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Situation nutritionnelle de la population française : besoins, apports et statut nutritionnels

Situation nutritionnelle de la population française : besoins, apports et statut nutritionnels. Séminaire INRA – DGAL « Pratiques innovantes et qualités nutritionnelles des produits alimentaires » 30 mars 2011 Esther KALONJI Direction de l’évaluation des risques

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Situation nutritionnelle de la population française : besoins, apports et statut nutritionnels

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Presentation Transcript


  1. Situation nutritionnelle de la population française :besoins, apports et statut nutritionnels Séminaire INRA – DGAL « Pratiques innovantes et qualités nutritionnelles des produits alimentaires » 30 mars 2011 Esther KALONJI Direction de l’évaluation des risques Unité d’évaluation des risques liés à la nutrition

  2. Plan de la présentation • Besoins nutritionnels et références nutritionnelles : apports nutritionnels conseillés • Evaluation de la situation nutritionnelle de la population • Apports alimentaires et inadéquations des apports par rapport aux besoins • Statut nutritionnel • Exemples de nutriments 2

  3. Aspects conceptuels des références nutritionnelles Disposer d’outils pour repérer les déficiences et carences nutritionnelles en nutriments indispensables et se doter de moyens pour les corriger  PROTECTION DE LA SANTE Définir des niveaux d’apports optimaux pour améliorer la durée et la qualité de vie dans le but de réduire le risque, retarder l’apparition des pathologies dégénératives  PROMOTION DE LA SANTE

  4. Définitions : besoins nutritionnels et ANC • Apports nutritionnels conseillés (ANC) : apports établis pour permettre la couverture des besoins de la quasi-totalité de la population (97,5%) • Besoins nutritionnels : quantité de nutriment ou d’énergie nécessaire pour assurer l’entretien, la croissance, le fonctionnement métabolique et physiologique d’un individu en bonne santé • Sont mesurés expérimentalement sur un groupe d’individus de sexe et d’âge identiques • Incluent les besoins nécessaires à la réduction de risque de pathologies

  5. Terminologie des références nutritionnelles Des notions différentes, des terminologies différentes ; Mais parfois, des notions différentes, des terminologies identiques ; ou des notions identiques, des terminologies différentes ! • PRI : Population reference intake (SCF 1994 ; EFSA) • RNI : Reference nutrient intake (Royaume Uni 1991) • RDA / AI : Recommanded dietary allowances / Adequate intake (USA 1941) • RDI / AI / SDT : Recommended dietary intakes / Adequate intake / Suggested Dietary Target (Australie 1991) • Apport de sécurité (FAO/OMS 1986)

  6. Identification des nutriments critiques pour une population (1) Démontrée par des données scientifiques établissant un bénéfice de l’enrichissement en ce nutriment Existence d’un bénéfice pour la santé lié à l’apport du nutriment • Existence d’une carence ou d’une déficience démontrée en un nutriment • statut nutritionnel Mesurée par des marqueurs biologiques dans un groupe donné d’individus • Existence d’une insuffisance d’apport en un nutriment • Prévalence d’insuffisance des apports • Groupe à risque d’insuffisance des apports Démontrée grâce à des données de consommation alimentaire fiables

  7. Identification des nutriments critiques pour une population (2) • Existence d’un risque d’apports excessifs • Dépassement de la limite de sécurité • Dépassement de la limite maximale d’apport Démontrée grâce à des données de consommation alimentaire fiables

  8. Identification de groupes à risque d’inadéquation des apports • Risque d’insuffisance d’apport • Vitamine B9, vitamine D, vitamine E, Vitamine C • Magnésium, Calcium, Zinc, Sélénium • Fibres • ….. • Risque de dépassement de valeur de référence en lien avec les apports excessifs (limite de sécurité, limite maximale d’apport, valeur repère…) • Dans la population en général, dans certaines tranches spécifiques de la population

  9. Objectifs de la loi relative à la politique de SP de 2004 • Déficience en iode • Anémie et carence en fer • Rachitisme carentielle et carence en vitamine D • Apport en sel • Déficit en folates

  10. Objectifs prioritaires du PNNS • Augmenter la consommation de calcium afin de réduire de 25% la population des sujets ayant des apports calciques en dessous des apports nutritionnels conseillés (tout en réduisant de 25% la prévalence des déficiences en vitamine D) • Réduire la contribution des apports lipidiques totaux à moins de 35 % des apports énergétiques journaliers, avec une réduction d’un quart de la consommation des acides gras saturés au niveau de la moyenne de la population (moins de 35% des apports totaux de graisses) • Augmenter la consommation de glucides afin qu’ils contribuent à plus de 50% des apports énergétiques journaliers, en favorisant la consommation des aliments sources d’amidon, en réduisant de 25% la consommation actuelle de sucres simples ajoutés, et en augmentant de 50% la consommation de fibres • Diminuer la prévalence de l’anémie ferriprive chez les femmes en âge de procréer à moins de 3% • Améliorer le statut en folates des femmes en âge de procréer, notamment en cas de désir de grossesse pour diminuer l’incidence des anomalies de fermeture du tube neural

  11. Exemple de l’iode (1) • Iode : oligoélément impliqué dans la synthèse des hormones thyroïdiennes • Déficience en iode, notamment au cours de la croissance, a des effets néfastes sur le développement cérébral • Loi de santé publique (2004) : réduire en 5 ans la fréquence de la déficience en iode ainsi que la fréquence des goitres • D’après l’OMS, 57% de la population européenne souffriraient d’une déficience en iode • D’après Valeix et al. (1996), France parmi ceux ayant une légère déficience en iode

  12. Exemple de l’iode (2)  Prévalences d’inadéquation non négligeables pour les sujets de plus de 10 ans, notamment les femmes Afssa 2005 (Données INCA1)

  13. Exemple de l’iode (3) Définition de la déficience en iode (OMS) : une population ne présente pas de déficience en iode quand la médiane d’iodurie est supérieure à 100 μg/l et le 20e percentile supérieur à 50 μg/l  La population résidant en France bénéficie d’un statut en iode adéquat Source : Etude ENNS 2006-07

  14. Exemple des acides gras (1) • Fonctions multiples des AG : précurseurs « indispensables » (LA et ALA) indispensables pour la croissance et les fonctions physiologiques, notamment développement et fonctionnement cérébral • Assurer des rôles préventifs sur le plan physio-pathologique  : syndrome métabolique, diabète, obésité, maladies cardio-vasculaires, cancers (notamment sein et côlon) et autres pathologies telles que la DMLA • PNNS : Réduire la contribution des lipidiques totaux à l’apport énergétique (moins de 35%), et réduire la consommation des acides gras saturés au niveau de la moyenne de la population (moins de 35% des apports totaux de graisses)

  15. Exemple des acides gras (2)

  16. * correspond à un apport nécessaire pour éviter tout syndrome de déficit alimentaire en acides gras essentiels. Ces recommandations assurent un bon fonctionnement de l’ensemble de l’organisme, notamment un fonctionnement cérébral « optimal ». • ** Parmi les cancers étudiés, seules les études relatives aux cancers du sein et du colon permettent d’établir des recommandations. • *** Parmi les pathologies étudiées, seules les études relatives à la DMLA permettent d’établir des recommandations. • - absence de données bibliographiques • a un besoin minimum de 30 % paraît souhaitable pour assurer l’apport minimum en AGPI essentiels. De plus, il n’y a aucun bénéfice à descendre en deçà de 30 %. • b Pour des apports de moins de 35 %, il n’y a pas de bénéfice établi pour la santé cardiovasculaire. • c les valeurs ne s’appliquent que pour un apport énergétique proche de 2000 kcal et une balance énergétique équilibrée. • d les valeurs proposées pour la prévention des risques de maladies cardiovasculaire et de syndrome métabolique peuvent s’appliquer en l’absence de données spécifiques étant donnée la possibilité d’un lien pathogénique. • e en l'absence de données spécifiques, le besoin physiologique s'applique • f sur la base d’études qui montrent que des apports excessifs, supérieurs ou égaux à 4,5 %, en acide linoléique sont associés à une disparition de l’effet bénéfique des AGPI n-3 LC. • g du fait qu’un certain nombre de données suggèrent une limite maximale d’apport en acide linoléique, le groupe de travail propose un ANC de 4 % de l’AET pour le 18 :2 n-6. • h Cette donnée est déduite d’études ne correspondant pas à des études d’intervention formelles mais à des études épidémiologiques. • i absences de données cliniques cohérentes. • j « autres » représentent un ensemble d’acides gras consommés en faible quantité pour lesquels il n’y a pas d’ANC définissables actuellement. Ces acides gras qui représentent environ 2 % de l’AET comprennent notamment des AGMI (16:1 n-7, 18:1 n-7 ; 22:1 n-9…), des AGPI (18:3 n-6, 20:3 n-6, 20:4 n-6 ; 18:4 n-3, 20:4 n-3, 22:5 n-3…) et des acides gras trans et conjugués (18:2 n-7t ; 18:2 n-7 9c,11t).

  17. Exemple des acides gras (3) Adéquation des apports par rapport aux ANC (% individus) Source : Etude INCA2 (2006-2007) / AE : apports énergétiques sans alcool  43 % des adultes et 34 % des enfants dépassent la part conseillée d’apport lipidique dans l’alimentation

  18. Exemple des acides gras (4) Adéquation des apports par rapport aux ANC (% individus) Source : Etude INCA2 (2006-2007) / AE : apports énergétiques sans alcool  Les acides gras saturés sont consommés en excès par la grande majorité de la population française (apport moyen de 16 % des AE)

  19. Exemple des acides gras (5) ANC et Apports en EPA et DHA (mg/j) liés à la consommation de poissons Source : Etude INCA2 (2006-2007) / Données composition Calypso

  20. Exemple de la vitamine D (1) • 1,25 (OH)2 : 2 fonctions essentielles : assurer une minéralisation optimale des tissus minéralisés et contribuer, avec la PTH, à l’homéostasie phospho-calcique • Rôle du statut adéquat en vitamine D également dans un certains nombre de pathologies • PNNS : Réduire de 25% la prévalence des déficiences en vitamine D

  21. Exemple de la vitamine D (2) Apports nutritionnels moyens (µg/j) Source : Etude INCA2 (2006-2007)  Synthèse endogène de vitamine D donc calcul de l’inadéquation des apports non pertinent Apports inférieurs aux BNM (45-60%)

  22. Exemple de la vitamine D (3) Statut en 25(OH) vitamine D plasmatique selon l’âge (Etude ENNS 2006-07)  Déficience sévère quasi inexistante ; Déficience modérée 4,4 % des adultes sans différence selon le sexe ni l’âge; Risque de déficit 1/3 des adultes. • Sur la base des teneurs en 25 (OH)D • Déficience sévère <5ng/ml • Déficience modérée [5-10 ng/ml[ • Risque de déficit [10-20 ng/ml[ • Valeur normale ≥20 ng/ml

  23. Conclusions • Nécessaire réévaluation périodique des références nutritionnelles (ANC) • Identification de nutriments critiques pour la population • Non couverture des besoins et dépassement de limite de sécurité • Nécessité d’avoir une démarche par population cible • Mise en perspective nécessaire entre les données biologiques et de consommations alimentaires • Prise en compte de la complexité du métabolisme et des effets physiologiques des nutriments dans la mise en place d’objectifs nutritionnels (exemples calcium et vitamine D, acide linoléique et alpha- linolénique, sodium et potassium, etc.) • Mise en place d’étude permettant d’évaluer les impacts des objectifs, in fine en terme de statut nutritionnel

  24. Références • Les apports nutritionnels conseillés pour la population française. Coord A. Martin (2001) Editions Tech et Doc • Rapport relatif au cahier des charges pour le choix d’un couple Nutriment / Aliment vecteur  (Afssa 2004) • Étude nationale nutrition santé ENNS, 2006. Situation nutritionnelle en France en 2006 selon les indicateurs d’objectif et les repères du Programme national nutrition sante (PNNS) - Colloque du Programme national nutrition santé (PNNS), 12 décembre 2007 • Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l’actualisation des apports nutritionnels conseillés pour les acides gras (Afssa 2010) • L’état de santé de la population en France - Suivi des objectifs annexés à la loi de santé publique - Rapport 2009-2010 –vhttp://www.sante.gouv.fr/l-etat-de-sante-de-la-population-rapport-2009-2010.html

  25. Merci de votre attention 25

  26. Interprétation des ANC limite de sécurité apport sub-optimal déficience apport optimal carence besoin moyen ANC distribution des besoins distribution des besoins distribution des apports % sujets 0,1-0,2 0,5-0,7 0,8 1,5 2-10 0 1 Fraction ou multiple de l’ANC

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