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CAPACITÉ D’ADAPTATION ET COHÉSION SOCIALE:

CAPACITÉ D’ADAPTATION ET COHÉSION SOCIALE: LE BESOIN D’UNE APPROCHE DYNAMIQUE POUR FAIRE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES. Michael D. Mehta, Ph.D. Professeur associé et Directeur Programme de sociologie de la biotechnologie Département de sociologie Université de la Saskatchewan

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CAPACITÉ D’ADAPTATION ET COHÉSION SOCIALE:

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  1. CAPACITÉ D’ADAPTATION ET COHÉSION SOCIALE: LE BESOIN D’UNE APPROCHE DYNAMIQUE POUR FAIRE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Michael D. Mehta, Ph.D. Professeur associé et Directeur Programme de sociologie de la biotechnologie Département de sociologie Université de la Saskatchewan Saskatoon (Sask.) Canada S7N 5A5 Tél. : (306) 966-6917 Téléc. : (306) 966-6950 Courriel : michael.mehta@usask.ca Site Web : www.policynut.com Présenté au Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts, 24 février 2003, Regina (Sask.)

  2. Introduction Malgré la réalité de ses conséquences, le changement climatique est essentiellement un phénomène social. À ce titre, le changement climatique engendrera des «gagnants» et des «perdants» en raison de ses conséquences directes et indirectes sur l’agriculture, la foresterie et les autres secteurs de l’économie. En outre, ces impacts différeront vraisemblablement selon les régions, les horizons temporels et les individus en cause. Dans le contexte du Canada rural, le changement climatique est susceptible de créer des pressions nouvelles et plus intenses sur le «tissu social». Il est donc nécessaire d’examiner ses effets sur les collectivités rurales et d’évaluer comment ce phénomène peut influer sur la capacité d’adaptation de ces dernières en perturbant ou en modifiant leur cohésion sociale. « Qui s’adapte, et à quoi? Qu’est-ce qui influence la capacité d’adaptation des institutions? Y a-t-il des seuils critiques au-delà desquels l’adaptation devient difficile? » Source : « A theory of adaptive capacity » Tyndall Centre, University of East Anglia, juillet 2002.

  3. Déterminants sociaux de la capacité d’adaptation On entend par «capacité d’adaptation» l’aptitude d’un système ou d’un individu à s’ajuster à la variabilité climatique en réduisant la vraisemblance et les conséquences d’aboutissements négatifs. À ce titre, la capacité d’adaptation est reliée à la gestion du risque. Il y a identification d’un danger, évaluation de ses éventuelles conséquences négatives, et prise de mesures visant à atténuer le risque. Ce modèle de capacité d’adaptation s’appuie sur une définition mathématique bien connue du risque. Pour réduire le risque, on peut adopter des mesures de protection visant à diminuer la probabilité de matérialisation d’un événement négatif et/ou à atténuer les impacts associés à l’exposition au risque. Ainsi, la capacité d’adaptation est l’aptitude à trouver et à utiliser des mesures de protection contre le risque. Dans certaines conditions climatiques, l’incapacité de s’adapter augmente le risque en rendant plus vulnérables les individus et les collectivités.

  4. La capacité d’adaptation dépend également de plusieurs variables sociales, comportementales et institutionnelles qui interagissent mutuellement. • De toute évidence, la capacité d’adaptation s’insère dans un continuum. En évaluant divers paramètres (degré de confiance, richesse, risque, caractéristiques sociales, horizon temporel), on peut avoir une idée de la capacité d’adaptation dont disposent les acteurs concernés pour amortir les effets des changements climatiques et, dans une certaine mesure, pour prospérer dans un tel contexte. En général, la mobilisation de cette capacité suppose un certain degré de conscientisation. Les acteurs ayant une grande capacité d’adaptation mais qui sont peu conscientisésrisquent de gaspiller ou de mal employer cette capacité. Inversement, les acteurs fortement conscientisés mais ayant une faible capacité d’adaptation subiront vraisemblablement de forts stress en raison de leur incapacité de procéder à des changements positifs.

  5. En théorie, la comparaison entre les acteurs possédant une haute capacité d’adaptation et ceux ayant une faible capacité d’adaptation mène aux observations suivantes.

  6. Même si la capacité d’adaptation varie d’un acteur à l’autre, il est faux de postuler que certains acteurs ont une capacité suffisante pour absorber tous les impacts que les changements climatiques peuvent leur imposer. La capacité d’adaptation est une propriété dynamique des acteurs; ainsi, les acteurs considérés bien adaptés dans certaines conditions peuvent devenir moins bien adaptés quand ces conditions changent. • On peut définir la capacité d’adaptation dynamique (CAD) comme la capacité des acteurs à reconnaître la variabilité climatique et à y réagir avec souplesse et de façon socialement responsable et écologiquement durable. • La promotion de la CAD repose sur une optimalisation du bien public. Comme le changement climatique est un produit de l’action collective, il est logique d’intégrer la capacité d’adaptation à un cadre social plus vaste. Les acteurs qui conçoivent et déploient des mesures visant à accroître leur propre capacité d’absorber la variabilité climatique doivent reconnaître que certaines de ces mesures peuvent miner la capacité d’adaptation d’autrui. Dans les faits, la CAD devient un exercice de planification collective où certains types de décisions peuvent soit raffermir, soit saper la cohésion sociale. Pour faire face aux changements climatiques, il faudra réorienter en profondeur les fondements de notre activité économique et modifier notre compréhension de concepts tels que le progrès, la croissance économique et la durabilité de l’environnement.

  7. Qu’est-ce que la cohésion sociale?

  8. La définition de la cohésion sociale ne fait pas l’unanimité. Il y a lieu de s’en étonner, quand on considère à quel point ce concept est largement répandu et avec quelle rapidité certains observateursen annoncent l’effritement depuis quelques années. Selon Jane Jenson, le thème de la cohésion sociale doit sa popularité au fait qu’il éclaire l’interdépendance entre «la restructuration économique, le changement social et l’action politique». Elle ajoute qu’une société homogène est présumée être dans un état d’optimalité sociale et économique selon diverses agences gouvernementales et organisations telles que l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), et qu’une baisse de la cohésion représente une menace à l’ordre social. Quant à Judith Maxwell, quis’intéresse à la relation entre la cohésion sociale et les conditions sociales qui mettent en évidence le seuil de dysfonctionnement d’une société,elle définit la cohésion sociale comme la mise en commun des valeurs qui réduisent «les disparités de richesse et de revenu» tout en instillant un sens de la communauté chez les gens. • Jenson, J. 1998. Mapping Social Cohesion: The State of • Canadian Research. Ottawa: Canadian Policy Research Networks. • Maxwell, J. 1996. Social Dimensions of Economic Growth. • Eric John Hanson Memorial Lecture Series, Volume VIII, • University of Alberta.

  9. Quelle est la relation entre la capacité d’adaptation • et la cohésion sociale dans les collectivités rurales? • La capacité d’adaptation est un construct social; elle n’existe • que dans un sens relatif et peut s’accroître ou diminuer selon • la nature des relations d’échange entre les acteurs sociaux. • La capacité d’adaptation est dynamique, en ce sens • qu’aucun acteur individuel n’est «parfaitement» adapté à tous les • événements climatiques. La vulnérabilité n’est jamais nulle. • Les réactions individuelles aux changements climatiques peuvent • affaiblir la capacité d’autrui à s’adapter et, par conséquent, miner la • cohésion sociale. • Pour réduire ce risque, mon concept de capacité d’adaptation dynamique • suppose que les mesures d’adaptation doivent être souples, • socialementresponsables et écologiquement durables. • Pour optimaliser les avantages de la capacité d’adaptation dynamique • pour le bien public, il faut qu’il existe une confiance etdes • mécanismes assurant l’équité. Un fort degré de cohésion • sociale est nécessaire. • Comment les efforts déployés pour bâtir la cohésion sociale • peuvent-ils améliorer la capacité des collectivités rurales à s’adapter • aux changements climatiques? • La cohésion sociale dans les collectivités rurales vient contrer la migration vers • les régions urbaines, ce qui encourage la mise en place de conditions propices • au réinvestissement agricole (une condition nécessaire pour l’adaptation • aux changements climatiques). • L’éveil aux problèmes d’équité engendre la cohésion sociale. • Les retardataires ne devraient pas être récompensés démesurément • pour qu’ils s’adaptent. Il ne faut pas récompenser différemment • les adaptateurs précoces et les agriculteurs qui pratiquent des méthodes durables. • Une telle façon de faire engendre une faible cohésion sociale et des conflits. • Les collectivités homogènes peuvent planifierune adaptation collective • et réduire le nombre de «perdants» tout en maximisant le nombre de «gagnants».

  10. Conclusion Les notions classiques de capacité d’adaptation s’apparentent de plusieurs façons à la gestion du risque. Cependant, les mesures individuelles mises en place pour bâtir une capacité d’adaptation peuvent créer des conflits, des injustices et une baisse générale de la capacité collective d’adaptation. La capacité d’adaptation est un processus social qui a des conséquences sociales. Pour réduire ces effets indésirables, j’estime qu’il faut mieux comprendre les liens entre la capacité d’adaptation et la cohésion sociale. Mon concept de capacité d’adaptation dynamique permet aux décideurs et aux autres intervenants d’évaluer différentes réactions d’adaptation sous l’angle de l’équité, de la durabilité environnementale et des effets possibles sur la cohésion sociale dans les collectivités rurales. «Le fait que de nombreux autres changements viendront simultanément exercer leur effet sur ces systèmes complexes vient compliquer encore plus une prédiction adéquate des répercussions climatiques.» Source : GEIC, Groupe de travail II, Deuxième rapport d’évaluation, Résumé pour les décideurs : Impacts, adaptations et options d’atténuation, 1995.

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