1 / 27

IDAI - Filière Française d’études juridiques en Egypte a.a. 2010-2011

IDAI - Filière Française d’études juridiques en Egypte a.a. 2010-2011. Cours de sociologie politique - science politique partie 1 Prof. Dr. Alessandro Figus.

temple
Download Presentation

IDAI - Filière Française d’études juridiques en Egypte a.a. 2010-2011

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. IDAI - Filière Française d’études juridiques en Egyptea.a. 2010-2011 Cours de sociologie politique - science politiquepartie 1 Prof. Dr. Alessandro Figus

  2. La science politique est une discipline relativement récente, dont certains datent l'émergence (du moins en ce qui concerne la science politique moderne), au XVIe siecle avec Nicolas Machiavel (séparation de la morale et de la politique).

  3. Déjà, dans l'Antiquité, il existe des formes d'organisations politiques : • la polis (dont est issu le mot politique, qui signifie cité) dans la démocratie grecque, • la Res Publica (chose publique) qui instaure l'égalité de tous quant aux droits politiques dans la Rome antique, à l'exception des esclaves.

  4. Nicolas Machiavel (en italien Niccolò Machiavelli) est un penseur italien de la Renaissance, théoricien de la politique et de la guerre, né le 3 mai 1469 et mort le 21 juin 1527). Le nom propre Machiavel a donné en français la naissance à deux termes : machiavélisme et ses dérivés, qui font référence à une interprétation politicienne de l’œuvre de Machiavel et machiavelien qui fait directement référence aux concepts développés par Machiavel.

  5. « Machiavel naquit les yeux ouverts » Q. Skinner, biographe. Né à Florence, dans une famille noble, Nicolas Machiavel devient secrétaire de la deuxième chancellerie en 1498, et mène des missions diplomatiques, en Italie comme à l’étranger, se forgeant ainsi déjà une opinion sur les mœurs politiques de son temps. Il rédige à ces occasions des dépêches diplomatiques, réunies sous le titre « Les relations diplomatiques », ainsi que des rapports (Rapports sur les choses de l’Allemagne, Rapports sur les choses de la France). On y trouve les prémisses de sa conception politique, qu’il développera dans « Le Prince ».

  6. Le Prince • Le Prince est le chef d'œuvre de Nicolas Machiavel (Niccolo Machiavelli), écrivain et philoshope florentin. Ce tarité politique a probablement été écrit en 1513, mais il n'a été publié qu'à partir de 1532, cinq ans après la mort de son auteur. • L'objet de ce traité est d'exposer l'art et la manière de gouverner en jouant habilement des sentiments populaires au moyen d'une politique dénuée de scrupules.

  7. Il Principe, qui, pour ne pas être mal interprété, doit être lu en parallèle avec ses Discours sur la première décade de Tite-Live, ouvrage explorant à la lumière de l'exemple de Rome les moyens nécessaires à l'édification en Italie d'une véritable république et, projet le plus cher à Machiavel, la reconstruction d'une Italie unie (les guerres internes et la politique papale étant selon lui les deux plus grandes plaies de l'Italie, responsables des misères du peuple et de la faiblesse du pays).

  8. Il n'en reste pas moins que Le Prince, dédicacé à Laurent de Médicis, est pour Machiavel une tentative de retrouver une place dans la vie politique de Florence. C'est un homme politique avant tout, qui loin des affaires de son pays se sent complètement inutile. Ouvrage intéressé donc, Le Prince contient néanmoins, entre les lignes de cet appel à la réunification de l'Italie faites aux Médicis, toutes ses théories républicaines qu'il y a dissimulées avec ruse. Machiavel, théoricien de la ruse, n'en manquait pas lui même: Le Prince, de lecture simple en apparence, est un ouvrage d'une grande densité dans lequel des théories fortes et nouvelles sont inscrites.

  9. Genèse Machiavel secrétaire des Dix de Liberté et de Paix de la République depuis le 23 mai 1498 est banni lors de la prise de pouvoir de Florence par les Médicis en 1512. Fonctionnaire déchu, il cherche à rentrer en grâce auprès des Médicis. Il écrit et dédie ce traité dans un premier temps à Julien de Médicis, frère du pape Léon X, puis à Laurent de Médicis à la mort de ce premier en 1516. Celui-ci était plus amateur d'arts et de plaisirs de cour que d'art politique proprement dit. Machiavel entend mettre à sa disposition "la connaissance des actions des grands hommes, qu'il a acquise soit par une longue expérience des affaires des temps modernes, soit par une étude assidue de celle des temps anciens.

  10. Composition • L'ouvrage comporte vingt-six chapitres. • Dans le premier chapitre, les différents types d‘Etats sont classés selon deux grands types : les républiques et les principautés, ces dernières étant soit héréditaires, soit nouvelles. À cette occasion, l'essai évoque les événements récents qui agitent la botte italienne au Quattrocento, notamment les agissements de Cesare Borgia pour s'installer en Romagne et les intrigues de Sforza dans le Milanais visant à évincer les Visconti. • Dans les chapitres II à XI, l'auteur étudie les différents moyens de les conquérir et de les conserver.

  11. Dans les chapitres XII à XIV, les questions militaires sont abordées, Machiavel se prononce notamment en faveur d'une conscription nationale au détriment de l'usage de mercenaires toujours susceptibles de causer plus de torts que de bien pour le Prince. • Les chapitres XV à XXII exposent l'essentiel de ce que la postérité a retenu sous le nom de «machiavélisme» : des conseils dénués de tout moralisme relatifs à la conservation du pouvoir. • Les chapitres XXIII à XXVI dévoilent les intentions de l'auteur : ces conseils doivent permettre de libérer et d'unifier l'Italie.

  12. Signification • Contrairement à la plupart des traités traditionnellement destinés à l'édification morale du chef d'État, supposés l'encourager à l'usage vertueux et juste du pouvoir, Machiavel pose rapidement qu'il n'y a pas de pouvoir vertueux, s'il n'y a pas de pouvoir effectif. Aussi la question fondamentale dont il s'agit de partir n'est pas "comment bien user du pouvoir selon les vertus morales et chrétiennes ?" mais "comment obtenir et conserver le pouvoir ?". • Il ne s'agit pas ici de se référer à des valeurs morales transcendantes comme le faisait Platon dans la République, il ne s'agit pas non plus d'instaurer sur Terre un idéal utopique. La politique doit s'exercer en tenant compte des réalités concrètes ce qui fait nécessairement passer la morale au second plan. A ce titre, Machiavel peut être considéré comme le père du pragmatisme politique.

  13. Quelle est cette vérité effective en matière politique ? C'est avant tout le conflit entre les hommes et la nécessité de réguler par les moyens les plus efficaces leurs relations. Parmi ces moyens, la crainte qu'inspire le Prince, par le déploiement de sa puissance, est un des plus adéquats. Celui-ci devra donc s'employer au premier chef à acquérir par tous les moyens militaires, économiques et juridiques qui garantiront sa force. Il ne devra pas non plus hésiter à punir sévèrement ceux qui contestent son autorité, de préférence en s'employant à marquer les imaginations (tortures publiques par exemple). Ainsi l'ordre sera préservé dans sa cité et il lui rendra un bien meilleur service que si par faiblesse ou «tolérance», il laissait s'installer la contestation et le désordre. De la sorte, il parviendra à être aussi bien craint qu'aimé pour ses qualités de chef.

  14. La vertu principale du prince n'est donc pas morale mais politique : c'est l'aptitude à conserver le pouvoir en sachant doser la crainte et l'amour qu'il peut inspirer de façon à maintenir l'ordre et l'unité de sa cité. L'originalité du «machiavélisme» est cependant de ne pas conseiller pour autant au Prince de mépriser toute forme de moralité : pour s'assurer le soutien et l'appui de la population, le Prince devra respecter publiquement au moins en apparence les règles de morale admises par son peuple. Peu importe qu'en privé, il méprise ces règles, et de fait il devra souvent aller contre la morale dans ses actions politiques secrètes, par exemple ne pas hésiter à trahir sa propre parole si c'est un moyen de conserver le pouvoir, mais publiquement il devra toujours être capable de «donner le change» afin que son peuple ne se retourne pas contre lui.

  15. Machiavel est aujourd’hui encore présenté comme un homme cynique dépourvu d’idéal, de tout sens moral et d’honnêteté, ce que définit l’adjectif machiavélique. Or, ses écrits montrent un homme politique avant tout soucieux du bien public, qui cherchait à donner à l’Italie la force politique qui lui manquait à une période où, paradoxalement, elle dominait le monde des arts et de l’économie. Cependant il ne nourrissait aucune illusion sur les vertus des hommes.

  16. De son chef-d’œuvre pourraient être retenues ces citations : « Car la force est juste quand elle est nécessaire », et « Si tu peux tuer ton ennemi, fais-le, sinon fais-t’en un ami ». C'est ainsi que se définit la philosophie politique de Machiavel et qui n'est pas sans rappeler celle de Lénine pour qui la fin justifiait souvent les moyens. Cependant, gardons-nous de considérer le machiavélisme à un simple second degré, la volonté de Machiavel, de par des calculs rusés, démagogiques et souvent perfides, est de préserver le peuple de soulèvements qui pourraient le conduire à la famine et à la répression armée. Jean-Jacques Rousseau écrira: "En feignant de donner des leçons aux rois, il en a donné de grandes aux peuples. Le Prince est le livre des républicains".

  17. En 1578, Innocent Gentillet publia un essai après le massacre de la Saint-Barthélemy pour réfuter l'œuvre de Machiavel. L'ouvrage obtint une diffusion considérable à travers toute l’Europe et contribua à établir les malentendus durables sur l’œuvre de Machiavel et ses interprétations. Et jusqu'au vingtième siècle où un philosophe politique comme Léo Strauss continuera à présenter Machiavel comme Le théoricien cynique du pouvoir dont on brûla les livres en place publique de nombreuses fois. Comme si la révélation publique des ressorts du pouvoir rendait Machiavel responsable de sa corruption et des moyens de tous temps employés pour le conserver. En révélant ces mécanismes, éventuellement en recommandant leur usage lorsque la situation l'exige et que la faiblesse de caractère pourrait avoir des conséquences encore pires, Machiavel tentait de montrer une voie pour en sortir (tout en n'évacuant jamais de ses raisonnements sa méfiance constante vis-à-vis de la nature humaine, c'est la naissance d'un point de vue unique d'un homme de terrain, d'un théoricien de génie, d'un écrivain dont Nietzsche fera l'éloge stylistique, et d'une honnêteté pratique et intellectuelle complète. Althusser dira de lui qu'il était pour toutes ces raisons un penseur de l'impossible).

  18. Ce n'est véritablement qu'au milieu du XIXe siècle que naissent les sciences sociales et parmi elles la science politique, surtout grâce aux changements engendrés par l'ère industrielle et l'industrialisation. Cette industrialisation influe sur les sciences sociales (nouvelles catégories sociales, patronat, travailleurs) et le développement de moyens de communication et de transport. C'est aussi la fin des grandes explorations, on cherche davantage à comprendre le monde et son fonctionnement. On assiste à l'essor de l'individualisme, et par réaction à celui-ci, à la montée des nationalismes. Changement important : la main divine est supplantée par le scientisme; jusque là, les savants devaient connaître toutes les disciplines, mais en raison de la multiplicité des nouvelles disciplines, chaque scientifique peut dorénavant se consacrer à sa seule discipline.

  19. La science politique e société • Il s'opère une scission de l'économie et de la politique. L'État acquiert au fil du temps de nouvelles compétences, d'où un développement de l'administration pour le soutenir. • Comme l'ensemble des sciences sociales, la science politique cherche à connaître le fonctionnement de la société et tente d'apporter des solutions par la multiplication des études.

  20. le XXe siècle • Pendant que la science politique évolue aux États-Unis, il y a stagnation en Europe durant l'entre-deux guerres, sans doute parce que certains pays passent sous le joug de régimes autoritaires. Le développement aux États-Unis est stimulé par l'absence de contraintes et par la venue d'un certain nombre de scientifiques réfugiés (allemands, anglais, italiens, autrichiens). • Dès 1945, la science politique entre dans une nouvelle phase de son développement, il y a accord sur toute une série d'objets d'étude qui forment le champ de la science politique, il y a une revendication commune de l'expression « Science Politique », émergence de vecteurs de distribution des résultats des recherches. • Selon Philippe Braud, la science politique recouvre la théorie politique, la sociologie politique, la science administrative, les relations internationales. D'autres y ajoutent les études stratégique.

  21. INTRODUCTION A LA SCIENCE POLITIQUE • La science politique est l’ensemble des résultats obtenus par l’observation de la réalité sociale. La réalité sociale est une connexion nécessaire ; quand à l’observatoire de la réalité sociale, il faut en mesurer la relativité. • Cette science est donc la présentation des résultats, et leur interprétation. On opère le rattachement des résultats observés à des théories, des doctrines, ce qui altère inévitablement les résultats. De plus, l’ensemble des résultats tend souvent à être présenté de manière simplifiée, qui cherche à rationaliser une réalité plus complexe.

  22. La science politique a d’abord servi à corriger, interpréter et compléter les théories de droit constitutionnel, avant de devenir autonome. • Cette science s’intéresse à la manière dont les règles fonctionnement, à l’environnement ; c’est une science carrefour car elle renvoie vers des directions. 

  23. 1- La science politique. La science politique est une science complexe par son objet. Cette complexité repose sur trois facteurs : 1. les conditions d’émergence : pour qu’il y ait une science politique il faut une liberté de recherche, une distance par rapport aux institutions. De plus il faut que la science politique soit reconnue comme une science universitaire. Enfin, il faut que la science politique se garde de deux dangers : se garder d’un pragmatisme obtus et myope, il ne faut pas qu’elle soit une philosophie politique.

  24. 2. le territoire est complexe : certains y voient la science du pouvoir, d’autres la science de l’Etat. de plus la science politique s’intéresse aux acteurs, ceux qui de près ou de loin interfèrent dans la décision politique. Enfin, la science politique c’est l’analyse d’un processus. 3.elle est nourrie de problématiques et d’écoles, de façons de penser qui s’opposent et compliquent le territoire de la science politique.

  25. La science politique est une science hétérogène par ses méthodes. On distingue quatre difficultés :  l’absence de déterminisme ;  il ne faut pas être proche de l’objet que l’on analyse, il faut opérer une rupture et prendre du recul, se doter de moyens. C’est ce que G. BACHELARD appelle « la rupture épistémologique » ;  il y a le risque de la quantification ;  il faut une distanciation assortie d’esprit critique : il faut avoir la distanciation suffisante. C’est la différence entre engagement critique et engagement partisan.

  26. La science politique doit être plus ouverte sur la complexité que la simplification, à l’inverse du journalisme. On a recours à l’utilisation de sources documentaires, de documents interprétés ; observation des interviews, des sondages d’opinions, de la participation… L’objet de la science politique est de formaliser et de systématiser des événements qui ne relèvent plus de l’anecdote, qui peuvent avoir une portée générale… La science politique est une science à la recherche de son identité ; il y a aujourd’hui des conflits d’interprétation entre ceux qui disent qu’il existe une science politique, et les autres qui disent qu’il existe des sciences politiques.

More Related