En Slovaquie, hier : les mirages du « socialisme »

1. L'eau pour restaurer le climatun nouveau paradigme de l'eaud'après « water for the recovery of the climate » Martin Kravčic & alt.www.waterparadigm.org

2. Alors que l'attention se concentre sur l'effet du changement climatique sur le cycle de l'eau, le paradigme alternatif recommande de concentrer son attention sur l'impact des changements dans le cycle de l'eau sur le changement climatique.

3. En Slovaquie, hier : les mirages du « socialisme » La croyance dans la domination de l'homme sur la nature a fait tomber dans des extrêmes l'aménagement du territoire. Les haies dans les champs ? Supprimées, place aux grandes surfaces de monoculture à perte de vue, cultivées avec force engrais et pesticides. Les méandres des fleuves ? Inutiles, leur surface peut dégager des terres cultivables, quand aux rivières, on peut les canaliser.

4. L'échec le plus connu du « socialisme » est celui de l'assèchement de la mer d'Aral en Russie. La région jadis avait été fertile. Les programmes d'irrigation intensive ont réussi, en une trentaine d'années, à assécher la mer en partie. La zone est devenue désertique, balayée par les vents et les tempêtes dispersant le sel et les pesticides des berges dénudées vers toute la région. Une longue liste de problèmes de santé concerne des millions d'habitants alentours, qui vivent désormais dans un environnement dégradé.

6. Modification du régime des pluies en Slovaquie : des pluies plus abondantes sur une période plus courte avec des inondations, des périodes de sécheresse plus longues

7. Moins de pluies en plaine, plus en montagne

9. Un programme national Le but : corriger les effets des aménagements de la période passée Le moyen : redonner à la terre sa capacité de stocker de l'eau, qu'elle avait perdu avec l'augmentation du ruissellement dû à l'agriculture productiviste, aux multiples aménagements visant à évacuer l'eau et à l'urbanisation croissante.

10. Le programme de revitalisation des paysages et de gestion intégrée des bassins fluviaux

12. Urbanisation croissante: les eaux des toitures et des rues sont conduites aux stations d'épuration, puis vont aux rivières et à la mer. Agriculture intensive : l'écoulement et le ravinement sont importants dans les champs, dépourvus de haies et de couverture arborée partielle. Dans les deux cas : diminution de l'eau qui s'infiltre dans la terre et augmentation de l'eau qui ruisselle. La terre est de moins en moins saturée en eau, elle est plus sèche.

13. Exemple de grandes surfaces sans haies de l'agriculture collectivisée : presque chaque année, des torrents de boue arrivent dans le village de Smižany

14. Coupes claires dans les forêts : ravinement massif des sols avant la repousse(Parc National des Basses Tatras)

16. Les forêts, avec l'évapo-transpiration des arbres, sont des lieux plus frais. Elles jouent un rôle régulateur pour le climat,de même que les zones humides, les étangs... Les villes, où la chaleur du soleil est diffusée par le sol sec, sont au contraire des îlots chauds, avec une température plus élevée. Les champs, dénudés d'arbres, le sont aussi, dans une moindre mesure.

18. Courbe journalière des températures (été) sur une prairie drainée et tondue comparée à une prairie naturelle basse

19. Les événements climatiques extrêmes sont favorisés

20. Le processus de désertification apparaît

21. La solution : redonner l'eau à la terre

22. Les premières phases du programme de « revitalisation des paysages et gestion intégrée des bassins fluviaux » Phase initiale 2010/2011 : 23 communes, capacité de rétention d'eau créée 140.000 m3, 341 emplois sur 3 mois, coût 580.000 €, dommages évités 500.000 € (inondations) Première et deuxième étape (2011-mars 2012) : 488 communes, 80.000 ouvrages de rétention d'eau créés, avec une capacité de 10 millions de m3 , 3.500 puis 4.200 emplois pendant la réalisation, coût 42,5 millions d'€, soit 4 % du programme total de 10 ans.

23. Exemple de retenue robuste en bois remplie de pierres

24. Retenues en série en bois et branchages

25. Fossé le long d'un champ

26. Étangs

27. Un exemple au Rajahstan (Bénédicte Manier « un million de révolutions tranquilles »)Un district, autrefois fertile était devenu semi-désertique avec la « révolution verte » et l'abandon des systèmes ancestraux de conservation de l'eau. La réalisation de creux où l'eau des moussons s'infiltre progressivement a permis de changer le visage de la région et d'y faire couler à nouveau des rivières taries. Le district est devenu verdoyant et fertile, l'exode rural des années passées a fonctionné en sens inverse, avec des retours à la campagne !

28. En ville : noue à l'emplacement d'un tennis parfois inondé

29. Infiltrer dans le sol l'eau des toitures

30. Limiter les surfaces bitumées, bétonnées ou imperméabilisées, favoriser les surfaces naturelles ou perméables. • Dans chaque aménagement prévoir des arbres plantés en pleine terre et des arbustes. La ville deviendra ainsi plus fraîche et plus plaisante à vivre.

31. Faire des choix et agir positivement Le scénario du GIEC : des sombres perspectives, un réchauffement croissant, de plus en plus d'événements climatiques violents. Le « nouveau paradigme de l'eau » : des mesures positives, à mettre en œuvre démocratiquement et au plus bas niveau possible, pour résoudre une partie des problèmes liés aux désordres climatiques, en particulier les événements extrêmes.

32. Un autre « GIEC » pour un autre monde Les mesures pour redonner à la terre sa capacité à stocker l'eau doivent être portées par les citoyens, reconnues et soutenues par les gouvernements. Elles doivent faire l'objet d'une prise en charge internationale, sur le modèle du GIEC, avec un organisme dont le but serait de restaurer la capacité de la terre à stocker l'eau.

33. Sources : • « water for the recovery of the climate, a new water paradigm » Michal Kravčík & alt. Éd. NGO People and Water (Sk.) • « after us, the desert and the deluge ? » Michal Kravčík & alt., Éd. Michal Kravčík (Sk.) • « eau et conflits » Marco Deriu, Éd EMI (It.) • « un million de révolutions tranquilles » Bénédicte Manier Éd. Les liens qui libèrent