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La politique budgétaire en zone euro Coordination et stabilisation

La politique budgétaire en zone euro Coordination et stabilisation. Claudia Hulbert , Rayann Koudaih et Mathilde Pak 22 février 2012. La zone euro c’est : . Plusieurs États membres  plusieurs politiques budgétaires Une Banque centrale  une politique monétaire

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La politique budgétaire en zone euro Coordination et stabilisation

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  1. La politique budgétaireen zone euroCoordination et stabilisation Claudia Hulbert, RayannKoudaih et Mathilde Pak 22 février 2012

  2. La zone euro c’est : • Plusieurs États membres  plusieurs politiques budgétaires • Une Banque centrale  une politique monétaire • Plusieurs instruments de politique budgétaire possibles pour stabiliser l’activité  des arbitrages à faire entre ces instruments

  3. Questions • La coordination des politiques budgétaires en zone euro est-elle désirable ? RayannKoudaih • La coordination entre politique budgétaire et politiques budgétaires en zone euro est-elle désirable ?Claudia Hulbert • Les règles, les stabilisateurs et les politiques discrétionnaires sont-ils favorables à la stabilisation en zone euro ?Mathilde Pak

  4. A quoi sert la coordination budgétaire? • Biens publics: favoriser et organiser la production des biens publics européensdans le but de préserver le marché unique (climatmondial, stabilitéfinancière…) • Externalités: unepolitiquebudgétaireexpansionnisteaffecte le pays voisin par 3 canaux: • Echangescommerciaux • Tauxd’intérêt • Taux de change • Effetpositif: effetrevenu et importation passe par le marché des biens • Effetnégatifpasse par le marché des capitaux : augmentation du tauxd’intérêt de la zone euro • L’effet net des spillovers estambiguce qui pourraitconduire à dire que les effetssontnégligeables

  5. Partage de variables imposé par l’unionmonétaire: (inflation, BOP, taux de change) dont les canaux de transmission sontdifférentsselon les pays  Nécessité de coordination car ces variables affectent les investisseurs et la crédibilité de la zone • Ex: Inflation de la zone euro affectée par les politiquesbudgétaires • La coordination budgétaireconfèreuneresponsabilité collective aux gouvernements et décharge la BCE d’un risque de politiqueéconomique

  6. Etat de la coordination en Europe • Coordination budgétaire superficielle: échanges et accords informels • Traité de Maastricht et PCS  fondements légaux pour une coordination budgétaire et renforcent la coordination budgétaire-monétaire • Mais pas de mécanismes institutionnels pour une coordination formelle • Eurogroup: forum informel

  7. Modèle de coordination et spillovers budgétaires • Deux pays, deux biens • Stabilisation monétaire et budgétaire de CT à travers la demande agrégée • 3 effets externes de politique budgétaires: • Effet direct de demande agrégée • Effet indirect de taux d’intérêt • Effet de taux de change réel

  8. Dans chaque pays, l’agent représentatif consomme: - Des biens domestiques avec une part de revenu- Des biens étrangers avec une part de revenu Fonctions de perte des agents représentatifs

  9. 3 joueurs: • Gouvernement domestique • Gouvernement étranger • BCE • Traité: • BCE stabilise les prix PUIS les gouvernements stabilisent au niveau national avec leur politique budgétaire • BCE: pas d’arbitrage entre production et inflation en cas de choc d’offre ni entre inflation et déficits nationaux • BCE seule stabilise l’inflation

  10. Fonctions de perte des gouvernements Fonction de perte de la BCE

  11. 3 régimes • Régime 1: pas d’intéraction: chaque joueur mène sa politique optimale en prenant la politique de l’autre comme donnée • Régime 2 et 3: Politiques nationales centralisées: minimisation de la somme des fonctions de perte des deux gouvernements • Régime 2: Institution centralisée et BCE prennent leurs décisions simultanément : équilibre de Nash  décision budgétaire commune prise après le choc • Régime 3: Institution centralisée joue en premier: équilibre de Stackelberg  décision budgétaire commune définie en amont

  12. Réponses optimales • Non-coordination: r=N • Coordination Nash: r=C • Coordination Stackelberg: r=S • Non coordination: une politique budgétaire autonome  hausse de la demande  hausse des prix  réaction de la BCE  hausse de i • Coordination  free-riding budgétaire-monétaire

  13. Analyse du modèle 1er cas: Réponse optimale de la BCE est passive (i=0)   • Pas d’effet sur l’inflation • La stabilisation devient la responsabilité des gouvernements

  14. Les politiques budgétaires sont substituables mais free-riding

  15. 2ème cas: La BCE réagit avec un β élevé (réaction faible)

  16. 3ème cas: La BCE réagit avec un β faible (réaction forte) Les politiques budgétaires deviennent complémentaires

  17. 4ème cas: La BCE réagit avec un β entre-deux Les externalités sont neutralisées

  18. Etude des réactions face aux chocs • Chocs d’offre et de demande symétriques • Chocs d’offre et de demande asymétriques • Pas de corrélation entre chocs d’offre et de demande

  19. Choc négatif symétrique de demande • Choc négatif de demande: baisse de la P° et des prix (sans arbitrage) • Politiques budgétaire et monétaire expansionnistes • Problème de responsabilité de stabilisation à partager: free-riding • En général, la coordination vise à supporter la charge de stabilisation par les gouvernements par rapport à une non-coordination • La coordination peut être contre-productive (dépend du type de gouvernement)

  20. Gouvernement représentatif • Stackelberg meilleur régime • Politiques budgétaires moins expansionnistes que sous Nash • Importance des engagements ex-ante  pertes sociales moindres • Gouvernement libéral: moins d’attention accordée à l’inflation mais plus au déficit structurel • Nash meilleur régime en termes de perte sociale • Inflation est pas un objectif des gouvernements donc BCE plus active à ce niveau là • La BCE ne compense pas complètement les effets des politiques budgétaires sous-optimales

  21. Choc négatif symétrique d’offre • Choc d’offre  baisse de la P° et hausse des prix • Conflit entre politiques budgétaires et politique monétaire • BCE contraction monétaire • Gouvernements: arbitrage • Même problème de free-riding

  22. Gouvernement représentatif • Politique monétaires et budgétaires sont restrictives car les gouvernements s’intéresse cette fois-ci à l’inflation • BCE : free-riding • Stackelberg est productif car: anticipation de la réaction de la BCE  moins d’expansionnisme avec une perte sociale moindre • Gouvernement libéral  Politique expansionniste pour relancer la production • Nash est contre-productif car: coordination budgétaire est plus prononcée (pas de free-riding entre les gouvernements) mais la réaction de la BCE est plus prononcée aussi  Stackelberg est productif car: anticipation de la réaction de la BCE  moins d’expansionnisme avec une perte sociale moindre

  23. Chocs asymétriques d’offre et de demande • Résultats sont opposés pour les deux pays • Inflation moyenne non affectée d’où BCE passive • BCE passive  Nash et Stackelberg sont les mêmes • Non-coordination  politique budgétaire expansionniste/restrictive excessive pour compenser l’externalité de la politique (inverse) de l’autre pays • Coordination  politique budgétaire modérée et donc un déficit budgétaire proche de la cible

  24. La coordination des politiques budgétaires est-elle désirable en union monétaire? • Coordination plus efficace sous le régime de Stackelberg (anticipation de la réaction de la BCE)  il faut une information parfaite • Coordination est plus efficace en cas de chocs asymétriques • Mais nécessité de coordination institutionnelle  engagements plus crédibles

  25. La coordination entre politique budgétaire et politiques budgétaires en zone Euro est-elle désirable?

  26. La coordination du policy mix en zone euro : ancienne littérature

  27. Le problème de l’indépendance de la Banque Centrale • Premier argument en défaveur de la coordination : mise en péril de l’indépendance de la Banque Centrale • Or cette indépendance permet de lutter contre le biais inflationniste (Barro et Gordon, 83, Rogoff, 85) • La BCE est très réticente à toute forme de coopération avec les gouvernements nationaux du fait de cet argument

  28. L’impact du policy mix sur la demande agrégée en union monétaire Von Hagel et Mundschenk (2002) • A long terme, la courbe OG est verticale ; la Banque Centrale peut donc choisir librement le taux d’inflation dans l’union monétaire sans influer sur le niveau d’output (que ce soit dans les différents pays ou au niveau agrégé). • A court terme cependant, un pays peut être tenté de réaliser une politique budgétaire expansionniste pour influer positivement sur son niveau d’output : la courbe DG du pays se déplace vers la droite.

  29. L’impact du policy mix sur la demande agrégée en union monétaire • La Banque Centrale augmente alors le taux d’intérêt, déplaçant la courbe DG de l’union ainsi que les courbes nationales vers la gauche. On revient au niveau agrégé initial, mais la répartition de l’output entre pays est différente.

  30. L’équilibre non coopératif • A court terme, la politique monétaire comme la politique budgétaire affectent donc la demande agrégée. De façon anticipée et en l’absence de coordination, on peut assister à un équilibre non coopératif qui peut être sous-optimal. • Nous allons présenter un modèle qui expose cette problématique.

  31. Monetary-fiscal policyinteractions and commitment versus discretionin a monetary union, Dixit and Lambertini, EuropeanEconomicReview, 2001 • Modèle de type Barro-Gordon (83) • Union monétaire de n pays • n autorités fiscales distinctes • Une unique autorité monétaire (banque centrale commune)

  32. Les hypothèses du modèle • Output : • Niveau commun d’inflation : • Fonction de perte des autorités fiscales :

  33. Les hypothèses du modèle • Fonction de perte de la Banque Centrale : • Anticipations du secteur privé : • Timing du modèle • On considère que la Banque Centrale est plus conservatrice que les autorités fiscales :

  34. Politiques discrétionnaires et équilibre de Nash non coopératif • Chaque autorité minimise sa fonction de perte en prenant la stratégie de l’autre comme donnée. • Les caractéristiques de cet équilibre sont les suivantes : • L’output est supérieur, et les prix inférieurs, aux valeurs idéales de chaque autorité. Cette situation est indésirable notamment du fait d’une augmentation de la dette future et des taux d’intérêt. • Il y a une course non-coopérative entre autorités monétaire et budgétaires : ces dernières tentent d’atteindre un niveau d’output supérieur à la valeur idéale de la Banque Centrale ; en parallèle, la BC tente d’obtenir un niveau d’inflation inférieur à celui souhaité par les autorités budgétaires.

  35. Politiques discrétionnaires et équilibre avec leadership • Les politiques restent discrétionnaires, mais l’une est annoncée avant l’autre • Dans le cas du leadership de la Banque Centrale : les auteurs montrent que l’inflation atteinte est supérieure à la moyenne des valeurs idéales des autorités dans l’Union. • Il en va de même dans le cas du leadership des autorités fiscales.

  36. Cas du Commitment de la Banque Centrale • La Banque Centrale annonce sa cible en début de jeu et s’y tient. Les anticipations du secteur privé sont donc égales à cette cible. • Les auteurs montrent que l’on retrouve exactement la même situation que dans le cas du leadership des autorités monétaires. • La présence de discrétion dans les politiques budgétaires annule totalement les bénéfices de l’engagement de la Banque Centrale. • Ceci peut expliquer l’intérêt de la mise en œuvre de mesures institutionnelles comme le Pacte de Stabilité et de Croissance.

  37. Objectifs communs • Si les autorités fiscales et budgétaires ont les mêmes objectifs, c’est-à-dire si alors on obtient : • L’output et l’inflation idéaux sont atteints quelque soient les poids accordés à ces objectifs par les différentes autorités, quelque soit l’ordre du jeu, et pour des politiques discrétionnaires ou pas. • Conclusion des auteurs : dans le cas de l’EMU, il est plus important d’atteindre une convergence sur les objectifs que de mettre en œuvre une politique conservatrice de la BCE (en terme de poids associé à l’inflation ou d’engagement).

  38. La coordination du policy mix est-elle désirable? • Dixit et Lambertini (2003b) : la coordination du policy mix permet d’atteindre l’optimum social. • Mais dans leurs articles de 2001 et 2003a, ils montrent que l’on peut atteindre cet optimum sans coordination, par le biais d’une convergence sur les objectifs. • Si ni la coordination, ni la convergence des objectifs ne sont possibles, alors on peut se placer dans un équilibre de Stakelberg donnant le leadership aux autorités fiscales (Dixit et Lambertini, 2003b). • Van Aarle, Engwerda et Plasmas (2001) montrent que la BC a intérêt à ne pas mettre en œuvre de coopération (que ce soit entre autorités fiscales, ou entre celles-ci et la BC). Il vaut mieux laisser à la Banque Centrale un fort degré d’indépendance.

  39. La coordination du policy mix est-elle désirable? • Lambertini et Rovelli (2001) montrent qu’une telle coopération, bien que souhaitable, n’est pas possible dans le cadre de l’EMU et impliquerait des changements institutionnels. • Toutes ces considérations, associées à celle de l’indépendance de la Banque Centrale, nous amènent à conclure que la littérature « ancienne » semble en majorité ne pas aller dans le sens d’une coordination du policy-mix en union monétaire, mais plutôt dans celui de propositions institutionnelles.

  40. La coordination du policy mix en zone euro : nouvelle littérature

  41. La littérature plus récente sur le policy mix s’est surtout concentrée sur le cas d’un pays, mais tire parfois des conclusions pour l’EMU. • Elle reprend les grandes lignes des équilibres de Nash non coopératifs et équilibres de Stakelberg vus ci-dessus, souvent dans le cadre de modèles micro-fondés.

  42. Kirsanova et Stein (2005), The Interactions Between Fiscal Policy and Monetary Policy • Intègrent la question de l’évolution de la dette correspondant aux différents équilibres (coopératif, Nash, Stakelberg). • Si la BC et l’autorité monétaire agissent de façon coordonnée, alors la situation est optimale en termes d’output et d’inflation. L’accumulation de dette est une marche au hasard. • Dans le cas d’un équilibre de Nash non coopératif : situation sous-optimale, la dette devient trop importante. • Casoùl’autoritéfiscaleest un leader au sens de Stakelberg : en anticipant les actions de la BC, elle ne cherche pas à atteindre un output élevé. On parvientalors à une situation trèsproche de celle de la coordination. Les préférences des autoritésfiscalesn’importent pas. • Implications pour le RU et pour l’Europe

  43. Stehnet Vines (2008) montrent dans un modèle Néo Keynésien que le leadership des autorités fiscales permet d’éviter l’équilibre de Nash non coopératif, sous-optimal, uniquement en présence d’une taxation forfaitaire. • Lambertini (2006) montre que le 2nd best peut être atteint si les autorités monétaires comme budgétaires s’engagent. Le leadership budgétaire fait mieux que l’équilibre de Nash mais est sous-optimal. • Blake et Kirsanova (2010) montrent, dans un modèle dynamique à horizon infini, que l’équilibre de Nash non coopératif est associé à la plus forte variance de l’inflation et de l’output.

  44. Conclusion • Malgré les interactions entre politiques budgétaire et monétaire, le principe d’indépendance de la banque centrale dans l’EMU et le désir de la BCE de conserver cette indépendance rendent la coopération impossible. • Nous avons cependant montré qu’en l’absence de coordination, le risque de parvenir à un équilibre de Nash sous-optimal était fort. De plus une politique budgétaire discrétionnaire peut anéantir les bienfaits du commitment monétaire. • Deux solutions ont été proposées par la littérature pour pallier à ces problèmes : • La convergence des objectifs entre autorités monétaire et budgétaires • Une position de leadership pour les autorités budgétaires.

  45. Conclusion • En zone Euro cependant on peut douter que ces solutions soient efficaces : • la convergence d’objectifs entre un grand nombre de participants paraît très improbable • Des autorités budgétaires non coordonnées entre elles ne peuvent pas vraisemblablement jouer le rôle de leader. • C’est pourquoi la résolution du problème des interactions entre politiques monétaire et budgétaire en zone euro semble devoir passer par une voie institutionnelle.

  46. Bibliographie Adam, K., and Billi, R. (2005), ‘Monetary and Fiscal Interactions with Commitment and the Value of Monetary Conservatism’, ECB WP Van Aarle ,Engwerdaet Plasmans (2001), ‘ Monetary and fiscal policy interaction in the EMU : a dynamic game appraoch’ , CESIFO WP Blake and Kirsanova , (2011), “ Inflation Conservatism and Monetary-Fiscal Policy Interactions”, International Journal of Central Banking Dixit, A. and L. Lambertini (2001a), “Monetary-Fiscal Policy Interactions and Commitment versus Discretion in a Monetary Union”, European EconomicReview Dixit, A. and L. Lambertini (2003a), “Symbiosis of Monetary and Fiscal Policies in a Monetary Union”, Journal of International Economics Dixit, A. and L. Lambertini (2003b), ‘Interactions of Commitment and Discretion in Monetary and Fiscal Policies’, American Economic Review von Hagen et Mundschenk (2002), ‘Fiscal and Monetary Policy Coordination in EMU’ , OesterreichischeNationalbank WP

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