années 1990 et a été porté massivement par le mouvement associatif santé en France . • La revendication essentielle: une codification de véritables droits positifs de la personne malade • La reconnaissance de la place fondamentale des associations (ordonnances Juppé en 1996)

  5. 3. Des réponses • La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. • La loi du 9 août 2004 relative à la santé publique. • Aujourd’hui, pas un colloque, pas un groupe de travail sans que n’y figure « le représentant des usagers ou des malades ».

  6. 4. Pourquoi une telle évolution ? • Une évolution marquante depuis ces quinze dernières années : • Du point de vue des personnes : Évolution de la relation médicale comme traduction d’un changement de modèle moral: Passage d’un modèle paternaliste à un modèle plus autonomique centré sur le respect et la liberté des personnes qui s’accompagne d’une revendication de droits .

  7. Du point de vue des organisations : Des mobilisations sociales originales à l’ occasion de l’épidémie de sida, de la prise en charge des maladies génétiques transmissibles puis plus récemment du cancer avec la création de nouvelles associations (AIDES) ou le renouveau d’associations plus anciennes (AFM). De nouvelles approches centrées sur la prise de paroles des malades qui rompt très explicitement avec les démarches classiques dominées par le point de vue des professionnels.

  8. Les associations ont construit une parole et des savoirs collectifs rendant les malades de plus en plus aptes : • à interroger les savoirs thérapeutiques, les conditions d’accès aux traitements, aux protocoles , • à faire valoir des attentes spécifiques ( douleur, effets secondaires, nutrition, maintien à domicile, information …),

  9. Les associations ont ainsi permis de faire reconnaître aux cotés de la dimension médicale l’importance d’autres dimensions subjectives ou sociales qui contribuent à une meilleure qualité de vie durant la maladie et ces nouveaux modes d’intervention ont eu un premier terrain d’expérimentation, l’hôpital.

  10. Aujourd’hui grâce à la mobilisation des associations intervenant dans le champ de la santé les problèmes de santé ne peuvent plus être réduits à leurs seuls aspects techniques • Ce mouvement de prise de paroles et de transformation du dialogue a modifié les interactions entre les usagers du système de santé et les professionnels. • Mais l’usager, un rôle encore ambigu ? • Comment élaborer et maintenir un point de vue autonome ?

  11. L’enjeu pour vous • Les enjeux actuels de la participation des usagers et de leurs représentants associatifs : parvenir à faire valoir des positions détachées de l’emprise institutionnelle et organiser une réelle représentation locale et nationale des usagers

  12. Le rôle du représentant des usagers (1) . • Le représentant des usagers est une personne définie par un rôle. Aujourd’hui c’est près de 3000 personnes qui assument cette responsabilité dans les établissements de santé. • Il appartient à une association ayant une action effective et réelle dans le domaine de la santé. • Son activité et son engagement dans une association l’ont amené à être mandaté pour représenter les usagers.

  13. (2) • « Les représentants des usagers sont ceux qui, à un moment donné, portent une revendication ou une proposition à caractère général. (un professionnel) • « Le représentant des usagers est une personne chargée de représenter les usagers dans certaines instances et de défendre leurs intérêts. »(un professionnel) • « Le représentant des usagers est mandaté pour ce qu’il a à dire. »(un professionnel) • « C’est une personne à l’écoute des usagers,en mesure de faire remonter les besoins et les manques exprimés. Il doit donc avoir une vision élargie ; c’est un porte-parole. »(un représentant issu d’une association)

  14. Le cadre légal • L’Ordonnance du 24 avril 1996 (« ordonnance Juppé »), la loi du 4 mars 2002 et la loi du 9 août 2004 encadrent le mode de désignation et la place des représentants des usagers dans le fonctionnement des instances hospitalières ou de santé publique. • Ordonnance du 24 avril 1996: prévoyait la représentation des usagers ( 2 représentants) dans les conseils d’administration des établissements de santé. • Décret du 7 juillet 2005 prévoit que cette représentation des intérêts des usagers sera désormais exercée par 3 représentants .

  15. Les représentants des usagers sont présents dans des instances décisionnelles et consultatives ou dans les débats publics. • les conseils d’administration (conseils de surveillances pour les hôpitaux de l’AP-HP), les commissions ou instances statutaires d’établissements de santé publics et privés

  16. Pour les Conseils d’administration des établissements de santé publics, l’article R714-2-25-5 du code de la santé publique précise que : • « Les représentants des usagers sont nommés par le directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation après avis du préfet du département dans lequel l’établissement a son siège, parmi les personnes proposées par les organisations qui représentent au niveau régional ou départemental les intérêts des patients, des consommateurs, des familles, des personnes âgées et des personnes handicapées, et dont le directeur de l’Agence estime que l’objet social correspond le mieux à l’orientation médicale et médico-sociale de l’établissement ».

  17. Selon l’article L.1112-3 du code de la santé publique, les Commissions des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (CRU) sont une obligation légale, y compris pour les établissements de santé privés.(La loi du 4 mars 2002 a substitué aux commissions de conciliation, les CRU). • • L’article R. 714-2-27 du code de la Santé publique concerne les unités de soins de longue durée : « Dans les établissements comportant des unités de soins de longue durée, le représentant des familles de personnes accueillies dans ces unités, qui assiste aux séances du Conseil d’administration avec voix consultative, est nommé par le directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation, sur une liste de trois personnes proposées par les familles intéressées, selon les modalités fixées par le règlement intérieur de l’établissement. »

  18. En pratique • Selon la loi relative à la politique de santé publique(CSP, art. L. 1114-1) seules les associations agrées représentent les usagers du système de santé dans les instances hospitalière ou de santé publique. • Première désignation • Les professionnels (directeurs d’hôpitaux, surveillantes…) en contact avec les associations proposent des noms de membres d’associations pour représenter les usagers au Conseil d’administration. Le préfet valide ensuite la proposition et la transmet au directeur de l’ARH qui procède à la nomination. • C’est parfois la DDASS, en tant qu’instance coordinatrice représentant l’État, qui est chargée par l’ARH d’entrer en relation avec lesassociations.

  19. Renouvellement des mandats : C’est exactement la même procédure qui prévaut Il n’y a pas d’automaticité pour le renouvellement des membres

  20. Les conditions d’exercice de cette fonction de représentation • Difficile de définir ce que doit être le rôle d’un représentant • D’autant plus que chaque établissement hospitalier a ses caractéristiques propres: • Taille, activité, population accueillie, environnement • Néanmoins quelques règles peuvent être rappelées:

  21. Dans les conseils d’administration, les conseils de surveillance ou l’organe qualifie (établissements privés) • Les représentants des usagers qui siègent au conseil d’administration sont des membres à part entière avec voix délibérative • Représenter les usagers nécessite pour le représentant de savoir relayer un point de vue qui peut être différent du sien. • Représenter les usagers peut amener le représentant à se trouver personnellement en difficulté face à ses interlocuteurs,

  22. Pour pouvoir « (sup)porter » ces différents regards, le représentant des usagers a besoin d’un soutien associatif – en particulier de son association d’appartenance – tout en ayant la possibilité de prendre du recul. Pour cela, des temps d’échanges doivent être mis en place entre les représentants des usagers eux-mêmes, les associations…

  23. « Je fais partie de la Commission de conciliation et du CLIN. Je ne dois pas y aller comme représentant des bénévoles de l’association, mais bien comme représentant de tous les usagers de l’établissement. Il fallait donc prendre une certaine distance. Cela pose le problème des associations qui représentent une pathologie particulière (un représentant associatif) »

  24. Un engagement qui exige une éthique la discrétion • Au même titre que les autres membres du Conseil d’administration, le représentant des usagers est tenu au devoir de discrétion pour tout ce que le directeur de l’établissement président du Conseil d’administration, désigne comme confidentiel (Art. R. 714-2-23 dernier alinéa, du code de la santé publique). le respect de la vie privée des patients et de leur intimité • « Chacun a droit au respect de sa vie privée. » (Art.9 du code civil). Notamment, « la chambre du malade est un lieu de vie privée et on ne peut y pénétrer sans l’autorisation de celui-ci » (Arrêtde la cour decassation du 17 mars 1986). .

  25. le secret professionnel • Les informations personnelles concernant les patients, soumises au secret médical (c’est-à-dire, celles définies au deuxième alinéa de l’article L.1110-4 du code de la santé publique), ne peuvent être diffusées aux représentants des usagers dans le cadre du Conseil d’administration. En revanche, la loi prévoit que la Commission des relations avec les usagers et de la qualité de prise en charge « peut avoir accès aux données médicales relatives à des plaintes ou réclamations, sous réserve de l’obtention préalable de l’accord écrit de la personne concernée, ou de ses ayant droits, si elle est décédée ».

  26. Dans ces conditions, un représentant des usagers siégeant à la CRU peut connaître des informations personnelles concernant les patients. Il est alors astreint au secret professionnel dans les conditions définies par les articles 226-13 et 226-14 du code pénal.

  27. une présence régulière doublée d’une disponibilité • Très souvent, un même représentant est sollicité pour de nombreuses activités. Il doit savoir, avant de s’engager, s’il peut être présent régulièrement. Être représentant des usagers demande d’acquérir des compétences, d’échanger avec de nombreux interlocuteurs. Si ce temps d’échanges ne peut être effectif, le représentant des usagers ne pourra pas remplir convenablement sa fonction. • un effort d’information • Les représentants des usagers doivent s’informer sur les caractéristiques de l’instance où ils siègent et des usagers qu’ils représentent

  28. une représentation loyale • Celle-ci nécessite de prendre volontairement du recul par rapport à son association d’appartenance afin de défendre d’une façon intègre l’ensemble des usagers ayant des intérêts communs, sans privilégier certains groupes au détriment d’autrui • une prise de parole à des moments opportuns un point de vue spécifique, celui des usagers, et - une action « diplomate » .Il s’agit de respecter le fonctionnement, les règles et les personnes de l’établissement ou de l’instance concerné.

  29. Points principaux de votre action • Mobiliser (soi même et les autres) • Se positionner par rapport aux autres acteurs • Savoir rechercher et recueillir l’information • Acquérir des connaissances de base • Connaître le fonctionnement des instances et des institutions • Faire des propositions • Communiquer • Agir en médiateur • Veiller à la qualité

  30. Une légitimité concrétisée, un engagement exigeant • Une légitimité officiellement concrétisée par un droit à la reconnaissance en tant qu’interlocuteur à part entière • Ce droit se manifeste surtout par l’évolution de l’attitude des professionnels à l’égard des représentants des usagers issus d’associations. • un droit à la formation • Depuis quelques années, des associations ou des institutions organisent des formations pour des représentants des usagers. La loi du 4 mars 2002 a introduit un droit de formation pour les représentants des usagers de la santé publique issu de la loi du 4 mars 2002).

  31. un droit au congé de représentation • Un congé de représentation a été établi pour les salariés siégeant dans les conseils d’administration d’établissements de santé et dans certaines instances consultatives (Art. L.1114-3 du code de la santé publique issu de la loi du 4 mars 2002). • un droit au remboursement des frais de déplacement • L’établissement doit rembourser les éventuels frais de déplacement, sur présentation de justificatifs, aux représentants des usagers qui se rendent à des réunions pour lesquelles leur présence est demandée. Ce droit concerne uniquement l’activité des représentants des usage des établissements publics de santé.

  32. Conclusion • La loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé est à interpréter comme le signe d’une évolution de la société ; celle-ci qui a commencé au tournant des années 1970 et qui entend remplacer des formes classiques de pouvoirs pour privilégier des modes de relations et d’organisation beaucoup plus participatives qui tiennent compte dans toute la mesure du possible de point de vue des intéressés.

More Related