Agenda d’efficacité de l’aide internationale (AEAI) et la Société civile (SC)

1. Agenda d’efficacité de l’aide internationale (AEAI) et la Société civile (SC) Atelier CCCI Réal Lavergne – 27 mai 2006

2. Synopsis • Clarifications • Nouvelles opportunités • La teneur • Un AIEA pour la SC?

3. I. Clarifications

4. Distinction entre l’EA, les principes d’efficacité d’EA, et l'AEAI • Efficacité de l’aide (EA): L’objectif et la responsabilité ultime – la réduction durable de la pauvreté • Pas sans conséquence : • Aide à maintenir le cap • Encourage une vue globale • Principes de l’EA : inclue leçons apprises • AEAI : leçons + engagement / consensus • Un seul objectif d’EA, mais les principes et l’agenda ne sont pas uniques

5. Pas juste la Déclaration de Paris • Rôle de la coopération pour le développement (1996) • Travaux de la BM et autres • Declaration de Rome • Déclaration de Marrakesh • Monterrey • Documents du CAD sur les bonnes pratiques • Paris

6. II. Nouvelles opportunités

7. Pourquoi l'AEAI? • l'AEAI s’adresse à trois objectifs intimement liés les uns aux autres : • Une meilleures coordination et harmonisation de l’aide (la priorité de Rome) • La multiplication des efforts pour atteindre les ODM (Monterrey) • S’attaquer aux problèmes profonds et systémiques de gouvernance et de faible rendement des systèmes gouvernementaux (Paris) • Un marché global comportant ces trois éléments

8. Les recherches de la BM et d’autres a joué un rôle important • Selon ces recherches l’aide est importante mais les institutions le sont encore plus • Les travaux économétriques démontrent un rendement très élevé dans les pays bien gérés • Cependant, les effets de l’aide sont médiocres, et même négatifs, lorsque cette condition n’est pas remplie • Cela ne signifie pas abandonner les pays les plus pauvres, mais exige qu’on se concentre sur les questions de gouvernance et de rendement où l’opportunité existe

9. De l’approche projet à l’approche programme • Ce défi implique de nouvelles approches • Les projets fonctionnent dans certains contextes parce qu’ils comblent des lacunes, mais ils ne peuvent garantir le changement en cas de sous-développement systémique. • Assurer une gouvernance systémique et un changement institutionnel suppose des efforts conjoints pour réaliser ce que nous ne pouvons faire seuls. • Ce qui est nouveau: un solide consensus international sur une nouvelle façon collaboratrice de travailler

10. Déclaration de Paris • 139 parties, dont tous les donateurs bilatéraux, 26 donateurs multilatéraux et 57 pays en développement • 56 engagements pour les donateurs et les pays • Réitère, clarifie et rassemble les engagements précédents, et les rend plus musclés • Passage de l’efficacité de l’aide à l’efficacité du développement • Ajoute le principe de l’engagement mutuel : 12 indicateurs, 21 cibles

11. Nouvelles opportunités • Compréhension partagée des grands enjeux • Consensus sans précédent sur le besoin de travailler ensemble • Croissance des flux de l’aide • Engagement des pays en développement (dans l’ensemble et de certains pays en particulier) • L’espoir : apporter une bouffée d’oxygène suffisante pour aider certains pays en stagnation, qui ont la volonté politique nécessaire, d’atteindre un rythme de développement accéléré

12. III. La teneur

13. l'AEAI – Interprétation sommaire • La durabilité et l’efficacité supposent la « prise en charge locale ». Cela exige un modèle de coopération axé sur le changement et d’accompagnement par opposition au simple transfert de ressources. • Travailler en fonction de systèmes des pays hôtes au lieu de les contourner • Travailler au niveau des systèmes plutôt qu’au coup par coup – approche holistique, globale • Travailler ensemble et non séparément • Mettre l’accent sur les résultats et la responsabilité mutuelle

14. Qu’en est-il du concept des approches-programmes (AP)? • Les AP remplacent largement les projets comme formule régissant les investissements sur fonds d’aide, dans le cadre de l’AEAI • Les AP sont, en fait, un modèle de mise en œuvre des principes de l’efficacité de l’aide internationale au niveau opérationnel • L’indicateur 9 de la Déclaration de Paris prévoit une augmentation considérable de l’APD en vertu des approches-programmes d’ici 2010

15. Caractéristiques opérationnelles • Niveaux multiples – macro, sous-systèmes, secteur, organisations • Dynamique - • Quelques donateurs en chef de file; la prise en charge locale s’accroît au fur et à mesure • La programmation devient aussi progressivement plus rigoureuse • Utilisation croissante de mécanismes de financement conjoints (fonds communs, appui budgétaire) • N’exclue pas la coopération technique ou le financement parallèle

16. Implications d’ordre général • Recherche de résultats au niveau des effets à un niveau élevé • Investissement d’effort accru dans le renforcement des systèmes propres aux pays et utilisation accrue de ces systèmes (recherche de durabilité) • Approches plus globales (approches-programmes) • Utilisation accrue de formules de financements conjointes • Priorités de plus en plus déterminées de concert, dans le pays même

17. Implications pour la SC • Application • Les principes de l’EA s’appliquent aussi aux OSC • Menaces • Perte éventuelle d’indépendance et de financement indépendant pour les OSC • Opportunités • Engagement dans le dialogue des politiques • Nouvelles possibilités de partenariat avec les gouvernements • Possibilités de dialoguer à un haut niveau sur le rôle de la SC • Engagement dans des initiatives d’approche programme

18. IV. Un AEAI pour la SC?

19. Où est la SC dans l’AEAI? • Partie prenante au dialogue • Son rôle est reconnu dans la responsabilisation des gouvernements • Les rédacteurs ont pris soin de ne pas exclure la SC et d’éviter de dire « gouvernement « quand mot « pays » conviendrait • Toutefois, l’AEAI se concentre sur l’État, sur les fonctions centrales de l’État, et sur le renforcement de la planification et de mécanismes de bonne gestion financière au niveau central

20. Dimensions non couvertes dans l’AEAI actuel • Les tensions politiques • Les droits de la personne • Comment faire, concrètement, pour promouvoir la bonne gouvernance et la responsabilisation des gouvernements • Comment faire face aux limitations du gouvernement • Rôle des approches réactives (par rapport aux approches programmatiques) • Comment et pourquoi appuyer la société civile

21. Que comporterait un AEAI pour la SC? • Déclaration d’intention • Leçons apprises • Engagements des donateurs • Engagements des autres partenaires (gouvernements, société civile) • Engagements partagés • Indicateurs et cibles

22. Questions pour les donateurs • Les donateurs doivent s’interroger sur le rendement de différentes formules de partenariat. • Considérations de coûts (par ex., avantages du volontariat) • Comment maximiser les effets de levier • Reconnaître la performance historique, les valeurs partagées et l’engagement • Promotion de l’innovation • Promotion de liens N-S durables • Promotion d’approches décloisonnées pour soutenir le changement au niveau des systèmes

23. Enjeux pour tous • Clarté sur les rôles de la SC • Valeur de l’approche projet vis-à-vis l’approche programme • Valeur des approches réactives • Liens SC - État • Questions de durabilité • Rôle des partenariats N-S • Quelles formes d’appui de la part des donateurs?

24. Conclusions • L’AEAI : un acquis important en tant que consensus international • Pourrait beaucoup contribuer en matière de renforcement durable de la performance et la responsabilisation des systèmes nationaux • Faire ensemble ce qui nous échappe lorsque nous faisons cavaliers seuls • Pas le dernier mot sur l’efficacité de l’aide mais mérite de sérieux efforts • Ne signifie pas l’abandon d’autres approches mais celles-ci doivent aussi être repensées sous l’angle de l’efficacité de l’aide.