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Pensée sociale, maladie et risques sanitaires : l’approche des représentations sociales

Université de Provence, Master de Psychologie, Spécialité Psychologie Sociale, PSYQ02B « Psychologie Sociale de la Santé ». Pensée sociale, maladie et risques sanitaires : l’approche des représentations sociales. Thémis Apostolidis Année universitaire 2006-2007.

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Pensée sociale, maladie et risques sanitaires : l’approche des représentations sociales

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  1. Université de Provence, Master de Psychologie, Spécialité Psychologie Sociale, PSYQ02B « Psychologie Sociale de la Santé » Pensée sociale, maladie et risques sanitaires : l’approche des représentations sociales Thémis Apostolidis Année universitaire 2006-2007

  2. Quelle place d’observateur ? Une approche de Psychologie Sociale de la Santé La Psychologie Sociale de la Santé propose un ensemble de savoirs dans le domaine de la santé et de la maladie s’appuyant à la fois sur les outils théoriques et méthodologiques de la Psychologie (Psychologie Sociale, Psychologie de la Santé, Psychologie Clinique) et sur les approches des Sciences Sociales (Épidémiologie, Sociologie, Économie, Anthropologie, ...). Elle est centrée sur l’étude et la résolution des problèmes de santé dans les différents contextes sociaux et culturels dans lesquels ils se manifestent. Morin & Apostolidis (2002) In : Fischer G-N. (ed.). Traité de Psychologie de la Santé, Paris : Dunod.

  3. Santé et maladie : des lieux d’interaction entre l’individu et la société • Dans de nombreuses cultures, la question de la santé apparaît au premier plan des interactions sociales : saluer quelqu’un (salut --> salus = santé; salam, shalom, …). • La maladie : une forme élémentaire d’événement, c’est à dire : « une forme simultanément individuelle et sociale, un événement biologique individuel, dont l’interprétation, imposée par le modèle culturel, est immédiatement sociale » (Augé, 1984).

  4. Sentir et interpréter les indices corporels : le groupe, l’environnement social en tant que vecteurs de décodage • Les sensations sont-elles des données objectives ? • L’expérience de Schachter et Singer (1962) : activation physiologique et émergence des états émotionnels. • La mise en scène expérimentale : les sujets, des étudiants masculins, sont invités à participer à une étude concernant les effets des vitamines sur la vision. Ils donnent leur accord pour recevoir une injection de vitamines. En réalité, ils reçoivent une injection d’adrénaline.

  5. Trois variables sont manipulés : 1) la nature de l’injection (2 conditions : ADR, PLACEBO) 2) l’information sur les effets de l’injection (3 conditions : BI, MI, IGN) 3) le climat émotionnel (2 conditions : Euphorie, Colère). • Principaux résultats pour euphorie : ADR-MI >= ADR-IGN > PLACEBO > ADR-BI.

  6. Deux préalables : • Le regard psychosocial (Moscovici, 1984) • Les quatre niveaux d’analyse en psychologie sociale : individuel, inter-individuel, positionnel, idéologique et culturel (Doise 1982).

  7. OBJET(réel ou imaginaire, physique ou social) Le regard psychosocial comme mode de lecture Relation S/O (aspects cognitifs, psychologiques et comportementaux). Relation A/0 (modèles culturels, normes, conditions d’existence, …) EGO Sujet individuel Agent Acteur ALTER Autrui Pairs Famille Groupe Autorité • Appartenance socioculturelle • Relations interpersonnelles et sociales

  8. Le décodage culturel des symptômes • Une étude menée par Zola I. (1952) : il compare des patients d ’origine irlandaise ou italienne lors de consultations hospitalières (échantillons appareillés selon le diagnostic primaire, le sexe et l ’origine). Diagnostic : myopie Question enquêteur : De quoi souffrez-vous ? Patient Italien « Je me sens les yeux tout brûlants, surtout le droit. Il y a deux ou trois mois, je me suis réveillé avec les yeux gonflés, je les ai baignés et c’est parti mais je sentais toujours la brûlure » Patient Irlandais « Je ne peux pas voir de l ’autre côté de la rue »

  9. Le concept de représentation sociale (Moscovici, 1961) • Représentations collectives et représentations individuelles (Durkheim, 1898). • Moscovici a repris le concept de Durkheim dans son étude de la diffusion d’une théorie scientifique, la psychanalyse, dans la société française. • La notion a engendré un courant de recherches depuis 30 ans dans différents domaines thématiques : la santé (Herzlich, 1969), la folie (Jodelet, 1989), les droits de l’homme (Doise, 2001), ...

  10. Les représentations sociales de la maladie (Herzlich, 1969) • Une étude qualitative de la construction de la maladie en tant que réalité sociale a permis de distinguer trois conceptions de la maladie en tant que relation de l ’individu à la société. • La maladie destructrice (inactivité sociale, stigmatisation, désocialisation). • La maladie libératrice (dépassement de soi, restauration de l’identité, changement des valeurs). • La maladie métier (installation dans la maladie, concentrer ses efforts sur la perspective de la guérison).

  11. Représentations sociales et folie (Jodelet, 1989) • Une étude monographique du rapport à la maladie mentale dans un contexte particulier : celui d’un village du centre de la France hébergeant une colonie de placement familial de malades mentaux (dispositif ouvert) . • « Vivre des fous, vivre avec des fous ». • Un régime de ségrégation aux niveaux spatial, matériel, social, symbolique. • La folie : une maladie contagieuse (système des humeurs : les nerfs, le sang « tranché », le cerveau). • Une conduite défensive, basée sur un double sentiment de menace : au niveau organique (contracter la folie par le contact avec les fous) et au niveau identitaire (être vu comme des fous par l’extérieur).

  12. La représentation sociale : une définition (Jodelet, 1991) • Forme de connaissance courante, dite de sens commun, caractérisée par les propriétés suivantes : • elle est socialement élaborée et partagée. • elle a une visée pratique d'organisation, de maîtrise de l'environnement (matériel, social, idéel) et d'orientation des conduites et communications. • elle concourt à l'établissement d'une vision de la réalité commune à un ensemble social (groupe, classe, etc.) ou culturel donné.

  13. Les représentations sociales • Les représentations sociales sont des “programmes de perception et d’action”. • Des systèmes de significations permettant d’interpréter le cours des événements et des relations sociales, d’orienter et de légitimer les comportements. • Elles expriment le rapport que les individus et les groupes entretiennent avec le monde et les autres et sont inscrites dans le champ du social et de la culture. • Elles sont forgées dans et par les interactions sociales et les communications.

  14. "Les représentations sociales décrivent, expliquent et prescrivent. elles fournissent un mode d'emploi pour interpréter la réalité, maîtriser notre environnement et nous conduire en société" (Jodelet, 1993)

  15. Les quatre fonctions des représentations sociales (Abric, 1994) • Fonctions de savoir : elles permettent de comprendre et d'expliquer la réalité. • Fonctions identitaires : elles définissent l'identité et permettent la sauvegarde de la spécificité des groupes. • Fonctions d'orientations : elles guident les comportements et les pratiques. • Fonctions justificatrices : elles permettent a posteriori de justifier les prises de position et le comportement.

  16. Un regard en termes de représentations sociales des relations que les individus et les groupes entretiennent avec les objets sociaux. • L’élaboration des savoirs et des significations concernant les objets (informations, motivations, fonctions, repères normatifs). • Les rapports entre représentations (images, significations, opinions) et pratiques. • La construction de ces objets en fonction des appartenances et des insertions sociales.

  17. Trois orientations principales de travail • Celle qui étudie l’incidence de la structure sociale dans l’élaboration d’une représentation (Doise, 1990). • Celle qui analyse la dynamique représentationnelle et ses caractéristiques structurales, notamment en relation avec les pratiques sociales (Abric, 1987).  • Celle qui examine le rôle régulateur des représentations sur les interactions sociales où elles interviennent en milieu réel (Jodelet, 1989).

  18. En psychologie sociale de la santé : • Une approche pour mettre en place un travail de contextualisation et d’analyse de la pensée sociale dans le domaine de la santé et de la maladie (Morin & Apostolidis, 2002). • Une lecture “ multi-niveaux ” qui fonde son regard sur le questionnement "quelles régulations sociales actualisent quels fonctionnements cognitifs dans quels contextes spécifiques ?" (Doise, 1990, p. 115) en articulant les différents niveaux d'explication psychosociale : individuel, inter-individuel, positionnel, idéologique et culturel (Doise 1982).

  19. Un cadre théorique et épistémologique pour analyser la pensée sociale selon un “ modèle qui dégage les mécanismes psychologiques et sociaux de sa production, ses opérations et ses fonctions ” (Jodelet, 1984). • Il pose une conception de l’individu comme sujet-acteur, socialement et culturellement situé, dont la pensée n'aurait pas comme seule finalité la “ curiosité intellectuelle ” (Heider, 1958) mais aussi une logique de maîtrise des situations (Jodelet, 1989).

  20. Le regard des représentations sociales de la santé et de la maladie (Herzlich, 2001) • Elles constituent une mise en relation de l’ordre biologique et de l’ordre social et participent de visions du monde plus larges ainsi que de logiques plurielles. • Nos « représentations » ne nous renseignent pas seulement sur la relation que nous entretenons avec les phénomènes corporels et notre propre état de santé, mais sur les relations qu’à travers eux, nous entretenons avec les autres, avec le monde et l’ordre social.

  21. COMMISSION AMERICAINE DE PRESERVATION CONTRE LA TUBERCULOSE EN FRANCE 1917

  22. Deux notions clefs : • La notion de sens : elle renvoie à la signification attribuée à un objet donné, à la fois au niveau individuel et au niveau social. • La notion de filtre : elle renvoie au cadre interprétatif constitué par les réseaux d'ancrage des informations et des significations concernant l'objet.

  23. Les différents sens du cannabis dans l’espace social Le cannabis : un objet polysémique dans la communication sociale.Un exemple : La diffusion de l’information concernant l’expertise de l’INSERM sur le cannabis (22/11/2001) par quatre quotidiens français.

  24. Régulations psychosociales et représentations (1) Variations du sensen fonction des appartenances sociales.

  25. Représentations sociales et sida • Deux modèles interprétatifs et prescriptifs à l’égard du sida : le modèle « corporatiste » (contagion, groupes à risque, distance) et le modèle « libéral-individualiste » (transmission, comportements à risque, pas de distance) : Paez & Paicheler, 1990; Deschamps & all., 1993; ... • L’adhésion à ces systèmes de représentations varie en fonction des caractéristiques sociodémographiques des individus (âge), de l’adhésion religieuse, du niveau d’études, du degré d’intégration sociale, ...

  26. Représentations de la santé et niveau de précarité (Population : usagers du CES DORIA ; Corpus : Association des mots; Analyse ALCESTE; Olivetto & Apostolidis, 2003) Deux univers cognitifs distincts Satisfaction et réseau social - Bonne qualité de vie (vivre pleinement, bonheur, détente, plaisir, joie) - Entourage social (famille, amis) • Condition physique • et dynamisme • Corps à entretenir • (besoins primaires, hygiène de vie, forme physique, endurance) • - Vitalité et pouvoir d’action • (énergie, dynamisme, action, bouger) LES NON-PRECAIRES LES PRECAIRES

  27. Variations du sens en fonction des pratiques. Régulations psychosociales et représentations (2)

  28. Représentations de la drogue et du cannabis (Dany & Apostolidis, 2002) Technique : associations spontanées (N=300, inducteurs : cannabis, drogue) Le lexique associé varie fortement en fonction de l’usage de cannabis

  29. Les représentations comme filtres (1) En situation de jeu (dilemme des prisonniers), la représentation de l’autre agit comme filtre interprétatif et conducteur dans l’interaction (Abric, 1987) * les pourcentages expriment la proportion des choix coopératifs sur l'ensemble du jeu.

  30. Les représentations comme filtres (2) L’intégration des nouvelles informations concernant le sida en fonction des représentations pré-existantes des sujets (Echebarria Echabe & Paez Rovira, 1989) * En pourcentage des réponses erronées (comparaisons à l’aide duchi2, p < .001).

  31. Quelle conception de la pensée sociale ? • Sujet “ optimal ” vs. Sujet “ social ” (Rouquette, 1994; Guimelli, 1999). • Une conception “ informationnelle ” de la représentation (Jodelet, 1985) : la logique du paradigme du “ traitement de l'information ”, réduit les opérations mentales “ aux données objectives de l'informatique ” (Bruner, 1990, p. 23), et ne conceptualise pas ce qu'il y a d'affectif et de subjectif (Jodelet, 1985; Bruner, 1990). • Exemple : Biais cognitifs (une conception « déficitaire » de l’activité cognitive; Joffe, 2003) .

  32. Comment analyser la pensée sociale dans le domaine de la santé et de la maladie ? «Représentations sociales» versus «Cognition sociale» :« Considérer les deux processus de construction d’une représentation dans le sens commun, l’objectivation et l’ancrage » versus« Evaluer le sens commun sur la base des standards du raisonnement rationnel et à partir d’une conception déficitaire de l’activité cognitive » (Joffe, 2003)

  33. 1er exemple :Représentations des relations intimes sexuelles et perceptions des risques liés au sida (Apostolidis, 2003) - Le sida en tant qu’objet médical (e.g. une maladie sexuellement transmissible). - Le sida en tant qu’objet de sens commun (e.g. une maladie transmisse par certaines formes de sexualités dévalorisées socialement).

  34. Changements déclarés depuis l’épidémie de sida(Source : ACSF, 1993)

  35. Le « potentiel amoureux » d’une relation sexuelle est fonction d’un certain nombre de paramètres socialement marqués (rapports sociaux, culture). • La typologie de partenaire (Avec qui ?). • Le lieu de la rencontre (Où ?). • Les modalités de la relation (Comment ?). • L’objectif recherché (Dans quel but ?).

  36. Le délai d’attente séparant la première rencontre et l’aboutissement à une relation sexuelle • “Ce genre de rencontres qui se font lors d'une soirée, tout de suite ça se termine au lit et le lendemain plus personne n'en entend parler quoi, je veux dire que c'est le genre de choses qui arrivent, c'est un peu banal quoi, et c'est ça qui tue le reste, qui tue l'amour, qui tue les vrais sentiments, qui tue plein de choses ” (Femme 23 ans) • “Connaître quelqu’un d’une certaine manière, un certain temps, même une semaine, je crois que tu peux comprendre à peu près qui est la personne” (Homme 22 ans)

  37. Recherches quasi-expérimentales avec la variable « délai » (populations estudiantines)

  38. Rapport « sans délai » Paul est en vacances pour quelques temps dans un village près de la mer. Marie passe ses vacances d'été dans les environs. Un matin Paul et Marie se rencontrent au moment du petit déjeuner dans un café à côté de la plage. Ils font connaissance et après avoir bavardé un peu, ils décident d'aller se baigner ensemble. Ils passent le reste de la journée l'un avec l'autre à la plage. Le soir, ils vont manger dans un petit restaurant. Ils passent la soirée dans les bras l'un de l'autre. Ils finissent la nuit en faisant l'amour. Rapport « avec délai » Paul est en vacances pour quelques temps dans un village près de la mer. Marie passe ses vacances d'été dans les environs. Un matin Paul et Marie se rencontrent au moment du petit déjeuner dans un café à côté de la plage. Ils font connaissance et après avoir bavardé un peu, ils décident d'aller se baigner ensemble. Ils passent le reste de la journée l'un avec l'autre à la plage. Le soir, ils vont manger dans un petit restaurant. Le lendemain, ils se rencontrent à nouveau et ils ne se quittent plus. Quelques jours après, ils passent la soirée dans les bras l'un de l'autre. Ils finissent la nuit en faisant l'amour. Scénarii expérimentaux

  39. Perception de la valence sentimentale et du risque VIH dans le cadre d ’une relation sexuelle • 482 étudiant(e)s en France et en Grèce. • Les participants étaient invités à qualifier la relation induite par les scénarios. • Questions : Relation qui vous plaît; sans avenir; sexuelle; sentimentale; pour le plaisir; pour construire quelque chose; de communication; superficielle; à risque.

  40. 3 ACP sur 9 traits décrivant la relation. Échelle utilisée : 1 = pas du tout d’accord / 10 = tout à fait d’accord. Saturations supérieures à .30.

  41. La valence sentimentale perçue (sentimentale versus superficielle, VD) varie en fonction du « délai » (VI) * Échelle : 1 = pas du tout d’accord / 10 = tout à fait d’accord. *(ANOVA, p =. 002)

  42. Valence sentimentale perçue (VI) et perception du risque VIH (VD) * Échelle : 1 = pas du tout d’accord / 10 = tout à fait d’accord. *(ANOVA : F(1,480) = 21,21, p =. 000)

  43. 2e recherche (N=660, Apostolidis & Deschamps 2003) ACP (solution varimax) à 3 facteurs (55,16% VE ; KMO=.906). Saturations supérieures à .30.

  44. VAL. SENTIMENTALE La Valence sentimentale : une variable médiationnelle bêta = -.300 (p. < .001) bêta = .314 (p. < .001) DELAI (VI) RISQUE SIDA (VD) bêta = -.129 (p. < .001) bêta = -.035 (ns)

  45. Deux enjeux pour la psychologie sociale de la santé ... • Logique du sens et construction des risques (le risque perçu varie en fonction de la valence sentimentale attribuée). • Les construction des risques puise dans la « boite à outils » (Bruner, 1989) qu’offre la culture (e.g. la distinction entre une sexualité valorisée et une sexualité dévalorisée).

  46. 2e exemple :Représentations sociales et cannabis : perspectives socio-cognitives Pourquoi le cannabis ? (Dany & Apostolidis, 2002) • Un objet polémique (drogue / pas drogue; légaliser ou pas). • Un objet - enjeu pour la santé publique (conséquences aux niveaux physique, psychologique et social). • Un objet de tension normative (législation versus loi des pairs). • Un objet idéo-logique (construction de la jeunesse en tant catégorie sociale en danger ou dangereuse).

  47. Opinions sur le cannabis et perception de la dépendance d’un fumeur régulier dans des conditions socialement normées (Apostolidis & Roche, 2002) • Population : 320 étudiant(e)s en sciences humaines à l’Université de Provence, 160 hommes et 160 femmes ; Age moyen : 21 ans (18-25). • 232 déclarent avoir consommé du cannabis et 87 le contraire. • Un rapport à l’usage déclaré qui varie en fonction du sexe (p < .001)

  48. QUESTIONNAIRE D’OPINIONS SUR LE CANNABIS 20 questions : Effets Fonctions Images Statut SCÉNARIO D’INDUCTION EXPÉRIMENTALE <SP2*C2*F2> SP (Sexe acteur) : - Homme - Femme C (Contexte) : - Groupe - Seul F (Fréquence) : - Occasionnel - Quotidien VARIABLES DÉPENDANTES 17 traits de personnalité. 13 questions sur les raisons et les conséquences de l’usage. 15 indicateurs sur le caractère addictif de l’usage. IDENTIFICATION DES SUJETS Sexe Age Usage et modes d’usage du cannabis Usages d’autres produits psychoactifs. Orientation religieuse et pratiques.

  49. Nous vous présentons, ici, un court extrait d’entretien réalisé auprès d’une personne consommatrice de cannabis, dans le cadre d’une recherche sociologique : Les consommateurs de cannabis en France. (Département de sociologie. Université de Provence, 1998-1999). Nous vous demandons de bien vouloir lire cet extrait d’entretien de façon attentive. Vincent (Julie) est âgé(e) de 25 ans, il(elle) vit seul(e) et travaille depuis six mois. • INTERVIEWER : Dans quel contexte avez-vous consommé du cannabis pour la première fois ? • VINCENT (JULIE) : Euh… il me semble que c’était dans une fête… oui, c’est ça, c’était avec des copains plus âgés que moi… j’avais 18 ans… je me demandais ce que ça allait me faire, mais finalement, il n’y a pas eu trop d’effets… • INTERVIEWER : Pouvez-vous me parler de votre consommation, actuelle de cannabis ? • VINCENT (JULIE)  : …Euh… moi j’aime bien fumer, tranquille avec des copains (tout seul )…En fait, ce qui me plaît, c’est d’aller chez les uns ou chez les autres et de fumer … (c’est d’être chez moi et de fumer) • INTERVIEWER : Quelle est votre fréquence de consommation ? • VINCENT (JULIE) : …Oh, de temps en temps, mais en fait, c’est jamais plus d’une fois par semaine … (Oh, assez souvent, en fait, c’est tous les jours) • INTERVIEWER : Quels sont les effets du cannabis sur vous ? • VINCENT (JULIE)  : …Ben…euh…je sais pas…ça me procure une sensation agréable.

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