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construire la « civilisation de l’amour »

construire la « civilisation de l’amour ». QU’EST-CE QUE LA DOCTRINE SOCIALE DE L’ÉGLISE ? Avec l’aimable autorisation de: l’auteur Abbé Marc-Antoine Fontelle et des éditions Téqui. Quelle définition peut-on donner de la D.S.E ? a. Précisions de vocabulaire.

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  1. construire la « civilisation de l’amour » QU’EST-CE QUE LA DOCTRINE SOCIALE DE L’ÉGLISE ? Avec l’aimable autorisation de: l’auteur Abbé Marc-Antoine Fontelle et des éditions Téqui www.doctrinesocialeeglise.org

  2. Quelle définition peut-on donner de la D.S.E ? a. Précisions de vocabulaire Il convient de redéfinir certains mots à sens multiples. • 1. Le mot doctrine • Il existe une confusion dans les esprits sur le sens des mots doctrine et programme, idéologie et système. On assimile souvent une doctrine à une idéologie ou à un programme. Le dictionnaire Grand Robert rapproche le mot doctrine des mots : dogme, opinion, système, théorie, thèse. Puis il donne la définition suivante : “Ensemble de notions considérées comme vraies et par lesquelles on prétend fournir une interprétation des faits, orienter ou diriger l’action de l’homme en matière religieuse, philosophique, scientifique, etc.” www.doctrinesocialeeglise.org

  3. Le mot doctrine a une connotation • Défini de la sorte, le terme doctrine a une connotation péjorative qui indique une rigidité certaine, une incapacité à s’adapter à la réalité. L’adjectif doctrinaire s’est souvent appliqué aux doctrinaires de tous bords, qui ont mis le monde à feu et à sang en voulant appliquer leurs doctrines sans tenir compte des hommes. • Le mot doctrine vient du latin : doctrina. Nous trouvons la traduction suivante dans le dictionnaire latin-français de Felix Gaffiot : “1) enseignement, formation théorique, éducation. 2) art, science, doctrine, théorie, méthode.” La racine de doctrina est le verbe : docere. Le même dictionnaire nous indique qu’il faut le traduire par : “enseigner, instruire, montrer, faire voir.” Une constatation s’impose : la définition à partir du latin n’a pas le même sens que la précédente du Grand Robert. www.doctrinesocialeeglise.org

  4. Doctrine au sens premier • Dans son sens premier, la doctrine est un enseignement, une éducation. Nous trouvons chez Jean Ousset la définition suivante du mot doctrine : “La doctrine est donc l’ensemble ordonné de ces notions, de ces principes généraux (universels) qui demeurent au-dessus des événements, quels qu’ils soient.”[1] La doctrine est la connaissance et la compréhension de la réalité, de l’ordre des choses voulu par Dieu. Cet ordre est objectif, inscrit dans l’essence même des êtres. C’est pourquoi cet ordre naturel n’est pas du domaine de l’accidentel, du contingent, appelé à changer avec le temps, les hommes et les événements, mais du domaine de l’essence des choses. www.doctrinesocialeeglise.org

  5. Définition • La doctrine est un ensemble de principes, de vérités, mettant en évidence l’ordre naturel voulu et créé par Dieu, qui permettent d’éclairer toutes les actions particulières sans pour autant réduire la réalité à ce que nous pouvons en percevoir. • Dans le langage de l’Église, le mot doctrine a toujours désigné l’ensemble des vérités enseignées constamment par l’Église. Il est pratiquement équivalent aux mots enseignement constant des vérités, des principes, et des valeurs. www.doctrinesocialeeglise.org

  6. ordonner la société au bien commun • Le programme concerne l’adaptation de la doctrine aux réalités changeantes. Suivant les époques, les hommes et les faits, on essaiera de trouver la meilleure application de la doctrine, sans pour autant la changer. Prenons l’exemple du gouvernement. Selon les civilisations et les époques, il a pris des formes différentes. Il s’est adapté aux temps. Néanmoins, les principes de gouvernement sont toujours les mêmes. • Quelle que soit la nature du régime, la finalité et la raison d’être du gouvernement sont d’ordonner la société au bien commun pour permettre aux âmes d’aimer plus facilement Dieu. www.doctrinesocialeeglise.org

  7. L’idéologie dictature d’une réalité partielle • L’idéologie, elle, est la dictature d’une réalité partielle, qui devient la valeur suprême. C’est ainsi que le communisme est né de la constatation que tous les hommes ont le droit de profiter des biens matériels et que le bien commun est supérieur aux intérêts privés ; l’économisme est une vision de la société réduite aux lois et aux valeurs mesurables des sciences économiques. • À l’origine de toute idéologie, il y a une idée de penseurs ou de philosophes, qui imaginent des systèmes de société idéale. Ils créent une belle construction intellectuelle qui ne prend pas en considération la nature humaine, le temps et les mœurs. Ils réduisent ainsi la réalité à ce qu’ils en perçoivent dans leurs salons ou dans leurs bureaux. Cette réduction consiste essentiellement à séparer l’idée, le concept, d’une chose ou d’un être, de sa réalité profonde. Nous raisonnons sur le concept d’homme, mais pas sur la réalité concrète de M. Dupont,[1] c’est-à-dire un homme composé d’un corps et d’une âme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, devant louer, honorer et servir son Créateur. www.doctrinesocialeeglise.org

  8. idéologie qui ignore ou dissocie • Toute idéologie, qui ignore ou dissocie les deux dimensions religieuse et sociale de l’homme, ne peut pas être cohérente avec la réalité. L’expérience montre qu’elles sont si intimement liées que lorsqu’un gouvernement méprise l’une, il finit toujours par négliger l’autre. “Du reste, les droits de l’homme n’ont de vigueur en réalité que là où sont respectés les droits imprescriptibles de Dieu, et l’engagement des premiers est illusoire, inefficace et peu durable s’ils se réalisent en marge ou au mépris des seconds.”[1] • Le système sera l’ensemble des structures et des règles de la vie en société dépendant d’une idéologie et appliquant celle-ci sur les plans économique, social et politique. www.doctrinesocialeeglise.org

  9. 2. Le mot social • Ce mot est employé dans des sens divers. L’adjectif désigne les rapports entre les catégories de la société (ex : les lois sociales, les relations sociales, la sécurité sociale... ). • Dans un sens restreint, social est pris au sens de problèmes sociaux (la question ouvrière…). • Cependant, le mot social a une signification plus large : il qualifie tout ce qui a rapport à la vie en société, aux relations des personnes entre elles ou avec des collectivités. www.doctrinesocialeeglise.org

  10. b. Définition de la D.S.E. • La D.S.E. est un ensemble de vérités morales et religieuses qu’il faut croire, mais surtout penser et aimer. C’est aussi un ensemble de principes que nous devons mettre en pratique : “Des principes sociaux ne doivent pas seulement être exposés, mais aussi appliqués. La chose est encore plus vraie de la doctrine sociale de l’Église, dont la lumière est la vérité, l’objectif la justice et l’énergie principale l’amour.”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  11. Jean-Paul II dit en d’autres termes: • “Elle n’est pas non plus une idéologie, mais la formulation précise des résultats d’une réflexion attentive sur les réalités complexes de l’existence de l’homme dans la société et dans le contexte international, à la lumière de la Foi et de la Tradition ecclésiale. • Son but principal est d’interpréter ces réalités, en examinant leur conformité ou leurs divergences avec les orientations de l’enseignement de l’Évangile sur l’homme et sur sa vocation à la fois terrestre et transcendante ; elle a donc pour but d’orienter le comportement chrétien. C’est pourquoi elle n’entre pas dans le domaine de l’idéologie mais dans celui de la théologie et particulièrement de la théologie morale. • L’enseignement et la diffusion de la doctrine sociale, font partie de la mission d’évangélisation de l’Église. Et s’agissant d’une doctrine destinée à guider la conduite de la personne, elle a pour conséquence ‘l’engagement pour la justice’ de chacun suivant son rôle, sa vocation, sa condition.”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  12. La D.S.E. est un ensemble • La D.S.E. est un ensemble de valeurs, une hiérarchie des valeurs qu’il faut respecter, défendre et aimer. Ces valeurs sont des exigences fondamentales de la condition humaine créée en vue de sa fin surnaturelle, la vision béatifique.[1] • Le Catéchisme de l’Église Catholique résume ainsi ce qu’est la D.S.E. : “La doctrine sociale de l’Église propose des principes de réflexion ; elle dégage des critères de jugement ; elle donne des orientations pour l’action.”[2] www.doctrinesocialeeglise.org

  13. La D.S.E. est une doctrine • La D.S.E. est une doctrine, c’est-à-dire un enseignement constant de l’Église en matière sociale, mais cet enseignement, tout en étant fidèle à ses principes, doit toujours s’adapter aux situations changeantes de la vie de la société. “L’enseignement social de l’Église comporte un corps de doctrine qui s’articule à mesure que l’Église interprète les événements au cours de l’histoire, à la lumière de l’ensemble de la parole révélée par le Christ Jésus avec l’assistance de l’Esprit Saint. • Cet enseignement devient devient d’autant plus acceptable pour tous les hommes de bonne volonté qu’il inspire davantage la conduite des fidèles.”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  14. Constant et toujours nouveau • Jean-Paul II nous dit à ce sujet : “En effet, continuité et renouvellement apportent une confirmation de la valeur constante de l’enseignement de l’Église. Ces deux qualités caractérisent son enseignement en matière sociale. D’un côté, cet enseignement est constant parce que identique dans son inspiration de base, dans ses ‘principes de réflexion’, dans ses ‘critères de jugement’, dans ses ‘directives d’action’ fondamentales et surtout dans son lien essentiel avec l’Évangile du Seigneur ; d’un autre côté, il est toujours nouveau parce que sujet aux adaptations nécessaires et opportunes entraînées par les changements des conditions historiques et par la succession ininterrompue des événements qui font la trame de la vie des hommes et de la société.”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  15. Nous pouvons retenir • Nous pouvons retenir pour notre étude la définition que donne Mgr Guerry : “La Doctrine Sociale de l’Église est un ensemble de conceptions (fait de vérités, de principes et de valeurs), que le Magistère vivant puise dans la loi naturelle et la révélation, et qu’il adapte et applique aux problèmes sociaux de notre temps afin d’aider, selon la manière propre de l’Église, les peuples et les gouvernants à organiser une société plus humaine, plus conforme au Dessein de Dieu sur le monde.”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  16. II. Nature des principes enseignés par la D.S.E. • L’Église enseigne des principes d’action respectant la totalité de l’être humain créé en vue de sa fin surnaturelle. Ces vérités, ces principes et ces valeurs reposent sur l’ordre naturel des choses voulu par Dieu. • Ces principes doivent être vécus par tous afin de créer les conditions sociales…, selon la formule consacrée de Pie XII : “Comme si depuis deux mille ans ne vivait pas et ne persévérait pas dans l’âme de l’Église le sentiment de la responsabilité collective de tous pour tous, ce sentiment qui a poussé et pousse encore les âmes jusqu’à l’héroïsme charitable des moines agriculteurs, des libérateurs d’esclaves, des guérisseurs de malades, des messagers de foi, de civilisation et de science à toutes les générations et à tous les peuples, en vue de créer des conditions sociales qui n’ont de valeur que pour rendre à tous possible et aisée une vie digne de l’homme et du chrétien.”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  17. Ces principes d’action • Ces principes d’action ne sont pas nouveaux puisqu’ils se trouvent tous dans la Bible et plus particulièrement dans l’Évangile. La sagesse païenne antique en connaissait certains puisque, par la raison, nous pouvons presque tous les retrouver dans leurs dimensions pratiques, mais l’Église nous en montre la cohérence, le fondement et la finalité.[1] • Tout ceci fera dire à Jean XXIII : “La doctrine sociale de l’Église catholique a, sans le moindre doute possible, une valeur permanente. Son principe essentiel est que l’homme est le fondement, la cause et la fin de toutes les institutions sociales – l’homme, être social par nature et élevé à un ordre de réalités qui transcendent la nature.”[2] www.doctrinesocialeeglise.org

  18. pas un programme tout fait • La D.S.E. n’est pas un programme tout fait qu’il n’y aurait plus qu’à appliquer. Elle ne donnera pas de solutions concrètes pour tel cas particulier. Son rôle n’est pas d’être une super casuistique, où il y aurait une réponse préétablie,[1] un ‘bon truc’ qui marcherait chaque fois, pour chaque situation possible et imaginable. Bien au contraire, elle a pour objectif premier de former les consciences afin que, dans telle situation donnée, chaque personne puisse réagir et agir avec un jugement droit et éclairé par l’esprit évangélique. Elle aide les chrétiens à construire ‘la civilisation de l’amour’ selon la foi, l’espérance et la charité chrétienne. www.doctrinesocialeeglise.org

  19. éviter toutes confusions • Pour éviter toutes confusions, il est très important de rappeler qu’“entre les différents systèmes liés aux temps dont ils dépendent, l’Église ne peut être appelée à adopter l’un plutôt que l’autre. Dans les limites de la loi divine qui vaut pour tous et dont l’autorité oblige non seulement les individus, mais les peuples, il y a un large champ et une liberté de mouvement pour les formes les plus variées des conceptions politiques”.[1] • L’important n’est pas la forme du gouvernement mais l’esprit qu’il donne à la société, car ‘de la forme de la société dépend le bien ou le mal des âmes’. Les lois influant sur la mentalité des personnes, il est indispensable d’en faire de bonnes et de créer un bon cadre de vie. • Mais en ce qui concerne la royauté, la république ou la démocratie, l’Église ne prend pas position et laisse les laïcs à leur responsabilité de gérer le domaine temporel. www.doctrinesocialeeglise.org

  20. pas une ‘troisième voie’ • Jean-Paul II ne fait que réaffirmer ce principe : “L’Église n’a pas de solutions techniques à offrir, elle ne propose pas de systèmes ou de programmes économiques ou politiques, elle ne manifeste pas de préférence pour les uns ou pour les autres, pourvu que la dignité de l’homme soit dûment respectée et promue, et qu’elle-même se voit laisser l’espace nécessaire pour accomplir son ministère dans le monde. ... La doctrine sociale de l’Église n’est pas une ‘troisième voie’ entre le capitalisme libéral et le collectivisme marxiste, ni une autre possibilité parmi les solutions moins radicalement marquées : elle constitue une catégorie en soi.”[1] Capitalisme libéral et collectivisme marxiste ont ce point commun, partagé par la plupart des systèmes politiques, d’être situés sur un axe naturaliste et ignorant toute transcendance. La D.S.E. est ailleurs, ou plutôt ‘au-dessus’. Elle donne les orientations et rappelle les principes qui respectent cette transcendance. En ce sens, elle n’est pas comparable à un système politique ; son application relève de la ‘charité politique’. www.doctrinesocialeeglise.org

  21. III. D’où vient l’expression D.S.E. ? • a. Relative nouveauté de l’expression • L’expression Doctrine Sociale de l’Égliseest récente dans le magistère de l’Église et ne remonte qu’à une cinquantaine d’années. Avec la révolution industrielle, l’Église a dû intervenir de façon explicite et systématique pour redéfinir tous les principes chrétiens de vie sociale, ainsi que la hiérarchie des valeurs, à cause de la sécularisation et de la déchristianisation de la société occidentale. Le phénomène prenant toujours plus d’ampleur avec le temps, l’Église s’est vue dans l’obligation d’étudier le sujet plus profondément et d’en faire une discipline à part, relevant de la théologie morale. C’est pourquoi, les différentes expressions ne trouvent leurs origines qu’à partir de la fin du XIXe siècle. www.doctrinesocialeeglise.org

  22. b. Différentes dénominations • Pie XI emploie l’expression “doctrine sociale et économique de l’Encyclique Rerum novarum” dans l’Encyclique Quadragesimo anno au numéro 19, puis, au numéro 21, il parle de “science socialecatholique”. Pie XII se réfère quelquefois à l’expression D.S.E. Jean XXIII la mentionne explicitement dans ses deux encycliques sociales Mater et Magistra (n°218, 226, 229, etc.) et Pacem in terris. Le Concile Vatican II utilise aussi cette appellation. Jean-Paul II s’en sert fréquemment. • Nous trouvons aussi d’autres expressions recouvrant la même réalité : “doctrine sociale catholique” (Lettre à Mgr Liénart en 1929 et l’Encyclique Laborem exercens au numéro 4) ; “doctrine sociale chrétienne” dans l’Encyclique Sollicitudo rei socialis au numéro 8 ; Pie XII utilise dans son Radio Message de Noël 1951, l’expression “ordre social chrétien”. www.doctrinesocialeeglise.org

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